Sorcy-Saint-Martin
Sorcy-Saint-Martin est une commune française située dans le département de la Meuse, en région Grand Est.
Sorcy-Saint-Martin | |
La maison commune, mairie. | |
Héraldique |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Meuse |
Arrondissement | Commercy |
Intercommunalité | Communauté de communes de Commercy - Void - Vaucouleurs |
Maire Mandat |
Franck Martin 2020-2026 |
Code postal | 55190 |
Code commune | 55496 |
Démographie | |
Population municipale |
1 047 hab. (2020 ) |
Densité | 48 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 42′ 45″ nord, 5° 38′ 03″ est |
Altitude | 241 m Min. 231 m Max. 364 m |
Superficie | 21,72 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commercy (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Vaucouleurs |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Géographie
- Carte de la commune.
- Vue du village depuis la colline de Châtel-Saint-Jean.
- Entrée de Sorcy-Saint-Martin par le chemin des Quemines.
Urbanisme
Typologie
Sorcy-Saint-Martin est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [1] - [2] - [3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Commercy, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 19 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4] - [5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (61,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (61,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (33,7 %), forêts (28 %), terres arables (24,2 %), mines, décharges et chantiers (7,5 %), zones agricoles hétérogènes (3,3 %), zones urbanisées (2,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,2 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Hydrographie
Sorcy-Saint-Martin se situe sur les rives de la Meuse, là où la Meuse fait un grand boucle en demi-cercle. Ce méandre de Sorcy-Saint-Martin contourne la colline de Châtel-Saint-Jean. La commune est traversée également par le canal de l'Est, qui débouche à la limite de la commune dans le canal de la Marne au Rhin. Une petite rivière, Rupt de Laneuville, débouche à Sorcy dans la Meuse. Le ruisseau de Frasne coule entre le canal et la Meuse presque entièrement sur le territoire de la commune.
- Pont sur la Meuse.
- Pont sur le petit bras de la Meuse.
- Canal de l'Est avec trois ponts.
- Canal de l'Est écluse nr 3 de Frâsnes.
Toponymie
La commune a porté différents noms :
- Sorcy ;
- Sorcy sur Meuse ;
- Sorcy-Saint-Martin après la réunion des deux bourgs.
Histoire
À l'époque gallo-romaine, Sorcy est une petite agglomération (vicus) avec un sanctuaire. Un oppidum y contrôlait la voie romaine joignant Reims à Toul[8]. Une abbaye, l'abbaye de Saint-Martin-sur-Meuse, existait déjà au IXe siècle[9].
- Hache en pierre polie,
- tête d'Apollon et
- Vénus,
- raccord de canalisation en bronze
- Poinçons du Musée d'art et d'histoire de Toul.
Le village primitif de Sorcy était situé en hauteur sur la colline Saint-Jean (appelée aussi côte des vignes par les villageois). C'est vers le Xe siècle que celui-ci s'établit à son endroit actuel par l'édification du château auquel vinrent se greffer au cours des siècles des maisons, des fermes, des moulins, un couvent, un hôpital, etc. faisant de Sorcy une des plus importantes seigneuries de la région puisqu'elle compta jusqu'à 3600 habitants.
Les premiers seigneurs de Sorcy furent la famille du même nom (le nom le plus ancien apparaissant dans les archives est Odet ou Eudes de Sorcy vers 1050), famille qui s'éteignit faute de descendance en 1427 à la mort de Joffroy de Sorcy. C'est Colin de Verdun, un neveu de celui-ci, qui hérite, mais, pour avoir voulu vendre sans l'aval de son suzerain le cardinal de Bar, la seigneurie lui sera aussitôt confisquée et revendue à Robert de Baudricourt, maréchal de France et gouverneur de Vaucouleurs. À sa mort, son fils Jean en héritera et le conservera jusqu'en 1495 où il la céda à Jacques et Antoine du Châtelet contre la seigneurie de Vignory près de Blois. Cette célèbre famille, branche puînée des ducs de Lorraine, conservera la seigneurie jusqu’en 1591. C'est pendant cette période, le , que Jacques du Châtelet fit don de la chapelle castrale pour la transformer en église paroissiale.
La seigneurie de Sorcy passe à la maison de Choiseul par le mariage du Christine du Châtelet avec Maximilien 1er de Choiseul-Meuse le . En janvier 1701, la seigneurie de Sorcy est érigée en comté, mais le titulaire meurt le 10 mai ; le titre sera confirmé en janvier 1721[10]. Les Choiseul conserveront Sorcy jusqu’en 1777, date à laquelle Maximilien Claude Joseph et son frère François Joseph de Choiseul, pour payer leurs dettes, cédèrent le comté à Pierre Randon de Pommery. Ce dernier ne resta que 10 ans à Sorcy où il vécut au Petit Château qu’il aménagea à grands frais en tapisseries, cabinets, garde-robe, aujourd’hui encore conservés. Le dernier seigneur et comte de Sorcy fut Isaac de Thellusson, fils d'un banquier genevois. Cette seigneurie étendue compta jusqu'à cinq châteaux (le Gros Château, le Petit Château, le château Emi, le château Bas et le château Saint-Vincent), deux couvents et un hôpital[11].
