SĂ©isme du 23 novembre 1980 en Irpinia
Le séisme du s'est produit à Irpinia à 19 h 34 heure locale, suivie d'une seconde secousse au bout de 40 secondes. Le tremblement de terre a duré en totalité près d'une minute et demie. L'épicentre du séisme est situé à Conza della Campania dans la province d'Avellino, en Italie méridionale.
SĂ©isme du 23 novembre 1980 en Irpinia | |
Carte des intensités du séisme. | |
Date | Ă 19 h 34, heure locale |
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Magnitude | 6,9 |
Intensité maximale | X (désastreuse) |
Épicentre | 40° 54′ 50″ nord, 15° 21′ 58″ est |
Régions affectées | Conza della Campania, Italie |
Victimes | 2 735 morts, 8 850 blessés |
Il a été ressenti dans tout le pays et a touché majoritairement les régions de Campanie, Basilicate et les Pouilles. De graves dommages ont été enregistrés dans les provinces de Potenza, Naples et Salerne.
Le séisme de Campanie et de Basilicate fait partie des séismes les plus puissants et les plus meurtriers d'Italie pour la période comprise entre 1900 et 2017[1].
Une faille longue de trente kilomètres s'étend désormais de Sant'Angelo à Balvano.
Un demi-siècle auparavant, le 23 juillet 1930[2], un séisme s'est produit dans cette région. Il s'agit du troisième et dernier séisme du XXème siècle touchant la région (1930, 1962, 1980).
Cette catastrophe naturelle témoigne des interactions complexes entre l'Homme et la nature. Des processus sociaux, notamment l'adaptation à l'environnement, se sont déroulés sur le court et long terme[3].
Contexte régional
Caractéristique de l'habitat
Soumis à un fort risque en raison de la forte sismicité des régions du Sud de l'Italie, les villes subissent en partie l'abandon des centres historiques, la disparition des communautés qui y vivent et la dégradation progressive du patrimoine[4].
Par exemple, la Basilicate, en dehors de capitale régionale Potenza, était une région enclavée présentant une zone d'émigration persistante. C'était une des zones les plus pauvres de tout le Mezzogiorno[5].
Géologie de la zone du séisme
Le territoire italien est présent sur plusieurs plaques tectoniques dont les limites sont le siège de séismes et d'éruptions volcaniques. Au cours des 2000 années passées, l'Italie a connu plus de 400 séismes de magnitude supérieure ou égale à 5,5[1].
La partie sud de l'Italie est située près de la limite entre les plaques africaine et eurasienne, et l'Irpinia est une zone fortement sismique : depuis 1456, onze séismes de magnitudes supérieures à 5 ont été référencés dans la région.
La région de l'Apennin méridional est constituée par d'importants massifs calcaires, les mont Terminio, Cervialto et Marzano, dont les eaux absorbées alimentent d'importantes sources karstiques, spécialement celles de Cassano et de Capo Sele[6].
Déroulement des évènements
Intensité
Le tremblement de terre a une intensité de X[7], sur l'échelle d'intensité MSK (anciennement connue sous le nom d'échelle de Mercalli, du nom du vulcanologue Giuseppe Mercalli). Ce degré d'intensité est considéré comme extrême ou très destructif, puisqu'il implique que de nombreuses constructions se soient effondrées[8].
Autres catéristiques
La déformation du sol a été causée par les secousses sismiques entre 30 et 74 cm de hauteur, ce qui a entraîné par nivellement topographique effectué en 1981 près de la zone de Sella di Conza[9].
Signes avant-coureurs
Des analyses rétrospectives ont montrées des variations des paramètres physiques quelques jours avant le séisme autour du séisme d'Irpinia[10].
Anomalie détécté | Date avant le séisme | Localisation |
---|---|---|
Radon | Juin Ă novembre 1980 | Rieti, Rome |
Infrarouge irradiance | 3 jours | chaînes des Appenins |
Ionosphère par satellite | entre 1.8 à 2.5 jours | au-dessus de la zone du séisme |
Ionosphère par ionosonde | entre 1 à 3 jours | Rome, Athènes |
La modification de l'ionosphère a été détectée à partir de la variation des masses d'ions, des très basse fréquence et du champ magnétique.
Évènements chronologiques notables
Pour les témoins de l’évènement, c’était un jour anormalement beau[3].
Je me souviens d’un jour merveilleux… avec un soleil chaud et une rue bondée… pleine de monde avec des enfants.
Beaucoup de personnes ont décrit une situation « apocalyptique » ou une ambiance « fin du monde » pour indiquer l’impact brutal et les effets du séisme.
