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Société de Saint-Hubert

La Société de Saint-Hubert est une société de recherche de houille qui a effectué six sondages à Bousignies, Brillon, Tilloy-lez-Marchiennes, Warlaing et Millonfosse dans une partie encore inexploitée du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, entre 1838 et 1841. Aucun de ces sondages n'a montré la présence du charbon, mais ils ont permis de délimiter une des limites septentrionales du bassin. Contrairement à la Compagnie d'Hasnon et à la Compagnie des Canonniers de Lille, établies à la même période et à proximité, la Société de Saint-Hubert n'a pas ouvert de fosse.

Société de Saint-Hubert
Création 1838
Disparition 1841
Siège social Drapeau de la France France
Activité Houille

Historique

Les années 1830 - 1840 se caractérisent par un grand élan pour les entreprises industrielles de toute nature, particulièrement pour les mines de houille[E 1]. Dans le Nord, cet engouement fait suite à la découverte par la toute récente compagnie des mines de Douchy d'un riche gisement de charbon gras[1]. Le sol, ou un vingt-sixième de cette compagnie, qui se vendait à peine 2 230 francs en , atteint en le prix exorbitant de 300 000 francs[E 1]. Les demandes de concessions se multiplient dans la région (il y en aura jusqu'à 70 en 1837)[2]. Cette fièvre des recherches de charbon a pour conséquence la création d'un grand nombre de compagnies ou de sociétés, dont peu finalement sont parvenues à durer dans le temps[E 2].

La Société de Saint-Hubert exécute six sondages de 1838 à 1841, au nord de la Scarpe, à Warlaing, là même où Sehon-Lamand avait ouvert un puits en 1786, à Brillon, à Bousignies et Millonfosse[E 3]. Cette société prétend avoir trouvé des parcelles de houille ; mais il paraît que tous ses sondages n'ont rencontré que des phtanites ou des schistes appartenant à la partie tout à fait inférieure à la formation carbonifère[E 3].

Trois sondages, celui de Bousignies[BRGM 1], du Pont d'Hasnon[BRGM 2] et de Brillon, définissent assez bien exactement la limite du bassin houiller au nord de la concession d'Hasnon[F 1]. Elle suit dans cette région une direction sensiblement est-ouest, pour aller ensuite s'infléchir vers le sud, à l'ouest des travaux de Marchiennes[F 1].

Sondage de Bousignies

50° 25′ 42″ N, 3° 21′ 50″ E[BRGM 1]

Le sondage de Bousignies est effectué sur le territoire de la commune de Bousignies en 1838[BRGM 1]. M. Lorieux a reconnu des grès et des schistes noirs appartenant à la base de la formation houillère. La profondeur n'est pas indiquée[BRGM 1].

Sondage de Brillon

50° 25′ 55″ N, 3° 19′ 29″ E[BRGM 3]

Le sondage de Brillon, effectué par la Société de Saint-Hubert en 1838 a trouvé des grès et des schistes noirs appartenant à la base de la formation houillère[BRGM 3]. Le sondage a atteint la profondeur de 144 mètres. Tout comme au sondage de Bousignies, le charbon n'a pas été découvert[BRGM 3].

Premier sondage du Buverlot

50° 24′ 54″ N, 3° 20′ 30″ E[BRGM 4]

Le premier sondage du Buverlot est effectué en 1838 à Tilloy-lez-Marchiennes et arrêté à 140 mètres à la suite d'un accident[BRGM 4]. On a prétendu y avoir traversé une couche de houille épaisse de quarante centimètres à la profondeur de 129 mètres, mais ce résultat est très douteux[BRGM 4].

Second sondage du Buverlot

50° 25′ 03″ N, 3° 20′ 39″ E[BRGM 5]

Le second sondage du Buverlot a été ouvert non loin du premier, à Tilloy-lez-Marchiennes, en 1839[BRGM 5]. Il n'a pas rencontré le charbon, mais des schistes et des phtanites bien caractérisés, que l'on ne rencontre pas dans le terrain houiller riche. Sa profondeur n'est pas connue[BRGM 5].

Sondage de Warlaing

50° 24′ 51″ N, 3° 19′ 34″ E[BRGM 6]

Le sondage de Warlaing, aussi nommé sondage du Chemin de Buverlot est effectué en 1839 à Warlaing[BRGM 6]. Il est poussé jusqu'à la profondeur de 234 mètres. M. Loriaux n'a vu retirer du trou qu'une terre noire renfermant quelques parcelles de charbon[BRGM 6].

Sondage du Pont d'Hasnon

50° 25′ 38″ N, 3° 23′ 07″ E[BRGM 2]

Le sondage du Pont d'Hasnon est exécuté en 1840 au nord du clocher d'Hasnon, à Millonfosse[BRGM 2]. Il a atteint des bancs de phtanite du terrain houiller inférieur. Sa profondeur n'est pas connue[BRGM 2].

Notes et références

Références
  1. Gérard Dumont et Valérie Debrabant, Les 3 âges de la mine, t. 2, Lille, La Voix du Nord & Centre historique minier de Lewarde, 51 p. (ISBN 978-2-84393-107-9)
  2. Collectif, Le Nord, de la Préhistoire à nos jours, Saint-Jean-d'Angély, Bordessoules, , 381 p. (ISBN 2-903504-28-8), p. 209
Références aux fiches du BRGM
Références à Émile Vuillemin, Le Bassin Houiller du Pas-de-Calais. Tome III, Imprimerie L. Danel,
Références à Albert Olry, Bassin houiller de Valenciennes, partie comprise dans le département du Nord, Imprimerie Quantin. Paris,
  1. Olry 1886, p. 178

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

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