Accueil🇫🇷Chercher

Rue de la Grange-aux-Belles

La rue de la Grange-aux-Belles est une voie publique du 10e arrondissement de Paris. Elle commence 96, quai de Jemmapes et se termine 3, place du Colonel-Fabien.

10e arrt
Rue de la Grange-aux-Belles
Voir la photo.
Rue de la Grange-aux-Belles vue de la rue Bichat en direction du Sud (canal Saint-Martin).
Voir la plaque.
Situation
Arrondissement 10e
Quartier Porte-Saint-Martin
HĂ´pital-Saint-Louis
DĂ©but 96, quai de Jemmapes
Fin 3, place du Colonel-Fabien
Voies desservies Rue Bichat
rue de l'HĂ´pital-Saint-Louis
impasse Chausson
rue des Écluses-Saint-Martin
rue Juliette-Dodu
rue Vicq-d'Azir
rue Charles-Robin
Morphologie
Longueur 643 m
Largeur 10 m
Historique
Dénomination Arrêté ministériel du
Ancien nom Rue de l'HĂ´pital-Saint-Louis
rue de l'HĂ´pital-du-Nord
GĂ©ocodification
Ville de Paris 4253
DGI 4293
GĂ©olocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Rue de la Grange-aux-Belles
GĂ©olocalisation sur la carte : 10e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 10e arrondissement de Paris)
Rue de la Grange-aux-Belles
Images sur Wikimedia Commons Images sur Wikimedia Commons

Situation et accès

La rue de la Grange-aux-Belles est sur le tracé d'une route sortant de Paris et rejoignant la route d'Allemagne[1].

La rue de la Grange-aux-Belles commence sur la rive gauche du canal Saint-Martin, au 96, quai de Jemmapes. Elle est dans le prolongement du pont tournant de la Grange-aux-Belles et de la rue de Lancry, à proximité de la passerelle Arletty et des écluses des Récollets.

Elle est globalement orientée sud-ouest/nord-est et monte vers la place du Colonel-Fabien en croisant :

Origine du nom

Elle tire son nom d'une ancienne ferme, initialement la Grange aux Pelles devenues Belles par déformation[2] - [3]. L'ancien nom de la grange s'expliquerait par un lien avec les fossés qui entouraient la censive Sainte-Opportune depuis le XIIe [4] ou le XIVe siècle[5].

Historique

À l'origine, la rue de la Grange-aux-Belles commençait rue des Marais (actuellement rue Albert-Thomas) et finissait rue Carême-Prenant (actuellement rue Bichat). C'était un ancien chemin qui commençait près des fossés (actuellement rue René-Boulanger) et qui se poursuivait par la rue de Meaux jusqu'à la route d'Allemagne[1].

De la rue Bichat au boulevard de la Villette, la rue formait deux tronçons que séparait la rue Saint-Maur et qui furent réunis en 1836 et dénommés « rue de l'Hôpital-Saint-Louis ». La partie primitive comprise entre la rue Albert-Thomas et le quai de Valmy fut réunie à la rue de Lancry en 1852. La rue de l'Hôpital-Saint-Louis existait en 1652, elle a été dénommée pendant la Révolution « rue de l'Hôpital-du-Nord »[2].

Une partie de la voie délimitait la ZAC Jemmapes-Grange-aux-Belles.

