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Sayyid Abul Ala Maududi

Sayyid Abul Ala Maududi (Maulana Maududi), nĂ© le Ă  Aurangabad, dans l'État d'Hyderabad (Raj britannique) et mort le ) Ă  Buffalo, dans l'État de New York (États-Unis), Ă©tait un thĂ©ologien pakistanais fondamentaliste trĂšs influent qui fut le fondateur du parti pakistanais Jamaat-e-Islami. Il envisageait la crĂ©ation d’un État islamique unifiĂ©, fondĂ© sur l’application rigoureuse de la loi religieuse (Charia), qui s’étendrait progressivement Ă  tout le sous-continent indien[1].

Sayyid Abul Ala Maududi
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Aurangabad, État d'Hyderabad (Raj britannique)
Date de décÚs
Lieu de dĂ©cĂšs Buffalo, New York (États-Unis)
Nationalité Pakistanaise
Parti politique Jamaat-e-Islami
Entourage Islamique
DiplÎmé de Darul Uloom, Hyderabad (Inde)
Religion Islam sunnite
RĂ©sidence Indes britanniques, Pakistan puis États-Unis

Contexte historique

Biographie

Maududi est né le à Awrangùbùd dans l'état indien de Hyderabad. Sa famille prétendait descendre directement de Khadja Kutb Edine Mawdud[2].

Enfance

Assez jeune, on donna Ă  Maududi une instruction Ă  domicile, il "reçut l'enseignement religieux des mains de son pĂšre et de nombre de prĂ©cepteurs qu'il employait."[3] Il entreprit cependant rapidement des Ă©tudes formelles dans une Ă©cole et complĂ©ta son Ă©ducation secondaire Ă  la Madrasa Furqaniyah. Il accomplit ses Ă©tudes supĂ©rieures Ă  Darul Uloom Ă  Hyderabad en Inde. Elles furent interrompues par la maladie et la mort de son pĂšre et il acheva ses Ă©tudes en dehors des institutions d'enseignement rĂ©guliĂšres. Sa formation inclut un peu des matiĂšres d'une Ă©cole moderne, telles que les langues europĂ©ennes et particuliĂšrement l'Anglais. Selon certaines sources il traduisit The New Woman de Qasim Amin en Ourdou Ă  l'Ăąge de quatorze ans[4] et prĂšs de 3.500 pages d'Asfar, l'Ɠuvre du penseur persan mystique Molla Sadra Shirazi.

Éducation

Dans son Ă©ducation formelle, Syed Maududi fut admis directement dans la 8e classe de la Madrasa Furqania (Aurangabad) oĂč il dĂ©passait ses condisciples en tous points, malgrĂ© sa jeunesse. Ce fut l'Ă©poque ou Maududi fut attirĂ© par la Physique, la Chimie et les MathĂ©matiques ; il Ă©tudia les fondements de la Physique et des MathĂ©matiques en profondeur. Il passa l'examen de Molvi (MĂ©trique) et obtint son admission en Molvi Alam (IntermĂ©diaire). Entre-temps, son pĂšre dĂ©mĂ©nageait sur Bhopal oĂč il fut victime d'une sĂ©vĂšre attaque de paralysie et mourut en ne laissant rien sur son compte bancaire car il appartenait Ă  une famille de la classe moyenne. En consĂ©quence le jeune Maududi dĂ»t interrompre ses Ă©tudes Ă  cause de ses difficultĂ©s financiĂšres.

Aspects personnels

La mort de son pĂšre laissa le jeune Maududi face aux rĂ©alitĂ©s Ă©conomiques de la vie. Il fut reconnu calligraphe et choisit le mĂ©tier de journaliste. Il Ă©dita des articles dans les journaux 'The Madeena' Bajnour, le 'Taj' Jabal et un organe de Jamiat Ulma Hind—Al Jamiat de Delhi. Alors qu'il Ă©tait Ă©diteur au Al Jamia Dehli, il Ă©crivit des Ă©ditoriaux honnĂȘtes, rĂąpĂ©s, incisifs et visionnaires qui dĂ©notaient un journaliste de classe.

Lutte politique

Fondation du Jamaat-i-Islami

Le (jour d'Iqbal), Maududi s'adresse, en langue anglaise, au Gouverneur britannique, dans l'enceinte de l'HĂŽtel de Ville de Lahore. Cette adresse sera recueillie, retranscrite et publiĂ©e par la FĂ©dĂ©ration Islamique Internationale des Organisations d'Étudiants (IIFSO, Salimah, KoweĂŻt). Il reproche la politique coloniale europĂ©enne et prĂ©sente le Djihad comme une lĂ©gitime dĂ©fense des peuples musulmans Ă  l'exploitation[5]. Il jette les bases du Credo RĂ©volutionnaire de l'Islam[6] et, par lĂ , est un des auteurs et penseurs les plus radicaux du Djihad moderne. Il rejoint l'Égyptien Sayyid Qutb dans ses Ă©crits[7].

En 1941, Maududi fonde le Jamaat-i-Islami (JI) dans les Indes britanniques. C'est un mouvement politique religieux destiné à promouvoir les valeurs islamiques et leur pratique.

