Saint-Loup-aux-Bois
Saint-Loup-aux-Bois est une ancienne commune française, située dans le département des Ardennes en région Grand Est. Elle devient Saint-Loup-Terrier à la suite de la fusion avec la commune voisine Terrier en 1828.
Saint-Loup-aux-Bois | |
Église Saint-Loup | |
Administration | |
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Pays | France |
RĂ©gion | Grand Est |
DĂ©partement | Ardennes |
Arrondissement | Vouziers |
Commune | Saint-Loup-Terrier |
Statut | Ancienne commune |
DĂ©mographie | |
Population | 334 hab. (1821) |
GĂ©ographie | |
Coordonnées | 49° 34′ 34″ nord, 4° 37′ 05″ est |
Altitude | Min. 159 m Max. 203 m |
Élections | |
DĂ©partementales | Attigny |
Historique | |
Fusion | 1828 |
Commune(s) d'intégration | Saint-Loup-Terrier |
Localisation | |
GĂ©ographie
La commune comprenait le hameau de Le Terme, vers la commune de Terrier.
Histoire
La Statistique des élections de Reims, Rethel et Sainte-Ménehould dressée en 1657 par le sieur Terruel en vue du projet de cadastre général de la généralité de Chalons, ensuite du projet du maréchal de Fabert indique[1] :
- « Saint Loup aux Bois, au seigneur de Bricquemault.— Autrefois halle à marché, 45 hab. et 17 charrues. — Terr. 366 arp. méd., dont 65 aux hab. — Prés 54, dont 8 aux hab. — Bois 200 au seigneur. — Usances 6. — Charrues 3 et 1/2, 3 au seigneur tenues par ses mains. — Mén. 24 dont 5 hommes servant le roy, 9 valets au seigneur et 8 veuves. — Rien aux ennemis par impuissance. — Doivent de 14, 2 au seigneur et à l'église, outre 5 quartels et 3 chapons, — Taille 1044 livres — (en 1657) 490 l. »
- « Cherpette, la Nau d'Huy et Clicquette. — Autrefois 14 hab. et 2 charrues. — Terr. méd. 158 arp. et autant vain, 15 aux hab. — Prés 5 aux seigneurs voisins. — Une charrue. — Mén. 3 et 2 demi. — Ont sept maisons brûlées. — Rien aux ennemis. — Taille 78 livres. — (en 1657) 39 l. »
- « Manimont, cense, fief au sr. d'Auger. — Terr. méd. 56 arp. — Prés 36. — Bois 40 au seigneur. — Une charrue au censier et une au seigneur tenue par ses mains. — Un mén. — Payent au Hainaut 201 livres. — Taille 26 l. — (en 1657) 30 l. »
La paroisse de Saint-Loup eut une église protestante, depuis 1667, voire avant, jusqu'à la révocation de l'Édit de Nantes[2]. En 1682, trois ans avant la révocation de l'Édit de Nantes, une statistique officielle de la Généralité de Châlons comptait cent protestants se rattachant à l'église de Saint-Loup-aux-Bois.
On connait trois des pasteurs de cette Ă©glise :
- Philippe Jenoteau[3], en 1667 & 1668 ;
- Jean Gardien Givry[4], de 1669 Ă 1678 ;
- Daniel FĂ©tizon, de 1678 Ă 1685.
Aux États généraux de 1789, sa représentation était [5]:
- Pour le tiers-état : La communauté villageoise compte 50 feux et délègue 2 députés.
- Pour le clergé : « M. Wargnier, curé de Saint-Loup-aux-Bois, Mammont[6] et Terrière[7] [représenté] par M. Lecourt, chanoine de l’Église de Reims. »
- Pour la noblesse : « Dame Antoinette-Gabriele-Angelique de Lecuier, dame d'Agnicourt[8] épouse séparée de biens de M. Nicolas-François-Marie du Bois d'Ecordal, seigneur de St-Loup-aux-Bois »
En 1793, la commune a pour nom Saint-Loup et prend le nom de Saint-Loup-aux-Bois, en 1801[9].
La commune fusionne en 1828 avec Terrier, pour former la commune de Saint-Loup-Terrier. Elle devient le chef-lieu de la nouvelle commune.
Politique et administration
DĂ©mographie
Histogramme
(élaboration graphique par Wikipédia)
Personnalités liées à la commune
- Henri de Briquemault (1620-1692 ), fut le seigneur de Saint-Loup-aux-Bois. Il était membre du conseil des modérateurs de l'académie de Sedan, lieutenant-général de la cavalerie de la sérénité électorale de Brandebourg. Il figure parmi les bienfaiteurs des colonies protestantes qui se fixèrent dans ce pays après la Révocation de l'édit de Nantes en 1685 [10].
- Louis de Monfrabeuf (1724-1792), ses parents s'y marièrent en 1723[11].
Voir aussi
Notes & références
- Statistique des élections de Reims, Rethel et Sainte-Ménehould dressée en 1657 par le sieur Terruel en vue du projet de cadastre général de la généralité de Chalons, ensuite du projet du maréchal de Fabert dans les Travaux de l'Académie nationale de Reims, Reims : empr. P. Giret, 1882, vol.74, n°3, p.336
- La Revue d'Ardenne & d'Argonne : scientifique, historique, littéraire et artistique, publiée par la Société d'études ardennaises "La Bruyère" (Sedan, Ardennes), nov.-déc. 1904, p.14 & p.175 .
- Ce dernier quitta Verrières en 1666 pour aller à Guincourt, village voisin (cf : Revue d'Ardenne & d'Argonne, nov.-déc. 1904, p. 4.
- Voir, pour ce qui le concerne : Emmanuel-Orentin Douen, « Jean Gardien Givry de Vervins, l’un des premiers pasteurs du désert dans le nord de la France. 1691 », Bulletin de la Société de l’Histoire du Protestantisme Français (1852-1865), vol. 9, nos 4/6,‎ , p. 174-192 (lire en ligne, consulté le ).
- Travaux de l'Académie impériale de Reims, Reims : P. Dubois & Cie et Paul Giret, vol.43, 1865-1866, n° 1 & 2, pp. 239, 296 & 331
- Il s'agit certainement de Magnimont (dénomination de la carte des Cassini), ferme située au nord de Saint-Loup. — cf: Annuaire-bulletin de la Société de l'histoire de France, 1863, p.144 — La toponymie actuelle porte, vers ce lieu, un « Bois de Ménimont .»
- Il s'agit là de la communauté villageoise de Terrier
- Il doit s'agir d'Hagnicourt, village proche
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Saint-Loup-Terrier », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
- Jean-Baptiste-Joseph Boulliot, Biographie Ardennaise ou histoire des Ardennais, Paris, 1830, vol.1, p.143
- Marie-Catherine-Zélie de Romance, née à Sery, mariée à l'église de Saint-Loup-aux-Bois, le 26 juillet 1723, et par contrat reçu au château de Terrier, à Charles de Monfrabeuf, chevalier, lieutenant au régiment de la Reine-Dragons, de la paroisse de Templeux-la-Fosse, à qui elle apporta les seigneuries de Thénorgues et de La Malmaison. (cf: La famille des Portes, dans Revue historique ardennaise, Paris : Alphonse Picard & fils, t.13, 1906, p.31)