Accueil🇫🇷Chercher

Saccoglossus

Saccoglossus est un genre de vers marins hémichordés de la famille des Harrimaniidae[3].

Description

Les vers du genre Saccoglossus sont fouisseurs et creusent des tubes dans le sable et la boue. Ce sont des vers solitaires, bilatéraux et deutérostomes[4]. Leur corps est divisé en trois parties : le proboscis ou prosome qui contient des anneaux concentriques de fibres musculaires, le col et le tronc[5]. Les hémichordés sont des coelomates typiques[6]. Leur embryon est cilié et motile[7].Il s'aiderait de leur proboscis pour creuser le substrat[3].

Liste d'espèces

Selon BioLib (6 octobre 2018)[2] :

  • Saccoglossus apantesis Thomas, 1956
  • Saccoglossus apatensis Thomas, 1955
  • Saccoglossus aulakoeis Thomas, 1968
  • Saccoglossus bromophenolosus King, Giray & Kornfield, 1994
  • Saccoglossus horsti Brambell & Goodhart, 1941
  • Saccoglossus hwangtauensis Tchang & Koo, 1935
  • Saccoglossus inhacensis Kapelus, 1936
  • Saccoglossus kowalevskii Agassiz, 1873
  • Saccoglossus madrasensis Rao, 1957
  • Saccoglossus mereschkowski (Wagner, 1885)
  • Saccoglossus mereschkowskii Wagner, 1885
  • Saccoglossus otagoensis Benham, 1899
  • Saccoglossus palmeri Cameron, Deland & Bullock, 2010
  • Saccoglossus porochordus Cameron, Deland & Bullock, 2010
  • Saccoglossus pusillus Ritter, 1902
  • Saccoglossus rhabdorhyncus Cameron, Deland & Bullock, 2010
  • Saccoglossus ruber Tattersall, 1905
  • Saccoglossus shumaginensis Cameron, Deland & Bullock, 2010
  • Saccoglossus sonorensis Cameron, Deland & Bullock, 2010
  • Saccoglossus sulcatus Spengel, 1893

Histoire

Dans les annĂ©es 1880, William Bateson compara l'anatomie des hĂ©michordĂ©s et des chordĂ©s. En Ă©tudiant le dĂ©veloppement de Saccoglossus kowalevskii, il a trouvĂ© des similitudes entre les deux groupes[5]. Burden-Jones a par la suite examinĂ© la queue post-anale d'un juvĂ©nile et y a Ă©galement trouvĂ© des ressemblances avec les chordĂ©s. En effet, la queue des hĂ©michordĂ©s exprime les gènes hox11, 13a,b et c et celle des chordĂ©s exprime hox11, 12 et 13. Les deux groupes auraient ainsi des parties homologues dans cette queue post-anale, mĂŞme si celle des hĂ©michordĂ©s est contractile et que la fonction de celle des chordĂ©s sert davantage pour la nage. Leur fonction aurait divergĂ©[5]. Par la suite, Bateson, puis Goodrich ont vu une possible homologie de la rĂ©gion du pore du proboscis de Saccoglossus et l'endostyle ou la thyroĂŻde dans le pharynx des chordĂ©s[5]. Les hĂ©michordĂ©s et les Ă©chinodermes se trouvent Ă  ĂŞtre les groupes sĹ“urs des chordĂ©s. Les trois phylums forment ensemble le supertaxon des deutĂ©rostomes[5]

