Soffroy (évêque de Grenoble)
Soffroy (ou Soffrey), mort très probablement le , est un évêque et prince de Grenoble de la première moitié du XIIIe siècle.
Évêque diocésain Diocèse de Grenoble | |
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à partir de | |
Évêque de Grenoble (?) | |
- | |
Évêque catholique | |
Abbé Abbatiale Saint-Chaffre du Monastier-sur-Gazeille |
Naissance |
Date inconnue |
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Décès | |
Activité |
Biographie
Origines
Les origines de Soffroy, parfois Soffred (Soffredus[1] - [2]) ne sont pas connues.
Les documents médiévaux permettent de le désigner comme moine de la Grande Chartreuse (Dauphiné)[3]. Il devient cependant abbé de Saint-Chaffre, situé en Velay[3].
Épiscopat
Après une période de vacance, Soffroy accède au trône épiscopal de Grenoble à la suite de l'élection par le Chapitre, en 1222[3] - [4]. Certains le donnent l'année suivante, notamment Bligny[5]. Cependant, selon le Cartulaires des Écouges, il est présent en 1222 lors d'une donation de Guigues de Sassenage à la Chartreuse des Écouges[6] - [7]. Il semble, par ailleurs, destinataire, avec le doyen du Chapitre, de la lettre du pape Honorius III, du [8].
En (bien que l'acte soit daté de l'année précédente)[4] - [9], en accord avec le Dauphin, André, la ville de Grenoble obtient des libertés[2] - [4] - [10].
Il est répertorié dans plusieurs actes du Regeste dauphinois (cf. bibliographie).
André Dauphin établit un chapitre de religieux sur ses terres de Champagnier, à proximité de Grenoble[11] - [12]. Soffroy apporte son soutien en autorisant l'installation de treize chanoines dans l'église de Champagnier[10] - [11] - [12]. L'année suivante, il accepte le transfert de ces derniers à Grenoble, dans les églises Saint-André et Saint-Jean[11] - [13].
En , il est désigné, aux côtés de grands seigneurs, pour arranger un traité de paix entre le comte de Genève, Guillaume II, et le seigneur de Faucigny, Aymon II[14] - [15] - [16].
Vers 1232, il fait partie des prélats de la région soutenant la candidature du chartreux Boniface, fils du comte de Savoie, au siège épiscopal de Belley[17].
Edmond Maignien relevait comme dernier acte connu de l'évêque un accord avec le prieur de Saint-Martin-de-Miséré (actuel Montbonnot-Saint-Martin), en 1236[18]. Avant le , il aurait fait également une donation à Saint-Chaffre[19]. Maignien le donne comme participant, le , à l'hommage rendu au Dauphin par le seigneur de Rancurel[18].
Fin de vie et succession
L'obituaire de Soffroy place sa mort au , dans le Regeste dauphinois (1913)[20] tout comme Maignien (1870)[18] ou encore Prudhomme (1888)[21]. Le site catholic-hierarchy.org donne sa mort en 1230[22]. Prudhomme indique qu'il meurt peu de temps après le Dauphin et qu'il aurait été présent lors de l'établissement du testament[21]
Il lègue ses biens à Saint-Martin-de-Miséré[18].
Le Calalogue, repris par Chevalier (1868)[2], Maignien (1870) ou encore Bligny (1979)[5] placent Pierre II, dit Equa/Aqua à sa suite[23]. Les Cartulaires[1] et la Gallia Christiana plaçaient Pierre II avant Soffroy.
Sceau
Plusieurs actes de l'évêque sont accompagnés d'un sceau[18] (Regeste dauphinois). Il en existe deux sortes[18] : S. SOFREDI EPISCOPI GRACINOPOLITANI. Dans les premiers, l'évêque se tient debout, crossé et mitré, bénit de la main droite. Dans les seconds, seule la dimension est différente.
Notes et références
- Jules Marion, « Cartulaires de l'église-cathédrale de Grenoble, dits Cartulaires de saint Hugues », Bibliothèque de l'École des chartes, vol. 32, no 1, , p. 107, 421 (lire en ligne, consulté en ).
- Étienne Le Camus, Ulysse Chevalier, Catalogue des évêques de Grenoble, Grenoble, Imprimerie de Prudhomme, , 24 p. (lire en ligne).
- Maignien, 1870, p. 14.
- Auguste Prudhomme, Histoire de Grenoble, Grenoble, A. Gratier, (lire en ligne), p. 107.
- Bligny, 1979, p. 329 (lire en ligne).
- Maignien, 1870, p. 15.
- Regeste dauphinois, p. 140, Tome 2, Fascicules IV - VI Acte no 6627 (lire en ligne).
- Regeste dauphinois, p. 141, Tome 2, Fascicules IV - VI Acte no 6640 (lire en ligne).
- Regeste dauphinois, p. 171, Tome 2, Fascicules IV - VI Acte no 6818 (lire en ligne).
- Maignien, 1870, p. 16.
- Auguste Prudhomme, Histoire de Grenoble, Grenoble, A. Gratier, (lire en ligne), p. 109.
- Regeste dauphinois, p. 175, Tome 2, Fascicules IV - VI Acte no 6836 (lire en ligne).
- Regeste dauphinois, p. 183, Tome 2, Fascicules IV - VI Acte no 6877 (lire en ligne).
- Maignien, 1870, p. 17.
- Regeste dauphinois, p. 103, Tome 2, Fascicules IV - VI Acte no 6987 (lire en ligne).
- Paul Lullin et Charles Le Fort, Régeste genevois : Répertoire chronologique et analytique des documents imprimés relatifs à l'histoire de la ville et du diocèse de Genève avant l'année 1312, Société d'histoire et d'archéologie de Genève, , 542 p. (lire en ligne), p. 173-174.
- Regeste dauphinois, p. 103, Tome 2, Fascicules IV - VI Acte no 7140 (lire en ligne).
- Maignien, 1870, p. 19.
- Regeste dauphinois, p. 292, Tome 2, Fascicules IV - VI Acte no 7531 (lire en ligne).
- Regeste dauphinois, p. 292, Tome 2, Fascicules IV - VI Acte no 7533 (lire en ligne).
- Auguste Prudhomme, Histoire de Grenoble, Grenoble, A. Gratier, (lire en ligne), p. 111.
- catholic-hierarchy.org, p. Bishop Soffroy †.
- Edmond Maignien, Notes historiques sur l'évêché de Grenoble de 1237 à 1338 : Pierre II Equa, Pierre III, Pierre Falques, Guillaume II, Guillaume III de Royn, Guillaume IV de Royn, Grenoble, Imprimerie de Prudhomme, , 19 p..
Voir aussi
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Bibliographie
- Bernard Bligny, Histoire des diocèses de France : Grenoble, vol. 12, Paris, Éditions Beauchesne, , 350 p. (ISSN 0336-0539). .
- Ulysse Chevalier, Regeste dauphinois, ou Répertoire chronologique et analytique des documents imprimés et manuscrits relatifs à l'histoire du Dauphiné, des origines chrétiennes à l'année 1349, Impr. valentinoise, . .
- Edmond Maignien, Notes historiques sur l'évêché de Grenoble de 1151 à 1237 : Geoffroy, Jean Ier de Sassenage, Guillaume Ier, Pierre Ier de Sessins, Soffrey, Grenoble, Imprimerie de Prudhomme, , 19 p. (lire en ligne), p. 14-19, « Soffroy ». .