J’ai entendu un bruit… terrible… de métaux… une explosion… et instinctivement je me suis tourné vers la sortie… mais j’ai compris que l’escalier commençait à se tordre… l’immeuble s’écroula sur les autres étages, et la porte m’est tombée dessus… Je n’ai pas pu rentré dans ma maison et j’étais subitement dans cet état.
Le en milieu d'après-midi, on recense huit cents morts. Le gouvernement déclare la Basilicate et la Campanie en état de catastrophe naturelle.
Le au soir, on annonce deux-cent-mille réfugiés.
Les journaux italiens s'en émeuvent et La Repubblica titre le : « Il y a plus de trois mille morts, pour les vivants, l'aide manque. » Le même jour, Il Mattino titre : « Faites vite ! Pour sauver ceux qui sont encore vivants et aider ceux qui n'ont plus rien. »
Six jours après la catastrophe (29 novembre), les pertes humaines s'élèvent à deux-mille morts.
Hydrogéologie
Il y a eu une vidange accentuée de l'aquifère karstique.
À la source de Cassano, la décharge de l'aquifère était estimée à 9-10 x 106 m3 pour la période hivernale (novembre à mars) succédant à une cure d’automne[6].
À la source Sanità de Capo Sele, l’hydrogramme a présenté des phénomènes précurseurs d’origine sismiques antérieures au séisme. Des perturbations de débit ont succédé à un tarissement. Il y avait une pointe de crue sismique avec une décharge évaluée à 28-30 x 106 m3[6]. En janvier 1981, l'augmentation temporaire du débit passait de 4,35 à 7,32 m3/s[11]. Une comparaison est possible avec la crue analogue à la suite du séisme du 23 juillet 1930[6].
Sur les sources hydrothermales, il y a eu augmentation brutale de la température (jusqu'à 8°C dans un cas) et des teneurs en anions divers[6].
Organisation de l'aide humanitaire
La chaîne de commande n'était pas claire avec aucune information, sans électricité, sans ligne téléphonique, ni de coordination.
L'agenda politique et le comportement social avaient ignoré les expériences passées et les risques environnementaux. En moyenne, la première aide significative des communes est arrivée après plus ou moins cinq jours[12].
Dans le quartier de Bucaletto à Potenza, 627 logements temporaires furent installés à la suite du séisme[5]. La reconstruction s'est faite plus rapidement en Basilicate, car la zone sinistrée englobe la capitale régionale, Potenza[5].
Difficultés de l'organisation de l'aide humanitaire
Les secours ont tardé à arriver et le ravitaillement a vite fait défaut : les réfugiés manquaient d'eau, de couvertures, de vivres et de médicaments[13], enlever le béton armé[3]. Les véhicules de sauvetage, l'équipement et l'expertise, les cercueils manquaient[12]. La nourriture était rare et les escadrons de secours donnaient leurs rations aux victimes[12]. Le retard pris serait en partie dû à la méconnaissance de l'épicentre du séisme renseignant sur la zone la plus touchée. De plus, l'accès aux villages touchés était difficile, car la zone est isolée et située en altitude (594 mètres) [14]. Les routes étaient encombrées, tandis que les ponts et les tunnels avaient été endommagées par les secousses. Il n'y avait pas de disponibilité immédiate des installations pour accueillir les gens, et les survivants ont passé les premiers jours de différentes façons comme dans leur voiture ou des hôtes par des parents dans d'autres villes[3]. Enfin, les conditions météorologiques ont freiné l'aide des secours, notamment par hélicoptère, avec des vols parfois réalisés dans des conditions extrêmes. Le tremblement de terre ayant eu lieu en hiver, la pluie, la neige et le gel ont créé des coulées de boues.
Les pompiers de Turin ont campé à Avellino, la ville principale de la région, dans des conditions difficiles et sans nourriture. Toutes ses 119 municipalités de district ont été touchés. Les pompiers s'occupaient le plus facilement des difficultés des localités de montagne, souvent inaccessible, tandis que l'armée italienne – à l'époque, une force militaire de conscription – a pris plus long pour arriver. Des initiatives similaires ont commencé partout, parmi la confusion et l'incompétence de l'autorité territoriale. Dans les villages, les « carabiniers » locaux et les volontaires ont aidé à creuser rapidement.
Implication de la nation
Des bénévoles religieux catholiques ont participé aux opérations de sauvetage, notamment Caritas Italiana[15] - .
Dans les jours et les mois qui ont suivi le séisme, la situation s'est améliorée, grâce à la province de Bologne, qui a fourni des centaines de bénévoles et des moyens pour faire face à l'urgence[3].
