Santiago Arcos
Santiago Mariano del Carmen Arcos Arlegui (né le à Santiago du Chili et mort le à Nanterre[1]) est un écrivain, journaliste et homme politique chilien.
Biographie
Santiago Arcos Ă©tait le quatrième et dernier fils du commerçant d’origine espagnole Antonio Arcos, qui avait participĂ© en tant qu’ingĂ©nieur militaire aux luttes pour l’IndĂ©pendance du Chili. Sa mère Ă©tait une CrĂ©ole nommĂ©e Isabel Petronila Arlegui RodrĂguez.
À la chute du Directeur Suprême (dictateur) O'Higgins en 1823, Antonio Arcos, partisan de ce dernier, doit s’exiler. Après une brève pérégrination, la famille s’établit à Paris, où Arcos se livre avec succès à des opérations financières.
Santiago fait fi de la volontĂ© paternelle et prĂ©fère l’oisivetĂ© aux Ă©tudes, frĂ©quentant alternativement la haute bourgeoisie et les rĂ©volutionnaires socialistes. Il dĂ©cide de revenir au Chili, passant par les États-Unis oĂą il se lie d’amitiĂ© avec l’Argentin Domingo Faustino Sarmiento. Ensemble, ils descendent le long du continent amĂ©ricain jusqu’à ValparaĂso.
Au Chili, il participe activement à la vie politique et sociale des élites et adhère au Club de la Reforma (Club de la Réforme).
Au dĂ©but de 1849, chassĂ© par la RĂ©volution de 1848, son père revient au Chili et ouvre la première banque chilienne : Banco de Chile de Arcos y CĂa. Santiago consent Ă collaborer avec l’entreprise familiale, mais l’attitude inamicale du gouvernement conduit Ă la fermeture de la banque en . Santiago refuse de retourner avec son père Ă Paris. Il survit au cours des mois suivant avec une maigre pension quand son père meurt, laissant un hĂ©ritage considĂ©rable.
Avec Francisco Bilbao, un autre Chilien aux idées radicales qu’il a connu à Paris, il crée la Sociedad de la Igualdad (Société de l’Égalité) le . Le gouvernement le déporte au Pérou, puis, à son retour, de nouveau en Argentine. Il intervient dans les luttes internes de ce pays. En 1865, il est de retour à Paris. Il part pour l’Espagne, où il est candidat malheureux à la députation à Ciudad Real en , puis revient finalement à Paris.
Atteint d’un cancer de la gorge, Santiago Arcos se suicide en se jetant dans la Seine à Nanterre.
Le général argentin Lucio V. Mansilla écrivit Una excursión a los indios ranqueles (Une expédition chez les indiens ranqueles) en s’inspirant des lettres que son ami Arcos avait écrites.
Ĺ’uvres
- Cuentos de tierra adentro o extracto de los apuntes de un viajero (récit de voyage), 1849
- L'utilité de vaincre dans les localités de la République Argentine
- Les frontières et les Indiens
- La Plata, une Ă©tude historique, 1865
Notes et références
- (es) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en espagnol intitulé « Santiago Arcos » (voir la liste des auteurs).
Liens externes
- Ressource relative aux beaux-arts :
- (de + en) Artists of the World Online
- Soto, Carla. Santiago Arcos : à la recherche d'une patrie… Réforme et révolution, les dilemmes de la décennie de 1850. HSAL, 6, 1997