Rue du Refuge (Nantes)
La rue du Refuge est une voie située dans le centre-ville de Nantes, en France.
Rue du Refuge | ||||
Situation | ||||
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Coordonnées | 47° 13′ 09″ nord, 1° 33′ 08″ ouest | |||
Pays | France | |||
Région | Pays de la Loire | |||
Ville | Nantes | |||
Quartier(s) | Centre-ville | |||
Début | Place Dumoustier | |||
Fin | Rue d'Aguesseau | |||
Morphologie | ||||
Type | Rue | |||
Histoire | ||||
Création | Début XIXe siècle | |||
Monuments | Ancien couvent des Cordeliers | |||
Géolocalisation sur la carte : Nantes
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Loire-Atlantique
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Description
La rue du Refuge, qui relie la place Dumoustier à la rue d'Aguesseau, est bitumée et ouverte à la circulation automobile. Elle rencontre, sur son côté ouest, la rue des Cordeliers.
Dénomination
D'abord appelée « rue Neuve », puis « rue d'Austerlitz », la rue doit soit nom à l'établissement tenu par les religieuses de l'ordre de Notre-Dame de Charité du Refuge entre 1812 et 1825[1].
Historique
Les Cordeliers s'installent à Nantes au XIIIe siècle, avant 1253. Le terrain sur lequel ils commencent la construction de leur couvent est à l'origine seulement occupé, au sud, par une chapelle (sans doute appelée chapelle Saint-Michel), édifiée en 1232 par l'évêque Henri Ier[2]. Celle-ci est construite en appui sur une partie de l'enceinte gallo-romaine, qui a perdu à cet endroit sa vocation défensive, puisque Pierre Mauclerc a fait édifier peu de temps auparavant une nouvelle muraille, passant plus à l'est et au nord, le long de l'Erdre[3]. La zone ou se trouve l'actuelle rue du Refuge se situe au nord est du terrain occupé par le couvent, et donc dans la partie intra-muros depuis le XIIIe siècle.
À la fin du XVIIIe siècle, l'établissement est sous la pression des opérations d'urbanisme menées par les architectes Jean-Baptiste Ceineray puis Mathurin Crucy. La création de la « place du Département » (devenue depuis place Roger-Salengro), puis celle de la « rue Royale » (rue du Roi-Albert), se fait en rognant sur les jardins au nord-est de la propriété des Cordeliers[4]. Une nouvelle rue entre la « place du Département » et la « rue des Cordeliers » (ancienne), la « rue Saint-François » (devenue rue d'Aguesseau), est ouverte en 1786[5].
Les religieux sont chassés du couvent en 1791, lors de la Révolution française. En 1811, les Dames Blanches (religieuses Carmélites) achètent l'établissement[3] et le donnent, en 1812, aux religieuses de l'ordre de Notre-Dame de Charité du Refuge, ou « Dames de la Retraite », qui installent jusqu'en 1825 un établissement, « le Refuge »[6], qui donne son nom à la voie qui est apparue à l'est de l'ancien couvent, entre 1800 et 1818. Cette rue est classée voie publique en 1839[1].
L'établissement est peu à peu démantelé[3]. La partie nord est totalement reconstruite. Fondée en 1817 par les frères des écoles chrétiennes, l'école privée Saint-Pierre s'installe rue du Marais, puis place Saint-Vincent, avant d'occuper l'hôtel Rosmadec jusqu'en 1926, année au cours de laquelle ce bâtiment devient une partie de l'hôtel de ville, tandis que l'école est transférée dans l'ancien couvent des Cordeliers[7] rue du Refuge, qui longe le nord-est de l'établissement scolaire.
Sites et monuments remarquables
- no 3 : École Saint-Pierre, qui accueille la maison nantaise de l'Association Lazare
Références
- Pied 1906, p. 216-217.
- de Berranger 1975, p. 118.
- de Berranger 1975, p. 119.
- Iconographie de Nantes', 1986, p. 61.
- Pied 1906, p. 2.
- Pied 1906, p. 245-246.
- « Un peu d'histoire », école Saint-Pierre de Nantes (consulté le ).
Voir aussi
Bibliographie
- Henri de Berranger, Évocation du vieux Nantes, Paris, Les Éditions de Minuit, (réimpr. 1994), 2e éd. (1re éd. 1960), 300 p. (ISBN 2-7073-0061-6, OCLC 312748431).
- Collectif, Iconographie de Nantes, Nantes, musée Dobrée, , 224 p. (BNF 34612558).
- Édouard Pied, Notices sur les rues de Nantes, A. Dugas, , 331 p., p. 245-246.