Splann !

Le nom du média, Splann ! signifie en breton « clair »,« lumineux »[1].

Splann ! est animé par une quinzaine de jeunes journalistes professionnels de l'ouest de la France, réunis en association. Plusieurs se sont rencontrés lors de leurs études à l'IUT de journalisme de Lannion[2] - [3]. Ils se sont réunis progressivement à la suite des difficultés rencontrées par les journalistes Inès Léraud et Morgan Large dans leurs enquêtes[3].

Splann ! propose la lecture gratuite d'enquêtes sur le site, et les met à disposition d’autres médias de la presse quotidienne régionale et nationale, de radios et télévisions. Les enquêtes « au long cours »[4] sont réalisées par des journalistes pigistes, rémunérés par l’association[1].

Les journalistes bénévoles, notamment Sylvain Ernault[1], Faustine Sternberg, Juliette Cabaço Roger[2] et Kristen Falc'hon[5] étudient et valident les propositions d'enquête.

Le site lance en février 2021 une campagne de financement participatif[6] pour financer ses premières enquêtes[5]. Il se finance exclusivement par les dons[7], dont sont exclus les entreprises privées, les partis politiques et les collectivités territoriales[1] - [2].

Le siège social du média est situé à Guingamp, dans les Côtes-d'Armor[8].

Le média, qui se présente comme une « ONG d’enquêtes journalistiques »[2], est fondé sur le modèle de Disclose, qui le parraine, ainsi que la journaliste Inès Léraud[1] - [9]. Splann ! conçoit ses enquêtes comme un moyen de mettre à la disposition de tous l’information, considérée comme « un bien public »[10]. Les enquêtes ont, selon Sylvain Ernault, vocation à avoir un impact, qu'il soit « politique, judiciaire ou social »[1].

Le champ des enquêtes porte sur les « luttes sociales et environnementales », et sur la « toute-puissance de l’industrie agroalimentaire », dont le site considère qu'elle entrave fréquemment la liberté d'informer[1].

Le site publie ses enquêtes en français et en breton[1]. Le journal L'Âge de faire le recense dans sa carte de la presse alternative française, ou « carte de la presse pas pareille »[11].

La première enquête, en juin 2021, porte sur les émissions d'ammoniac en Bretagne[12] - [13]. Réalisée par Caroline Trouillet[14], elle est publiée également sur Mediapart et France 3[15] - [16].

En mars 2022, le média consacre une enquête à l'entreprise Iberdrola[17] - [18] - [19]. Inès Léraud et Kristen Falc'hon publient en août 2022 une enquête sur la procédure douteuse de régularisation d'une exploitation porcine[20] - [21] - [22]. Julie Lallouët-Geffroy et Raphaël Baldos montrent les enjeux et dérives potentielles de la méthanisation en Bretagne[23]. Juliette Cabaço Roger et Faustine Sternberg révèlent en octobre 2022 un rapport de l'ANSM indiquant les risques des implants contraceptifs Essure et la mobilisation de femmes[24].