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Small Astronomy Satellite 3

Small Astronomy Satellite 3 ou SAS 3 (également SAS-C ou Explorer 53) est un petit observatoire spatial X développé par la NASA dans le cadre de son programme Explorer. Lancé en 1975, il est surtout connu pour la découverte d'une douzaine de sursauteurs X .

Small Astronomy Satellite 3
Observatoire spatial
Description de cette image, également commentée ci-après
Vue d'artiste du satellite.
Données générales
Organisation Drapeau des États-Unis NASA
Constructeur Applied Physics Laboratory
université Johns-Hopkins
Programme Explorer
Domaine Astronomie des rayons X
Statut Mission terminée
Autres noms SAS-C, Explorer 53
Lancement 7 mai 1975 Ă  22 h 45 TU
Lanceur Scout F-1
Fin de mission 9 avril 1979
Durée 12 mois (mission primaire)
DĂ©sorbitage 9 avril 1979
Identifiant COSPAR 1975-037A
Site
Caractéristiques techniques
Masse au lancement 196,7 kg
Contrôle d'attitude Stabilisé par rotation
Source d'Ă©nergie Panneaux solaires
Puissance Ă©lectrique 65 watts
Orbite
Orbite Équatoriale
PĂ©riapside 509 km
Apoapside 516 km
PĂ©riode 94,9 min
Inclinaison 3,0°

Contexte

SAS 3 est le troisième satellite du programme SAS (Small Astronomy Satellite) dont l'objectif est mener des missions d'observation spatiale permettant de détecter les sources de rayons gamma et X. La gestion du programme SAS est confiée au centre de vol spatial Goddard sous la direction de Marjorie Townsend première femme à occuper un poste de cette importance à la NASA. Le satellite est construit par l'Applied Physics Laboratory de l'université Johns-Hopkins tandis que l'instrumentation est réalisée par le Massachusetts Institute of Technology (MIT). SAS 3 est le 53e satellite du programme de satellites scientifiques Explorer[1].

Objectifs

Les objectifs de SAS 3 sont les suivants :

  • DĂ©terminer la position de sources de rayonnement X brillantes avec une prĂ©cision de 15 secondes d'arc.
  • Étudier des sources prĂ©sĂ©lectionnĂ©es ayant une Ă©nergie comprise entre 0,1 et 55 keV notamment Scorpio X-1.
  • Rechercher de manière continue des explosions stellaires, Ă©ruptions et autres sources transitoires de rayonnement X.

Le satellite

Le satellite est haut de 1,45 m et a une envergure de 4,7 mètres avec ses quatre panneaux solaires dĂ©ployĂ©s. Ceux-ci fournissent 65 watts qui sont stockĂ©s dans un accumulateur nickel-cadmium comportant 12 cellules. Le satellite est stabilisĂ© par rotation autour de son axe Z Ă  une vitesse de 0,1° par seconde (une rotation complète en 95 minutes). La rotation peut ĂŞtre interrompue Ă  l'aide d'un gyroscope permettant un pointage fixe d'une durĂ©e de 30 minutes vers une source donnĂ©e. L'orientation de l'axe du satellite peut ĂŞtre modifiĂ©e en temps rĂ©el ou en diffĂ©rĂ©. Le pointage vers une source peut ĂŞtre programmĂ© de manière Ă  dĂ©crire un mouvement de 2,5° le long de l'axe X Ă  une vitesse de 0,1° par seconde. L'installation des instruments les fait pointer selon le cas parallèlement Ă  l'axe ou perpendiculairement Ă  celui-ci ou dans une position intermĂ©diaire[2]..

Schéma du satellite.

Instrumentation

SAS 3 embarque quatre instruments scientifiques qui reprĂ©sentent une masse de 75,3 kg et consomment 17,5 watts :