Après celui de Rome, le service des pompiers de Turin a immédiatement envoyé ses pompiers: beaucoup d'hommes sont venus aider les sauvetages des zones touchées du Sud.
La situation a été maîtrisée grâce à à l'intervention des volontaires de la Regione Toscana et des provinces de Brescia et Pesaro-Urbino, qui ont mis en place des camps pour les sans-abri[3].
Soutien international
Rapidement à la suite de l'évènement, les pays étrangers se mobilisaient pour les dons et les secours grâce à l'activité du président Sandro Pertini, et des titres de la presse italienne[3]. D'après la protection civile, les États-Unis (où vivaient beaucoup d'immigrés de la région) donnent 70 millions de dollars et l'Allemagne 32 millions. Le gouvernement italien paie le voyage aux émigrés originaires de la région. On comptabilise près de 500 milliards de lires de dons venant de l'étranger. Les sinistrés appellent ceux qui les avaient secourus les « anges du tremblement de terre » (Gli angeli del terremoto).
Evenements politiques
Le 23 novembre, Sandro Pertini venait de rentrer à Rome après une visite d'État officieuse en République hellénique. Le 24, après avoir accueilli le Premier ministre britannique Margaret Thatcher, il part pour la région sinistrée. Le 25, Pertini a atteint les sites du tremblement de terre en hélicoptère, malgré la contradiction du Premier ministre Arnoldo Forlani, des ministres et des conseillers. Le lendemain, dans un discours à la nation, le Président a fait état de la situation désespérée et a dénoncé les responsabilités politiques et que les centres de coordination, prévus en 1970, n'avaient jamais été réalisés. Ce jour-là , le journal historique du sud de l'Italie – « Il Mattino » – a suggéré 10 000 morts : la une a eu un écho international et est rapidement devenue un symbole[12].
Reconstruction post-séisme
Aides du gouvernement italien
Des Lois italiennes donnant des aides financières aux sinistrées ont visé à la reconstruction et à l'amélioration de leur logement.
Un maximum subventionnable de 100 % était accordé pour chaque famille touchée jusqu'à 110 m² à raison de 18 m² par personne (au-delà l'aide est limitée). Pour les maisons simplement endommagées, les réparations comprenant la mise aux normes antisismiques sont financées à 100% dans les limites de 80000 lires/m²et 40000000 de lires au total.
Les aides antisismiques étaient même ouvertes même pour des maisons non gravement endommagées, dès lors qu'elles étaient dans un secteur où certaines l'ont été.
Au total, 3224 milliards de lires pour la seule Basilicate et pour la période 1981-1989 (en fait surtout à partir de 1984-1985, et ce retard est parfois jugé sévèrement)[5].
Catégorie | Montant en millards de lires | ||
---|---|---|---|
Opérations de compétence communale | 2300 | ||
dont | Reconstruction
privée |
2000 | |
dont | travaux | 1 934 | |
dont | frais de 7600 expertises | 66 | |
Infrastructures de huit zones industrielles dont six créées et la construction de la voirie nouvelle desservant ces lieux | 655 | ||
Subventions aux installations industrielles | 269 | ||
Total | 3324 |
Des financements ont été accordés directement aux communes (8 milliards de lires pour conventions avec des techniciens et 9,5 milliards de lires pour réaliser les documents d'urbanisme nécessaires). Les services de l’État italiens ont participé au développement des moyens techniques de cette région[5].
Si la reconstruction des maisons isolées a été aisée, il a été plus difficile pour les centres urbains des bourgs. En effet, ces lieux peuvent cumuler des facteurs complexes pouvant ralentir l'avancée des travaux. Par exemple, le niveau des dégâts des bâtiments était hétérogène, la connaissance technique et acculturation de la restauration des bâtiments des services municipaux n'était pas suffisante ou encore le contexte politique local n'était pas à l'union. Potenza a connu une reconstruction efficace notamment avec son expérience acquise dans la réhabilitation[5].
Malgré tout, les communes ont joué un rôle considérable dans l'équipement de leur territoire (394 milliards) pour la réparation et la reconstruction des habitations[5].
RĂ©ponses communales
La Loi sur la reconstruction (Act. 219/81) garantit plus d’autonomie de la municipalité locale et après quatre décennies, une diversité de choix ont été observées[3]. Deux mots-clés étaient: "reconstruction" et "développement". L'objectif était de moderniser les zones affectées, encore considérées par l’État dans un état de retard.
Plus précisément, l'article 27 précise :
La reconstruction a lieu des zones habitées et, s'il y a des raisons géologiques, techniques et sociales à cela, dans toute la commune. Il peut également être réalisé au moyen d'extensions, d'ajouts et d'adaptations, techniques et fonctionnelles, ou au moyen de nouveaux ouvrages jugés nécessaires à la réorganisation d'un espace et à son développement économique et social ».
