Sarcocystis nesbitti
Sarcocystis nesbitti est une espĂšce de protozoaires de lâembranchement des Apicomplexa.
Domaine | Eukaryota |
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Sous-domaine | Bikonta |
Division | Alveolata |
Embranchement | Apicomplexa |
Classe | Conoidasida |
Sous-classe | Coccidia |
Ordre | Eucoccidiorida |
Sous-ordre | Eimeriorina |
Famille | Sarcocystidae |
Genre | Sarcocystis |
Infections humaines
Une enquĂȘte Ă©pidĂ©miologique a Ă©tĂ© menĂ©e en Malaisie (sur l'Ăźle de Pangkor) avec 93 personnes prĂ©sentant des symptĂŽmes aprĂšs une retraite universitaire le 17 au . Les manifestations prĂ©dominantes Ă©taient la fiĂšvre (rĂ©currente dans â 50 % des patients), des myalgies, des cĂ©phalĂ©es et des toux. Bien que seulement 2 patients ont Ă©tĂ© confirmĂ©s d'ĂȘtre gravement infectĂ©s par S. nesbitti, il est probable que les autres Ă©lĂšves et les enseignants du groupe ont eu la mĂȘme infection parce qu'ils prĂ©sentaient presque tous des signes et symptĂŽmes similaires avec l'apparition de la maladie Ă quelques jours d'intervalle. En outre, 9 patients avaient une myosite distinctif du visage, mais des sarcocystes n'ont pu ĂȘtre vĂ©rifiĂ©es dans chacun d'eux, car seuls 3 patients ont acceptĂ© de fournir une biopsie musculaire[2].
Répartition géographique
Des sarcocystis Ă localisation musculaire (de type Sarcocystis nesbitti et S.kortei ont Ă©tĂ© dĂ©couverts chez des primates non humains (notamment chez des singes rhesus) ainsi que chez lâhomme en Afrique subsaharienne, notablement en Ouganda[3].
Historique de la découverte
En 1843, le scientifique suisse Friedrich Miescher a trouvĂ© des "fils blancs laiteux" dans les muscles de souris, qui pendant des annĂ©es ont Ă©tĂ© connus comme "les tubules de Miescher." En 1882, Lankester a nommĂ© le parasite Sarcocystis, du grec sarx (chair) et kystis (vessie). Les scientifiques ne savaient pas s'il faut classer l'espĂšce comme protozoaires ou comme champignons car on n'avait identifiĂ© que la phase des sarcocystes. En 1967, les structures en forme de croissant que l'on trouve gĂ©nĂ©ralement dans les protozoaires ont Ă©tĂ© observĂ©es dans les cultures de sarcocystes; ceci permet de dĂ©terminer qu'il s'agit d'un protozoaire, un proche parent de Toxoplasma spp. En 1969, A.M. Mandour dĂ©crit une nouvelle espĂšce de Sarcocystis dans les macaques rhĂ©sus, qu'il a nommĂ© Sarcocystis nesbitti, nommĂ© pour M. P. Nesbitt, qui a vu les trophozoĂŻtes dans les frottis colorĂ©s. Les serpents sont maintenant connus pour ĂȘtre les hĂŽtes dĂ©finitifs de S. nesbitti, et plusieurs primates, y compris les humains, peuvent ĂȘtre des hĂŽtes intermĂ©diaires[4].
Notes et références
- (en) Ahmad Mouhamad Mandour, « Sarcocystis nesbitti n. sp. from the rhesus monkey. », J Protozool., vol. 16, no 2,â , p. 353-4 (DOI 10.1111/j.1550-7408.1969.tb02281.x).
- AbuBakar S, Teoh B-T, Sam S-S, Chang L-Y, Johari J, Hooi P-S, et al. Outbreak of human infection with Sarcocystis nesbitti, Malaysia, 2012. Emerg Infect Dis [Internet]. 2013 déc [Consulté le 14 novembre 2013]. https://dx.doi.org/10.3201/eid1912.120530
- EuzĂ©by, J., « Les sarcocystoses zoonosiques : des coccidioses Ă Sarcocystis Ă la myosite Ă©osinophilique sarcocystique », Bull Soc Path Ex, Manuscrit MR1996/053.CongrĂšs SPE de lâIle Maurice, novembre 1996. AcceptĂ© le 19 fĂ©vrier 1997., vol. 90,â , p. 200-204 (lire en ligne)
- Etymologia: Sarcocystis nesbitti. Emerg Infect Dis [Internet]. 2012 déc. [Consulté le 14 novembre 2013]. https://dx.doi.org/10.3201/eid1912.AC-1912
Références taxinomiques
- (en) Référence NCBI : Sarcocystis nesbitti Mandour (taxons inclus) (consulté le )
- (en) Référence uBio : site déclaré ici indisponible le 7 avril 2023