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

  • Porte du no 13.
    Porte du no 13.
  • No 33 : le 18 mai 1917, les « midinettes » (ouvrières du textile) font grève. Un regroupement a lieu dans cette salle des syndicats (une photographie de l'agence Rol montre la salle comble 3 000 places). Elles obtiennent au bout de 15 jours satisfaction Ă  leurs revendications (augmentation et semaine anglaise), double victoire fĂ©ministe et ouvrière commente la presse.
  • Le , des incidents violents opposent une centaine de libertaires venus porter la contradiction lors d'une rĂ©union de la CGTU tenue dans les locaux de la SFIC, 33, rue de la Grange-aux-Belles. Le service d'ordre du PCF tire sur les minoritaires, faisant deux morts, Nicolas Clos et Adrien Poncet[7]. Actuellement occupĂ© par la CGT, ce local accueille l'association internationale antimilitariste. ExpulsĂ©e de la Bourse du travail sous l'autoritĂ© du prĂ©fet en 1906, la CGT loue une usine dĂ©saffectĂ©e sise au numĂ©ro 33, qu'elle acquiert par la suite[8].
  • Maison des FĂ©dĂ©rations, no 33, rue de la Grange-aux-Belles, en 1913.
    Maison des Fédérations, no 33, rue de la Grange-aux-Belles, en 1913.
  • Grèves de pĂ©trins en 1924 dans la rue.
    Grèves de pétrins en 1924 dans la rue.
  • No 53 : c'est vers ce numĂ©ro de la rue que se situaient le gibet de Montfaucon[9] et le cimetière Saint-Louis des protestants Ă©trangers, d'oĂą fut rĂ©cupĂ©rĂ© le corps du hĂ©ros de l'indĂ©pendance amĂ©ricaine John Paul Jones, en 1905[10]. Dès 1533, AndrĂ© VĂ©sale, qui habitait la rue, rĂ©cupĂ©ra de nombreux corps pour ses expĂ©riences.
  • No 55 : la sociĂ©tĂ© Salmson y avait son siège.

Annexes

Notes et références

  1. Philippe Panerai (dir.), Jean-Charles Depaule et Marcelle Demorgon, Analyse urbaine, Marseille, Parenthères, coll. « Eupalinos / Architecture et Urbanisme », (réimpr. 2002, 2005) (1re éd. 1999), 190 p. (ISBN 2-86364-603-6, ISSN 1279-7650), p. 22
    « Axe rue de Lancry, rue de la Grange-aux-Belles, rue de Meaux.
    Voie naturelle de passage […] elle part d'une butte située le long de l'actuel boulevard Saint-Martin, passe ensuite en contrebas des hauteurs du plateau de Belleville et rejoint la route d'Allemagne au nord-est (aujourd'hui avenue Jean-Jaurès). »
  2. « Rue de Lancry, Grange aux Belles », sur paris-pittoresque.com/ (consulté le ).
  3. « La rue de la Grange-aux-Belles : de François Villon à Jules Bénuchot », sur lespritbenuchot.fr (consulté le ).
  4. Charles Lefeuve, Les anciennes maisons de Paris : Histoire de Paris rue par rue, maison par maison, Paris, Reinwald, (lire en ligne).
  5. « Les marais, le Marais et l'ancien cours de la Seine », sur Histoire du Marais. Histoire du quartier du Marais Ă  Paris : urbanisme et monuments, canalblog, (consultĂ© le ) : « Au XIVe siècle, Ă  200 ou 300 mètres au nord des FossĂ©s-le-Roi, les chanoines de Sainte-Opportune firent creuser un fossĂ©, le fossĂ©s Sainte-Opportune, dont la fonction semble avoir Ă©tĂ© de marquer la limite nord de leur censive ».
  6. Notice no PA00086494, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  7. Sylvain Boulouque, 11 janvier 1924, « 33, rue de la Grange-aux-Belles », article paru dans Le Monde libertaire, hors-série, no 24, 25 décembre 2003-11 février 2004.
  8. Nina Léger, « La grange-aux-Belles Maison des syndicats, Danielle Tartakowsky, Joël Biard », pcf.fr (consulté le ).
  9. Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Paris, Les Éditions de minuit, 1972, 1985, 1991, 1997, etc. (1re Ă©d. 1960), 1 476 p., 2 vol. [dĂ©tail des Ă©ditions] (ISBN 2-7073-1054-9, OCLC 466966117), p. 601.
  10. , « Burial », seacoastnh.com.
  11. Bulletin de la société historique et archéologique du IVe arrondissement, 1er janvier 1919.

Articles connexes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.