Les gares
Trois gares se sont succédé sur la commune de Sorcy-Saint-Martin :
- une première gare, construite dans les années 1850, le long de la ligne de Paris à Strasbourg ;
- une halte, plus proche du centre de Sorcy, construite dans les années 1890, sur la ligne de Jessains à Sorcy ;
- une seconde gare, en remplacement de la première, construite dans les années 1890 à la jonction des deux lignes.
Le site d'implantation de la première gare était quasiment le même que la seconde ; il s'agit d'une gare de type 5[12] ; ce bâtiment a été démoli au profit de la seconde gare, mieux implantée à la jonction des deux lignes. Ce second bâtiment est une gare de type C tardif, comme toutes les gares principales de la ligne de Jessains à Sorcy. Ce dernier a été démoli en 2015[12].
La halte se trouvait plus près du centre, mais était uniquement desservie par la ligne secondaire vers Jessains. Son bâtiment était plus modeste (une halte de type A). Il existe toujours.
Une maison a été réalisée en ré-employant de nombreuses pierres de taille de la première gare, démolie dans les années 1890.
Politique et administration
Liste des maires
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[15].
En 2020, la commune comptait 1 047 habitants[Note 3], en diminution de 2,97 % par rapport à 2014 (Meuse : −4,45 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Culture locale et patrimoine
Églises et chapelle
- L'église Saint-Martin de Sorcy-Saint-Martin, à Saint-Martin, ancienne église de l'abbaye bénédictine fondée au IXe siècle, édifice classé au titre des monuments historiques depuis 1995[18].
- L'église Saint-Rémi de Sorcy-Saint-Martin, située sur une nécropole du IXe siècle, reconstruite au XVIIIe siècle à Sorcy-village, possède une tour carrée coiffée d'un dôme octogonal avec clocheton.
- La chapelle du Chana, Ã l'ouest du village.
- Église Saint-Martin.
- Église Saint-Rémi.
- Église Saint-Rémi, sculptures du baptême de Clovis.
- Église Saint-Rémi, un des vitraux.
- Église Saint-Rémi, chemin de croix, station XII, Jésus meurt sur la croix.
- Chapelle du Chana
Autres monuments
- L'oppidum de Sorcy-Saint-Martin, site archéologique.
- L'immeuble Brouet, Bas relief représentant Saint-Jean provenant de l'église primitive Saint-Jean-de-Châtel recueilli par un habitant qui l’incrusta dans le mur de sa maison, édifice classé au titre des monuments historiques depuis 1927[19].
- Le carré militaire au cimetière.
- Le monument aux morts dans l'allée d'accès au cimetière.
- Plusieurs croix de chemins, dont deux dans l'allée d'accès au cimetière.
- Lavoir sur le petit bras de la Meuse.
- Monument aux morts.
- Carré militaire au cimetière.
- Un des deux croix, accès au cimetière.
- Croix de chemin D10 près de Sorcy-gare.
- Lavoir sur le petit bras de la Meuse.
- Bas relief de l'immeuble Brouet.
Personnalités liées à la commune
- Eudes II de Sorcy, évêque de Toul de 1220 à 1228.
- Adrien Lallemand (1527-1559) docteur en médecine de la faculté de Paris, auteur d'ouvrages médicales, né à Sorcy-sur-Meuse[20].
Voir aussi
Bibliographie
- Les Ruines de la Meuse, Tome Quatrième : La seigneurie de Sorcy, par Dumont, Imprimerie N. Colin à Nancy & Derache libraire à Paris, 1875.
- Histoire généalogique de la Maison Du Châtelet, édition Originale, par Dom Calmet, Imprimerie JB Cusson, Nancy, 1741.
- Les Châteaux de la Meuse, Maurice Muel, Arts et tourisme Éditions.
- Merveilles des Châteaux d'Alsace, de Lorraine, de Liège. Hachette Réalités, 1974.
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- B. Humbert, Les 'fana' de la Côte Châtel à Sorcy-Saint-Martin (Meuse), ELAN, Nancy I, 1983 p. 41-56,
- Calmet, Notice de la Lorraine: qui comprend les duchés de Bar et de Luxembourg, l'électorat de Trèves, les trois évechés (Metz, Toul, et Verdun); l'histoire par ordre alphabétique des villes, etc, Lunéville 1840, p. 29.
- Éric Thiou, Dict. des Titres... (2003), p 226.
- Augustin Calmet, Notice de la Lorraine: qui comprend les duchés de Bar et de Luxembourg, l'électorat de Trèves, les trois évêchés (Metz, Toul, et Verdun); l'histoire par ordre alphabétique des villes, etc, Lunéville 1840, p. 341-342 Sorcy-Saint-Martin
- « Sorcy / Gondrecourt », sur lereseaudepsx.e-monsite.com (consulté le ).
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Notice no PA00106702, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Notice no PA00106635, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- à à oC&printsec=frontcover&hl=nl&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q&f=falseBiographie universelle classique, ou dictionnaire historique portatif Deuxième partie, H-R (p. 1377-2492), Paris, 1829, p. 1617