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Ordre camaldule

L'ordre camaldule ou ordre des Camaldules (en latin : Congregatio Monachorum Eremitarum Camaldulensium) est un ordre monastique bénédictin de droit pontifical fondé par saint Romuald de Ravenne en 1012 à Camaldoli, frazione de Poppi, dans la haute vallée de l'Arno en Toscane (Italie), sous la règle de saint Benoît. Les moines camaldules allient la vie commune de travail et de l'office bénédictin à l'érémitisme. Ils portent l'habit blanc et la barbe pleine.

Ordre camaldule
Image illustrative de l’article Ordre camaldule
Ego vobis, vos mihi.
Ordre de droit pontifical
Approbation pontificale 1072
par Alexandre II
Institut ordre monastique
Type contemplatif
Spiritualité bénédictine
Règle règle de saint Benoît
But prière et vie érémitique
Structure et histoire
Fondation 1024
Camaldoli
Fondateur Romuald de Ravenne
Abréviation O.S.B. Cam.
Branche(s) Ermites camaldules du Mont Corona
Liste des ordres religieux
Portrait d'un camaldule, par Giovanni Battista Moroni, musée Boijmans Van Beuningen (1561-1563).

Histoire

L'ordre camaldule est approuvé dès 1072 par Alexandre II, quarante cinq ans après la mort de son fondateur, saint Romuald, alors qu'existaient déjà neuf groupements d'ermites camaldules. En 1113, les camaldules sont reconnus comme branche autonome de l'ordre de Saint-Benoît. Moines et ermites constituent par la suite des congrégations différentes.

Cet ordre a presque entièrement disparu au XVIIIe siècle. Il y avait encore en France avant 1789 une abbaye de Camaldules à Yerres, quartier de Grosbois[1].

Depuis 1935, il reste deux congrégations camaldules indépendantes :

  • La congrĂ©gation des moines-ermites camaldules, dont le centre est toujours l'ermitage des Camaldoli, qui s'est ralliĂ©e en 1965 aux bĂ©nĂ©dictins de la confĂ©dĂ©ration bĂ©nĂ©dictine et compte, dans les annĂ©es 1990, cent dix membres rĂ©partis en neuf maisons ;
  • La congrĂ©gation de Monte Corona (ermitage proche de PĂ©rouse) fondĂ©e au dĂ©but du XVIe siècle, par le bienheureux Paul Giustiniani (1476-1528), originaire de Venise, et dont la règle s'apparente Ă  celle des chartreux. Elle comptait quatre-vingt-dix-huit moines occupant neuf maisons.

Depuis 1990 après une période d'abandon et de pillage, le monastère de Monte Corona est occupé par les Frères de la Famille monastique de Bethléem, de l'Assomption de la Vierge et de saint Bruno. De grands travaux de restauration ont été entrepris et la vie religieuse a repris.

Implantations

Les camaldules sont présents en Europe, en Amérique du Nord, en Amérique du Sud, en Afrique et en Inde (Saccidananda Ashram en Inde du Sud).

En France

Figures de l'ordre

Saint Romuald et cinq disciples dans la forĂŞt. Tableau d'Augusto Mussini de 1915.
  • Saint Christian (mort en 1003) faisait office de cuisinier au sein d'un groupe d'ermites camaldules chargĂ©s par le roi Boleslas d'Ă©vangĂ©liser la Pologne. Ils furent massacrĂ©s par des brigands dans leur ermitage sur les bords de la Warta. Leur fĂŞte est cĂ©lĂ©brĂ©e dans toute la Pologne et l'ermitage est devenu lieu de pèlerinage ;
  • Thibaut de Provins (1039-1066), ermite-routard, du lignage champenois, canonisĂ© en 1073 par Alexandre II, dont le champ d'apostolat fut le « dĂ©sert » de Sayanega de Sossano (Vicenza, Italie) ;
  • Gratien (XIIe siècle) qui, vers 1150, rassembla quelque 3 700 textes et dĂ©crets lĂ©gaux de l'Église et les arrangea de manière systĂ©matique (le DĂ©cret de Gratien) aurait Ă©tĂ© un moine camaldule ;
  • Ambrogio Traversari (1386-1439), prieur gĂ©nĂ©ral de l'ordre Ă  partir de 1431, figure importante de l'humanisme et traducteur des Pères grecs en latin, acteur de premier ordre du concile de Florence (1439) ;
  • Fra Mauro, religieux camaldule, cĂ©lèbre cartographe du XVe siècle, auteur d'une mappemonde dĂ©crivant l'Ancien Monde en 1459 ;
  • Mauro Sarti, historien, abbĂ© camadule et procureur gĂ©nĂ©ral de l’ordre
  • le pape GrĂ©goire XVI ;
  • Mère Marie-Jeanne de Notre-Dame des Douleurs, fondatrice du couvent de La Seyne-sur-Mer.
  • Benedetto Calati (1914-2000), spĂ©cialiste du monachisme bĂ©nĂ©dictin.

Références

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographies

  • Cecile Caby, Bernardino Gadolo ou les dĂ©buts de l'historiographie camaldule, t. 106, coll. « MĂ©langes de l'École française de Rome. Moyen-Age » (no 1), (www.persee.fr/doc/mefr_1123-9883_1997_num_109_1_3551), pp. 225-268

Liens externes

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