Heian-kyō
Heian-kyō (平安京, Heiankyō, lit. « capitale tranquille et paisible ») fut la capitale impériale du Japon entre 794 et 1868, abritant le Kyōto-gosho (palais impérial). Elle représente aujourd'hui le centre de la ville de Kyōto.
Historique
L'empereur Kammu y établit sa capitale en 794, déplaçant la cour impériale depuis la ville avoisinante de Nagaoka-kyō[1]. La ville construit selon un plan hippodamien en damier, sur le modèle de Chang'an, capitale de la dynastie Tang[2], demeura le centre de décision politique pendant toute l'époque de Heian, jusqu'à l'année 1185 (hormis pendant six mois où il fut transféré à Fukuhara-kyō) et la montée du pouvoir du clan Minamoto, établissant ainsi le shogunat de Kamakura. Plus tard, l'empereur tente brièvement de reprendre le pouvoir politique lors de la restauration de Kenmu.
Bien que le pouvoir politique restât aux mains des samouraïs pendant trois différents shogunats, Heian conserva le siège du pouvoir impérial jusqu'à ce que ce dernier soit déplacé à Tōkyō en 1868. Comme il n'existe pas de loi faisant de cette dernière la capitale du Japon, certains soutiennent que Kyōto reste la vraie capitale aujourd'hui.
À l'époque médiévale, la ville était dénommée « Meaco », nom tiré du japonais miyako (都, « capitale »).
Notes et références
- (en) John Whitney Hall, The Cambridge History of Japan, Cambridge/London/New York, Cambridge University Press, , 866 p. (ISBN 0-521-22357-1), p. 516-517.
- Jacques Brosse, L'Univers du zen : Histoire, spiritualité et civilisation, Paris, Albin Michel, , 432 p. (ISBN 978-2-226-14292-4 et 2-226-14292-4, lire en ligne).