Saint-Pierre-d'Autils
Saint-Pierre-d'Autils est une ancienne commune française située dans le département de l'Eure en région Normandie.
Saint-Pierre-d'Autils | |
La mairie déléguée. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
RĂ©gion | Normandie |
DĂ©partement | Eure |
Arrondissement | Évreux |
Intercommunalité | Seine Normandie Agglomération |
Statut | commune déléguée de janvier 2017 à décembre 2020 |
Maire délégué Mandat |
Karine Cherencey 2020-2020 |
Code postal | 27950 |
Code commune | 27588 |
DĂ©mographie | |
Gentilé | Pétrusiens |
Population | 1 013 hab. (2014) |
Densité | 143 hab./km2 |
GĂ©ographie | |
Coordonnées | 49° 07′ 07″ nord, 1° 26′ 18″ est |
Altitude | Min. 12 m Max. 139 m |
Superficie | 7,09 km2 |
Élections | |
DĂ©partementales | Pacy-sur-Eure |
Historique | |
Fusion | |
Commune(s) d'intégration | La Chapelle-Longueville |
Localisation | |
Ses habitants sont les PĂ©trusiens.
Depuis le , elle est une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de La Chapelle-Longueville[1].
GĂ©ographie
Localisation
Saint-Pierre-d'Autils est situé à environ 6 kilomètres, au nord-ouest de Vernon.
Avec Pressagny-l'Orgueilleux, l'île Chouquet[2] est partagée avec Saint-Pierre-d'Autils. Il en est de même de l'île de La Madeleine. Puis enfin entre Pressagny-l'Orgueilleux et Notre-Dame-de-l'Isle au sujet de l’île Émient.
Hydrographie
Le ruisseau de Saint-Ouen[3] marque la délimitation, au Goulet, de Saint-Pierre-la-Garenne et de Saint-Pierre-d'Autils. Il se jette dans la Seine dont la commune est riveraine.
Voies routières
La commune est desservie par la D 6015 sur l'axe Vernon - Gaillon qui parcourt le hameau de Mestreville jusqu'au Goulet.
Transport ferroviaire
La commune est traversée par la ligne ferroviaire de Paris à Rouen.
Le bâtiment voyageurs de l'ancienne gare du Goulet est implanté sur le territoire voisin de Saint-Pierre-la-Garenne.
Toponymie
Le nom de la localité est mentionnée sous les formes Hastilez en 1012 (Gallia christiana)[4] ; Altilz à la fin du XIe siècle (cartulaire de la Sainte-Trinité de Rouen)[5] ; Altiz en 1079 (charte de Guillaume le Conquérant) ; Altis in Longavilla vers 1150 (charte de Henri II) et sous les formes latinisée de Sanctus Petrus de Autix dans la première moitié du XIIIe siècle, en 1221 (cartulaire du chap. d’Évreux)[5] ; Sanctus Petrus de Autiz en 1239 (charte de la Trinité-du-Mont) ; Sanctus Petrus de Autiz en 1231[4] ; puis sous les formes de Autis en 1294[4] ; de Auticio en 1320 (L. P.) ; Saint Pierre d’Autis de Longueville de lès Vernon en 1291 (cartulaire de Philippe d’Alençon)[4].
Saint-Pierre est un hagiotoponyme qui fait référence à son église.
Autils est peut-être une forme ancienne alternative du terme autel, au pluriel. La forme normanno-picarde, également au pluriel, est représentée dans l'Eure par Les Authieux et Les Authieux-sous-Barquet[6].
Histoire
Abri du Mammouth
L'Abri du Mammouth (cadastre parcelle n° 194), occupé depuis le néolithique, figure parmi les abris-sous-roche de Mestreville, par ailleurs classés sites naturels depuis 1928. Son inventeur est Alphonse-Georges Poulain[7].
Saint-Pierre-d'Autils[8], qui faisait partie du domaine de Longueville[9] au Xe siècle, fut incendié en 1153 par Louis le Gros.
Le prieuré de ce bourg[10], fondé en 1012, se trouvait près de l'église, dont la haute tour est du XIIe siècle. Sur l'emplacement de ce prieuré, dont il ne restait que peu de vestiges, avait été installée la première maison d'école (1870). Il dépendait de l'abbaye de Bourgueil, puis de celle de Jumièges.
Le domaine paroissial pétrusien avait été donné en douaire à Lectrade de Vermandois (l'épouse de Guillaume Ier de Normandie). Il passa à sa fille Emma de Blois, comtesse de Poitou, qui en fit don à l'abbaye de Bourgueil à l'origine de laquelle elle se trouve être. Ce monastère y établit un prieuré nommé Saint-Pierre-de-Longueville, mais, trop éloigné de l'abbaye mère, il fut échangé contre le prieuré de Tourtenay, appartenant à l'abbaye de Jumièges (sous l'abbatiat d'Achard).
À la suite de la suppression de ce prieuré, ses biens furent réunis en 1667 à ceux de l'abbaye de Jumièges. Les bâtiments et la chapelle furent vendus en 1779 au duc de Penthièvre, seigneur de Vernon. Quelques pierres subsistent, encore visibles dans les bases des murs de l'école[11].
À hauteur du hameau du Goulet, Philippe Auguste fit édifier un fort qu'il nomma Boute-Arrière[12], en opposition à celui érigé par Richard Cœur de Lion, dans l'île La Tour (à hauteur de Tosny, non loin des Andelys), dont le nom était Boutavant. Le roi de France et le roi d'Angleterre se rencontrèrent au Goulet en mai 1200. Celui de Boute-Arrière a été démoli en 1571 et ses pierres servirent à la construction de la chartreuse de Gaillon[13].
