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Rue de l'Arbalète (Paris)

La rue de l'Arbalète est une voie du 5e arrondissement de Paris.

5e arrt
Rue de l'Arbalète
Voir la photo.
Rue de l'Arbalète, donnant sur le marché de la rue Mouffetard.
Voir la plaque.
Situation
Arrondissement 5e
Quartier Jardin-des-Plantes
Val-de-Grâce
DĂ©but 30, rue des Patriarches
Fin 11, rue Berthollet
Morphologie
Longueur 376 m
Largeur m
Historique
Création XIVe siècle
DĂ©nomination
Ancien nom Rue des Sept-Voies (XIVe siècle), rue de la Porte-de-l'Arbalète (XVIe siècle)
GĂ©ocodification
Ville de Paris 0383
DGI 0405
GĂ©olocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Rue de l'Arbalète
GĂ©olocalisation sur la carte : 5e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 5e arrondissement de Paris)
Rue de l'Arbalète
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Situation et accès

Rue de l'Arbalète vue depuis la rue des Patriarches.

La rue de l'Arbalète, située dans les quartiers du Jardin-des-Plantes et du Val-de-Grâce, débute au no 30, rue des Patriarches et se termine au no 11, rue Berthollet.

Elle est desservie par la ligne (M) (7) à la station Censier - Daubenton, ainsi que par la ligne de bus RATP 47.

Origine du nom

Ce nom lui viendrait d'une enseigne À l'Arbalète, à cause de la présence historique d'un ancien tir servant aux archers du temps de Louis le Gros[1].

Historique

Cette rue ouverte au XIVe siècle a subi de nombreux changements et porté de nombreux noms tels que « rue des Sept-Voies » au XIVe siècle et « rue de la Porte-de-l'Arbalète » au XVIe siècle[2]. Elle est citée sous le nom de « rue de l'Arbalestre » dans un manuscrit de 1636.

Le tracé de la rue correspond à la limite Nord-Ouest du bourg Saint-Marcel, agglomération autonome jusqu'à sa réunion à Paris en 1724, protégée au Moyen-Âge par une enceinte, dont les fossés furent comblés en 1557 et 1561[3]. Une porte de l'Arbalète aurait été située à cette époque à l'angle de la rue Mouffetard et de la rue de l'Arbalète. En 1676, une maison à l'enseigne Les Quatre Évangélistes se trouvait à cet emplacement[4].

En 1844, elle prend son nom actuel de « rue de l'Arbalète » puis en 1924, elle trouve sa forme définitive avec l'ouverture du dernier tronçon reliant la rue Mouffetard à la rue des Patriarches.

En 2020-2021, le tronçon de la rue située entre la rue Claude-Bernard et la rue Berthollet est piétonnisé du fait de la présence d'un école élémentaire[5].

  • Rue de l'Arbalète - plan de Paris d'Ambroise Tardieu - 1839.
    Rue de l'Arbalète - plan de Paris d'Ambroise Tardieu - 1839.

