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Rue Paradis (Marseille)

La rue Paradis est une voie de la ville de Marseille.

Rue Paradis
Image illustrative de l’article Rue Paradis (Marseille)
La rue Paradis dans les années 1930.
Situation
CoordonnĂ©es 43° 16′ 58″ nord, 5° 22′ 53″ est
Arrondissement 1er, 6e et 8e
Quartier Opéra, Préfecture, Palais-de-Justice, Vauban, Castellane, Périer, Saint-Giniez
Tenant Place du Général-de-Gaulle
Aboutissant Avenue du Prado
Morphologie
Type Rue
Longueur 2 870 m
Largeur 12 et 17 m
Transport
Métro  Métro de Marseille Ligne 1 du métro de Marseille
Bus  Autobus de Marseille Ligne 41
Histoire
Anciens noms Rue Cincinnatus
Monuments Église Saint Joseph
GĂ©olocalisation sur la carte : Marseille
(Voir situation sur carte : Marseille)
Rue Paradis

Situation et accès

Cette rue qui traverse les 1er, 6e et 8e arrondissements de Marseille, va de la place du Général-de-Gaulle à l’avenue du Prado.

Il s'agit de la troisième plus longue voie de Marseille avec sa distance de 2 870 mètres contre 3 400 mètres pour la rue Saint-Pierre[1] - [2] et 5 400 pour le chemin du Littoral.

La rue Paradis est desservie par la ligne de métro Ligne 1 du métro de Marseille à la station Estrangin ainsi que par la ligne de bus  Ligne 41 du réseau RTM.

Origine du nom

Le nom fait référence à l'ancien prieuré de Saint-Pierre de Paradis qui était situé à proximité.

Historique

Un quartier de Marseille portait le nom de Paradis dès 1044, car il y avait un prieuré du nom de Saint-Pierre de Paradis en ce inclu un cimetière. Une église dédiée à Sainte-Marie du Paradis est fondée par Hugues Fer ainsi que l’atteste un acte du [3]. Cette église et ce prieuré seront détruits en 1524 pour la défense de la ville à l’approche de l’armée du connétable de Bourbon. Au XVe siècle cette rue s’appelait « rue Saint-Catherine » mais prendra par la suite le nom de « rue de Paradis »[4].

L’urbanisation de cette rue se fera en deux temps. Une première section allant de la place du Général-de-Gaulle à la place Estrangin-Pastré se fera en 1666 lors de l’agrandissement des remparts de la ville sous Louis XIV. Cette rue se terminait à la porte Parais où se trouve l’actuelle place Estrangin-Pastré. La deuxième section allant jusqu’à l’avenue du Prado se fera en plusieurs étapes, d’abord jusqu’à la rue Falque en 1803, puis jusqu’à la place Ernest-Delibes en 1848 et enfin jusqu’à l’avenue du Prado en 1880[5].

