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Rue de Lancry

La rue de Lancry est une rue du 10e arrondissement de Paris.

10e arrt
Rue de Lancry
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Rue de Lancry
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Situation
Arrondissement 10e
Quartier Porte-Saint-Martin
Début 50, rue René-Boulanger
Fin 83, quai de Valmy
Voies desservies Rue René-Boulanger
Rue du Château-d'Eau
boulevard de Magenta
place Jacques-Bonsergent
rue Albert-Thomas
rue Yves-Toudic
rue Legouvé
rue Jean-Poulmarch
Morphologie
Longueur 540 m
Largeur 10 m
GĂ©olocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Rue de Lancry
GĂ©olocalisation sur la carte : 10e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 10e arrondissement de Paris)
Rue de Lancry
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Situation et accès

D'une longueur 540 m et d'une largeur de 10 m, elle commence 50, rue RenĂ©-Boulanger et finit 83, quai de Valmy.

Origine du nom

Elle doit son nom à celui d'un ancien propriétaire local, le sieur Lancry.

Historique

Cette rue résulte de la réunion, en 1852, de la rue de Lancry sur lesquels elle avait été ouverte, en 1777, entre la rue de Bondy (actuelle rue René-Boulanger) et la rue des Marais (actuellement rue de Nancy, partie nord de la place Jacques-Bonsergent et rue Albert-Thomas, absorbée ici par le boulevard de Magenta), avec la section de la rue de la Grange-aux-Belles comprise depuis 1872 entre les rues des Marais et des Vinaigriers (dont cette partie s'appelle actuellement rue Jean-Poulmarch).

Le 19 avril 1918, durant la première Guerre mondiale, un obus lancé par la Grosse Bertha explose au no 61 rue de Lancry[1].

L'intersection de la rue de Lancry avec le boulevard Magenta fut en 2009 l'une des zones les plus dangereuses de Paris en termes d'accidents de la route[2].