Lutte politique

Au dĂ©but de la lutte pour la crĂ©ation de l'Ă©tat du Pakistan, Maududi et son parti critiquĂšrent les autres dirigeants de la Ligue Musulmane qui voulaient faire du Pakistan un Ă©tat pour les Musulmans et non un État Islamique. AprĂšs avoir rĂ©alisĂ© que l'Inde allait ĂȘtre partitionnĂ©e et que le Pakistan allait ĂȘtre crĂ©Ă©, il commença le combat pour faire du Pakistan un État Islamique. Maududi dĂ©mĂ©nagea au Pakistan en 1947 et s'engagea pour la transformation en Ă©tat islamique, avec comme rĂ©sultat de frĂ©quentes arrestations et de longues pĂ©riodes d’incarcĂ©ration.

En 1953, avec le JI, il lança une campagne contre la CommunautĂ© d'Ahmadiyyia au Pakistan avec comme rĂ©sultat les Émeutes de Lahore (1953) et la dĂ©claration sĂ©lective de la loi martiale[8]. Il fut arrĂȘtĂ© par le dĂ©ploiement militaire dirigĂ© par le Lieutenant-GĂ©nĂ©ral Azam Khan, qui comprenait aussi Rahimuddin Khan et condamnĂ© Ă  mort sous l'accusation d'avoir Ă©crit un pamphlet de propagande sur l'Ahmadiyyia. Il saisit l'occasion de lancer un recours en grĂące plutĂŽt que de chercher la clĂ©mence. Une forte pression populaire finalement convainquit le gouvernement de commuer la sentence de mort en emprisonnement Ă  vie. Finalement, sa condamnation fut annulĂ©e[9].

Fin de vie

En , la maladie rĂ©nale chronique de Maududi empira et, de plus, il eut des problĂšmes cardiaques. Il partit pour les États-Unis pour un traitement et fut hospitalisĂ© Ă  Buffalo, New York, oĂč son second fils travaillait comme mĂ©decin. Pendant son hospitalisation, il conserva son activitĂ© intellectuelle.

À la suite de quelques opĂ©rations chirurgicales, il dĂ©cĂ©da le ĂągĂ© de 76 ans. Ses funĂ©railles eurent lieu Ă  Buffalo, mais il fut enterrĂ© dans une tombe sans inscriptions dans sa rĂ©sidence d'Ichhra, Lahore aprĂšs une grande procession funĂ©raire Ă  travers la ville[9].

Tombe de Sayyid Abul Ala Maududi

Croyances islamiques et idéologie

Maududi a Ă©crit environ 120 livres et libelles, prononcĂ© au moins 1 000 discours et dĂ©clarations de presse. Son Ɠuvre maitresse fut les 30 annĂ©es consacrĂ©es Ă  la traduction (tafsir) en Ourdou du Coran Tafhim ul-Qur’an (La signification du Coran) destinĂ©e Ă  donner au Coran une supposĂ©e auto-interprĂ©tation. Il devint vite largement lu en Indochine et fut traduit en plusieurs langues[9].

Islam

Maududi donne une vue d'ensemble des Musulmans, pas ceux qui suivent la religion de l'Islam, mais l'ensemble : « Toute chose dans l'univers est 'Musulman' car obĂ©issant Ă  Dieu en se soumettant Ă  Ses lois ». La seule exception Ă  cet univers des Musulmans sont les ĂȘtres humains qui ne suivent pas l'Islam.

Concernant les non-musulmans :

« Sa langue réelle qui, mise au compte de son ignorance, plaide la négation de Dieu ou professe des divinités multiples, est dans sa véritable nature de 'Musulman' ... L'homme qui nie Dieu est appellÚ Kafir (dissimulateur) car il dissimule sa dissimulation par son incrédulité qui est inhérente à sa nature profonde et embaumée dans son ùme. L'ensemble de ses fonctions corporelles est en accord avec cet instinct. La réalité lui devient étrangÚre et il est dans l'obscurité. »

— Maududi[10]

Maududi professait que l'Islam est une "religion" dans le sens le plus large du terme. Il dĂ©clarait : « l'Islam n'est pas une ‘religion’ dans le sens oĂč ce terme est communĂ©ment admis. C'est un systĂšme comprenant tous les aspects de la vie. L'Islam signifie politique, Ă©conomie, lĂ©gislation, science, humanisme, santĂ©, psychologie et sociologie. C'est un systĂšme qui ne fait aucune discrimination basĂ©e sur la race, couleur, langue ou autre critĂšres externes. Il s'applique Ă  toute l'humanitĂ©. Il veut atteindre le cƓur de chaque ĂȘtre humain."[11] »

Il déclarait en 1939 :

« [...]nous dĂ©couvrons deux malentendus fondamentaux et majeurs. Le premier malentendu est celui qui considĂšre l’Islam comme une religion dans le sens conventionnel du terme « religion ». Le second malentendu est de considĂ©rer les Musulmans comme une « Nation » dans le sens technique de ce terme. Ces deux malentendus ont non seulement confondu le concept de « Djihad » mais ont changĂ© l’image de l’Islam tout entier et ont prĂ©sentĂ© une vue d’ensemble erronĂ©e du peuple Musulman. »

