Accueil🇫🇷Chercher

Rue Saint-Sabin

La rue Saint-Sabin est située dans le 11e arrondissement de Paris.

11e arrt
Rue Saint-Sabin
Voir la photo.
Vue générale de la rue Saint-Sabin.
Voir la plaque.
Situation
Arrondissement 11e
Quartier Saint-Ambroise
DĂ©but 23, rue Daval
Fin Boulevard Beaumarchais
Morphologie
Longueur 695 m
Largeur 10 m
Historique
Création 1777, 1868
Ancien nom Chemin de la Contrescarpe
Petite rue Saint-Pierre
GĂ©ocodification
Ville de Paris 8971
DGI 8748
GĂ©olocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Rue Saint-Sabin
GĂ©olocalisation sur la carte : 11e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 11e arrondissement de Paris)
Rue Saint-Sabin
Images sur Wikimedia Commons Images sur Wikimedia Commons

Situation et accès

DĂ©but de la rue Saint-Sabin au croisement de la rue Daval.

Elle commence au 23, rue Daval, quasiment au niveau du 15-17, rue de la Roquette, pour se terminer 88, boulevard Beaumarchais. Elle a une longueur de 695 m, une largeur de 10 m et comporte 72 numĂ©ros.

La rue Saint-Sabin est desservie par la ligne (M) (5) à la station Bréguet - Sabin, par les lignes (M) (1) (5) (8) à la station Bastille, et par la ligne (M) (8) à la station Chemin Vert.

Voies rencontrées

La rue Saint-Sabin rencontre les voies suivantes, dans l'ordre des numéros croissants, c'est-à-dire de la rue Daval au boulevard Beaumarchais (« g » indique que la rue se situe à gauche, « d » à droite. Les rues, passages, allées et cours non ouvertes à la circulation automobile sont indiqués entre parenthèses) :

Origine du nom

Elle est nommée d'après Charles-Pierre d'Angelesme de Saint-Sabin, écuyer, avocat au Parlement, échevin de Paris de 1775 à 1777.

Historique

L'actuelle rue Saint-Sabin correspond à deux parties du chemin de contrescarpe qui longeait extérieurement le fossé de l'enceinte de Charles V.

Ces bastions ont été créés lors du réaménagement de cette fortification pour lui permettre de résister aux attaques de l'artillerie.

La rue, à son début, est orientée nord/nord-est puis fait un virage à angle droit pour s’orienter nord/nord-ouest et, vers la fin, refait un autre virage à angle droit pour s’orienter ouest/sud-ouest. Ce tracé correspond aux contours de ces deux bastions. Le chemin figure sur les plans anciens de Paris, notamment celui de plan de Gomboust de 1652 qui le représente le long du fossé des deux bastions et celui de Turgot de 1734 dessiné après la démolition de l'enceinte et du bastion de l'Ardoise remplacés par le boulevard après 1670, mais avant la suppresion du bastion de la porte Saint-Antoine en 1777.

La rue porte son nom depuis la rectification de son tracé inaugurée en 1777 en même temps que la rue Amelot lors de la démolition du bastion de la porte Saint-Antoine et le comblement du fossé de l'ancien rempart[1]. De l'ouverture du canal Saint-Martin en 1825 à la couverture de ce dernier en 1859-1860, la rue est coupée en deux parties[1] - [2].

En 1868, la « petite rue Saint-Pierre », située entre la rue du Chemin-Vert et la rue Amelot[3], est rattachée à la rue Saint-Sabin[4].

Le 30 janvier 1918, durant la première Guerre mondiale, le no 46 rue Saint-Sabin est touché lors d'un raid effectué par des avions allemands[5].