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

  • No 2 : ancien bureau de DĂ©sirĂ© Guilmard de 1852 Ă  1862, qui fut directeur-fondateur du journal d'ameublement Le Garde-meuble ancien et moderne et dessinateur spĂ©cialisĂ© dans l'ameublement. Son ouvrage, Les MaĂ®tres ornemanistes, aura une influence importante dans l'histoire de l'art et de l'ornement[3].
  • N°4 : la fonderie d'ornement Savanne, l'une des plus prĂ©coces Ă  Paris, Ă©tait installĂ©e au numĂ©ro 4bis (vers 1836-1840) selon les planches de catalogue conservĂ©es Ă  l'INHA, Institut national de l'Histoire de l'Art
  • No 5 (ou no 10) : immeuble de rapport d'Ă©poque Louis-Philippe au très beau dĂ©cor sculptĂ©. Ici habita M. Thirion de Montauban, dont la mort devant sa porte pendant le coup d'État de 1851 scandalisa Victor Hugo dans son livre NapolĂ©on le Petit.
  • No 7 : ici habita le graveur Jean-Pierre-Marie Jazet (1788-1871)[4], qui, selon le Grand Larousse du XIXe siècle, « s'attacha Ă  reproduire particulièrement les faits d'armes de la RĂ©publique et de l'Empire, les souvenirs patriotiques, et Ă  populariser, Ă  l'aide d'un genre de gravure qu'on avait cru jusque-lĂ  ne convenir qu'au paysage, les plus cĂ©lèbres tableaux de David, de Gros, de Carie et d'Horace Vernet, de Grenier, de Steuben, etc. ».
  • No 10 : emplacement du théâtre Lancry, inaugurĂ© dans les annĂ©es 1880 et fermĂ© en 1953, oĂą fut crĂ©Ă© entre autres Les Chaises d'Eugène Ionesco. Le club de boxe le Premierland s’installe 10, rue de Lancry en 1921[5].
  • No 17 : hĂ´tel particulier construit probablement en 1777[6] au fronton de porte sculptĂ© de putti et cornes d'abondance, monogrammĂ© A.H. En fond de cour, un pavillon a Ă©tĂ© ajoutĂ© en 1852. C'est un bel exemple de lotissements en profondeur caractĂ©ristique du quartier. Ă€ cette adresse habita Stanislas Baudry (1777-1830), inventeur en 1827 de l’Entreprise gĂ©nĂ©rale des omnibus.
  • No 17 : vue gĂ©nĂ©rale.
    No 17 : vue générale.
  • DĂ©tail.
    DĂ©tail.
  • No 18 : ici habita le compositeur Alexandre Piccinni (1779-1850)[7], qui fut Ă©galement premier pianiste de la chapelle du Roi et pianiste particulier de la duchesse d’AngoulĂŞme, Marie-ThĂ©rèse de France.
  • No 23 : ici logea l'Ă©crivain Alphonse-AndrĂ©-VĂ©ran Poujol[8].
  • No 34 : le peintre Henri-Joseph de Forestier (1787-1872) y est dĂ©cĂ©dĂ© le .
  • No 41 : siège du magazine MĂ©tal Hurlant dans les annĂ©es 1970-1980.
  • No 43 : ancien siège de l'Ă©diteur imprimeur P. Vercasson, notamment cĂ©lèbre pour l'Ă©dition des affiches de Leonetto Cappiello et de La vache qui rit (c'est lĂ , en 1923, que la vache fut teinte en rouge et parĂ©e de boucles d’oreilles Ă  son image)
  • No 43 : domicile de l'Ă©crivain et photographe Miguel 'SĂżd' Ruiz (17 mars 1962-), de 1986 Ă  1989.
  • No 53 : le peintre LĂ©on Cogniet (1794-1880) habitait Ă  cet endroit en 1853.
  • No 55 : l'acteur et animateur Laurent Artufel habite L'Atrium Ă  cet endroit depuis 2010.
  • No 63 : hĂ´tel Leblanc-Barbedienne (1894), construit par l’architecte Debelleix pour l'oncle de Ferdinand Barbedienne. Les peintures des plafonds du salon du premier Ă©tage ont Ă©tĂ© exĂ©cutĂ©es par Dambourgez en 1895 (inscrit monument historique depuis 1975[9]). Aujourd'hui, siège social de la sociĂ©tĂ© Pierre Hardy.
  • HĂ´tel Leblanc-Barbedienne dans la rue de Lancry.
    HĂ´tel Leblanc-Barbedienne dans la rue de Lancry.
  • Autres vues
  • No 12.
    No 12.
  • No 14.
    No 14.

Article connexe

Notes et références

  1. Excelsior du 9 janvier 1919 : Carte et liste officielles des obus lancés par le canon monstre et numérotés suivant leur ordre et leur date de chute
  2. « Le boulevard de Magenta toujours aussi décrié et dangereux », 20minutes.fr, 16 juin 2010.
  3. Olivia Tolede, « Guilmard, Désiré », dans Philippe Sénéchal et Claire Barbillon (dir.), Dictionnaire critique des historiens de l’art actifs en France de la Révolution à la Première Guerre mondiale, Paris, site web de l’INHA, (présentation en ligne, lire en ligne).
  4. Google Books.
  5. « Le Journal » du 2 avril 1921 sur Gallica.
  6. Jean-Marie Pérouse de Montclos (dir.), Paris, Paris, Direction du Patrimoine CNMHS, Conseil régional d'Île-de-France, Hachette, coll. « Hachette Pratiques / Le guide du patrimoine », , 587 p. (OCLC 30973704), p. 273.
  7. Charles Gabet, Dictionnaire des artistes de l'école française, au XIXe siècle, Paris, Madame Vergne, , 709 p. (lire en ligne), p. 556.
  8. Google Books.
  9. Notice no PA00086498, base Mérimée, ministère français de la Culture.
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