— op. cit. Maududi 13 octobre 1939, p. 2

Coran

Selon Maududi : « Le Coran n'est pas un livre de thĂ©ories abstraites et d'idĂ©es froides, qu'on peut apprĂ©hender assis dans une confortable fauteuil Ă  accoudoirs. Pas plus qu'il n'est simplement un livre religieux comme les autres, dont les contenus peuvent ĂȘtre saisis dans des sĂ©minaires ou des oratoires. Au contraire, c'est un Livre qui contient un message, une invitation, qui engendre un mouvement. Au moment oĂč il est envoyĂ©, il interpelle un homme pieux et tranquille pour lui faire abandonner sa vie de solitude et le confronter avec le monde qui vit en rĂ©bellion contre Allah. Il lui suggĂšre d'Ă©lever sa voix contre le mensonge et le jette dans une Ăąpre bataille contre les seigneurs de l'incrĂ©dulitĂ©, malveillance et iniquitĂ©. Une aprĂšs l'autre, de chaque maison, il tire chaque Ăąme pure et noble et les rassemble sous la banniĂšre de la vĂ©ritĂ©. Dans chaque partie du pays, il fait se lever tous les maliceux et les corrompus qui engagent la guerre contre les porteurs de la vĂ©ritĂ©. »[12]

Charia

Maududi pensait que sans la Charia (loi) la sociĂ©tĂ© musulmane ne pouvait pas ĂȘtre islamique :

« Si une sociĂ©tĂ© islamique dĂ©cide en conscience de ne pas accepter la Charia, et dĂ©cide d'instaurer sa propre Constitution et ses lois ou les emprunte d'une autre source ne tenant pas compte de la Charia, une telle sociĂ©tĂ© rompt le contrat avec Dieu et perd ses droits Ă  ĂȘtre appelĂ©e 'Islamique' »

— Maududi[13]

Maududi s'Ă©tend aussi sur sa vision de l'État Islamique et de la Charia dans son livre Mode de vie islamique.

État Islamique

La conception moderne de l'« État Islamique » est attribuĂ©e Ă  Maududi[14]. Dans son livre La loi Islamique et la Constitution[15] publiĂ© en 1941 et dans des Ă©crits subsĂ©quents, Maududi bat monnaie et popularise le terme État islamique lui-mĂȘme. De mĂȘme il bat monnaie et popularise dans les annĂ©es 1940 le terme RĂ©volution islamique, bien que cette expression ait Ă©tĂ© communĂ©ment associĂ©e en 1979 avec la RĂ©volution iranienne qui survint 40 ans plus tard[14].

L'Ă©tat devrait ĂȘtre une « DĂ©mocratie islamique[16] » et les trois principes sous-jacents sont :

La sphĂšre d'activitĂ© couverte par l'État islamique devra ĂȘtre Ă©tendue Ă  toute vie humaine. Dans un tel Ă©tat, personne ne peut considĂ©rer le champ de ses affaires comme personnel et privĂ©."[20]

L'État devra suivre la loi islamique, un systùme complet couvrant :

« les relations familiales, les affaires sociales et Ă©conomiques, l'administration, les droits et les devoirs des citoyens, le systĂšme judiciaire, les lois de la guerre et de la paix et les relations internationales. En raccourci, il embrasse tous les compartiments de la vie ... La Charia est un schĂ©ma complet de vie et un ordre social entiĂšrement embrassant oĂč rien n'est superflu et rien ne manque. »

— Maududi[21]

L'islam doit ĂȘtre totalitaire, Ă  l'image du fascisme et du communisme[22].

En conséquence, « tant que l'état a un gouvernement dont le dirigeant doit consulter, sa fonction est "réellement de chercher des lois, non de faire des lois". »[23].

Maududi croyait que la souveraineté de Dieu (hakimiya) et la souveraineté populaire (démocratie) étaient mutuellement exclusives[24]. Cependant, alors que Maududi déclarait dans un de ses livres que

« La démocratie prenait sa source dans l'Islam[25]. »

La démocratie islamique selon lui était l'antithÚse de la Démocratie occidentale qui transfÚre la hakimiya (Souveraineté de Dieu) au peuple[26].

Il défendait la liberté individuelle et condamnait la suspicion du gouvernement :

