Sauterelle d'Imphy
La Sauterelle d'Imphy de type A, ou simplement Sauterelle ([so.tʁɛl]), est une arbalète lanceuse de bombes utilisée par les forces françaises et britanniques sur le front occidental pendant la Première Guerre mondiale. Elle est conçue pour lancer des grenades à main plus loin qu'en les lançant par la main. Elle a été rejeté par l'armée française jusqu'à ce que le général Henri Berthelot estime qu'elle est pratique[1].
Sauterelle d'Imphy | |
Présentation | |
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Pays d'origine | France (1915-1917) |
Type | Arbalète |
Conflit(s) | Première Guerre mondiale |
Munitions | Grenades à main |
Concepteur | Élie André Broca |
Fabricant | Aciérie d’Imphy |
Date de création | 1915 |
Période d'utilisation | 1915→ 1917 |
Production | 1000 exemplaires |
Poids et dimensions | |
Masse | 29 kg |
Caractéristiques techniques | |
Portée maximale | 140 m |
Cette arbalète est imaginée par le capitaine d'artillerie Élie André Broca. Il dépose un brevet le 13 mars 1915 pour cette invention. Il précise, dans ce dépôt de brevet, que l'arbalète est destinée « à projeter jusqu’à quelques centaines de mètres, au moyen de l’énergie emmagasinée dans des ressorts présentant une inertie aussi faible que possible, des grenades, des bombes et autres engins, ces projectiles pesant de 1 à 10 kilos, ou même davantage »[2].
Dans les faits, cette arbalète de 29 kg peut lancer jusque 4 grenades F1 ou bombe Mills par minute, sur une distance d'environ 125 mètres[3].
L'arbalète est rapidement adoptée par l’armée française, qui fabrique, entre 1915 et 1917, un millier d’exemplaires par l’aciérie d’Imphy. Elle est également utilisée par les forces britanniques en remplacement de la catapulte Leach jusqu'à ce qu'elle soit remplacée en 1916 par le mortier de tranchée moyenne et le mortier Stokes[4].
« Selon la notice d’utilisation, cette arme disposait d’une règle métallique graduée en centimètres, de 40 à 76, sur laquelle glissait un curseur. Pour envoyer une grenade à une distance donnée, il fallait consulter une table de tir pour régler la hausse. Une fois le curseur bien serré, il restait à tendre les ressorts avec des manivelles… Puis lâcher la grenade.
Un modèle plus imposant sera développé par la suite, afin de lancer des projectiles plus lourds… Mais sans succès. »[2]
Références
- Glenn E. Torrey, Henri Mathias Berthelot: soldier of France, defender of Romania, Center for Romanian Studies, (ISBN 978-9739432153), p. 119
- Laurent Lagneau, « Guerre 14-18 : Quand l'armée française réinventa... l'arbalète », sur Zone Militaire, (consulté le )
- « Experimental Section », The Royal Engineers Journal, vol. 39, , p. 79 (lire en ligne)
- Hugh Chisholm, The Encyclopædia Britannica: The New Volumes, Period 1910 to 1921 Inclusive, Volume 1, Encyclopædia Britannica Company Limited, , p. 470 Please note a wikilink to the article "Bombthrowers" in EB1922 is not available