Reconstruire "sur site" ou "hors site"
Pendant que l'Etat Central et les secours géraient l'urgence, les populations locales, les experts et les politiciens ont commencé à débattre de la future reconstruction des villes touchées[3]. Le débat se tournait sur deux principes reconstruire "sur site" (vivre sur l’ancien bâti) (comme à San Mango sul Calore ou Calitri[12]) ou "hors site" (continuer la tendance actuelle d'urbanisation) (comme à Bisaccia).
À Sant’Angelo dei Lombardi une reconstruction a été identique au vieux centre-ville tandis qu’à Conza della Campania a choisi une nouvelle installation bâtie à partir de rien de l’ancien centre-ville devenu un site archéologique. Deux choix très éloignés qui préservent finalement le passé et l’héritage culturel des villes[3].
Conza della Campania
Après l'enlèvement des débris, les restes romains ont été découvert. L'institution locale de protection du patrimoine est intervenue pour protéger le patrimoine archéologique. Ensuite, il y a des risques aggravés d'amplification des ondes sismiques sur la colline de Conza. La ville sur de l'argile et argile sableuse dans la partie inférieure, conglomérats avec des sables et des grès dans la partie centrale, et des conglomérats de résistance moyenne-faible dans la partie supérieure. Puis, pour certains habitants, la vieille ville est accompagnée d'un traumatisme. Enfin, à partir des années 1960, un développement immobilier et commercial vers la principale route de ville[3]. Le cimetière reste un barycentre entre l'ancien hameau touché et la nouvelle ville, comme un mémorial avec les tombes des victimes[12].
Sant’Angelo dei Lombardi
La présence d'équipements publics (hôpital, prison...) fait de cette ville un cœur économique des villes alentours. Ensuite, les études géologiques ont montré la possibilité de reconstruire la ville sur place. Puis, il y a une forte volonté du maintien du patrimoine local. Enfin, beaucoup de gens ne voulaient pas abandonner les lieux de la tragédie[3].
J'avais l'intention de reconstruire la ville là où elle était... avec son histoire et sa culture... Cette intention était largement partagée par les citadins... à mon avis, il y avait une prédominance de sentiments personnels, d"affection, de mémoire, un désir de rester à l'endroit même où ces tragiques Il s'était passé des choses... Ce que la plupart des gens voulaient, c'était rester ensemble, rester sur le site de la tragédie... de la mémoire (ancien employé du conseil municipal).
Cependant, les reconstructions n'ont pas été toutes consensuelles.
Le plan d'urbanisme de l'architecte reconnu Aldo Loris Rossi a servi en grande partie à la reconstruction de Bisaccia. Nombreux sont ceux qui ont critiqués l'architecte nouvelle et les nouveaux espaces urbains loin des usages locaux et le contraste brutal avec un paysage parsemé d'éoliennes[12].
A Melito Irpino, la ville a déjà déplacé du centre-ville avant 1980 suite à des séismes et des coulées de boues antérieurs. Le séisme de 1950 a accéléré les destructions du site antique[12].
Participer ou déléguer
Les communes ont choisi de participer activement à la reconstruction ou déléguer à un prestataire privé[5].
Nom de la commune | Choix | DĂ©tail |
---|---|---|
Balvano | délégation Alpina (groupe Bastoggi de Milan) | Reconstruction différente de l'origine avec localisation de la zone industrielle critiquée |
Muro Lucano | délégation à l'Italeco (société d'ingénierie nordiste) | Ralenti car difficultés de prises de décisions au conseil municipal |
Bella | participation active | Rapide, forte cohésion au sein de la commune.
Prise en compte de motifs anciens dans la reconstruction |
Potenza | participation active | Très grande prise en compte de motifs anciens dans la reconstruction |
Cependant, les logements sont beaucoup moins nombreux qu'avant mais plus grands et de meilleures qualités à Potenza. Les loyers notamment des logements sociaux sont plus chers dans une ville en tension en logement[5].
Préserver le patrimoine culturel
Les monuments et bâtiments historiques des villes créent un sentiment d'appartenance et d’identification notamment par un genius loci. Bien que la reconstruction implique coût élevé et une complexité, la protection du patrimoine culturel a été une des priorités en Italie[3].
A Conza della Campania, le projet de reconstruction considérait l'ancienne colonie comme un atout économique et culturel. Après l'enlèvement des débris, excavation et des campagnes de restauration ont été planifiées pour créer un parc archéologique (en 2003) où un antiquarium et un centre sismologique a été construit[3].
