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Santa Cruz de Nuca

Santa Cruz de Nuca (ou Nuca), est la première colonie espagnole et européenne en Colombie-Britannique. Elle est établie en 1789 et abandonnée en 1795, à la suite de la crise de Nootka qui conduisit le Royaume-Uni et l'Espagne au bord de la guerre. Elle était protégée par le Fort San Miguel situé à proximité. Santa Cruz de Nuca fut la seule colonie espagnole au sein de l'actuel Canada[1] - [2] - [3].

Santa Cruz de Nuca
GĂ©ographie
État souverain
Province
District régional
Localité
Coordonnées
49° 35′ 38″ N, 126° 37′ 12″ O
Fonctionnement
Statut
Objet géographique (en)
Histoire
Fondation
Carte

Avant 1778

Avant de devenir une colonie espagnole, ce lieu, alors nommé Yuquot, abrite, la résidence d'été du chef Maquinna et de son peuple les Nuu-chah-nulth[4]. Lorsqu'en 1778, le capitaine James Cook visite la baie de Nootka, il est le premier européen à apercevoir Yuquot[4].

Premières explorations européennes et colonisation

La Nouvelle-Espagne revendique la souveraineté de toute la côte Pacifique de l'Amérique du Nord et considère l'activité de traite de la fourrure des Russes en Alaska, qui débute au milieu du XVIIIe siècle, comme une invasion et une menace. Tout comme, l'exploration des côtes du nord-ouest par le britannique James Cook et les activités des navires de sa Gracieuse Majesté dans ces eaux comme une invasion du territoire espagnol. Afin de renforcer et de protéger sa revendication la Nouvelle-Espagne envoie de nombreuses expéditions dans le Nord-Ouest Pacifique, entre 1774 et 1793[5].

En 1789, le vice-roi de Nouvelle-Espagne, Manuel Antonio Flores, ordonne à Esteban José Martínez d'occuper la baie de Nootka, et de construire sur l'île de Vancouver une colonie et un fort, afin qu'il soit clair, aux yeux des autres nations, que l'Espagne s'y établit formellement[5]. Les Russes menacent d'envahir la baie et, en , le britannique John Meares l'a utilisé comme base pour le commerce de la fourrure et revendique l'achat de terres aux Nuu-chah-nulth. Meares est arrivé de Chine et a exploré les côtes environnantes, construisant un poste de traite[6].

Notes et références

  1. (en) John Eric Vining, The trans-Appalachian wars, 1790–1818 : pathways to America's first empire, Trafford Pub, , 288 p. (ISBN 978-1-4269-2341-8 et 1-4269-2341-4, lire en ligne), p. 143
  2. (en) Jean Barman, The West beyond the West : a history of British Columbia, University of Toronto Press, , 22–26 p. (ISBN 0-8020-7185-6, lire en ligne)
  3. (es) María Luisa Rodríguez Sala, De San Blas Hasta la Alta California : Los Viajes y Diarios de Juan Joseph Pérez Hernández, Universidad Autónoma de México, , 294 p. (ISBN 978-970-32-3474-5, lire en ligne), p. 35
  4. MacMillan (2010)
  5. McDowell (1998)
  6. Schwantes (1996)

Bibliographie

  • (en) Jim McDowell, JosĂ© Narváez : The Forgotten Explorer, Spokane, Washington, The Arthur H. Clark Company, , 189 p. (ISBN 0-87062-265-X)
  • Norma MacMillan, The Maquinna line : a family saga, Victoria, Touchwood Editions, 2010.
  • Carlos A. Schwantes, The Pacific Northwest : an interpretive history, Lincoln, Univ. of Nebraska Press, 1996.
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