Le rôle des hémichordés dans l'émergence des chordés

Il y a différentes hypothèses sur les origines des chordés et le rôle que les hémichordés comme Saccoglossus ont joué dans leur apparition. L'une d'entre elles, émise par Bateson, stipule que les chordés auraient évolué à partir de l'exagération de certaines structures des ancêtres des hémichordés puisque de nombreux caractères des hémichordés sont similaires chez les chordés. Goodrich proposa ensuite que les deux paires de cœlomes antérieurs présents chez les hémichordés aient rapetissé pour donner des somites chez les chordés et qu'il y ait eu un réarrangement des structures dorsoventrales[5].Une seconde hypothèse, l'hypothèse auriculaire émise par Garstang stipule que l'ancêtre mobile des chordés était une larve d'un ptérobranche sessile adulte. Les ptérobranches font partie des hémichordés et sont assez proches phylogénétiquement des Entéropneustes. Certains Entéropneustes ne possédant pas de stade larvaire, comme Saccoglossus, les Entéropneustes n'auraient pas pu faire partie de cette hypothèse[5]. De l'adulte, des fentes pharyngiennes, une notochorde et la maturité sexuelle ont été transférées à la larve par néoténie, formant ainsi un protochordé mobile sur la base de la larve d'un ptérobranche[5]. L'hypothèse bilatérale quant à elle met en lumière le fait que les protostomes et deutérostomes ont beaucoup de gènes en commun. Il s'agirait d'un ancêtre bilatéral complexe qui serait à la base de l'origine des chordés et des hémichordés[5]. L'hypothèse de l'inversion, quant à elle, stipule que l'ancêtre des chordés aurait un arrangement des organes similaire aux protostomes; soit un système nerveux ventral et centralisé. Un descendant dans la lignée des chordés aurait subi une inversion dorsoventralement[5].

Similarités avec les chordés

Saccoglossus kowalevskii est un modèle de comparaison du groupe des hĂ©michordĂ©s avec les chordĂ©s. Son dĂ©veloppement est direct et rapide ce qui permet l'Ă©tablissement des principaux caractères adultes suivant quelques jours après la fertilisation Ă  peine[4]. Les hĂ©michordĂ©s partagent certains caractères des chordĂ©s tels qu'un tube neural, quoique celui-ci soit ventral chez Saccoglossus, des fentes pharyngiennes et une queue post anale[5]. Ils ont pour groupe frère les Ă©chinodermes et ont divergĂ© de la lignĂ©e des tuniciers et cĂ©phalocordĂ©s vers celle des chordĂ©s il y a approximativement 530 millions d'annĂ©es[8]

Les domaines de trente-huit gènes s'exprimant selon l'axe antéropostérieur du système nerveux des hémichordés sont similaires pour les chordés malgré l'aspect diffus du système nerveux embryonnaire des hémichordés. Environ 40% des domaines d'expression ne sont pas présents chez les protostomiens et auraient ainsi évolué à la suite de la différentiation des deux lignées basales[5].

En outre, les gènes exprimĂ©s dans la partie antĂ©rieure du cerveau des chordĂ©s sont prĂ©sents dans le prosome des hĂ©michordĂ©s, la partie mĂ©diane dans le mĂ©sosome et postĂ©rieure dans le mĂ©tasome juste avant les premières fentes pharyngiennes. Aussi, le gène hedgehog qui a un rĂ´le critique dans le dĂ©veloppement du système nerveux central a subi une mutation importante chez Saccoglossus kowalevskii qui aurait diminuĂ© sont efficacitĂ© et qui expliquerait pourquoi sont système nerveux est assez diffus contrairement Ă  celui centralisĂ© des chordĂ©s. Toutefois, des centres de signalisation cruciaux pour le dĂ©veloppement d'un système nerveux central sont prĂ©sents chez S. kowalevskii[8]. Ainsi, un système nerveux central Ă©tait probablement un caractère ancestral au deutĂ©rostome qui aurait Ă©tĂ© modifiĂ© chez Saccoglossus et les cĂ©phalocordĂ©s et qui aurait complètement disparu chez les tuniciers, les lignĂ©es voisines. 