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

  • No 2 bis : L'Ĺ’uvre Henry-Coullet du lait maternel, organisme d'assistance sociale fondĂ© en 1904 et dont le siège social se trouvait rue du Montparnasse, entretenait autrefois, Ă  cette adresse, l'un de ses trois restaurants gratuits pour des mères nourrices[6].
  • No 3 : Auguste Rodin est nĂ© le Ă  cette adresse[7] - [8].
  • No 6 : remarquable porte d'entrĂ©e de l'immeuble, de style Directoire.
  • No 7 : siège des Ă©ditions Caractères, plaque en hommage Ă  Bruno Durocher.
  • Angle avec la rue Lhomond : au XVIIe siècle est crĂ©Ă©e Ă  cet emplacement l'Ă©cole de Pharmacie et son Jardin d'apothicaire. Un Ă©dit de 1624 autorisa les maĂ®tres apothicaires de Paris Ă  planter « toutes sortes de simples et d'herbes nĂ©cessaires pour la prĂ©paration des mĂ©dicaments »[9]. Ce Jardin des apothicaires et les bâtiments associĂ©s furent Ă  la fois le siège d'un syndicat, d'une coopĂ©rative et d'une Ă©cole. En 1777, le Jardin est transformĂ© en un Collège de pharmacie qui fut muĂ© lui-mĂŞme en Ă©cole sous la RĂ©volution et le Consulat. Mais l'Ă©cole ne cessa de grandir et dut migrer en 1881 sur l'avenue de l'Observatoire (voir FacultĂ© de pharmacie de Paris). Le , un dĂ©cret de Jules Ferry affectait Ă  l'Institut national agronomique les terrains laissĂ©s libres par le dĂ©part de l'Ă©cole.
  • No 12-14 : deux immeubles remontant au XVIe siècle.
  • No 23 (disparu) : Ă©tablissement en 1643 du couvent des Filles-de-la-Providence par Marie Lumague, veuve de François de Pollalion, conseiller du roi. Il avait pour vocation d'accueillir les jeunes filles libertines qui avaient succombĂ© par sĂ©duction ou par misère[2]. Le couvent est supprimĂ© en 1790 lorsqu'il devient bien national et est vendu en 1794.
  • No 26 : les sĹ“urs Augustines du Saint-CĹ“ur de Marie, pour y Ă©tablir une maison de santĂ©, louent Ă  monsieur Roussel, juge de la chambre des comptes, une propriĂ©tĂ© composĂ©e d'un grand bâtiment et d'une enfilade de pavillons sĂ©parĂ©s par des cours et des jardins longeant le collège Rollin et s'ouvrant par une autre porte sur l'impasse des Vignes (aujourd'hui englobĂ©e dans la rue Rataud ; la rue Vauquelin n'avait pas encore Ă©tĂ© percĂ©e). La communautĂ© y restera de 1827 Ă  1840, annĂ©e oĂą elle s'Ă©tablit rue de la SantĂ©[10].
  • No 32 : ancien atelier du peintre Georges Seurat dans les annĂ©es 1880 (plaque).
  • No 35 : « villa de Medicis », façade d'immeuble de style art nouveau.
  • Avant le tracĂ© de la rue Berthollet, Ă  l'angle, cĂ´tĂ© pair, s'ouvrait un passage qui, en longeant les jardins de l'Ă©glise Notre-Dame du Val-de-Grâce, reliait la rue Saint-Jacques, dĂ©bouchait au niveau de l'actuel no 277 et qui demeure visible Ă  cet endroit.

Notes et références

  1. Gustave Pessard : Nouveau dictionnaire historique de Paris
  2. Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, fac-similé de l'édition de 1844, p. 24.
  3. Renaud Gagneux et Denis Prouvost, Sur les traces des enceintes de Paris : promenades au long des murs disparus, Paris, Parigramme, , 248 p. (ISBN 2-84096-322-1), p. 229
  4. Pierre Privat Fayet ermite séculier de l'ordre de Saint-François, demeurant dans l'Ermitage de Saint-Ange, à Bussy en Othe, donne sous certaines conditions à son frère Charles Privat écuyer et sa sœur Marie Privat la maison de la rue Mouffetard, à l'angle de la rue de l'Arbalète. Archives de France, Insinuations Y/231, fol. 397, notice 461, 10 février 1776
  5. Ville de Paris, « C’est quoi, ce chantier rue de l’Arbalète ? »
  6. Affiche de l'Ĺ’uvre Henry-Coullet du lait maternel, 1919, sur le site gallica.bnf.fr
  7. « Auguste Rodin. Jeunesse et formation », musée Rodin, www.musee-rodin.fr.
  8. Jeanne Fayard, Auguste Rodin. Naissance d'une vocation, Éditions Riveneuve, 2014, 108 p. (ISBN 978-2-3601-3239-3)
  9. Kraty l'Archivaire, « Au vieux Jardin des Apothicaires », Bulletin de la Société d'histoire de la pharmacie, vol. 17, no 64,‎ , p. 320-322 (lire en ligne).
  10. Paul Bernard, Vie de la Révérende Mère Sainte-Angèle, Paris, Beauchesne, 1916

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