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Rue Très-Cloîtres

La rue Très-Cloîtres est une voie publique de la commune française de Grenoble, située dans le quartier Notre Dame. Cette rue, ouverte à la circulation automobile, longe, à ses débuts, l'enceinte du musée de l'Ancien Évêché, principal musée historique et archéologique du centre-ville grenoblois avec le musée dauphinois.

Rue Très-Cloitres
Image illustrative de l’article Rue Très-Cloîtres
La rue Très-Cloitres au niveau du Musée de l'ancien Évêché en avril 2021
Situation
Coordonnées 45° 11′ 32″ nord, 5° 44′ 02″ est
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Ville Grenoble
Quartier(s) Notre-Dame (Grenoble)
Début Place Notre-Dame
Fin rue de l'Alma / rue Commandant-L'Herminier
Morphologie
Type Rue
Géolocalisation sur la carte : Grenoble
(Voir situation sur carte : Grenoble)
Rue Très-Cloitres
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Rue Très-Cloitres

Situation et accès

La rue Très-Cloîtres commence au niveau de la place Notre-Dame et de la rue Frédéric-Taulier (à l'angle du musée de l'ancien Évêché) et se termine rue de l'Alma par le No 58, selon un axe nord-ouest- sud-est.

La rue est principalement desservie par la ligne B du réseau de tramway de l'agglomération grenobloise. La station la plus proche (située à moins de deux cents mètres) se dénomme Notre-Dame-Musée. Les lignes de bus 16 et 62 desservent également le début de cette rue avec l'arrêt Notre-Dame-Musée.

Origine du nom

Deux thèses ont été avancées pour expliquer l'origine du nom de cette rue :

  1. En raison de sa situation en dehors de la porte du Cloître Notre-Dame et viendrait du terme Trans-Claustra.
  2. En raison de la présence de trois cloîtres dans le quartier : le cloître Notre-Dame, le cloître des Minimes et celui de la Visitation.

Elle fut longtemps dénommé rue « Tra-Çlotra » ou « Tra-Cloutra » avant de devenir Très-Cloîtres[1].

Historique

Au début du XIVe siècle, des maisons existaient déjà dans ce quartier situé hors les murs de Grenoble et un faubourg s'y établit avant même l'ouverture de la rue en 1338.

Durant la Révolution française, la voie se dénomme « rue des Bonnets Rouges » sans qu'il y ait forcément un rapport direct avec l'auberge à l'enseigne du bonnet rouge qui se tenait dans cette rue au XVIe siècle[2].

Selon les minutes d'un procès s'étant déroulé le , la rue Très-Cloitres et son quartier connurent une journée d'émeute, le , organisée par des partisans de l'Empire et de Napoléon 1er[3].

Située dans le faubourg du même nom, cette rue est resté le lieu de d’installation des nouveaux arrivants dans la ville, à l’intérieur des fortifications, puis même après leurs démolitions. Coincée entre le quartier ancien de Grenoble et les nouvelles constructions de l'Île-Verte, le secteur a connu plusieurs vagues d'immigrations et donc d'augmentation de la population dont les municipalités successives vont tenir compte en réhabilitant le quartier dont la rue Très-Cloitres est l'axe principal et en maintenant l'existence d'un parc social locatif public[4].

Bien que cette rue soit relativement éloignée des berges de l'Isère, celle-ci était bordée jusqu'au XIXe siècle par le ruisseau du Verderet et a connu de nombreuses inondations, dont notamment en juin 1764, juillet 1787, novembre 1840[5].

Lors des inondations de Grenoble en novembre 1859, l'eau a atteint 1,50 mètre de hauteur au niveau de la place (mesure effectué à l'angle de la rue Servan)[6]. Il existe à ce croisement de la rue un site de repère de crue indiquant la date exacte de la mesure fixée à 1,34 m du sol[7].

Bâtiments et lieux de mémoire

Musée de l'ancien Évêché, la rue Très-Cloitres, étant située à gauche de la photo
Arcades de la rue Très-Cloitres

Bâtiments démolis

  • La Porte Très-Cloitres, construite en 1593, par le duc de Lesdiguières[8] et démolie en 1834, était située à l'extrémité de la rue.

Bâtiments existants

  • No 2. Musée de l'Ancien Évêché (ancien palais épiscopal), datant du XIIe siècle et remanié au XVIIe siècle[9]. Situé entre Notre-Dame, la rue du Fer-à-Cheval et la rue-Très-Cloîtres, l'entrée des visiteurs se situe à l'angle que cette rue forme avec la place Notre-Dame et débouche sur une cour pavée.
  • No 7. Au niveau des arcades, le café-école de la Paix est un site associatif organisant des rencontres philosophiques sur des sujets d'actualités[10].
  • No 38. Théâtre Sainte-Marie-d’en-Bas, ancienne chapelle de l'Ordre de la Visitation dont la construction date du milieu du XVIIe siècle. L'édifice fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le [11].

Animations

L’association du quartier Très-Cloitres Mosaïque (AMAQ), fondée en 2007 par des résidents, est à l’origine de la mis en place d'un parcours olfactif et gustatif dénommé « Chemin des senteurs ». Cette action a été motivée par la volonté d'embellir cette rue et son quartier grâce au jardinage urbain, sur l’espace public[12].

Notes et références

Annexes

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • René Fonvieille, (collectif), Le vieux Grenoble, tomes 1 à 3, Grenoble, Éditions Roissard, 1968
  • Document utilisé pour la rédaction de l’article Claude Muller, Grenoble, des rues et des hommes, Grenoble, Éditions Dardelet, 1975 (ISBN 2-900736-01-3)
  • Henry Rousset, Édouard Brichet, Histoire illustrée des rues de Grenoble, 1982 ; éditions des régionalismes, 2010 (ISBN 9-782-846-187398)
  • Document utilisé pour la rédaction de l’article Paul Dreyfus, Les Rues de Grenoble : l'histoire illustrée des 815 rues (page 256), Glénat, 1992 (ISBN 9782723414340)
  • Gilbert Bouchard, Les rues de Grenoble, Grenoble, éditions Glénat, 2006 (ISBN 2-7234-5163-1)

Articles connexes

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