De plus, des Ă©tudes molĂ©culaires dĂ©montrent que, tĂ´t dans le dĂ©veloppement de Saccoglossus kowalevskii,  les gènes impliquĂ©s dans le modelage de l'axe dorsoventral sont homologues Ă  ceux identifiĂ©s chez les chordĂ©s. Quoique les domaines d'expression de certains gènes le long de cet axe se rapprocheraient davantage des protostomiens que des deutĂ©rostomiens et que l'axe en question est assez difficile Ă  dĂ©terminer puisque les hĂ©michordĂ©s vivent Ă  la verticale dans des tubes creusĂ©s dans le sol sablonneux ou la boue. L'axe dorsoventral aura subi d'autres modifications dans la lignĂ©e des chordĂ©s, notamment une centralisation du système nerveux comme mentionnĂ© plus haut, une sĂ©grĂ©gation de l'Ă©piderme, une dĂ©rivation de la notochorde et une inversion de l'organisation dorsoventrale[5]. Aussi, les cellules embryonnaires de S. kowalevskii suivent un clivage radial[4]

De plus, dans l'endoderme, les gènes paxl19 et six1 sont exprimés dans les fentes pharyngiennes des hémichordés, mais également chez les chordés. L'ancêtre des deutérostomes possédait probablement des fentes pharyngiennes qui ont par la suite été perdues chez les échinodermes[5]

La stomochorde

La notochorde des hĂ©michordĂ©s fut renommĂ©e stomochorde ou diverticule buccal, car des Ă©tudes dĂ©montrèrent qu'elle n'est pas homologue Ă  la notochorde des chordĂ©s quoique le sujet en ait longtemps Ă©tĂ© dĂ©battu[5]. En effet, certains gènes exprimĂ©s dans la notochorde des chordĂ©s ne sont pas exprimĂ©s dans la stomochorde, mais ailleurs dans l'organisme[5]. La stomochorde est composĂ©e de cellules Ă©pithĂ©liales et proviendrait d'un diverticule de la partie dorsal de l'Ă©pithĂ©lium du pharynx[6]. Chez les chordĂ©s, la notochorde est originaire de l'endoderme dorsal, puis se sĂ©pare de celui-ci. Quoique la morphogĂ©nèse de ces deux structures soit similaire, la persistance de l'attache de la stomochorde au pharynx est vue comme une preuve de la non-homologie des structures. Chez les chordĂ©s, la notochorde s'Ă©tend de la partie la plus postĂ©rieure du corps jusqu'Ă  l'hypophyse. Chez S. kowalevskii, la stomochorde s'Ă©tend seulement sur une courte distance dans le proboscis, mais varie chez les autres hĂ©michordĂ©s. Le caractère le plus rĂ©gulier Ă  travers les espèces est la prĂ©sence d'une matrice extracellulaire Ă©paisse autour de la notochorde ou stomochorde. Les cellules des deux structures sont interconnectĂ©es par desmosomes, lui donnant une certaine rigiditĂ©. L'une des caractĂ©ristiques les plus importantes de la stomochorde de S. kowalevskii au niveau cytologique est la prĂ©sence d'une large vacuole dans les cellules, aussi prĂ©sentes chez Amphioxus, un cĂ©phalochordĂ©, durant son dĂ©veloppement. La vacuole est absente de la stomochorde des ptĂ©robranches. Il y a Ă©galement des cellules granuleuses dans la stomochorde des Enteropneustes. Ce trait leur est toutefois exclusif et aurait des fonctions sĂ©crĂ©trices[6]

