Sextus Erucius Clarus
Sextus Erucius Clarus (décédé en ) est un homme politique et sénateur romain du IIe siècle, ayant vécu sous les règnes de Trajan, d'Hadrien et d'Antonin le Pieux. Il est nommé consul deux fois.
Biographie
Famille et relation
Clarus est le fils de Marcus Erucius Clarus et de sa femme Septicia, et le neveu de Caius Septicius Clarus, préfet du prétoire vers 117/119. Son petit-fils est probablement Caius Erucius Clarus, consul en 170[1]. C'est un ami de Pline le Jeune, également ami de son père. Il semble avoir été un homme de lettres amateur de vieille littérature latine[a 1] et avoir entretenu à ce sujet une correspondance avec Sulpice Apollinaire[2], dont Aulu-Gelle est l'élève à cette période.
Son épouse est peut être une fille de son prédécesseur au poste de préfet de Rome, Catilius Severus[3].
Carrière
Recommandé par Pline le Jeune auprès de Trajan, il intègre le Sénat en accédant à la questure vers 99. Plus tard, il est nommé tribun de la plèbe puis préteur[a 2]. Son premier consulat, en tant que consul suffect, n'est pas daté avec précision mais semble antérieur à 138. Il est peut-être consul suffect en , à moins qu'il ne s'agisse de son père Marcus Erucius Clarus[3].
En 138, il contresigne en tant que sénateur le sénatus-consulte De Nundinis saltus Beguensis[4] - [n 1]. Il devient par la suite préfet de la Ville de Rome, sur une période comprise entre 138 et 146[5]. Il décède durant son deuxième consulat, en février ou mars 146.
Sa fille Erucia Clara se marie avec un Publius Salvius et est la mère de Lucius Octavius Cornelius Salvius Julianus Aemillianus[3].
Notes et références
Notes
- Sénatus-consulte de nundinis saltus Beguensis in territorio Casensi, trouvé en Afrique, dans la Byzacène, à Henchir el-Beguer, daté de 138 : autorisation est donnée à un grand propriétaire, nommé Lucilius Africanus, de créer des nundines tous les mois, le quatrième jour avant les nones et le douzième avant les calendes, et d'y convoquer voisins et étrangers, à condition seulement que les réunions ne causent aucun dommage à personne.
Références
- Sources modernes :
- François Chausson, Les Egnatii et l'aristocratie italienne des IIe – IVe siècles dans Journal des savants, Vol. 2 N°2, 1997, pp. 211-331
- Bernadette Puech, Soclaros de Tithorée, ami de Plutarque, et ses descendants dans Revue des Études Grecques, Vol. 94 N°94-445-446, 1981, pp. 186-192
- Christian Settipani, Continuité gentilice et Continuité familiale dans les familles sénatoriales romaines à l'époque impériale, Oxford University, 2000
- M. Georges Lacour-Gayet, Fastes consulaires des dix premières années du règne d'Antonin le Pieux dans Mélanges d'archéologie et d'histoire, Vol. 1, N° 1, 1881, pp. 68-110
- William Smith, Dictionary of Greek and Roman Biography and Mythology, 1870
- Sources antiques :
- Aulu-Gelle, Nuits attiques, XIII, 17 : « vir morum litterarumque veterum studiosissimus »
- Pline le Jeune, Lettres, 2, 9
Bibliographie
- PIRÂą E 69
- PIR ² E 96
- Christian Settipani, Continuité gentilice et Continuité familiale dans les familles sénatoriales romaines à l'époque impériale, Oxford University (R.-U.), Linacre College, coll. « Prosopographica & Genealogica », 597 p., 2000 (ISBN 1-900934-02-7).