Sant'Angelo dei Lombardi est devenu le siège du Bureau de la Planification du Plan de Soprintendenza et eu une forte collaboration entre les chercheurs locaux et de toute l'Italie. Le service « Patrimoine culturel et environnemental » nouvellement créé avait pour tâche de coordonner les initiatives de reconstruction[3].
Les « archéologues des tremblements de terre », comme a surnommé la presse, a créé un « Village du patrimoine culturel » et a demandé un financement pour Interventions dans le centre historique. Après l'approbation de l'Acte. 219, la Commission technique du patrimoine culturel a été formé et a travaillé à la préparation du plan de reconstruction. L'objectif était de considérer le vieux centre-ville dans son ensemble, et non comme une simple somme de bâtiments. Des normes spécifiques ont été établies pour cette ville .Cette conception n'a pas été appliquée dans d'autres plans de reconstruction de d'autres villes[3].
En outre, parmi les objectifs du Plan, il y avait à la fois la réinstallation de la population et le démarrage des activités économiques. La restauration de l'ensemble du vieux centre-ville a pris de nombreuses années par rapport aux nouvelles maisons. Le temps total était d'environ 20 ans[3].
Les préfabriquées
Les habitants de Conza della Campania ont vécu douze ans dans une colonie dans la vallée[3].
La zone urbanisée a été construite par la province de Bologne selon des critères urbains valides... C'était vraiment un modèle de cohabitation urbaine extraordinaire. Tous les espaces étaient bien agencés... Les maisons préfabriquées, bien que petites, étaient confortables... vous avez un sentiment d'intimité, bref, de famille, non séparée, parce qu'elles étaient contiguës et donc d'une certaine manière ils ont restauré la dimension de la vieille ville, du quartier (un historien).
Ce souvenir positif est largement partagé par les citadins. Le règlement a permis aux gens d'être aussi proches les uns des autres comme ils l'avaient été dans le vieux centre-ville. Les habitants ont renforcé leur liens
C'était bien dans les maisons préfabriquées... C'était une bonne expérience... parce que nous vivions plus près l'un de l'autre... Nous étions tous égaux et étions Tous égaux est important... il n'y avait pas de riches, il n'y avait pas de pauvres » (un habitant).
Malheureusement après cette période, le transfert vers la nouvelle ville a été brutal.
C'est un moment sombre dans mon esprit, le déménagement dans la nouvelle Conza della Campania, parce qu'à cette époque Conza n'était pas une ville, c'était un groupe de maisons où il n'y avait pas d'aménagements pour la communauté... la place n'était pas une place, il n'y avait pas de souvenirs associés à ces lieux, il n'y avait rien pour nous » (un habitant).
Depuis 1992, l'apparence de la ville a beaucoup changé, car le nouveau mobilier urbain a rendu le centre plus vivable. Pour les jeunes générations, il est certes plus facile de s'adapter aux nouveaux lieux, mais pour ceux qui vivaient dans un contexte spatial différent, le « vieux » Conza reste un monde teinté de nostalgie. À Sant'Angelo dei Lombardi, des logements temporaires ont vu le jour dans diverses zones disponibles autour des ruines, créant un patchwork modèle spatial. Ce changement soudain a conduit à un sentiment de déplacement parmi les citoyens, qui étaient habitués à une vie sociale concentrée autour de la place principale et du centre-ville[3].
Pendant de nombreuses années, cette organisation disparate nous a fait perdre la centralité de l'agora, de la place principale... et peut-être en subissons-nous encore les conséquences... la place qui est généralement le cœur de la communauté, où vous vous rencontrez, où vous vous disputez, où Vous marchez, où vous discutez... Il a été vide pendant de nombreuses années... C'était le fantôme de la place principal... Le soir, il n'y avait rien du tout... Vous pourriez vous rencontrer dans un ou deux bars, situés à l'intérieur ces colonies ou à proximité... pendant une trop longue période... La colonisation en marge de la ville a conduit à la perte du sens de la communauté (un habitant)
La reconstruction a duré 15 ans. La population a préféré vivre en périphérie dans de nouveaux bâtiments.
Lorsque le tremblement de terre s'est produit, le centre historique de Sant'Angelo était presque vide. En effet, il y avait très peu de morts dans le centre historique. Les gens ont été réinstallés dans des zones d'expansion... Cela signifie que ceux dont la maison s'était effondrée dans la zone d'expansion ont préféré retourner dans la zone d'expansion et opter pour avoir leur maison dans le centre historique comme résidence secondaire, car sa construction prendrait beaucoup plus longtemps (un avocat)
Ainsi après la reconstruction, la partie ancienne de la ville est sous-peuplée tandis que la périphérie fragmentée vivent la plupart des habitants.