Morphologie du cœur-rein de Saccoglossus

Le cĹ“ur-rein est une structure retrouvĂ©e chez les EntĂ©ropneustes, notamment les hĂ©michordĂ©s et les ptĂ©robranches, mais Ă©galement chez leur groupe sĹ“ur, les Ă©chinodermes. On le retrouve aussi chez Saccoglossus. Sa structure chez les EntĂ©ropneustes est homologue Ă  celle des Ă©chinodermes. Elle conserve beaucoup de similitudes entre les groupes et a des fonctions parallèles[6]. Bateson dĂ©montra en 1886 que le glomĂ©rule ou le gland du proboscis Ă©taient formĂ©s Ă  partir de la prolifĂ©ration du protocoel au bout antĂ©rieur de la stomochorde. Le glomĂ©rule est un organe contenant beaucoup de capillaires sanguins qui est reliĂ© au sinus cardiaque entre la stomochorde et le pĂ©ricardium. Le pĂ©ricardium est une cavitĂ© coelomique comprenant le sinus cardiaque qui entoure presque au complet la stomochorde ventrale. Une contraction du pĂ©ricardium augmente de manière significative la pression sanguine dans le sinus cardiaque et le glomĂ©rule pour permettre au sang d'ĂŞtre filtrĂ©. Il y a alors rĂ©absorption d'ions et de macromolĂ©cules dans les cellules du protocoel. Le protocoel est la partie prĂ©orale du coelum du proboscis Le protocoel s'ouvre vers l'extĂ©rieur par le biais d'un pore sur le proboscis au bout d'un conduit entourĂ© d'un Ă©pithĂ©lium de cellules multiciliĂ©es Ă  gauche de la ligne mĂ©diane ventrale[6]. C'est par lĂ  qu'est charriĂ©e l'urine hors de l'organisme. L'Ă©pithĂ©lium multiciliĂ© de Saccoglossus est un caractère dĂ©rivĂ© des EntĂ©ropneustes. Par contre, le caractère ciliĂ© simple des cellules pĂ©ritonĂ©ales des podocytes est une condition plĂ©siomorphique retrouvĂ©e chez les ptĂ©robranches par exemple. Les muscles monociliĂ©s des hĂ©michordĂ©s indiquent une condition primitive partagĂ©e par un ancĂŞtre commun de ses groupes. 

Bateson et Hyman, en 1959, ont assignĂ© une fonction excrĂ©toire au glomĂ©rule Ă  cause des granules jaune et brune Ă  l'intĂ©rieur des cellules6. Ces granules sont souvent prĂ©sentes dans des structures excrĂ©trices chez les invertĂ©brĂ©s. Wilke note ensuite, en 1971, la prĂ©sence de podocytes dans l'Ă©pithĂ©lium du glomĂ©rule. Les podocytes sont rencontrĂ©s chez les bilatĂ©raux et sont associĂ©s au processus de filtration. Wilke suggère ensuite que le sang sous pression en provenance du cĹ“ur serait filtrĂ© au travers du glomĂ©rule. Le conduit du protocoel n'a pas Ă©tĂ© identifiĂ© comme Ă©tant une nĂ©phridie vĂ©ritable, mais la fonction de filtration du glomĂ©rule est indĂ©niable. Le cĹ“ur-rein de Saccoglossus est composĂ© du pĂ©ricardium, du sinus cardiaque, de la stomochorde et du glomĂ©rule et se retrouverait Ă  la base du proboscis proche du point d'attachement de celui-ci et du col[6].  

DĂ©veloppement de Saccoglossus

La biologie Ă©volutive du dĂ©veloppement de Saccoglossus est idĂ©ale pour mettre en valeur les caractères dĂ©rivĂ©s et ancestraux entre les groupes des hĂ©michordĂ©s et des chordĂ©s. Le mĂ©soderme de S. kowalevskii est dĂ©rivĂ© des quatre cellules vĂ©gĂ©tatives d'un embryon de seize cellules. Le reste du blastomère contribuera Ă  la formation de l'ectoderme[4]. La formation de cellules neurales ou neurogĂ©nèse commence assez tĂ´t dans le dĂ©veloppement de Saccoglossus, soit durant la gastrulation. Les prĂ©curseurs de la neurogĂ©nèse sont mĂŞme diffĂ©rentiĂ©s au stade de la blastula. Les futurs neurones se dĂ©veloppent Ă  partir de l'ectoderme[9].Des neurones immatures post-mitotiques seraient prĂ©sents Ă  la mi-gastrulation et leur maturation se dĂ©roulerait durant la fin de la gastrulation. Contrairement aux chordĂ©s, il n'y a pas de polaritĂ© dorsoventrale Ă  ce stade. La gastrulation de S. kowalevskii est symĂ©trique autour du blastopore[4]. Lors de la gastrulation, le pĂ´le vĂ©gĂ©tatif de l'embryon s'aplatit et se renfonce pour former l'invagination, rapprochant ainsi le pĂ´le vĂ©gĂ©tatif et animal. C'est aussi Ă  ce stade que l'axe antĂ©ropostĂ©rieur est diffĂ©rentiable, se trouvant ĂŞtre parallèle aux deux pĂ´les[4]