Politique et administration
Liste des maires
Population et société
DĂ©mographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[15] - [Note 1].
En 2014, la commune comptait 1 013 habitants, en augmentation de 2,43 % par rapport Ă 2009 (Eure : 2,59 %, France hors Mayotte : 2,49 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Oppidum du Goulet
L'oppidum est situé sur un promontoire, sur les hauteurs du hameau du Goulet, sa construction remonte à la période celtique et il fut réutilisé à l'époque gallo-romaine, peut-être jusqu'au 5e ou VIe siècle. Sa superficie est de 10 hectares. Une levée de terre en forme d'arc de cercle d'environ 140 m de circonférence, est constituée d'un talus et d'un fossé à fond plat de 23 m de large et de 4 m de profondeur. Le rempart surplombe le fossé de plus de 12 mètres de haut. Deux ouvertures donnent accès à l'oppidum : une porte à ailes rentrantes à l'ouest et une brèche au sud-est[18].
Église Saint-Pierre
L'église Saint-Pierre, des XIIe et XIIIe siècles puis XVe siècle, XVIIe et XIXe siècles, Classée MH (1909, Clocher : classement par arrêté du 9 septembre 1909)[19].
- Elle est constituée d'une nef et d'un chœur rectangulaire. La nef est éclairée par des lancettes et une fenêtre à meneaux.
- Elle renferme des vitraux du XVIe siècle : une Vierge à l'Enfant, saint Nicolas, l'Annonciation, ainsi qu'une tapisserie du XIXe siècle.
- Le maître verrier messin Philippe Tisserand réalise cinq vitraux pour l'église et les pose en 1991. Le clocher et, notamment, sa flèche qui a été déposée à cette occasion, ont été restaurés[20] au cours d'un chantier qui s'est étalé d'avril 2018 à avril 2019.
Patrimoine naturel
Sites classés
Figure, parmi ces abris, l'abri du Mammouth (cadastre parcelle n° 194), datant du Néolithique, dont l'inventeur est Alphonse-Georges Poulain[7].
Personnalités liées à la commune
- Alphonse-Georges Poulain (1875-1966), archéologue, peintre, sculpteur et écrivain, décédé à Saint-Pierre d'Autils où il avait fixé sa résidence, inventeur notamment de l'abri du Mammouth ci-avant.
- Louis-Émile Décorchemont (1851-1921), sculpteur, né à Saint-Pierre-d'Autils ; a collaboré à la construction de l'hôtel de ville de Vernon et est l'auteur de la sculpture des Mobiles de l'Ardèche de la même ville. Par ailleurs co-auteur de la fontaine monumentale d'Évreux.
HĂ©raldique
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Ces armes peuvent se blasonner ainsi aujourd’hui : D'azur, aux deux clefs d'argent passées en sautoir, cantonnées de deux fleurs de lys, une en chef et une en pointe, et de deux grappes de raisin du même aux flancs, le tout d'or. |
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Voir aussi
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
- « Recueil des actes administratifs de l'Eure, voir page 11 », (consulté le ).
- ZNIEFF 230030980 - L'île Chouquet sur le site de l’INPN.
- SANDRE, « Fiche ruisseau de Saint-Ouen (H3209000) » (consulté le )
- Ernest de Blosseville, Dictionnaire topographique du département de l’Eure, vol. 1, Imprimerie Nationale, , p. 205.
- François de Beaurepaire (préf. Marcel Baudot), Les Noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, Paris, A. et J. Picard, , 221 p. (ISBN 978-2-7084-0067-2, OCLC 9675154), p. 56.
- François de Beaurepaire, op. cit.
- Alphonse-Georges Poulain, Bulletin de la Société préhistorique de France, volume 9, (lire en ligne), p. 581.
- « Quelques aspects de l'histoire du hameau », notice no IA27000537, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Ne pas assimiler le domaine de Longueville au comté de Longueville.
- « Prieuré, ferme du Prieuré, mairie, école », notice no IA27000220.
- Jean-Louis de Renaucourt, Amis des monuments et sites de l'Eure, n° 48, p. 16-17.
- « Fort de Boute-Arrière », notice no IA27000211.
- Paul Rateau, Histoire et géographie du département de l'Eure, Éditions du Bastion, 1870, réédition 1988.
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .
- « Oppidum, camp », notice no IA27000215, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Église Saint-Pierre », notice no PA00099567, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Fondation du patrimoine, les projets.
- « Ferme 55 route de Rouen », notice no IA27000280, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Les abris sous roche de Mestreville à Saint-Pierre-d'Autils 1/5 (le mammouth) », sur Direction Régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement Normandie (consulté le ).
- « Les abris sous roche de Mestreville à Saint-Pierre-d'Autils 2/5 (le squelette », sur Direction Régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement Normandie (consulté le ).
- « Les abris sous roche de Mestreville à Saint-Pierre-d'Autils 3/5 (grotte sépulcrale) », sur Direction Régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement Normandie (consulté le ).
- « Les abris sous roche de Mestreville à Saint-Pierre-d'Autils 4/5 », sur Direction Régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement Normandie (consulté le ).
- « Les abris sous roche de Mestreville à Saint-Pierre-d'Autils 5/5 », sur Direction Régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement Normandie (consulté le ).