« Cet espionnage de la vie des individus ne peut se justifier sur des bases morales par le gouvernement en disant qu'elle est nĂ©cessaire pour connaĂźtre les secrets des personnes dangereuses. Bien que, Ă  toutes les intentions et tous les buts, la base de cette politique soit la peur et la suspicion avec laquelle les gouvernements modernes regardent leurs citoyens qui sont intelligents et insatisfaits avec la politique officielle de ces gouvernements. Ceci est exactement ce que l'Islam a appelĂ© la racine des maux en politique. L'injonction du ProphĂšte est : "Quand le dirigeant commence Ă  chercher les causes d'insatisfaction parmi son peuple, il leur cherche querelle" (Abu Dawud). L'Ă©mir Mu'awiyah a dit qu'il a lui-mĂȘme entendu le ProphĂšte dire "Si vous essayez de trouver les secrets du peuple, alors vous essaierez de les gĂącher dĂ©finitivement ou au moins d'amener le bĂąton de la ruine." La signification de cette phrase "les gĂącher" est que quand les espions (agents du C.I.D ou F.B.I.) sont dĂ©ployĂ©s autour du pays pour trouver les affaires des gens, alors le peuple est apeurĂ© de parler librement dans ses maisons au cas oĂč quelque mot s'Ă©chapperait des lĂšvres de leurs femmes ou enfants qui les mettraient dans des situations embarrassantes. De cette façon, il devient difficile Ă  un citoyen ordinaire de parler librement, mĂȘme dans sa propre maison et la sociĂ©tĂ© commence Ă  souffrir d'un Ă©tat gĂ©nĂ©ral de mĂ©fiance et de suspicion. »

— Maududi[27]

Non-musulmans

Les droits des non-musulmans sont limitĂ©s sous l'État islamique comme Ă©tabli par les Ă©crits de Maududi. Cependant "la foi, l'idĂ©ologie, les rites d'adoration ou les coutumes sociales" ne seront pas contrariĂ©es, mais les non-musulmans devront accepter la loi musulmane.

« Le Djihad ne reconnait pas leurs droits Ă  administrer les affaires de l'État en accord avec un systĂšme qui, du point de vue islamique, est diabolique. De plus, le djihad islamique refuse Ă©galement d'admettre leurs droits de continuer dans de telles pratiques sous un gouvernement islamique, elles affectent fatalement l'intĂ©rĂȘt public du point de vue de l'Islam. »

— Maududi[28]

Les non-musulmans doivent payer un impĂŽt spĂ©cial appelĂ© jizya. Cet impĂŽt est applicable Ă  tous les adultes non-musulmans, Ă  l'exception des personnes ĂągĂ©es et des femmes, qui ne font pas de service militaire. Ceux qui servent dans l'armĂ©e sont exemptĂ©s. Tous les musulmans hommes sont astreints au service militaire obligatoire, chaque fois que l'État islamique le requiert. La Jizzya est vue comme un impĂŽt de protection payable Ă  l'État islamique pour la protection de ceux des adultes non-musulmans qui ne font pas de service militaire[29].

Maududi croyait que la copie des pratiques culturelles des non-musulmans Ă©tait interdite dans l'islam, car ayant

« des effets trÚs désastreux sur une nation ; cela détruit la vitalité interne, brouille la vision, obscurcit les facultés critiques, nourrit un complexe d'infériorité et graduellement mais assurément pas les sources de la culture et sonne le glas. C'est pourquoi le Saint-ProphÚte a forcément interdit aux Musulmans pour assumer la culture et le mode de vie des non-musulmans[30]. »

Maududi s'est violemment opposĂ© Ă  la secte Ahmadiyia et aux idĂ©es que les Ahmadiyyia Ă©taient des Musulmans. Il prĂȘcha contre cette secte The Qadiani Question et le livre The Finality of Prophethood[31].

Djihad

« L'Islam souhaite dĂ©truire tous les États et gouvernements partout sur la face de la Terre qui sont opposĂ©s Ă  l'idĂ©ologie et au programme de l'Islam, sans regarder le pays ou la nation qui instaure ces lois. Le but de l'Islam est de mettre en place sur la base de sa propre idĂ©ologie et programme, quelle que soit la nation qui assume le rĂŽle de dĂ©tenteur des normes des lois de l'Islam ou qui entreprend de saper le processus d'Ă©tablissement idĂ©ologique de l’État islamique. L'Islam revendique toute la Terre, non une petite partie [...] parce que l'humanitĂ© entiĂšre doit bĂ©nĂ©ficier de l'idĂ©ologie et du programme de bien-ĂȘtre [de l'Islam]... À cette fin, l'Islam souhaite appuyer la mise en service de toutes les forces qui peuvent amener la rĂ©volution et un terme composite pour utiliser avec ces forces est 'Djihad'. .... l'objectif de l'Islam est d'Ă©liminer la loi d'un systĂšme non-islamique et d'Ă©tablir en lieu et place un systĂšme Islamique d'Ă©tat[32]. »

Il expliquait que le Djihad n'est pas seulement un combat pour Dieu mais également tous les efforts qui appuient ce combat rémunérateur (qitaal) :

« Dans le djihad sur le chemin d'Allah, le combat actif n'est pas sur les champs de bataille pas plus que dans les combats en ligne. Pour seulement une simple bataille les prĂ©paratifs peuvent prendre des dĂ©cennies et les plans fortement doivent ĂȘtre trĂšs approfondis, et tandis que pour seulement quelques milliers combattent sur la ligne de front, il y a derriĂšre des millions engagĂ©s dans diffĂ©rentes tĂąches qui, bien que petites, contribuent directement au suprĂȘme effort. »

— Maududi[33]