Les signaux requis pour rĂ©guler la neurogĂ©nèse chez les hĂ©michordĂ©s ne sont pas encore bien connus, mais ceux-ci diffèrent des signaux utilisĂ©s chez les vertĂ©brĂ©s et les Ă©chinodermes[7]. Le système nerveux embryonnaire de S. kowalevskii est diffus et transitoire. Il se rĂ©organise par la suite pour se concentrer dans le col et la trompe chez l'organisme adulte. Le tube neural est formĂ© dans la partie dorsale du col grâce Ă  des invaginations qui seraient homologues au système nerveux central des chordĂ©s. Le cordon nerveux se formerait ensuite sans invagination le long de la ligne centrale de la trompe[7]. Il n'y a pas de système nerveux central, mais de nombreux axones qui se rĂ©pandent dans l'Ă©pithĂ©lium en s'Ă©paississant Ă  la base du proboscis et le long de l'axe antĂ©rodorsal dans la rĂ©gion du col[9]. Ă€ la suite de la gastrulation, le mĂ©soderme est formĂ© d'abord en passant par un cĹ“lome simple dans la partie antĂ©rieure, puis en paire dans la partie postĂ©rieure et, finalement, en paire dans la future rĂ©gion du col. Lorsque l'embryon s'allonge le long de l'axe antĂ©ropostĂ©rieur, la bouche finit par perforer la face ventrale en sĂ©parant le proboscis et le col. L'embryon commence Ă©galement Ă  flĂ©chir dorsoventralement, permettant la dĂ©termination de cet axe. Trois jours suivant la fertilisation, les diffĂ©rents feuillets et axes du corps sont clairement Ă©tablis et l'organisation du corps est similaire Ă  celui de l'adulte[4].

De nombreux gènes Hox sont exprimĂ©s le long de l'axe antĂ©ropostĂ©rieur durant le dĂ©veloppement de Saccoglossus kowalevskii. Ce sont des gènes importants pour le dĂ©veloppement sur l'axe antĂ©ropostĂ©rieur. Hox1 est dĂ©tectĂ© tĂ´t durant la gastrulation dans une bande de l'ectoderme antĂ©rieur Ă  la bande ciliĂ©e du mĂ©tasome et continue postĂ©rieurement Ă  cette bande. Après le quatrième jour, son expression s'Ă©tend antĂ©rieurement sur la ligne mĂ©diane ventrale et dorsale. Le domaine endoderme d'expression de hox1 s'Ă©tend en dessous des fentes pharyngiennes dans la partie postĂ©rieure Ă  la frontière de l'endoderme du pharynx. On retrouve une expression similaire de hox1  dans la partie antĂ©rieure de l'intestin de Drosophila et des chordĂ©s incluant amphioxus[9].L'expression de hox2 est dĂ©tectĂ©e vers la fin de la gastrulation et dans un domaine similaire Ă  hox1, mais davantage postĂ©rieur. Après le troisième jour de dĂ©veloppement, l'expression du gène s'amenuise sur la face dorsale et se renforce sur la face ventral[9]. Hox5 est Ă©galement dĂ©tectĂ© durant la gastrulation, mais aux alentours du blastopore. Après l'Ă©longation de l'embryon suivant le deuxième jour de dĂ©veloppement, son expression s'Ă©tant en une fine ligne dans la rĂ©gion postĂ©rieure et antĂ©rieure Ă  la bande ciliĂ©e. Après le quatrième jour, Ă  la suite du dĂ©veloppement des fentes pharyngiennes, son expression est davantage postĂ©rieure dans l'ectoderme[9]. Ă€ ce stade, la bande ciliĂ©e est dĂ©placĂ©e, allant d'une position postĂ©rieure et ventrale Ă  une disposition davantage antĂ©rieure et dorsale. Hox6 et 7 ont des profils d'expression similaires antĂ©rieurs Ă  la bande ciliĂ©e comme hox2 et 5. Durant le deuxième jour de dĂ©veloppement, hox7 est davantage exprimĂ© dans la partie ventrale du blastopore alors que hox6 se trouve davantage autour de celui-ci. Ă€ un stade plus avancĂ© de dĂ©veloppement, les deux gènes divergent. Hox6 se met Ă  ressembler davantage Ă  hox5 tandis que le domaine d'expression de hox7 demeure davantage ventral que dorsal[9]. Le domaine d'expression de hox9 et 10 se trouve Ă  la limite la plus postĂ©rieure de l'embryon ainsi que dans la bande ciliĂ©e. Leur expression varie peu durant le dĂ©veloppement et il faut attendre que les fentes pharyngiennes aient fini de se former pour noter que leur expression cesse dans la bande ciliĂ©e. Pour hox11 et 13a, ceux-ci se trouvent presque exclusivement dans l'Ă©pithĂ©lium ciliĂ© durant la presque totalitĂ© des stades de dĂ©veloppement. Sa prĂ©sence a Ă©tĂ© dĂ©tectĂ©e Ă  un stade juvĂ©nile après treize jours de dĂ©veloppement le long de la queue post-anale[9]. Les gènes Hox trouvĂ©s chez les hĂ©michordĂ©s sont similaires Ă  ceux trouvĂ©s dans une espèce d'oursin de mer S. purpuratus, mĂŞme si hox4 a Ă©tĂ© perdu chez ce dernier. Il est toutefois prĂ©sent dans une autre classe d'Ă©chinoderme et chez les hĂ©michordĂ©s suggĂ©rant ainsi que hox4 Ă©tait prĂ©sent chez un ancĂŞtre commun deutĂ©rostome.

