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Sigisbert François Michel

Sigisbert François Michel, baptisé le en l’église Saint-Sébastien à Nancy, et mort à Paris le , est un sculpteur lorrain puis français[1].

Sigisbert-François Michel
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  82 ans)
Paris
Nationalité
Activité
Fratrie
Sigisbert-Martial Michel (d)
Pierre Joseph Michel
Clodion
Ĺ’uvres principales

Biographie

Il est le fils du sculpteur Thomas Michel et d’Anne Adam, fille de Jacob Sigisbert Adam et Sébastienne Le Léal. À la mort de Thomas Michel en 1751, une partie de la famille fut hébergée dans la résidence parisienne de Lambert Sigisbert Adam, frère d’Anne. À cette occasion, ce dernier forma les frères Sigisbert François, Pierre Joseph et Claude Michel à la sculpture[2].

En août 1746, Sigisbert François remporta le troisième prix de quartier à l’école du modèle de l’Académie royale de peinture et de sculpture. Il produisit des œuvres dès les années 1750, se faisant appeler parfois « Sigisbert Adam » ou « Claudion Sigisbert » pour bénéficier de la notoriété de ses proches célèbres. Il réalisa des œuvres destinées aux amateurs, qu’on retrouva dans de nombreuses collections prestigieuses telles que celle du général Savalette de Buchelay ou du financier La Live de Jully[2].

En 1764, quelques années après la mort de son oncle François Gaspard Adam, il le remplaça en tant que Premier sculpteur du roi de Prusse, et termina les œuvres inachevées par celui-ci. Parallèlement, Sigisbert François travaillait pour son compte à la production de nombreuses statuettes en « terre de Saxe », présentées ensuite en France. Des modèles en plâtre et argile sont cités en 1769 dans son atelier de la Bourse, atelier royal de sculpture depuis 1747[2].

Ses rapports avec le roi Frédéric II devinrent conflictuels à partir de 1769, c’est pourquoi il quitta la Prusse en 1770, sans même avoir reçu ses paiements pour ses deux derniers ouvrages. De retour à Paris, il fut agréé à l’Académie de Saint-Luc, et prit part à son exposition de 1764 où présenta onze œuvres, dont L’Amour qui échauffe un trait au feu de son flambeau[3] sous la forme du plâtre de la statuette en terre cuite qu’il devait exécuter pour sa réception. L’abondance, la variété et le goût de ses productions témoignent de sa fortune parmi les amateurs de son temps[2].

En 1776, il présenta son morceau de réception en terre cuite « de Rouen ». Mais, du fait de la fermeture de l’Académie de Saint-Luc la même année, il ne pu recevoir ses lettres de maîtrise, ni prêter le serment d’usage. Toutefois, après avoir adressé une plainte, il obtint la restitution de sa terre cuite. En 1778, soutenu par son frère Clodion, il sollicita sans succès la charge de restaurateur des statues des parcs de Versailles et du Trianon. Il poursuivit donc la réalisation de figures pour amateurs, et continua à participer aux Salons de la Correspondance et du Louvre jusqu’en 1800[2].

Le Gladiateur Borghèse, 1751, marbre, Los Angeles County Museum of Art.

Ĺ’uvres

  • Le Gladiateur Borghèse, 1751, marbre, 56,5 x 45,7 x 39,6 cm, Los Angeles, Los Angeles County Museum of Art[4].
  • Enfant nu assis sur un piĂ©destal, la tĂŞte levĂ©e, 1755, non localisĂ©[2].
  • Hercule et Apollon, 1756 (?), terres cuites, 26,6 x 10,1 x 8,9 cm, Los Angeles, Collection de Lynda et Stewart Resnick[2].
  • La Lanterne magique, 1758, terre cuite, 20 x 15 cm, non localisĂ©[2].
  • La Folie qui amuse l’Amour et L’EspĂ©rance qui nourrit l’Amour, vers 1774, terres cuites, 22,5 cm, États-Unis, collection particulière[2].
  • TĂŞte de Lucrèce, 1798, marbre, 34,3 x 18,1 x 14,3 cm, Providence, Rhode Island School of Design Museum of Art[5].
  • Vase ornĂ© d’un petit satyre et d’une jeune femme se pressant la poitrine, 1799, terre cuite, H. 45 cm, Hartford, Wadsworth Atheneum Museum of Art[6].
  • Autel triangulaire dĂ©diĂ© Ă  Bacchus, 1755, terre cuite, 31 x 18 x 18 cm, Nancy, palais des ducs de Lorraine – MusĂ©e lorrain[2].
  • Bergère allongĂ©e près de son panier et de son chien, 1757, terre cuite, 12 x 19 x 8,5 cm, Paris, musĂ©e Cognacq-Jay[7].
  • Garçon enlevant un chiot Ă  sa mère, dernier tiers du XVIIIe siècle, terre cuite, 27 cm, collection particulière europĂ©enne[2].
    Autel triangulaire dédié à Bacchus, 1755, Nancy, palais des ducs de Lorraine – Musée lorrain

Attributions supposées

  • Sigisbert François Michel ou d’après, Garçon enlevant un chiot Ă  sa mère, dernier tiers du XVIIIe siècle ou XIXe siècle, plâtre teintĂ©, 28,3 x 13,5 x 11,5 cm, Paris, musĂ©e des Arts dĂ©coratifs[2].
  • Sigisbert François Michel ou d’après, Fillette au chat protĂ©geant un nid, dernier tiers du XVIIIe siècle ou XIXe siècle, plâtre teintĂ©, 28,3 x 14,5 x 11,3 cm, Paris, musĂ©e des Arts dĂ©coratifs[2].

Œuvres achevées par Sigisbert François Michel

Notes et références

  1. Albert Jacquot, Les Adam et les Michel et Clodion, Paris, Rouam, (ISBN 2012730752)
  2. Pénet, Pierre-Hippolyte HerausgeberIn. Scherf, Guilhem HerausgeberIn., Les Adam la sculpture en héritage (ISBN 978-94-6161-623-4 et 94-6161-623-6, OCLC 1280397973, lire en ligne)
  3. Associée plus tard à La Folie qui amuse l’Amour et L’Espérance qui nourrit l’Amour.
  4. « The 'Borghese Gladiator' | LACMA Collections », sur collections.lacma.org (consulté le )
  5. « Female Head | RISD Museum », sur risdmuseum.org (consulté le )
  6. « Wadsworth Atheneum Collection », sur 5058.sydneyplus.com (consulté le )
  7. « Bergère allongée près de son panier et de son chien | Paris Musées », sur www.parismuseescollections.paris.fr (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

  • « Sigisbert Michel, sculpteur du roi de Prusse », dans Philippe de Chennevières (dir.), Archives de l’art français : recueil de documents inĂ©dits relatifs Ă  l’histoire des arts en France, tome I, Paris, Dumoulin, 1851-1852, p. 177-180.
  • Albert Jacquot, Les Adam et les Michel et Clodion, Paris, Rouam, 1898. (ISBN 2012730752)
  • Pierre-Hippolyte PĂ©net, « Sigisbert François (1728-1811) et Pierre Joseph Michel (1737 – après 1787). Les frères de Clodion. » dans Pierre-Hippolyte PĂ©net et Guilhem Scherf (dir.), Les Adam, La sculpture en hĂ©ritage, catalogue de l’exposition (Nancy, musĂ©e des Beaux-Arts, 18 septembre 2021 – 9 janvier 2022), Gand, Editions Snoeck, 2021, p. 241-249. (ISBN 9461616236)

Liens externes

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