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

  • No 8 : cet immeuble est le siège social de l'organisation non gouvernementale internationale MĂ©decins sans frontières, prix Nobel de la paix en 1999.
  • No 24 : l'immeuble abrite les locaux du magazine culturel Les Inrockuptibles jusqu'en 2018. Immeuble d'angle en L avec le 2, rue BrĂ©guet, perspective ouverte sur le boulevard Richard-Lenoir, datĂ© 1871, E. Gutelle architecte. L'entrĂ©e principale se trouve sur le pan coupĂ©, elle est constituĂ©e d'un arc[6].
  • No 39 : l'hĂ´tel particulier, de trois niveaux plus combles au-dessus de la corniche, a Ă©tĂ© construit en 1909 par l'entreprise A. ChĂ©rioux, selon les plans de l'architecte L. Delpoix et ornementĂ© de statues et frises rĂ©alisĂ©es par le sculpteur E. Chenevière. Les trois fenĂŞtres centrales du premier et du second Ă©tage sont reliĂ©es entre elles par un balcon avec garde-corps en fer forgĂ©. Les fenĂŞtres du premier sont surmontĂ©es d'un fronton triangulaire sculptĂ©. Elles sont encadrĂ©es d'une colonne carrĂ©e rainurĂ©e supportant de chaque cĂ´tĂ©, au niveau du second Ă©tage, une sculpture de femme qui dĂ©roule la guirlande de fleurs situĂ©e au-dessus des fenĂŞtres (immeuble inscrit sur la liste des protections patrimoniales du 11e arrondissement[7]).
  • Vue gĂ©nĂ©rale de l'hĂ´tel particulier du 39, rue Saint-Sabin.
    Vue générale de l'hôtel particulier du 39, rue Saint-Sabin.
  • DĂ©tail des sculptures des premier et second Ă©tages de l'hĂ´tel particulier du 39, rue Saint-Sabin.
    DĂ©tail des sculptures des premier et second Ă©tages de l'hĂ´tel particulier du 39, rue Saint-Sabin.
  • DĂ©tail d'une des statues.
    DĂ©tail d'une des statues.
  • No 48 : l'École nationale supĂ©rieure de crĂ©ation industrielle (ENSCI) y est logĂ©e dans un ancien bâtiment industriel. CrĂ©Ă© en 1982, cet EPIC enseigne la crĂ©ation industrielle et le design.
  • No 58 : l'association Ateliers chrĂ©tiens de France loue le 58 Ă  Joseph Arthur ThĂ©ophile Battarel le pour une durĂ©e non prĂ©cisĂ©e [8], puis c'est Ă  cette adresse que se situait l'imprimerie Victor Camis, spĂ©cialisĂ©e entre 1890 et 1914 dans l'affiche publicitaire lithographiĂ©e.
  • No 60 : entrĂ©e de la cour du Coq. Cette voie privĂ©e pavĂ©e est formĂ©e de maisons de deux Ă©tages, avec des ateliers artisanaux au rez-de-chaussĂ©e. Certains ateliers ont Ă©tĂ© transformĂ©s en lofts, ou ateliers d'artistes. La voie est fermĂ©e par une grille arborant le nom de la voie et ornĂ©e d'un coq.
  • Bâtiment de l'ENSCI, 48, rue Saint-Sabin.
    Bâtiment de l'ENSCI, 48, rue Saint-Sabin.
  • La cour du Coq.
    La cour du Coq.
  • No 62 : les portes du bâtiment qui abrite aujourd'hui la crèche collective sont celles d'un ancien relais de poste avec un portail pour l'entrĂ©e et un pour la sortie des chevaux. L'ancienne verrière n'a pu ĂŞtre conservĂ©e pour des raisons de sĂ©curitĂ©.
  • No 65 : Ă  l'intersection de la rue Saint-Sabin et de la rue Amelot, la charcuterie Le SuprĂŞme du Marais a Ă©tĂ© dĂ©corĂ©e dans les annĂ©es 1880-1890 dans le style Belle Époque par l'entrepreneur Thivet. La devanture, les dĂ©cors extĂ©rieurs et intĂ©rieurs ornĂ©s de fixĂ©s sous verre blanc et or, ont fait l'objet d'une inscription Ă  l'inventaire supplĂ©mentaire des monuments historiques par un arrĂŞtĂ© du .
  • Charcuterie avec devanture classĂ©e Belle Époque.
    Charcuterie avec devanture classée Belle Époque.
  • DĂ©tail de la devanture.
    DĂ©tail de la devanture.
  • Plafond de la charcuterie.
    Plafond de la charcuterie.

Notes et références

  1. FĂ©lix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, Ă©dition de 1844, p. 606 [lire en ligne].
  2. Analyse diachronique de l'espace urbain parisien : approche géomatique (ALPAGE).
  3. FĂ©lix et Louis Lazare, op. cit., p. 540 [lire en ligne].
  4. Adolphe Alphand (dir.), Adrien Deville et Émile Hochereau, Ville de Paris : recueil des lettres patentes, ordonnances royales, décrets et arrêtés préfectoraux concernant les voies publiques, Paris, Imprimerie nouvelle (association ouvrière), (lire en ligne), « Arrêté du 2 avril 1868 », p. 381.
  5. Exelsior du 8 janvier 1919 : Carte et liste officielles des bombes d'avions et de zeppelins lancées sur Paris et la banlieue et numérotées suivant leur ordre et leur date de chute
  6. « Les Paris d'Alain Rustenholz », sur www.alain-rustenholz.net.
  7. Règlement du PLU, tome 2, annexe VI, p. 287-288.
  8. Minute du 6 octobre 1891 (étude CXX aux Archives nationales) concernant le bail avec promesse de vente par Joseph Arthur Théophile Battarel.

Bibliographie

  • Paul-Henri Mialhe, Évolution socio-professionnelle d'une rue (Saint-Sabin) du 11e arrondissement de Paris, Univ. Paris 1, 1984, 2 vol., 84 p. (maĂ®trise) s-s.

Voir aussi

Lien externe

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.