Santa MarĂa (1492)
La Santa MarĂa est un des trois navires qui ont permis Ă Christophe Colomb de mener Ă bien, en 1492-1493, sa première expĂ©dition Ă travers la mer OcĂ©ane, dont le but Ă©tait d'atteindre les Indes (l'Asie) en naviguant vers l'ouest, mais qui est arrivĂ© le 12 octobre dans l’archipel des Bahamas.
Santa MarĂa | |
RĂ©plique de la Santa MarĂa (1904). | |
Type | Caraque |
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Caractéristiques techniques | |
Maître-bau | 7,92 m |
Carrière | |
Propriétaire | Juan de la Cosa |
Pavillon | Royaume de Castille |
La Santa MarĂa est une caraque ou nef (en portugais : nau), alors que les deux autres navires sont des caravelles. La Santa MarĂa, navire amiral, est commandĂ©e directement par Christophe Colomb, futur « amiral de la mer OcĂ©ane et vice-roi des Indes ». Les caravelles, la Santa Clara et la Santa Anna, sont entrĂ©es dans l'histoire sous les surnoms (d'Ă©poque) de la Niña (« la petite ») et la Pinta (« la maquillĂ©e »)..
Ce voyage est fatal Ă la Santa MarĂa qui s’échoue irrĂ©mĂ©diablement dans la nuit du 24 au 25 dĂ©cembre 1492 sur la cĂ´te d’Hispaniola, principale Ă®le dĂ©couverte par Colomb Ă son arrivĂ©e en mer des CaraĂŻbes.
Le premier voyage de Christophe Colomb (3 août 1492-15 mars 1493)
Le 17 avril 1492, par les capitulations de Santa Fe, les Rois catholiques, qui viennent de mettre fin à la présence musulmane dans la péninsule Ibérique (prise de Grenade, 2 janvier 1492), chargent Christophe Colomb, qui les sollicite depuis 1485, d’atteindre les Indes (l’Asie) en naviguant vers l’ouest sur la mer Océane[Note 1]. Ils lui accordent trois navires pour six mois[Note 2], et enjoignent aux autorités de Palos de la Frontera, port que Colomb connaît bien, de l’assister pour la préparation de l’expédition.
L’escadre part le 3 août 1492 avec 90 hommes au total, fait escale à La Gomera aux Canaries pour diverses réparations, puis repart le 6 septembre vers le large. Le 12 octobre[Note 3], elle atteint une île, Guanahani, que Colomb baptise San Salvador (actuelles Bahamas). Croyant être arrivé aux Indes, il appelle les indigènes « Indiens ».
Après San Salvador, l’expĂ©dition atteint l'Ă®le d'Hispaniola (Saint-Domingue), Ă partir de laquelle est menĂ©e une exploration du nord de la mer des CaraĂŻbes. Le 24 dĂ©cembre[1], la Santa MarĂa est ancrĂ©e Ă Hispaniola pour les festivitĂ©s de NoĂ«l ; Ă la suite d’un dĂ©faut de surveillance, elle dĂ©rive et s’échoue au large de Cap-HaĂŻtien[Note 4] et ne peut pas ĂŞtre renflouĂ©e dans les jours qui suivent.
Colomb dĂ©cide alors d’abrĂ©ger le voyage et de rentrer avec les deux caravelles, en laissant sur place 39 hommes pour lesquels est construit avec le bois de la Santa MarĂa, le fort La Navidad)[Note 5].
L'escadre repart le 16 janvier vers la Castille, arrivant Ă Palos le 15 mars 1493.
La Santa MarĂa
Construction
Cette caraque a été construite à Pontevedra, en Galice, aux chantiers navals du quartier A Moureira et est en 1492 la propriété de Juan de la Cosa.
Trois noms sont utilisĂ©s Ă l'Ă©poque pour la dĂ©signer, notamment dans le journal de bord de Colomb : Santa MarĂa, la Gallega (« la Galicienne ») et Maria Galanda (Marie Galante).
Postérité
Son surnom « Maria Galanda » a été donné par Colomb à l'île de Marie Galante qu'il découvre en , lors de son deuxième voyage.
Muséographie
L'ancre de la caraque, de quatre mètres de hauteur, est présentée au public au musée du Panthéon national haïtien à Port-au-Prince.
Une reproduction de la Santa MarĂa a Ă©tĂ© construite en 1992. Elle se trouve, avec celles des deux caravelles, Ă Palos de la Frontera, sur le quai des Caravelles (Muelle de las Carabelas), non loin du monastère de La Rábida.
Fausse découverte de l’épave (2014)
En 2014, l’archĂ©ologue sous-marin amĂ©ricain Barry Clifford affirme avoir retrouvĂ© l’épave de la Santa MarĂa, reposant entre trois et cinq mètres de fond sur la cĂ´te nord d’HaĂŻti, non loin de l'emplacement du fort de La Navidad, qui fut lui-mĂŞme identifiĂ© en 2003. D’après lui, le navire serait en assez bon Ă©tat.
Les médias relayent cette information, mais aucune mesure et ni photographie fut présentée[4].
Cette découverte a été infirmée en grâce à un examen de l'épave par des plongeurs[5]. L'épave retrouvée est plus récente et révèle des techniques de construction du XVIIe siècle voire XVIIIe siècle.
Notes et références
Notes
- A cette époque, les Portugais ont réussi à atteindre le cap de Bonne-Espérance (1488) et préparent l’établissement d’une route vers les Indes par l’océan Indien (réalisée en 1498). Ce n’est qu’en 1520 que Magellan réalise le projet de Colomb, en découvrant le détroit de Magellan.
- Colomb sous-estime fortement la distance des Canaries à l'Asie, en supposant qu’elles soient séparées par un seul océan.
- Colomb déclarera plus tard que la traversée depuis les Canaries a duré 33 jours, en référence à l'âge du Christ. En effet, Il date le véritable départ de l'expédition du , jour où ils ont perdu de vue l'île de Hierro, la plus occidentale des Canaries. Il y a effectivement 33 jours du 9 septembre au 12 octobre.
- sur le territoire de l'actuelle commune de Limonade Article du Florida Museum of Natural History.
- Situé à une dizaine de kilomètres plus à l'est, sur le site du village d'En Bas Saline, près de la localité de Bord de Mer.
Références
- « Chronologie: 1er voyage de Colomb », sur www.kronobase.org (consulté le )
- Histoire de Christophe Colomb, consulté le 12 septembre 2009.
- La source suivante indique 180 à 200 tonneaux de déplacement et 48 hommes d'équipage : https://ipmsbretagne.jimdo.com/the-pub/maquettes/santa-maria-denis/
- L'épave de la "Santa Maria" de Christophe Colomb aurait été retrouvée, FranceTv info, consulté le 14 mai 2014.
- article du Monde relatif à la découverte, consulté le 6 octobre 2014.
Voir aussi
Articles connexes
- La Navidad de la santa Maria
Liens externes
- Ressource relative à la bande dessinée :
- (en) Comic Vine
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :