Sakanoue no Tamuramaro
Sakanoue no Tamuramaro (ćäžç°æéș»ć, 758-811) est un gĂ©nĂ©ral et un shogun du dĂ©but de l'Ă©poque de Heian de l'histoire du Japon.
Dainagon | |
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Konoe Daisho (d) | |
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Chinjufu-shĆgun | |
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Mutsu no Azechi | |
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Naissance | |
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DĂ©cĂšs | Heian-kyĆ (ou environs) |
SĂ©pulture |
Nishinoyama Kofun (d) |
Nom dans la langue maternelle |
ćäžç°æéș»ć |
Activité | |
Famille |
Sakanoue (d) |
PĂšre | |
Fratrie | |
Conjoint |
äžćé«ć (d) |
Enfants |
Grade militaire | |
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Conflits |
èŠć€·ćŸèš (d) Incident de Kusuko |
Biographie
Il Ă©tait le fils de Sakanoue no Karitamaro. Sa famille disait Ă©galement descendre du prince Achi no Omi et des empereurs Han de Chine[1].
Au service de l'empereur Kammu, il commence sa carriĂšre militaire en tant que lieutenant d'Ćtomo no Otomaro, puis reçoit en 791 la mission de conquĂ©rir les Emishi, un peuple aborigĂšne du nord de HonshĆ«. En rĂ©compense de ses victoires, il reçoit en 797 le titre de sei-i-taishĆgun. Des dĂ©couvertes rĂ©centes montrent qu'une migration des Emishi a eu lieu du nord de HonshĆ« vers HokkaidĆ entre le VIIe et le VIIIe siĂšcle, et est peut-ĂȘtre le rĂ©sultat direct de cette politique de conquĂȘte. Cependant, de nombreux Emishi restent dans la rĂ©gion de TĆhoku en tant que sujets de l'empire, et Ă©tablissent plus tard des domaines Fushu indĂ©pendants.
Il fait bĂątir les chĂąteaux d'Isawa et de Shiba[2].
AprĂšs la mort de Kammu, Tamuramaro continue de servir sous les empereurs Heizei et Saga en tant que daiganon et hyĆbukyĆ (ministre de la Guerre).
Il fait bĂątir, avec son Ă©pouse Takako, en 778 le Kiyomizu-dera, l'un des principaux temples de Kyoto. Une statue Ă son effigie, datant peut-ĂȘtre de 1633, y est conservĂ©e[3].
AprĂšs sa mort en 811, Tamuramaro est enterrĂ© dans le ShĆgun-zuka, juste Ă l'est de Kyoto. Selon une lĂ©gende, sa tombe fait du bruit chaque fois que le Japon est en danger[2].
Festivals
Les festivals et parades Tanabata de la prĂ©fecture d'Aomori (Ă©galement cĂ©lĂ©brĂ©s Ă Sendai dans la prĂ©fecture de Miyagi), qui attirent chaque annĂ©e trois millions de personnes dans la prĂ©fecture, sont tenus en mĂ©moire de la conquĂȘte des territoires des natifs par Sakanoue no Tamuramaro. Ces festivals sont appelĂ©s « festival Nebuta » dans la ville d'Aomori et « festival Neputa » (ăă·ăç„ă, Neputa matsuri) dans celle de Hirosaki. Jusqu'au milieu des annĂ©es 1990, le prix gagnĂ© pour la meilleure flotte des parades s'appelait le « prix Tamuramaro ». Cependant, il n'existe aucune preuve historique qu'il soit allĂ© plus loin au nord que la prĂ©fecture d'Iwate.
Afrocentrisme
Alors que les savants japonais s'accordent sur les possibles origines non-japonaises (corĂ©ennes, chinoises ou aĂŻnou) de Tamuramaro, certains afrocentristes reprennent l'affirmation de W. E. B. Du Bois, dans son livre, The Negro (1915), selon laquelle Tamuramaro comptait parmi les afro-descendants qui sâĂ©taient distinguĂ©s dans l'histoire mondiale[3], par exemple: G. Woodson et Charles Harris Wesley, dans The Negro in Our History (1946), Beatrice Fleming et Marion J. Pryde, Distinguished Negroes Abroad (1946), J. A. Rogers, dans son livre World's Greatest Men of Color (1946), plus rĂ©cemment Cheikh Anta Diop, The African Origin of Civilization: Myth or Reality (1974)[3] - [4].
Cela remonte sans doute à la citation de l'anthropologue canadien Alexander Francis Chamberlain (1865-1914) qui affirmait que le fameux général Sakanoue Tamuramaro était un nÚgre[5].
Aucune preuve ne peut ĂȘtre apportĂ©e pour Ă©tayer cette hypothĂšse, qui a pu obtenir un certain succĂšs car elle donnait une image positive voire glorieuse de l'Afrique dans l'histoire du monde[3].
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de lâarticle de WikipĂ©dia en anglais intitulĂ© « Sakanoue no Tamuramaro » (voir la liste des auteurs).
- Ellen VAN GOETHEM, The status of descendants of the Baekje kingdom during Emperor Kanmu's reign, Korea Journal, 2007, vol. 47, no 2, p. 136-159.
- "64. Sakanoue no Tamuramaro (758-811)". In: Dictionnaire historique du Japon, volume 17, 1991. Lettres R (2) et S (1) p. 93.
- John G. Russell, Excluded Presence : Shoguns, Minstrels, Bodyguards, and Japan's Encounters with the Black Other, ZINBUN 40 (2008), p. 15-51, aux p. 16-20
- Voir aussi , Mark Hyman, A Book with Two Titles: Black Shogun of Japan and Sophonisba: Wife of Two Warriors (1989), et Runoko Rashidi, "Global African Community Travel Notes: Black Shogun: An Assessment of the African Presence in Early Japan" (2002)
- (en) Rosemary Lévy Zumwalt et William Shedrick Willis, Franz Boas and W.E.B. Du Bois at Atlanta University, 1906, Université de Californie, , 83 p., p. 77
Voir aussi
Bibliographie
- Louis Frédéric, Le Japon, dictionnaire et civilisation, Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 1419 p. [détail des éditions] (ISBN 2-221-06764-9).