L'action de l'Etat continue avec la loi dite « Milleproroghe in Gazzetta» (2017, art. 9) qui comprend le renouvellement de la commissaire chargé des questions en cours liées au tremblement de terre d'Irpinia (compte tenu de la période 1980-1981), soulignant les implications à long terme[12].
Plusieurs municipalités signalent encore des sites de logements préfabriqués qui ont survécu ici et là – comme dans la province d'Avellino – parfois utilisé, la plupart du temps abandonné. Dans certaines localités, des logements « temporaires » existent encore[12].
San Mango sul Calore a réutilisé des bâtiments en bois d'urgence pour en faire des ressources touristiques[12].
Conséquences du séisme d'Irpinia
L'événement a immédiatement attiré l'attention du monde sur cette région peu connue et reculée du Sud de l'Italie. Plusieurs générations ont été touchées par les événements et leurs conséquences[12].
Coûts humains et matériel
Le dossier de la Chambre des députés de 2009 faisait état, pour le séisme des 23-24 novembre 1980, d'une vingtaine d'universités touchées dans les régions de Campanie et de Basilicate, environ 60 d'entre eux ont été gravement endommagés, 2 914 morts, 8800 blessés, 280 000 déplacés / sans-abri, 150 000 bâtiments à reconstruire, 47,5 milliards d'euros (évaluation monétaire en 2008) pour la reconstruction des zones sinistrées, à l'exclusion d'autres coûts tels que les hypothèques et les avantages fiscaux, et 17,5 milliards pour Naples - les derniers fonds ont été consacrés au tremblement de terre, mais liés à la loi spécifique 219/1981, poussé par la tension sociale de la ville[12].
Bilan humain
Le bilan définitif des pertes humaines est estimé entre 2 400 et 4 900 morts. D'après la protection civile, une estimation plus probable serait de 2 735 morts[16] et approximativement 8 850 blessés. Environ 300 000 personnes se sont retrouvées sans abri. Au total, 687 municipalités ont été touchées, 37 dévastées, 314 sérieusement touchées et 336 endommagées[3].
Province | Superficie totale | Communes touchées | Morts | Blessés |
---|---|---|---|---|
Avellino | 2 871,64 km2 | 119 | 1 762 | 3 993 |
Benevento | 2 070,63 km2 | 3 | 32 | |
Caserta | 2 639,3 km2 | 45 | 12 | 139 |
Naples | 1 171,13 km2 | 87 | 131 | 1 501 |
Salerne | 4 922,55 km2 | 109 | 674 | 2 468 |
Potenza | 6 546 km2 | 64 | 153 | 715 |
En Basilicate, près de la moitié des morts ont été des enfants ensevelis sous l'église de Balvano[5].
L’interruption des routes et des lignes de communications, le délai d’arrivée des secours et l’absence d’une protection civile sont des raisons qui peuvent expliquer le bilan humain très lourd de cette tragédie[3].
La plupart des décès sont survenus dans des nouveaux bâtiments construits. Par exemple, à Sant'Angelo dei Lombardi, ceux qui avaient surgi depuis les années 1960 autour de la place principale. Ils n'étaient pas toujours conformes aux normes antisismiques et se sont effondrés selon l'effet du "Progressive collapse"[3].
Commune | Nombre de décès |
---|---|
Balvano | 63 |
Sant'Angelo dei Lombardi | 432 |
Bilan matériel
Le tremblement de terre a touché de nombreux villages de montagne isolés. La ville de Sant'Angelo dei Lombardi, comptant 14 000 habitants au moment de la catastrophe, est détruite à 80 %.
Dans la Basilicate, 9 communes de la zone proche de l'épicentre ont été détruites et 53 gravement endommagées. Il y eut 147 morts, près de 200 blessés, 3 500 maisons détruites et 82 000 endommagées ; 40 000 sans abri et 80 établissements industriels affectés (6000 emplois)[5].
Les diocèses de Avellino et Potenza sont les plus touchées.
Dans la province d'Avellino, la cathédrale de la capitale provincale et celle de Sant'Angelo dei Lombardi ont été durement touchées.
Dans la province de Potenza, le toit de l'église de Balvano s'effondra alors qu'on y célébrait la messe.
À Conza della Campania, les bâtiments se sont effondrés dans un tragique effet domino.
La vieille ville moyenâgeuse de Sant'Angelo dei Lombardi est devenue un tas de décombres[3].
Vous pouvez toucher le toit de tous les bâtiments avec vos mains… Ils sont devenus comme un accordéon.