Les gènes hox2, 5, 6 et 7 sont tous exprimés antérieurement à la bande ciliée à un stage précoce. Ce n'est que plus tard dans le développement que des différences majeures dans leur expression respective sont détectées.

Notes et références

  1. Integrated Taxonomic Information System (ITIS), www.itis.gov, CC0 https://doi.org/10.5066/F7KH0KBK, consulté le 6 octobre 2018
  2. BioLib, consulté le 6 octobre 2018
  3. (en) Cameron C. B., « A revision of the genusSaccoglossus (Hemichordata: Enteropneusta: Harrimaniidae) with taxonomic descriptions of five new species from the Eastern Pacific », Zootaxa,‎ .
  4. « Evolution of nodal signaling in deuterostomes: Insights from <i> Saccoglossus kowalevskii</i> - ProQuest » (consulté le )
  5. John Gerhart, Christopher Lowe et Marc Kirschner, « Hemichordates and the origin of chordates », Current Opinion in Genetics & Development, pattern formation and developmental mechanisms, vol. 15, no 4,‎ , p. 461–467 (DOI 10.1016/j.gde.2005.06.004, lire en ligne, consulté le )
  6. (en) Elizabeth J. Balser et Edward E. Ruppert, « Structure, Ultrastructure, and Function of the Preoral Heart-Kidney in Saccoglossus kowalevskii (Hemichordata, Enteropneusta) Including New Data on the Stomochord », Acta Zoologica, vol. 71, no 4,‎ , p. 235–249 (ISSN 1463-6395, DOI 10.1111/j.1463-6395.1990.tb01082.x, lire en ligne, consulté le )
  7. (en) 4. Doreen Cunningham, « Spatiotemporal development of the embryonic nervous system of Saccoglossus kawalevskii », Developmental Biology,‎ , p. 252-263
  8. Arunkumar Krishnan, Markus Sällman Almén, Robert Fredriksson et Helgi B. Schiöth, « Remarkable similarities between the hemichordate (Saccoglossus kowalevskii) and vertebrate GPCR repertoire », Gene, vol. 526, no 2,‎ , p. 122–133 (DOI 10.1016/j.gene.2013.05.005, lire en ligne, consulté le )
  9. (en) J. Aronowicz et C. J. Lowe, « Hox gene expression in the hemichordate Saccoglossus kowalevskii and the evolution of deuterostome nervous systems », Integrative and Comparative Biology, vol. 46, no 6,‎ , p. 890–901 (ISSN 1540-7063, DOI 10.1093/icb/icl045, lire en ligne, consulté le )
Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.