Skhira
Skhira ou La Skhira (arabe : الصخيرة) est une ville située sur le golfe de Gabès, à environ 370 kilomètres au sud de Tunis.
Skhira | |
Rue principale de Skhira | |
Administration | |
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Pays | Tunisie |
Gouvernorat | Sfax |
Délégation(s) | Skhira |
Code postal | 3050 |
DĂ©mographie | |
Population | 11 912 hab. (2014[1]) |
GĂ©ographie | |
Coordonnées | 34° 17′ nord, 10° 04′ est |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.commune-skhira.gov.tn |
Rattachée administrativement au gouvernorat de Sfax, elle constitue une municipalité de 11 912 habitants en 2014[1].
Histoire
La ville de Skhira aurait été fondée durant l'époque romaine ; son port est alors utilisé comme un centre de contrôle maritime que les Phéniciens ont construit et développé autour d'une cité appelée Flagues. Au nord de ce port, des archéologues ont découvert les vestiges d'un temple connu de nos jours sous le nom d'Elkeneis.
La ville abrite aussi la zaouïa du saint Aboulkacem Ben Aïssa Ben Edriss El Cherif, aussi appelé Sidi Mhadheb, qui était un descendant du prophète de l'islam Mahomet. Venu du Maroc pour s'installer en Tunisie à la fin du XVIIe siècle, sous le règne des Hafsides, il est chargé par le souverain de Tunis d'assurer la sécurité de la route des caravanes de commerçants reliant le Moyen-Orient et le Maghreb en passant par Kairouan. Chargé également de statuer sur les conflits surgissant entre les nombreux clans de la région, il bénéficie rapidement d'une certaine notoriété et se voit respecté par toutes les tribus. Après sa mort, la cité lui battit un mausolée, visité chaque année par des milliers de personnes, ainsi qu'une mosquée.
Économie
C'est également un important port de commerce spécialisé dans le trafic de produits industriels. En effet, il possède un bassin d'une profondeur permettant d'accueillir des navires jaugeant jusqu'à 120 000 tonneaux. En outre, il bénéficie d'une vaste zone industrialo-portuaire avec notamment des capacités de stockage de pétrole en cuves très importantes. Des entreprises de l'industrie chimique y sont implantées avec notamment une usine de production d'acide phosphorique du Groupe chimique tunisien. Un projet de deuxième usine est en cours de réalisation par un consortium indo-tunisien et serait opérationnel en 2009.
Skhira a été sélectionnée pour abriter la seconde raffinerie du pays (après celle de Bizerte) : un projet attribué en mai 2007 au groupe industriel Qatar Petroleum. Au terme de l'appel d'offres remporté, l'entreprise qatarie devra construire une raffinerie d'une capacité de 120 000 barils par jour (contre 30 000 pour Bizerte). Son exploitation lui est confiée pendant une période de trente ans. Un oléoduc serait construit entre la Libye et Skhira pour fournir à terme l'essentiel du pétrole brut. Le pétrole raffiné serait en priorité fourni par oléoduc vers Sfax (deuxième centre économique du pays) et le Sahel tunisien sur un longueur de 181 kilomètres.
La région se caractérise aussi par diverses activités agricoles — oliviers, arbres fruitiers, légumes ou encore céréales — avec un secteur de la pêche côtière qui se développe peu à peu.
Transport
Les déplacements vers le reste du pays sont rendus possibles par les réseaux routiers et ferroviaires. En effet, la ville dispose d'une gare de chemin de fer sur la ligne reliant Gabès au nord de la Tunisie. Par ailleurs, la société régionale de transports relie Skhira à tous les chefs-lieux des gouvernorats du pays, tout comme un service de transport entre la ville et Sfax, assuré par les « louages ». Pour se déplacer à l'intérieur de la ville et vers sa banlieue, les trajets sont assurés par des taxis et un service de transport rural.
Références
- (ar) « Populations, logements et ménages par unités administratives et milieux » [PDF], sur census.ins.tn (consulté le )