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Silvestro dei Gherarducci

Silvestro dei Gherarducci, appelé aussi Don Silvestro Camaldolense, est un peintre et enlumineur florentin né en 1399 et mort le 5 octobre 1399.

Silvestro dei Gherarducci
Naissance
Décès
Période d'activité
XIVe siècle
Activités
Lieu de travail

Biographie

Silvestro dei Gherarducci entre au couvent Sainte-Marie-des-Anges de Florence en 1348 à l'âge de 9 ans, en tant que novice au sein de l'Ordre camaldule. Il est probablement né dans cette ville, sa famille résidant dans la paroisse de l'église san Michele Visdomini. Il prononce ses vœux à l'âge de 13 ans en 1352 dans le même couvent. Le moine ne réapparait dans les sources du couvent qu'en 1362. Dans l'intervalle, il pourrait avoir été formé en tant que peintre dans un autre lieu, l'hypothèse d'une formation dans un atelier de Sienne a été avancée, peut-être celui de Jacopo di Mino del Pellicciaio. De nombreuses œuvres qui lui sont attribuées sont datées des années 1365-1380 et localisées à Florence, signe de son activité sur place. En 1383, il reçoit une somme d'argent pour des peintures de la part des moines du couvent olivétain de San Miniato al Monte. En 1389, il est mentionné dans les sources en tant que prieur adjoint du couvent Sainte-Marie-des-Anges. Il perçoit régulièrement des sommes d'argent pendant cette période pour la réalisaton de décorations de livres liturgiques, sans qu'on puisse s'avoir s'il s'agit de son propre travail ou pour avoir dirigé des travaux dans le scriptorium du couvent[1].

Giorgio Vasari, deux siècles plus tard dans ses Vies des meilleurs peintres, sculpteurs et architectes, mentionne Silvestro dei Gherarducci, comme un des grands miniaturistes de son temps avant l'arrivée de Lorenzo Monaco dans le même couvent. Cette mention a été critiquée, Vasari étant considéré comme peu fiable pour cette période aussi ancienne. Silvestro pourrait n'avoir été qu'un commanditaire ayant fait appel à divers peintres laïcs[2]. Cependant, cette hypothèse est mise en doute par la grande unité de style des diverses œuvres attribuées tout au long de la période d'activité de Silvestro[3].

Ĺ’uvres

Le corpus des œuvres de l'artiste a été constitué essentiellement par l'historienne de l'art Mirella Levi D’Ancona (en). Elle s'est basée pour cela sur un premier noyau d'œuvres, panneaux et enluminures, distinguées par Richard Offner à partir d'un tableau de la Vierge de l'humilité à la Galleria dell'Accademia de Florence qu'il attribuait à un maître anonyme. Il nomme ce dernier Maître de l'Humilité cionesque, car il y décèle une influence de Andrea Orcagna et des autres frères Cione. C'est Levi d'Ancona qui parvient à identifier ce maître, grâce au grand nombre de documents évoquant Silvestro dei Gherarducci. Le point de départ de son hypothèse, paradoxalement, est une signature présente sur une lettrine découpées (Nelson-Atkins Museum of Art, F.61-14) qui s'est révélée par la suite être un ajout du XIXe siècle, mais ce qui n'invalide pas pour autant la proposition[4].

Enluminures

Folio du Graduel du couvent Sainte-Marie-des-Anges, Bibliothèque Laurentienne.

Panneaux

Vierge Ă  l'Enfant, Galleria dell'Accademia.
L'Assomption de sainte Marie Madeleine, Dublin.

Voir aussi

Bibliographie

  • (it) Mirella Levi D’Ancona, « “Don Silvestro dei Gherarducci” e il “Maestro delle Canzoni” », Rivista dell’arte, 32, 1957, pp. 3–37
  • (it) M. Boskovits, « Su Don Silvestro, Don Simone e la “Scuola degli Angeli” », Paragone, no 265,‎ , p. 35–61
  • (en) G. R. Bent, « The Scriptorium at S. Maria Degli Angeli and Fourteenth Century Manuscript Illumination: Don Silvestro Dei Gherarducci, Don Lorenzo Monaco, and Giovanni Del Biondo », Zeitschrift fĂĽr Kunstgeschichte, vol. 55, no 4,‎ , p. 507–23 (JSTOR 1482625)
  • (en) Mirella Levi D’Ancona (dir.), The Choir Books of Santa Maria degli Angeli in Florence, 2 vols, Florence, 1993–1994
  • (en) Gaudenz Freuler, « Don Silvestro dei Gherarducci », dans Painting and Illumination in Early Renaissance Florence, 1300-1450, New York, Metropolitan Museum of Art, (lire en ligne), p. 124-176
  • (en) Gaudenz Freuler, Tendencies of Gothic in Florence: Don Silvestro dei Gherarducci, vol. 7, t. 2, Giunti, , 278 p. (lire en ligne)

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

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