Critiques et controverses

Anticolonialisme

Dans l'adresse que Maududi prononce Ă  l’HĂŽtel de ville de Lahore, le , jour d’Iqbal, Maududi a certainement eu devant lui de hautes autoritĂ©s reprĂ©sentant l’Empire britannique et il se dĂ©fend devant la caricature donnĂ©e des djihadistes « « bande de fanatiques religieux en marche, avec des barbes hirsutes et des yeux fiĂ©vreux brandissant des Ă©pĂ©es tirĂ©es et attaquant les infidĂšles chaque fois qu’ils en rencontrent et les soumettant au fil de l’épĂ©e » »[34]. Il dĂ©nonce un aspect de son combat passĂ© inaperçu et qu’il convient de mentionner :

« Ils ont eux-mĂȘmes prĂ©sentĂ© l’image de voleurs armĂ©s jusqu’aux dents avec toutes sortes d’armes meurtriĂšres, ont Ă©tabli le pillage du monde pour la conquĂȘte de nouveaux marchĂ©s, ressources en matiĂšres premiĂšres, terres ouvertes Ă  la colonisation et mines regorgeant de mĂ©taux prĂ©cieux, ainsi pour se procurer du combustible pour leur feu toujours plus ardent d’avarice. Ils combattent non pour la cause de Dieu mais pour la satisfaction de leurs instincts et appĂ©tits. Pour eux, pour envahir une nation, est une excuse suffisante si le dit territoire contient des mines ou si les terres regorgent de silos de rĂ©coltes ou d’huile, dĂ©couverts lĂ  pour ĂȘtre exploitĂ©e comme un marchĂ© profitable pour leurs produits manufacturĂ©s ou pour que leurs populations excĂ©dentaires puissent s’établir sur les terres de leurs victimes ciblĂ©es. »

— Maududi 1939 (en) pp. 1-2, trad. Raymond Gimilio

. Il dénonce le colonialisme anglais et en général celui des nations européennes. Il confond lors le Djihad avec une lutte menée aussi contre le colonialisme. Nous sommes à l'aube de la 2e Guerre mondiale

Ascientificité

Dans son livre comprendre l'Islam Sayyid Abul Ala Maududi tente de s'appuyer sur la science et utilise le mot loi dans deux sens trĂ©s diffĂ©rents sans les expliciter comme s'ils Ă©taient identiques. Il utilise indiffĂ©remment "loi" pris dans un sens scientifique pour dĂ©signer les dĂ©ductions de la science pour rendre compte des phĂ©nomĂšnes ce type de loi est loin d'ĂȘtre immuable et ne progresse que par la controverse (sinon il faudrait remettre envigeur le systĂšme de PtolĂ©mĂ©e pour rendre compte du mouvement des astres) et loi dans un deuxiĂšme sens : celui de lois Ă©dictĂ©es par les humains en sociĂ©tĂ© Ă  travers le droit qu'il soit ou non religieux. AprĂšs avoir conclu que le soleil la lune sont musulmans parce qu'ils suivent des lois qui leur ont Ă©tĂ© "prescrites" (confusions avec les prescriptions du droit dans les sociĂ©tĂ©s humaines, et les lois infĂ©rĂ©es pour rendre compte des phĂ©nomĂšnes) il en vient Ă  affirmer que "Tout dans l'univers est musulman car tout obĂ©it aux lois qui ont Ă©tĂ© assignĂ©es par Dieu" (p.17).Il en arive Ă  l'aporie suivante bien que faisant partie de l'univers l'homme est libre, il n'est donc pas musulman ce qui contredit l'affirmation que tout dans l'univers est musulman. Il en arrive Ă  l'absurditĂ© suivante : l'homme avant mĂȘme sa conversion est musulman (montrant Ă  son insu la contigence de la conversion et son aspect dĂ©risoire) sans le savoir "il obĂ©issait dĂ©jĂ  inconsiemment" Ă  ces lois (p.17).

Politique

Un reproche général repris par un critique est « que la théocratie (théo-démocratie) est un » :

« État idĂ©ologique dans lequel les lĂ©gislateur ne lĂ©gifĂšrent pas, les citoyens votent seulement pour rĂ©affirmer l’applicabilitĂ© permanente de la loi de Dieu, les femmes s’aventurent rarement hors de leurs maisons de peur de troubler l’ordre social, oĂč les non-musulmans sont tolĂ©rĂ©s comme Ă©lĂ©ments Ă©trangers Ă  qui on exige d’exprimer leur loyautĂ© en payant une contribution financiĂšre. »

— dans Choueiri, p.111, citĂ© dans Ruthven, p.70

Sur un niveau plus conceptuel, le journaliste et auteur Abdelwahab Meddeb soulĂšve la question sur la base d’un raisonnement de Maududi concernant la souverainetĂ© d’un authentique Ă©tat islamique qui doit ĂȘtre divin et non populaire, disant « Maududi a construit un systĂšme politique cohĂ©rent, lequel est entiĂšrement une manipulation. » C’est la manipulation d’un mot arabe « hukm », habituellement dĂ©fini comme « Exercice du pouvoir de gouverner, de prononcer une phrase, de juger entre deux parties, d’ĂȘtre reconnu (en mĂ©decine, en philosophie), d’ĂȘtre sage, prudent, possĂ©dant un jugement apprĂ©ciĂ©. ». Le Coran contient la phrase « hukm est Dieu » lui-mĂȘme, ce qui en accord avec Maududi, Dieu – dans la forme de la Charia [loi islamique] – doit gouverner. Mais Meddeb argue qu’une lecture complĂšte de l’Aya, oĂč la phrase apparaĂźt, rĂ©vĂšle qu’elle se rĂ©fĂšre Ă  la supĂ©rioritĂ© de Dieu sur les idoles paĂŻennes, non dans Son rĂŽle dans le gouvernement.

