Stégodon
Le StĂ©godon ou Stegodon (du grec ancien ÏÏÎÎłÏ / stĂ©gĆ Â« couvrir », et áœÎŽÎżÏÏ / odoĂșs « dent ») est un genre Ă©teint de proboscidiens Ă©lephantiformes. Il a donnĂ© son nom Ă la famille Ă©teinte des stĂ©godontidĂ©s. Il est apparu il y a environ 12 millions d'annĂ©es (Ma). DiffĂ©rentes espĂšces ont vĂ©cu du MiocĂšne supĂ©rieur (Tortonien) jusqu'Ă la fin du PlĂ©istocĂšne.
Stegodon
Une sous-espÚce naine (Stegodon florensis insularis) a vécu jusqu'au PléistocÚne supérieur sur l'ile de FlorÚs, en Indonésie[1].
Description
Stegodon est l'un des plus grands proboscidiens. Certaines espÚces, comme Stegodon zdansky, pouvaient mesurer jusqu'à 8 mÚtres de long, 4 mÚtres au garrot et peser jusqu'à 12,7 tonnes[2], soit prÚs du double des plus gros éléphants africains actuels[2] - [3]. Ses défenses mesuraient, pour certaines espÚces, jusqu'à 3 mÚtres de long. Chez certains Stegodon les défenses étaient si rapprochées que leur trompe ne pouvait pas s'insinuer entre elles
Classification
AprÚs avoir été considéré comme un membre de la famille des éléphantidés (Abel, 1919), le Stégodon a été placé depuis 1988 dans sa propre famille : les stégodontidés (R. L. Carroll, 1988).
Phylogénie des genres d'éléphants ainsi que d'autres familles proches, d'aprÚs les caractéristiques de leur os hyoïde, selon Shoshani et al. (2007)[4] :
Elephantimorpha |
| ||||||||||||||||||||||||||||||
Relation avec les éléphants d'Asie actuels
Dans le parc national de Bardia, au Népal, on trouve des éléphants asiatiques qui, par suite de croisements consanguins, ressemblent beaucoup au stégodon et pourraient en conserver quelques caractéristiques. Certains pensent au contraire que ces attributs primitifs seraient liés à des mutations récentes et non à une forme d'atavisme. On sait cependant que certaines espÚces de stégodons étaient encore vivantes au PléistocÚne supérieur[1]. Mais il n'y a aucune relation avec les éléphants d'Asie.
Liste des espĂšces
On connait de nombreuses espÚces et sous-espÚces de Stegodon. La validité de plusieurs est discutée :
- â S. airawana ;
- â S. aurorae (Matsumoto, 1918) ;
- â S. elephantoides (Clift, 1828) ;
- â S. florensis Hooijer, 1957 ;
- â S. ganesha (Faloner and Cautley, 1846) ;
- â S. kaisensis Hopwood, 1939 ;
- â S. luzonensis von Koenigswald, 1956 ;
- â S. miensis (Matsumoto, 1941) ;
- â S. mindanensis (Naumann, 1890) ;
- â S. orientalis Owen, 1870 ;
- â S. sompoensis Hooijer, 1964 ;
- â S. sondaari van den Bergh, 1999 ;
- â S. sumbaensis Sartono, 1979 ;
- â S. syrticus Petrocchi, 1943 ;
- â S. trigonocephalus (Martin, 1887) ;
- â S. yuanmouensis You et al., 1978 ;
- â S. zdanskyi (Hopwood, 1935).
Notes et références
Références
- (en) G.D. Van Den Bergh, Rokhus Due Awe et al., « Insularity and its Effects : The youngest stegodon remains in Southeast Asia from the Late Pleistocene archaeological site Liang Bua, Flores, Indonesia », Quaternary international, vol. 182,â , p. 18-46 (DOI 10.1016/j.quaint.2007.02.001, lire en ligne, consultĂ© le )
- (en) A. Larramendi, « Shoulder height, body mass and shape of proboscideans », Acta Palaeontologica Polonica, vol. 61,â (DOI 10.4202/app.00136.2014, lire en ligne, consultĂ© le )
- (en) Wood, G.L. 1982. The Guinness Book of Animals Facts and Feats. 252 pp. Guinness Superlatives Ltd., Enfield
- [Shoshani et al. 2007] (en) Jeheskel Shoshani, Marco P. Ferretti, Adrian M. Lister, Larry D. Agenbroad, Haruo Saegusa, Dick Mol et Keiichi Takahashi, « Relationships within the Elephantinae using hyoid characters », Quaternary International, vol. 169-170,â , p. 174 (DOI 10.1016/j.quaint.2007.02.003, Bibcode 2007QuInt.169..174S, lire en ligne [sur researchgate.net]).
Références taxonomiques
- (en) Référence Paleobiology Database : Stegodon Falconer, 1847