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Rue Petite-Biesse

La rue Petite-Biesse est une voie publique de Nantes, en France, dans le quartier de l'île de Nantes.

Rue Petite-Biesse
Image illustrative de l’article Rue Petite-Biesse
Situation
CoordonnĂ©es 47° 12′ 13″ nord, 1° 32′ 51″ ouest
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Pays de la Loire
Ville Nantes
Quartier(s) ĂŽle de Nantes
DĂ©but Boulevard Gustave-Roch
Fin Rue de Vertais
Morphologie
Type Rue
Histoire
Création Moyen Âge
Anciens noms Route de Nantes Ă  Bordeaux

Description

Cette artère rectiligne bitumée et ouverte à circulation routière, relie le boulevard Gustave-Roch à la rue de Vertais. Elle rencontre successivement : la rue Alexandre-Fourny, la de la Porte-Gellée, la place de Wattignies, la rue de l'Échappée, de l'avenue de Wattignies, de la rue des Récollets et de la rue des Feuillantines.

DĂ©nomination

La rue traverse l'ancienne île de Petite Biesse, qui lui a donné son nom[1].

Historique

La jonction entre les deux rives de la Loire entre Nantes et Rezé est réalisée vers le IXe ou Xe siècle. Il s'agit d'une chaussée de terre battue jalonnée de passerelles de bois sur pilotis. Ces passerelles sont souvent détruites lors des crues de la Loire, mais la voie est un axe important entre la Bretagne et le Poitou[2].

Le roi Charles IX ordonne, vers 1565, la construction d'une ligne de ponts de pierre pour sécuriser cette voie importante. L'ensemble mesure km de long. Cette voie se retrouve, sur l'île de Nantes, dans le tracé des rues actuelles : rue Grande-Biesse, rue Petite-Biesse, rue de Vertais, qui relie le pont de la Madeleine, au nord, au pont de Pirmil, au sud[2].

Cette longue route, intitulée sur certaines anciennes cartes route de Nantes à Bordeaux, est donc une chaussée qui franchit les boires via des ponts. L'accès à la rue de Petite-Biesse se faisait au nord par le pont de Toussaint, franchissant la boire de Toussaint, et au sud depuis l'île Vertais par le pont des Récollets franchissant la boire des Récollets[3] - [4].

En 1617, le couvent des Récollets est fondé, au sud le l'île de Petite-Biesse, le long de l'actuelle rue Petite-Biesse[3].

Jusqu'en 1852, la route passe par la porte Gellée, au niveau de la rue Beau-Séjour selon Paul de Berthou[5], au niveau du pont de Vertais et de la rue des Quatre-Vents selon Édouard Pied[6], mais la rue de la Porte-Gellée se situe dans le prolongement de la rue Beauséjour, ce qui confirme la version de Paul de Berthou. Cette porte, qui doit son nom à l'ancien échevin de Nantes Claude Gellée, père de Jean-Baptiste Gellée de Prémion, maire de Nantes entre 1754 et 1762 puis entre 1776 et 1782, est détruite lors de l'élargissement de la ligne de ponts dont fait partie la rue de Biesse, en 1852[7].

De 1808 Ă  1815, l'ancien couvent des RĂ©collets devient la brasserie des frères Pierre et Maximilien Kern. Dominique-Charles Abautret, pharmacien-droguiste, dĂ©tient une partie des terrains en 1814. De 1817 Ă  1825, c'est une raffinerie de sucre, appartenant Ă  J. Albert-Sigoigne, importateur nantais de produits coloniaux et propriĂ©taire d'une sucrerie de betterave. En 1825 les Ă©poux Pineau-Pion occupent le site avec une tannerie. Puis, en 1840, les propriĂ©taires le loue Ă  la sociĂ©tĂ© SĂ©bois et compagnie, qui y installe de nouveau une raffinerie de sucre. Celle-ci est achetĂ©e en 1844 par François-F. Arnaud. Celui-ci s'associe Ă  C. Perdereau et A. Dureau, mais leur sociĂ©tĂ© fait 1848. D'abord achetĂ©e par le raffineur Nicolas CĂ©zard en 1855, elle est acquise par la sociĂ©tĂ© « Les raffineries nantaises Â», qui ferment en 1878. En 1895, Joseph Robin-Langlois, un ingĂ©nieur des Arts et Manufactures, la transforme en usine de sucre agglomĂ©rĂ© en morceaux, mais c'est un nouvel Ă©chec dès 1896. Une nouvelle tentative n'a pas plus de succès, l'usine ferme dĂ©finitivement en 1897. En 1900, Edmond Blanchard, nĂ©gociant en mĂ©taux, rachète les murs. Les bâtiments situĂ©s Ă  l'ouest sont dĂ©truits lors des bombardements sur Nantes en 1943-1944. AmputĂ©s pour respecter un nouvel alignement après la guerre, les derniers bâtiments sont dĂ©molis avant 1971, et remplacĂ©s par des immeubles d'habitation et une rĂ©sidence pour personnes âgĂ©es[8].

Place de Wattignies

Localisation : 47° 12′ 14″ N, 1° 32′ 53″ O

La place fut crĂ©Ă©e Ă  l'issue de la vente d'un terrain appartenant aux Ă©poux Guillemet le [9]. Elle se prĂ©sente aujourd'hui sous la forme d'un jardin public non clĂ´turĂ© de 2 753 m2[10]

Notes et références

  1. Pied 1906, p. 27.
  2. « Plus d'histoire », sur www.iledenantes.com, Société d'aménagement de la métropole Ouest Atlantique (consulté le ).
  3. Frédéric Véronneau, Les Ponts de Nantes d'hier et d'aujourd'hui, Nantes, Coiffard Librairie Éditeur, , 152 p. (ISBN 291036603-0), p. 70.
  4. « Les Récollets », sur Les pont de Nantes et de sa région (site personnel créé par un passionné, aujourd'hui disparu) (consulté le ).
  5. Paul de Berthou, Clisson et ses monuments : étude historique et archéologique, Nantes, édition Boutin et Cosso, 1900 (rééd. clisson, 1990), 223 p. (lire en ligne).
  6. Pied 1906, p. 28.
  7. Pajot 2010, p. 165.
  8. « Raffinerie de sucre des Récollets (détruite) », sur www.patrimoine.paysdelaloire.fr, Inventaire du patrimoine, conseil régional des Pays de la Loire (consulté le ).
  9. « Wattignies (place de) », sur catalogue.archives.nantes.fr, archives municipales de Nantes (consulté le ).
  10. « Place de Wattignies », sur jardins.nantes.fr, service des espaces verts (SEVE) de la ville de Nantes (consulté le ).

Voir aussi

Bibliographie

  • StĂ©phane Pajot, Nantes histoire de rues, Les Sables d'Olonne, d'Orbestier, , 215 p. (ISBN 978-2-84238-126-4).

Articles connexes

Liens externes

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