« Ceux qui sont adorĂ©s, en dehors de Lui, ne sont rien sinon des noms que vous et vos pĂšres leur ont donnĂ©. Dieu ne leur a donnĂ© aucune autoritĂ©. "Hukm" est Dieu lui-mĂȘme. Il a commandĂ© que vous n’adoriez personne d’autre que Lui. Telle est la vraie religion, mais la plupart des gens ne le sait pas »

— Sourate YOUSOUF (JOSEPH) 12:40

Les commentateurs du Coran n’oublient jamais de nous rappeler que ce verset est dĂ©diĂ© Ă  l’insignifiance des divinitĂ©s associĂ©es (pardras) que les idolĂątres ([associateurs]) prient Ă  l'instar de Dieu[35].

Les idĂ©es d’Abdelwahab Meddeb sont contredites par des universitaires islamiques comme Cheikh Salih al-Fawzan. Il Ă©crit dans son livre Aqidah ul-Tawhid : « Celui qui accepte une loi autre que celle d’Allah attribue un partenaire Ă  Allah. Bien que cet acte d’idolĂątrie ne soit pas lĂ©gifĂ©rĂ© (hukam) par Allah et son messager, il est Bid'ah, et chaque Bid'ah est un moyen de dĂ©viation [
]. Toute autre loi n'est rĂ©gie (hukam) ni par Allah ni par Son messager, en politique ou pour trancher dans les conflits des gens, c’est considĂ©rĂ© comme la loi du Taghut et Jahiliyyah. Allah dit : Est-ce qu’ils cherchent le jugement de Jahiliyyah ? Et qui est meilleur qu’Allah comme juge pour un peuple qui a une foi ferme ? (Coran 5:50). Le droit de lĂ©galiser ou d’interdire appartient aussi Ă  Allah et nul n’est autorisĂ© Ă  partager ce droit avec Lui. Allah dit : Et ne goĂ»tez pas de ce sur quoi Allah ne s’est pas prononcĂ©, pour sĂ»r c’est de la dĂ©sobĂ©issance. Et certainement Satan inspire leurs amis pour arguer avec vous. Et si vous leur obĂ©issez, alors vous ĂȘtes polythĂ©iste (Coran 6:121)[36]. »

Maududi est aussi critiquĂ© pour son opposition prĂ©coce Ă  Mohammed Ali Jinnah, le leader du courant destinĂ© Ă  crĂ©er le Pakistan. Cependant, plus tard, Maududi a changĂ© ses idĂ©es et soutenu l’État du Pakistan[37] - [38].

Clergé

Maududi fait face Ă  une hostilitĂ© soutenue de la part que quelques religieux conventionnels du Pakistan. Cependant, de telles attaques contre les travaux de Maududi n’ont pas affectĂ© leur influence Ă  grande Ă©chelle dans la communautĂ© Islamique laquelle n’est pas entrĂ©e en conflit avec la majeure partie des thĂšses de Maududi. La seule chose qui a Ă©tĂ© controversĂ©e fut l’emploi par Maududi de certains termes relatifs aux ProphĂštes islamiques et aux Compagnons de Mohammed[39].

HĂ©ritage

L’influence de Maududi est trĂšs Ă©tendue. En accord avec l’historien Philip Jenkins, les Ă©gyptiens Hassan el-Banna et Sayyid Qutb ont lu Ses Ă©crits. Qutb « emprunta et rĂ©pandit » ses concepts. Les concepts de Maududi, bien qu’étant un phĂ©nomĂšne moderne et prĂ©-islamique, pourraient correspondre aux besoins d'un mouvement d’avant-garde islamiste. Ses idĂ©es ont influencĂ© Abdullah Azzam, le juriste palestinien. La diaspora d’Asie du Sud, incluant un nombre significatif en Grande-Bretagne, a Ă©tĂ© considĂ©rablement influencĂ©e par les travaux de Maududi. Maududi a eu un impact majeur sur le Chiisme et l’Iran, ou l’Ayatollah Ruhollah Khomeini est prĂ©sumĂ© avoir rencontrĂ© Maududi au dĂ©but de 1963 ; il a ultĂ©rieurement traduit ses travaux en Farsi. « Actuellement, la rhĂ©torique de la rĂ©volution iranienne reprend souvent la thĂ©matique de Maududi. »[40].

Une critique de fond est portée sur cette pensée par le philosophe franco-tunisien Abdelwahab Meddeb[41].

