Saint-André-d'Hébertot
Saint-André-d'Hébertot est une commune française, située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de 451 habitants[Note 1] (les Andrébertotois).
Saint-André-d'Hébertot | |
L'église Saint-André. | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Calvados |
Arrondissement | Lisieux |
Intercommunalité | Communauté de communes Terre d'Auge |
Maire Mandat |
Pierre Bougard 2020-2026 |
Code postal | 14130 |
Code commune | 14555 |
Démographie | |
Gentilé | Andrébertotois |
Population municipale |
451 hab. (2020 ) |
Densité | 46 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 18′ 50″ nord, 0° 16′ 49″ est |
Altitude | Min. 23 m Max. 146 m |
Superficie | 9,79 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Pont-l'Évêque |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Géographie
Localisation
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[4]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[5].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Gatien des B », sur la commune de Saint-Gatien-des-Bois, mise en service en 1949[10] et qui se trouve à 8 km à vol d'oiseau[11] - [Note 5], où la température moyenne annuelle est de 10,7 °C et la hauteur de précipitations de 916,4 mm pour la période 1981-2010[12]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], « Deauville », sur la commune de Deauville, mise en service en 1973 et à 16 km[13], la température moyenne annuelle évolue de 10,3 °C pour la période 1971-2000[14] à 10,7 °C pour 1981-2010[15], puis à 11 °C pour 1991-2020[16].
Urbanisme
Typologie
Saint-André-d'Hébertot est une commune rurale[Note 7] - [17]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[18] - [19]. La commune est en outre hors attraction des villes[20] - [21].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (93,4 %), zones agricoles hétérogènes (3,9 %), terres arables (2,7 %)[22].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[23].
Toponymie
L'hagiotoponyme et la paroisse sont dédiés à l'apôtre André.
Hébertot est attesté sous la forme Hebertot en 1195[24].
Il s'agit d'une formation toponymique médiévale qui est basée sur l'anthroponyme d'origine germanique Herbert , également utilisé en vieux norrois[25] dont la forme normande est Hébert [26], suivi de l'appellatif suffixé -tot « emplacement, ferme », issu du vieux scandinave topt, toft de même sens, que l'on retrouve fréquemment en Normandie[27].
Saint-Benoît-d'Hébertot commune contigüe, résulte de la division du primitif Hébertot au Moyen Âge. Le même Herbert a également donné son nom à Heberti Humus, attesté en 1295[28], un îlot ou une prairie entourée d'eau. C'est une mauvaise latinisation de l'ancien normand hom ou homme, terme issu de l'ancien scandinave hólmr « îlot ». On retrouve cette forme de composé dans Robehomme, ancienne commune du Calvados attestée Raimberti Hulmus dès 1083. Remarque : l'amuïssement du [r] de Herbert dans ce contexte est récurrente en Normandie, on la constate aussi par exemple dans le patronyme Bénard issu de Bernard.
Politique et administration
Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et trois adjoints.
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[31].
En 2020, la commune comptait 451 habitants[Note 8], en diminution de 0,44 % par rapport à 2014 (Calvados : +0,85 %, France hors Mayotte : +1,9 %). Saint-André-d'Hébertot a compté jusqu'à 1 035 habitants en 1806.
Lieux et monuments
- Les Cours Vauquelin, chaumière où est né Louis-Nicolas Vauquelin, chimiste, le .
- L'ancien prieuré, construit aux XIIe, XVIIe et XVIe siècles. Les façades et les toitures des deux bâtiments (l'un en pierre, l'autre en pans de bois) sont inscrites aux monuments historiques par arrêté du [34].
- L'église Saint-André, construite entre le XIe et le XIIe siècle. Elle est classée monument historique par arrêté du [35].
- Le Château de Saint-André-d'Hébertot, construit aux XVIIe et XVIIIe siècles. Les façades et les toitures des bâtiments des communs sont inscrites monument historique par arrêté du ; les façades et couvertures du château, les douves et le parterre à la française sont classés monument historique par arrêté du [36].
- La colonne Vauquelin. Elle est située à l'intersection de la RD 675 (anciennement RN 175) et de la RD 534. Elle est érigée en 1850. Il y est inscrit le texte : « À L. N. Vauquelin, Chimiste, le pays où il est né, Né à Saint-André-d'Hébertot, le . Mort à Saint-André-d'Hébertot, le . À l'auteur des découvertes, du chrome et de la glucine, actif promoteur, de l'analyse chimique rigoureuse ». En 1901, Julien Vauquelin, arrière petit-neveu de Louis-Nicolas Vauquelin, fait fixer dessus un buste en bronze représentant son ancêtre. Le buste est déboulonné et fondu pendant l'occupation, dans le cadre de la mobilisation des métaux non ferreux. En 1963, un buste de remplacement est placé sur la colonne.
Personnalités liées à la commune
- Louis-Nicolas Vauquelin (1763 à Saint-André-d'Hébertot - 1829 à Saint-André-d'Hébertot), chimiste. Sa sépulture se trouve au cimetière proche de l'église.
Voir aussi
Articles connexes
Sources
Notes
- Population municipale 2020.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[6].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[7].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : IGN[37].
- « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée »
- « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée »
- Sandre, « Fiche cours d'eau - La Calonne (I03-0400) ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Saint-Gatien des B - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Saint-André-d'Hébertot et Saint-Gatien-des-Bois », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Saint-Gatien des B - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Saint-André-d'Hébertot et Deauville », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Deauville - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Deauville - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Deauville - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Célestin Hippeau, Dictionnaire topographique du département du Calvados, Paris, 1883, p. 143 (lire en ligne)
- Site de Nordic Names : étymologie de l'anthroponyme Hébert
- François de Beaurepaire (préf. Marcel Baudot), Les Noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, Paris, A. et J. Picard, , 221 p. (ISBN 2-7084-0067-3, OCLC 9675154), p. 197 - 198
- Jean Renaud, Vikings et noms de lieux de Normandie. Dictionnaire des toponymes d'origine scandinave en Normandie, éditions OREP, 2009 (ISBN 978-2-915762-89-1), p. 98.
- Célestin Hippeau, op. cit.
- « Pierre Bougard a été élu au poste de maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Notice no PA00111654, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Notice no PA00111653, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Notice no PA00111652, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Saint-André-d'Hébertot sur le site de l'Institut géographique national » [archive du ] (archive Wikiwix)