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

  • Aux n°31 et 33 se trouvait la maison Castelmuro. Ce pâtissier-chocolatier-traiteur Ă©tait une vĂ©ritable institution marseillaise. FondĂ© en 1802 cet Ă©tablissement a fermĂ© ses portes en 1999. De 1807 Ă  1999, il est restĂ© dans la mĂŞme famille: les Imbert, puis leurs cousins les Vernet.
  • Au n°38 se trouvaient les bureaux de l'Ă©picerie Charles Meunier dans lesquels Stendhal entra comme commis en 1805 et qui seront transfĂ©rĂ©s rue Venture pendant le sĂ©jour de l’écrivain[6].
  • Au n°38 se situe la galerie Capitale & Victor Orly.
  • Au n°54 vĂ©cut Louis-Philippe Lagarde, maire de Marseille[7]
  • Au n°58 se trouve un bel hĂ´tel Ă  façade Louis XV construit de 1728 Ă  1737 par Alexandre Louit, commissaire principal Ă  l’arsenal des galères et appartiendra par la suite au banquier Pascal d’oĂą son nom d’hĂ´tel Pascal[8].
  • Au n°75, se situe le siège historique de la SociĂ©tĂ© marseillaise de crĂ©dit
  • Au n°96 se situe le siège populaire de la SociĂ©tĂ© Les Maisons vertes Provençales
  • Au n°124, se situe l'Ă©glise Saint Joseph, Ĺ“uvre de l'architecte Pascal Coste, construite en 1837 sous l’épiscopat de Mgr Mazenod.
  • Au n°148, se situe l'immeuble de l'ancienne Ă©cole supĂ©rieure de commerce de Marseille.  CrĂ©Ă©e en 1872, trop Ă  l’étroit dans ses anciens locaux, elle doit dĂ©mĂ©nager en 1891.
  • Au n°150, il y avait les Ă©tablissements Noilly Prat qui produisaient un cĂ©lèbre apĂ©ritif ; sur ces terrains un ensemble immobilier a Ă©tĂ© construit.
  • Au n°167, juste en face du n°150, se trouve l'hĂ´tel particulier qu'habitait la famille Noilly-Prat, aujourd'hui divisĂ© en appartements.
  • Au n°231 se situe le lycĂ©e privĂ© catholique Notre-Dame de Sion.
  • Au n°270 se situe le lycĂ©e PĂ©rier qui accueille une population scolaire totale de près de 1 200 Ă©lèves.
  • Aux n°292 et 294 se trouvent les deux hĂ´tels particuliers jumeaux de la famille Gasquy, aujourd'hui divisĂ©s en appartements.
  • Au n°343 se situe l'appartement dans lequel Alain Storione, fondateur de la chaĂ®ne commerciale Banette, a vĂ©cu dans les annĂ©es 1960 et 1970[9].
  • Au n°425, une plaque rappelle que, derrière les nouveaux immeubles, se trouvait, installĂ©e dans une luxueuse villa, siège de la Gestapo de Marseille, oĂą des centaines de rĂ©sistants et de familles juives furent interrogĂ©es, torturĂ©es et dĂ©portĂ©es, Ă  partir de 1943 jusqu'Ă  fin .

Consulats

Références

  1. Adrien Blès, Dictionnaire historique des rues de Marseille, Éd. Jeanne Laffitte, Marseille, 2001, p. 415
  2. Également sur googlemaps qui annonce annonce 3,4 km du numero 1 au numéro 626
  3. Augustin Fabre, Les rues de Marseille, Ă©dition Camoin, Marseille, 1869, tome 4 p. 229
  4. Marc Bouiron, Henri Tréziny, Bruno Bizot, Armelle Guilcher, Jean Guyon et Mireille Pagni,Marseille, trames et paysages urbains de Gyptis au roi René, Actes du colloque international d’archéologie, 3-5 novembre 1999, Etudes massaliètes Numéro 7, éditions édisud, Aix-en-Provence, 2001, p. 332, (ISBN 2-7449-0250-0)
  5. Adrien Blés, Dictionnaire historique des rues de Marseille, Ed. Jeanne Laffitte, Marseille, 1989, p. 273, (ISBN 2-86276-195-8)
  6. André Bouyala d'Arnaud, Évocation du vieux Marseille, les éditions de minuit, Paris, 1961, p. 298
  7. Blès, Adrien., Dictionnaire historique des rues de Marseille, Editions Jeanne Laffitte, (ISBN 2-86276-195-8 et 978-2-86276-195-4, OCLC 21443673, lire en ligne)
  8. Adrien Blés, Dictionnaire historique des rues de Marseille, Ed. Jeanne Laffitte, Marseille, 1989, p. 294, (ISBN 2-86276-195-8)
  9. Bulletin Officiel des Annonces Commerciales, (lire en ligne)

Voir aussi

Articles connexes

  • 588, rue Paradis, film d'Henri Verneuil, 2e Ă©pisode de ses souvenirs de fils d'ArmĂ©niens Ă  Marseille

Bibliographie

  • AndrĂ© Bouyala d'Arnaud, Évocation du vieux Marseille, les Ă©ditions de minuit, Paris, 1961
  • Adrien BlĂ©s, Dictionnaire historique des rues de Marseille, Ed. Jeanne Laffitte, Marseille, 1989, (ISBN 2-86276-195-8)
  • Marc Bouiron, Henri TrĂ©ziny, Bruno Bizot, Armelle Guilcher, Jean Guyon et Mireille Pagni, Marseille, trames et paysages urbains de Gyptis au roi RenĂ©, Actes du colloque international d’archĂ©ologie, 3-, Etudes massaliètes NumĂ©ro 7, Ă©ditions Ă©disud, Aix-en-Provence, 2001 (ISBN 2-7449-0250-0).
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