Rue de Gramont
La rue de Gramont est une voie du 2e arrondissement de Paris, en France.
2e arrt Rue de Gramont
| |||
| |||
Situation | |||
---|---|---|---|
Arrondissement | 2e | ||
Quartier | Gaillon Vivienne |
||
DĂ©but | 12, rue Saint-Augustin | ||
Fin | 15, boulevard des Italiens | ||
Morphologie | |||
Longueur | 264 m | ||
Largeur | 10 m | ||
Historique | |||
Création | 1765 | ||
DĂ©nomination | 1930 | ||
Ancien nom | rue de Grammont[1] | ||
GĂ©ocodification | |||
Ville de Paris | 4227 | ||
DGI | 4265 | ||
GĂ©olocalisation sur la carte : Paris
GĂ©olocalisation sur la carte : 2e arrondissement de Paris
| |||
Images sur Wikimedia Commons | |||
Situation et accès
La rue de Gramont est une voie publique située dans le 2e arrondissement de Paris. Elle débute au 12, rue Saint-Augustin et se termine au 15, boulevard des Italiens. Elle est le prolongement de la rue Sainte-Anne vers le nord.
Origine du nom
Cette rue a été ouverte sur l'emplacement de l'hôtel de Gramont.
Historique
En 1726, la maréchale de Gramont, veuve du maréchal de Gramont et son frère Adrien Maurice duc de Noailles, agissant comme exécuteurs testamentaires du défunt, exposèrent au jeune roi Louis XV qu'étant obligés de vendre les biens provenant de cette succession, dans lesquels se trouvait compris l'hôtel de Gramont, situé rue Neuve-Saint-Augustin, il leur serait facile de trouver des acquéreurs si celui-ci voulait bien leur permettre d'ouvrir deux rues sur l'emplacement dudit hôtel.
Les Noailles étaient proches de la famille royale. Le duc Adrien-Maurice, frère de la maréchale, avait épousé une nièce de la Marquise de Maintenon, épouse secrète du feu roi Louis XIV et leur sœur, Marie-Victoire, qui avait épousé en secondes noces le comte de Toulouse, fils légitimé du défunt roi, était une tante par alliance du jeune roi Louis XV.
Des lettres patentes données à Marly, le de la même année, autorisèrent :
- « 1 - L'ouverture d'une rue de 4 toises de largeur qui serait nommée rue de Grammont, et dont le tracé serait fait en deux lignes parallèles depuis la rue Neuve-Saint-Augustin jusqu'au nouveau rempart planté d'arbres ;
- 2 - l'ouverture d'une autre rue de 4 toises de largeur, depuis ladite nouvelle rue de Grammont jusqu'à celle de Richelieu, en passant dans un cul-de-sac déjà formé sur le terrain de l'hôtel de Ménars, laquelle prendrait la dénomination de rue Ménars. »
Il n'y eut aucune suite à cette autorisation, et les lettres patentes ne furent registrées au Parlement de Paris que le . L'abbé Clément se rendit adjudicataire de l'hôtel, et sollicita en 1765 le renouvellement des lettres patentes de 1726, en demandant toutefois à introduire une légère modification au tracé de la rue projetée sous le nom de rue Grammont.
Un arrêt du conseil d'État du Roi, à la date du , accorda cette autorisation, qui fut continuée par lettres patentes du 1er juillet suivant, registrées au Parlement le 19 du même mois, qui marque le début de l'ouverture de la « rue de Grammont » qui deviendra ensuite « rue de Gramont ».
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
- Dans cette rue se trouvait le Cercle de la rue de Grammont, fondé en 1819 et dissous par la police en 1826. Ce fut le premier cercle parisien inspiré par l'exemple des clubs anglais.
- En 1945, dans cette rue, le représentant en vin Haïm Cohen est arrêté par de faux policiers (dont Joseph Damiani), qui l'amènent ensuite dans une villa de Suresnes, à l'ouest de Paris, le torturent, lui extorquent plus de 100 000 francs et l'assassinent[2].
- No 2 : hôtel où résida en 1873 Antoine de Tounens, éphémère roi d'Araucanie et de Patagonie
- No 3 : adresse des Ă©ditions Alphonse Leduc en 1874[3]
- No 14 : Étiennette Le Marquis, ancienne baronne de Villemomble, maîtresse de Louis-Philippe d'Orléans y a habité et y meurt à son domicile le .
- No 19 : le docteur Blanchet y a habité et y meurt à son domicile le [4].
- No 26 : Gaëtan Lo Méo (1902, Sicile, Italie — 1992, Paris), grand tailleur parisien, y eut ses salons-ateliers de 1926 à 1968[5] - [6].
- No 27 : Jacques Laffitte banquier, homme politique et gouverneur de la Banque de France habite à ce numéro à partir de 1810[7].
- No 28 : tailleur Lebois (1837-1840).
- No 30 : siège du Grand cercle républicain (1898-1900). Emplacement de l'ancien hôtel de Lévis siège de l'ambassade de Russie dans les années 1780.
Bibliographie
- Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris.
- FĂ©lix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments.
- Jean de La Tynna, Dictionnaire topographique, Ă©tymologique et historique des rues de Paris, 1817.
Références
- L'actuelle rue de Gramont à Paris avait à l'origine son nom orthographié avec deux « m ». Voir par exemple : l'Almanach du commerce, 1811, p. 263. C’est toujours le cas en 1908, comme l'atteste un cachet apposé sur un pneumatique. La rue de Grammont devient « rue de Gramont » le 2 septembre 1930, voir la notice de la nomenclature officielle des rues de Paris, www.v2asp.paris.fr.
- Matthieu Frachon, avec le concours de la Société d'histoire de Suresnes, « Le triple meurtre de la villa "Bon repos" », Suresnes Mag n°323,‎ , p. 36-37 (lire en ligne).
- Librairie musicale Petrucci : https://imslp.org/wiki/Alphonse_Leduc
- Archives de Paris, état-civil numérisé du 2e arrondissement, acte de décès no 188 de l'année 1867. Le médecin meurt à son domicile 19 rue de Gramont.
- Les Modes (Paris), revue mensuelle, La mode masculine, par Gaëtan Lo Méo.
- Gaëtan Lo Méo et Prospert, France Company Profile People, www.bizapedia.com, Gaëtan Lo Méo et Prospert, Lookup its Ministry of Business, Industry, and Finances of France Registration, Paris 75002.
- « LAFFITTE, Jacques (1767-1844), banquier, homme politique », sur napoleon.org (consulté le )