Les bâtiments touchées sont celles des défauts de constructions. A Conza della Campania, situé à 9 km de l'épicentre, 90 % des maisons se sont effondrés. Souvent, les maisons étaient sans fondations et appuyés les uns contre les autres sur les deux collines instables de la ville[12].
Ce problème s'est retrouvé à San Mango del Calore. Les logements étaient inadéquats et des glissements de terrain se sont produits[12]. La ville voisine de Calitri a été frappée par le choc et par les incidents suivants, y compris une coulée de terre qui a déplacé 23 millions de mètres cubes de terre[12],
Le tremblement de terre a causé aussi de graves dommages structurels à des ouvrages de génie civil. Le tunnel hydraulique de Pavoncelli. Le tunnel d'approvisionnement traverse juste la zone épicentrale. Il y a eu des dommages avec un écrasement des parois latérales et du toit et des ruptures verticales à transversales de la section de la conception[9].
Retour de la piété religieuse
La foi religieuse est un outil efficace des groupes pour se protéger contre le stress psychologique et aider à surmonter les conséquences des tremblements de terre comme à l'Aquila en 2009[17].
Un regain de dévotion mariale s'est vérifié dans plusieurs localités de Campanie comme à Casavatore et Oliveto Citra. Ces deux événements n'ont pas donné lieu à une reconnaissance durable, et donc à des pèlerinages pérennes. Le culte dédié à Padre Pio a généré un engouement dévotionnel croissant à San Giovanni Rotondo[18]. À Pompei, les habitants ont prié pour la Madonne du Rosaire et Bartolo Longo[19].
Ă€ Naples, une foule se pressa autour de San Gennaro[19].
Immédiatement après le tremblement de terre de 1980, une foule dense composée principalement de femmes d'âges moyens se regroupa autour de la Chapelle de San Gennaro à la Cathédrale de Naples, attendant que le sang du saint se liquéfie[19].
Des jumelages sont organisés entre différents diocèses et paroisses d'Italie notamment entre le Nord et le Sud pour renforcer les liens de solidarité en cas de catastrophes majeures.
Crise politique
En 1970, une loi de référence avait jeté les bases d'un travail d'ensemble sur les « Règles de secours et d'assistance aux victimes de catastrophes — Protection civile » : elle concernait l'urgence, la définition des « catastrophes » et l'engagement de l'État. Un règlement ultérieur aurait dû assurer l'application de la loi, mais elle n'a pas été faite. L'impréparation absolue de l'État a été démontrée, seulement quatre ans après le séisme de Frioul (1976)[12].
Le séisme provoqua une crise politique dans le pays. Le président de la République Sandro Pertini intervient à la télévision. Le préfet d'Avellino est limogé. Le ministre de l'Intérieur présenta sa démission, laquelle est refusée. La lenteur des secours est dénoncée entre autres par le politicien italien Bettino Craxi. Le secrétaire du PCI pour la province Michele D’Ambrosio dénonce les prix très excessifs pratiqués sur des produits de première nécessité ; on parle de tasse de café payée cinq cents lires.
Influence de la mafia
La reconstruction n'a été que partielle. En effet, une partie des subventions octroyées pour venir en aide aux victimes du tremblement de terre aurait été détournée par la Camorra, une mafia napolitaine.
Le chef maffieux Raffaele Cutolo use de sa proximité avec une partie du monde politique et des services secrets pour obtenir d’importants contrats de travaux publics, lesquels sont attribués à des entreprises contrôlées par ses hommes de confiance[20].
Plus de vingt-cinq ans plus tard, certains habitants vivent encore dans les préfabriqués de l'époque.
Autres critiques
Si la reconstruction s'est déroulée, des discussions portent sur les infrastructures. Par exemple, la route de Pizzarotti de la commune de Savoia, faite par l'entreprise au même nom ou les terrassements pour la Zone Industrielle de Balvano.
En 1990, on comptait moins de 2000 nouveaux emplois. Ce résultat est à relativiser dans une région faiblement industrialisée. L'ouverture plus tard de l'entreprise Fiat à Melfi a contribué au développement de la région.
Une dizaine d'entreprises ont encaissé des subventions sans fonctionner ou en liquidation et des formations payées par l'Etat n'ont débouchées sur rien[5].
Soutien de personnalités
Le , le pape Jean-Paul II se déplace et survole la zone sinistrée[13].
Entre 1979 et 1981, Andy Warhol est l'invité du collectionneur et galeriste napolitain Lucio Amelio. Ce dernier lui fait rencontrer à Naples Joseph Beuys. Warhol composa une suite de quatorze toiles autour du Vésuve et trois tableaux pour l'exposition « Terrae Motus » (1984), où 66 artistes furent invités à créer des œuvres en hommage aux victimes du tremblement de terre[21].