Principaux jalons

  • 1903 : Naissance Ă  Aurangabad, Hyderabad Deccan, Inde,
  • 1918 – Commence sa carriĂšre comme journaliste au journal Bijnore.
  • 1920 – RecrutĂ© comme Ă©diteur du quotidien Taj, Jabalpur.
  • 1921 – Apprend l’arabe avec Maulana Abdul Salam Niazi Ă  Delhi
  • 1921 – RecrutĂ© comme Ă©diteur qu quotidien Muslim ([Le Musulman]).
  • 1926 – Rejoint le « Sanad of Uloom e Aqaliya wa Naqalia » de Darul Uloom Fatehpuri, Delhi.
  • 1928 – Rejoint le « Sanad in Jamay Al-Tirmidhi and Muatta », Imam Malik Form comme professeur.
  • 1925 – RecrutĂ© comme Ă©diteur de Al-Jameeah, New Delhi.
  • 1927 – Écrit Al- Jihad fil Islam.
  • 1930 – Écrit et publie le fameux livret "Al- Jihad fil Islam.
  • 1933 – Lance le Tarjuman-ul-Qur'an d’Hyderabad (Inde)
  • 1937 – ÂgĂ© de 34 ans, introduit en Asie du Sud le premier poĂšte-philosophe, Allama Muhammad Iqbal, par Chaudhry Niaz Ali Khan Ă  Lahore[42]
  • 1938 – ÂgĂ© de 35 ans, dĂ©mĂ©nage de Hyderabad (Deccan) vers Pathankot et rejoint le « Dar ul Islam Trust Institute », qui avait Ă©tĂ© Ă©tabli en 1936 par Chaudhry Niaz Ali Khan sur les conseils d’Allama Muhammad Iqbal pour lequel Chaudhry Niaz Ali Khan avait donnĂ© 66 acres de terrain de son vaste domaine de Jamalpur (1000 acres), km Ă  l’ouest de Pathankot[42]
  • 1941 – Fonde la Jamaat-e-Islami Hind Ă  Lahore, rĂ©munĂšrĂ© comme Emir.
  • 1942 – Le quartier gĂ©nĂ©ral de la Jamaat est transfĂšrĂ© Ă  Pathankot.
  • 1942 – Commence l’écriture d’un commentaire du Coran intitulĂ© Tafhim-ul-Quran.
  • 1947 – Le quartier gĂ©nĂ©ral pakistanais de Jamaat-e-Islami est transfĂšrĂ© Ă  Lahore (Ichhra).
  • 1948 – Campagne pour une constitution et un gouvernement islamiques au Pakistan.
  • 1948 – JetĂ© en prison par le gouvernement pour une fatwa sur le Djihad au Cachemire.
  • 1949 – Le gouvernement accepte la rĂ©solution de la Jamaat sur la constitution islamique.
  • 1950 – LibĂ©rĂ© de prison
  • 1953 – CondamnĂ© Ă  mort pour sa participation islamique dans l’agitation contre l’Ahmadisme dans l’écriture d’un livret sus les Qadiani Problem. Il fut condamnĂ© par une cour militaires mais ne fut jamais exĂ©cutĂ©[43];
  • 1953 – Sentence de mort commuĂ©e en emprisonnement Ă  vie et annulĂ©e ultĂ©rieurement[43].
  • 1958 – La Jamaat-e-Islami est interdite par la Loi Martiale par l’Administrateur Militaire de la Loi, le MarĂ©chal Ayub Khan.
  • 1964 – ComdamnĂ© Ă  la prison.
  • 1964 – LibĂ©rĂ© de prison.
  • 1971 – Il ordonne Ă  ses partisans de se battre pour sauver le Pakistan UnifiĂ©.
  • 1972 – Termine l’ouvrage Tafhim-ul-Quran
  • 1972 – DĂ©missionne de sa charge d’Emir de la Jamaat
  • 1978 – Publie son dernier livre "Seerat-e-Sarwar-e-Aalam" en deux volumes.
  • 1979 – Part aux États-Unis pour suivre un traitement mĂ©dical.
  • 1979 – Meurt aux États-Unis[44]
  • 1979 – EnterrĂ© Ă  Ichhra, Lahore