  • L'instrument EGE (Extragalactic Experiment) dĂ©termine la position des sources de rayons X extragalactiques mous (1,5 Ă  10 keV). La rĂ©gion observĂ©e est une zone 10° x 10° centrĂ©e sur l'axe de rotation du satellite. Deux collimateurs de 2,5 et 4,5 minutes d'arc sĂ©lectionnent les rayons X qui sont dĂ©tectĂ©s par des compteurs proportionnels Ă  gaz. La surface efficace du dĂ©tecteur est de 225 cm2. La rĂ©solution spatiale est de 15 secondes d'arc. L'instrument dans le cadre de la mission nominale d'une durĂ©e d'un an a pour programme l'observation de l'amas de galaxies Virgo (4 mois), de l'Ă©quateur galactique (2 mois), la galaxie d'Andromède (3 mois) et les Nuages de Magellan (3 mois)[3].
  • L'instrument GME (Galactic Monitor Experiment) a pour objectif de localiser les sources X d'origine galactique avec une prĂ©cision de 15 secondes d'arc et d'Ă©tudier leurs variations. Les sources sont localisĂ©es Ă  l'aide de l'instrument EGE et la surveillance est effectuĂ©e Ă  l'aide trois collimateurs Ă  lame et deux dĂ©tecteurs de type compteur proportionnel Ă  gaz. Les collimateurs sont orientĂ©s avec leur axe Ă©cartĂ©s de 30° l'un de l'autre. Leur champ optique est respectivement de 1 x 70° FWMH (collimateur central), 0,5 x 45° FWMH pour les deux autres. Les deux dĂ©tecteurs sont placĂ©s l'un derrière l'autre sur le trajet des rayons X : le premier avec une surface efficace de 100 cm2 dĂ©tecte les rayons ayant une Ă©nergie comprise entre 1,5 et 13 keV, le second avec la mĂŞme surface dĂ©tecte les rayons de 8 Ă  50 keV. Les trois collimateurs du fait de la rotation du satellite sur son axe permettent d'effectuer 3 relevĂ©s de la position de la source X[4].
  • L'instrument SME (Scorpio Monitor Experiment) dispose d'un collimateur de 12 x 50° FWMH perpendiculaire Ă  l'axe de rotation du satellite permettant de surveiller une source durant 25 % du temps de rotation. Le compteur proportionnel utilise a une fenĂŞtre en bĂ©ryllium de mm d'Ă©paisseur et le dĂ©tecteur permet de mesurer le rayonnement ayant une Ă©nergie comprise entre 1 et 60 keV avec une surface effective de 40 cm2. La disposition de l'instrument est optimisĂ© pour l'observation de Scorpio X-1[5].
  • L'instrument GAE (Galactic Absorption Experiment ) est chargĂ© de dĂ©terminer la densitĂ© et la distribution de la matière interstellaire en mesure les variations du rayonnement X mou diffus en fonction de la latitude galactique. Un compteur proportionnel Ă  gaz utilisant une fenĂŞtre en polypropylène de 1 micron est utilisĂ© pour mesurer le rayonnement ayant une Ă©nergie comprise entre 0,1 et 0,4 keV et entre 0,4 et 1 keV. Un deuxième compteur proportionnel utilise une fenĂŞtre en titane de microns mesure le rayonnement allant de 0,3 Ă  0,5 keV. Enfin deux autres compteurs utilisant une fenĂŞtre en bĂ©ryllium de mm mesurent les rayons compris entre 1 et 10 keV. Les collimateurs utilisĂ©s pour cet instrument ont un champ optique allant de 1 Ă  2 degrĂ©s[6].

DĂ©roulement de la mission

SAS 3 est lancĂ© le depuis la plate-forme San Marco (Kenya) par un lanceur Scout F-1. Le satellite est placĂ© sur une orbite terrestre basse Ă©quatoriale (inclinaison de 3,0°) d'environ 500 km qu'il parcourt en 94,9 minutes. Il fonctionne jusqu'Ă  sa dĂ©sintĂ©gration dans l'atmosphère le .

RĂ©sultats

Les principaux résultats obtenus pas SAS 3 sont[1] :

  • Le principal rĂ©sultat de SAS 3 est la dĂ©couverte d'une douzaine de sursauteurs X dont le cĂ©lèbre MXB 1730-335 (surnommĂ© « le sursauteur rapide »).
  • La dĂ©couverte de l'Ă©mission Ă  43 hertz (naine blanche isolĂ©e).
  • Localisation prĂ©cise de 60 sources X.
  • Première localisation d'un quasar Ă  l'aide de son Ă©mission dans le rayonnement X.
  • Position centrale des sources X dans les amas globulaires.
  • Étude du fond diffus X mou (0,1-0,25 keV).

Références

  1. (en) « SAS-3 », sur NASA HEASARC : Observatories (consulté le )
  2. (en) « SAS-C », sur NASA Catalogue NSSDC (consulté le )
  3. (en)« Extragalactic Experiment (EGE) », sur NASA Catalogue NSSDC (consulté le )
  4. (en) « Galactic Monitor Experiment (GME) », sur NASA Catalogue NSSDC (consulté le )
  5. (en) « Scorpio Monitor Experiment (SME) », sur NASA Catalogue NSSDC (consulté le )
  6. (en) « Galactic Absorption Experiment (GAE) », sur NASA Catalogue NSSDC (consulté le )

Bibliographie

Voir aussi

Articles connexes

Lien externe

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