Postérité et résilience
Le tremblement de terre constitue une rupture dans l'Histoire de l'Italie. Les territoires, les communautés et les institutions italiennes ont été repensés après cette catastrophe[12].
DĂ©cisions politiques
C'est à la suite de cet événement que fut créée en Italie la protection civile (en italien protezione civile) et la cartographie des risques sismiques[12]. Une meilleure gestion des secours et une plus grande entraide des italiens a été observée lors du séisme du 26 septembre 1997 en Ombrie et dans les Marches.
Des lois sur le zonage et la construction et des études à long terme sur la fragilité des bâtiments ont été produites[12].
Amélioration de la connaissance scientifique
Les scientifiques ont participé à la compréhension, à l'élaboration de l'histoire des tremblements de terre en Italie et à production d'outils et de connaissances[12].
La reconstruction a pris en compte le Progetto Finalizzato Geodinamica, le premier grand projet national d'évaluation des risques sismiques. Il a débuté à partir de 1976 (année du séisme à Frioul) par le Conseil natrional de la recherche (CNR)[12]. Ce programme a produit des cartes de la sismicité et de la sismo-tectonique en Italie avant le tremblement de terre, et a réalisé des études sur les dommages et le risque potentiel pour les villes sinistrées par la suite de sources sismiques. En particulier, les activités les plus importantes ont été axées sur la production du modèle structurel de l'Italie, la carte tectonique et des risques sismiques, l'historique des séismes majeurs en Italie, les lignes directrices pour l'atténuation des risques sismiques des bâtiments anciens et les études de microzonation dans les zones épicentrales du Frioul de 1976 et 1980 Campanie et Basilicate[3].
La communauté s'est mise en place une coordination autour de l'observatoire du Vésuve, historiquement un attracteur pour les érudits et était proche des sites de catastrophe. Par conséquent, il est immédiatement devenu un point de référence, accueillant, juste après le tremblement de terre, les réunions opérationnelles antérieures[12]. Dans les années suivantes, le réseau scientifique a été renouvelé; L'expertise et les pratiques ont été améliorées grâce à une collaboration extraordinaire entre ces institutions de recherche, universités et autres organisations[12].
De nombreux chercheurs, souvent des étudiants et de jeunes chercheurs, avaient connu la région d'Irpinia grâce à ce projet ainsi qu'au Progetto Finalizzato Energetica, tous deux promus par le CNR[12].
L'analyse historique de cet évènement a peu pris en compte les études scientifiques[12].
MĂ©moire collective
La date du 23 novembre 1980 a été fixée dans la mémoire collective par une cassette audio discordée diffusée des mois plus tard à la radio, dans laquelle un tremblement de terre gronde de manière inquiétante sur un morceau de musique folklorique[12].
Dans cette région reculé, il plane un sentiment de vies suspendues. Elle est perceptible à la vue de logements sociaux inachevés et délabrés, commune dans plusieurs localités post-séisme. De plus, au-delà des cas isolés, elle coïncide avec une tendance de la chaîne des Apennins. Entre 1946 et 2000, dans un contexte de dépeuplement des montagnes, 3,5 nouveaux bâtiments ont été érigés pour chaque habitant perdu, avec un impressionnant taux de logements inoccupés[12].
Il y a des fractures entre les générations qui ne partageaient pas la même expérience et imagination des lieux: avec des changements urbains importants. Les formes matérielles comme les briques se sont effondrées avec leur signification.
Dans mon cœur, il y a ce beau pays que vous ne voyez pas, mais que je ressens. ( un habitant âgé)
Commémoration
L’évènement est commémoré par le pape François lors de l’Angélus du 22 novembre 2022 adressant ses pensées aux habitants de la Campanie et de la Basilicate[22].
Quarante ans déjà . Cet événement dramatique, dont les blessures ne sont pas encore complètement cicatrisées, a mis en évidence la générosité et la solidarité des Italiens. En témoignent les nombreux jumelages entre les villages frappés par le tremblement de terre et ceux du Nord et du Centre, dont les liens existent toujours. [22]
Notes et références
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- Maria Franchini, Dictionnaire insolite de Naples., Paris, Cosmopole, , p.13
- « Angélus: nous serons jugés sur l’amour et les œuvres - Vatican News », sur www.vaticannews.va, (consulté le )
Voir aussi
Article connexe
- Liste de séismes en Italie
- Irpinia
- SĂ©isme Ă Frioul 1976
- SĂ©isme du 26 septembre 1997 en Ombrie et dans les Marches