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Saint-Antoine (Doubs)

Saint-Antoine est une commune française située dans le département du Doubs, en région Bourgogne-Franche-Comté. Les habitants se nomment les Chats borgnes.

Saint-Antoine
Saint-Antoine (Doubs)
Vue générale de Saint-Antoine.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
DĂ©partement Doubs
Arrondissement Pontarlier
Intercommunalité Communauté de communes des Lacs et Montagnes du Haut-Doubs
Maire
Mandat
Brigitte PrĂŞtre
2020-2026
Code postal 25370
Code commune 25514
DĂ©mographie
Gentilé Chats Borgnes
Population
municipale
330 hab. (2020 en diminution de 0,9 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 73 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 46° 46′ 39″ nord, 6° 20′ 18″ est
Altitude Min. 920 m
Max. 1 101 m
Superficie 4,51 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
DĂ©partementales Canton de Frasne
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
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Saint-Antoine
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Saint-Antoine
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Saint-Antoine

    GĂ©ographie

    Toponymie

    Le Rogebiez ubi est capella Sancti Antoni en 1309 ; Rugebiez en 1333 ; Roge Biez en 1365 ; Biez Roige en 1413 ; Saint Anthonne en 1448 ; Saint-Antoine du Rougebief en 1486 ; Sainct Anthoine de Rougebiez en 1614[1].

    Saint-Antoine, commune de 450 hectares dont 95 de forĂŞt, se situe entre 920 et 1 104 m d'altitude.

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Antoine est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [2] - [3] - [4]. La commune est en outre hors attraction des villes[5] - [6].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (75,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (77 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (44,2 %), terres arables (31,7 %), forêts (17,1 %), zones urbanisées (7 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Histoire

    Dès la fin du XIe siècle, les moines de l'abbaye de Mont-Sainte-Marie ont entrepris le défrichement de la région. La présence d'une chapelle dédiée à saint Antoine est signalée dès l'année 1309. Mais à cette date, Saint-Antoine s'appelle encore Rougebief, du nom du ruisseau qui limite, au sud, l'actuel territoire avec les communes de Métabief et de Longevilles-Mont-d'Or.

    Dès sa fondation, Saint-Antoine a une vocation rurale où culture et élevage sont étroitement associés malgré l'altitude et les aléas climatiques. L'agriculture s'est considérablement modifiée car les cultures ont disparu progressivement pour laisser place à l'élevage laitier.

    Se situant à proximité de la frontière suisse, de nombreuses familles sont venues s'installer au village pour travailler en territoire helvète dans le domaine de l'horlogerie, de la micromécanique et du bâtiment.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    vers 1845 Grésard
    1989 2001 Jean Gresard
    2001 2008 Chantal Daghetta
    2008 En cours
    (au 1er juin 2020)
    Brigitte PrĂŞtre[9] - [10]
    RĂ©Ă©lue pour le mandat 2020-2026
    DVD Employée
    Les données manquantes sont à compléter.

    DĂ©mographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[12].

    En 2020, la commune comptait 330 habitants[Note 2], en diminution de 0,9 % par rapport Ă  2014 (Doubs : +1,96 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    321268282259256264266305311
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    295309281322290355314297308
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    274247242208176185173193192
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    173154160197243276278318339
    2020 - - - - - - - -
    330--------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[13] puis Insee Ă  partir de 2006[14].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Saint-Antoine compte 316 habitants depuis 2011. Son évolution démographique présente un caractère irrégulier. En effet, le maximum est atteint en 1881 avec 355 habitants et ne cesse de baisser jusqu'en 1968 avec 154 habitants, car souffrant comme tous les villages de l'exode rural. La tendance se renverse depuis 1975 par l'offre du marché du travail suisse.

    Économie

    Actuellement six exploitations agricoles ont permis de conserver le fonctionnement de la coopĂ©rative de fromagerie en transformant environ 1 700 000 kg de lait exclusivement en comtĂ© et Ă  laquelle deux exploitants du Loutelet livrent Ă©galement leur lait. Le cheptel bovin, exclusivement de race montbĂ©liarde, s'Ă©lève Ă  environ 560 tĂŞtes soit le double de la population actuelle.

    Entrée du fort de Saint-Antoine

    Mais on ne peut parler du fromage de Saint-Antoine sans citer son fort. ÉdifiĂ© entre 1879 et 1882, il fut baptisĂ© fort Lucotte en 1887 du nom d'un gĂ©nĂ©ral de la RĂ©volution et de l'Empire. DĂ©saffectĂ©, il a Ă©tĂ© achetĂ© Ă  l'armĂ©e par la commune en 1965 et louĂ© Ă  Marcel Petite en 1966 pour y ĂŞtre transformĂ© en caves d'affinage de comtĂ©. SituĂ© Ă  1 104 m d'altitude au milieu de la forĂŞt, le fort Lucotte abrite dans ses caves voĂ»tĂ©es en pierre de taille, 100 000 meules de comtĂ© dans des conditions de fraĂ®cheur et d'hygromĂ©trie stables[15]. Il attire chaque annĂ©e de plus en plus de visiteurs. La renommĂ©e des qualitĂ©s gustatives du comtĂ© affinĂ© dans ses caves fait connaĂ®tre nationalement le nom du village[16].

    En matière économique, le village compte également, outre les six exploitations agricoles, une boucherie, un vendeur en informatique, un cabinet infirmier et un masseur-kinésithérapeute.

    Lieux et monuments

    • L'actuelle Ă©glise, construite dès le milieu du XVIe siècle, bien que modeste, prĂ©sente un intĂ©ressant maĂ®tre-autel retable en bois sculptĂ© du XVIIIe siècle.
    • Une remarquable et majestueuse croix de mission en fer forgĂ© remontant Ă  la seconde moitiĂ© du XVIIIe siècle est installĂ©e devant l’entrĂ©e de l’église. Elle comporte de remarquables dĂ©cors dont nombre des “instruments” de la Passion du Christ.
    • Le fort de Saint-Antoine, l'une des fortifications du système SĂ©rĂ© de Rivières, hĂ©bergeant une cave d'affinage de comtĂ©.
    • Vue depuis Rochejean.
      Vue depuis Rochejean.
    • Mairie (1828)
      Mairie (1828)
    • Église.
      Église.
    • Retable du XVIIIe siècle.
      Retable du XVIIIe siècle.
    • Monument aux morts.
      Monument aux morts.

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. Jean COURTIEU, Dictionnaire des communes du département du Doubs, t. 5, BESANÇON, CÊTRE, .
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. Site officiel de la préfecture du Doubs - liste des maires (doc pdf)
    10. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    11. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    12. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    13. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    14. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    15. Jacky Durand, « Le bon comté des choses », liberation.fr, (consulté le ).
    16. voir ce site

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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