Notes et références

  1. Florence Bergeaud-Blackler, Le Frérisme et ses réseaux, Abul A'la Mawdudi. 1903-1979 : l'écosystÚme de l'islamic way of life, pp. 82-87; 2023, éd. Odile Jacob, (ISBN 9782415003555)
  2. Encyclopédie de l'Islam, Fascicule 111, Clifford Edmund Bosworth, Brill Archive, (ISBN 90-04-09240-4), 9789004092402, page 863, Consultable partiellement en ligne
  3. Adams pp. 100-101
  4. The Qur'an: an encyclopedia, Routledge, p. 396 par Oliver Leaman (publié en 2005)
  5. o.p. cit. Maududi (1939) pp. 1-2
  6. The revolutionnary Creed of Islam in a nutshell
  7. Rien ne permet d'affirmer qu'ils aient correspondu. Ils sont Ă  trois ans prĂšs de la mĂȘme gĂ©nĂ©ration du dĂ©but des annĂ©es 1900.
  8. Jamaat-e-Islami, GlobalSecurity.org. Retrieved 2007-7-1.
  9. Abul Ala Maududi at famousmuslims.com
  10. A. Maududi Vers la compréhension de l'Islam
  11. Sayyid Abul Ala Mawdudi, Towards Understanding the Quran [Vers la compréhension du Coran] Chapitre 7, Lahore, Pakistan
  12. Tafhimul Qur'an, Vol. I, Lahore 1979, pp. 334
  13. Maududi, S. Abul A'la, Islamic Law and Its Introduction, Islamic Publications, LTD, 1955, p.13-4
  14. Nasr, S.V.R. 1996. Mawdudi and the Making of Islamic Revivalism, Ch. 4. New York: Oxford University Press
  15. Maududi, Abul A'la. The Islamic law and constitution, ed. and tr. Khurshid Ahmad, Lahore 1955
  16. Abu al-A'la al-Mawdudi, "Political Theory of Islam," in Khurshid Ahmad, ed., Islam: Its Meaning and Message (London: Islamic Council of Europe, 1976), pp. 159–61.
  17. Abu al-A'la al-Mawdudi, Islamic Way of Life (Delhi: Markazi Maktaba Islami, 1967), p. 40
  18. Esposito and Piscatory, "Democratization and Islam, " p. 436–7, 440
  19. Esposito, The Islamic Threat, p. 125–6; Voll and Esposito, Islam and Democracy, p. 23–6.
  20. Mawdudi, Islamic Law, p. 154
  21. Mawdudi, Islamic Law, p.57 quoted in Adams p.113
  22. Vincent Cloarec et Henry Laurens, Le Moyen-Orient au 20e siĂšcle, 2007, p162
  23. Mawdudi, Islamic Law, p. 77 cité par Adams p. 125
  24. Abu al-A'la al-Mawdudi, "Political Theory of Islam, " in John J. Donahue and John L. Esposito, eds., Islam in Transition: Muslim Perspective (New York: Oxford University Press, 1982), p. 253.
  25. Islam and Democracy
  26. Abu al-A'la al-Mawdudi, Political Theory of Islam (Lahore: Islamic Publications, 1976), p. 13, 15–7, 38, 75–82
  27. Maududi, Human Rights in Islam, p11
  28. Sayeed Abdul A'la Maududi, Jihad in Islam, Islamic Publications (Pvt.) Ltd., p.28
  29. Abul A'la Mawdudi, The Meaning of the Qur'an, (Islamic Publications Ltd., Lahore (1993 Ă©dition), vol 2, page 183 & page 186 (dernier paragraphe).
  30. Maududi, Towards Understanding Islam, p.131
  31. Islam and the Ahmadiyya Jama'at By Simon Ross Valentine
  32. Sayeed Abdul A'la Maududi, Jihad in Islam, p.6,7,22
  33. Vol 2. No1. of The Faithful Struggle [Divin combat] dans la section intitulée "Permanent Jihad." [Djihad permanent]
  34. Maududi 1939, page 1 §1
  35. (en) Abdelwahab Meddeb, The malady of Islam [La maladie de l'Islam], New York, Basic Books, , 241 p. (ISBN 0-465-04435-2, OCLC 51944373), p. 102
  36. Shaikh Salih al-Fawzan, Aqidah at-Tawhid Section 2 Chapter 7
  37. The General’s Isolation Asharq Alawsat Newspaper (English)
  38. Asia Times
  39. il aurait "joué sur les mots"
  40. tnr.com The New Republic "The roots of jihad in India" by Philip Jenkins [Les racines du Djihad en Inde], 24 décembre 2008
  41. Abdelwahab Meddeb 2005, p. 117-134
  42. Azam, K.M., Hayat-e-Sadeed: Bani-e-Dar ul Islam Chaudhry Niaz Ali Khan (A Righteous Life: Founder of Dar ul Islam Chaudhry Niaz Ali Khan), Lahore: Nashriyat, 2010 (583 pp., Urdu) [ (ISBN 978-969-8983-58-1)]
  43. Encyclopedia of World Biography© on Abul A'la Mawdudi
  44. Syed Moudoodi biography at a glance

Bibliographie

  • Abdelwahab Meddeb, La maladie de l'islam, Éditions du Seuil, coll. « Points », , 222 p. (ISBN 978-2-02-078847-2)

Annexes

Bibliographie

  • (en) Mawdudi and the making of Islamic revivalism, Seyyed Vali Reza Nasr, Oxford University Press US, 1996, (ISBN 0-19-509695-9), 9780195096958.
  • Syed Abul A'la Maududi, Comprendre l'Islam, Salimia (Koweit), International Islamic Federation of Student Organizations, , 171 p..
  • (en) Syed Abul A'la Maududi, Jihad in Islam, Salimia (Koweit), International Islamic Federation of Student Organizations, , 33 p.
    Adresse faite par Maududi au Gouverneur britannique de Lahore Ă  l’HĂŽtel de ville de cette citĂ© de l’Inde britannique, en 1939. Ce message jette les bases du Djihad moderne.

Liens externes

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