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Rue Marx-Dormoy (Paris)

La rue Marx-Dormoy est une voie du 18e arrondissement de Paris, en France.

18e arrt
Rue Marx-Dormoy
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Rue Marx-Dormoy, pendant la fĂŞte de Ganesh.
Voir la plaque.
Situation
Arrondissement 18e
Quartier Chapelle
Goutte-d'Or
DĂ©but 20, place de la Chapelle et rue de Jessaint
Fin 1, rue Ordener, 103, rue Philippe-de-Girard et rue Riquet
Voies desservies Rue Jean-François-Lépine, passage Ruelle, rue du Département, cité de la Chapelle et rue Doudeauville
Morphologie
Longueur 590 m
Largeur 60 m
Historique
DĂ©nomination 7 juillet 1945
Ancien nom Route royale no 1
Grande rue
Rue de la Chapelle-Franciade
Grande rue de la Chapelle
Rue du Faubourg-de-Gloire
Rue de la Chapelle
GĂ©ocodification
Ville de Paris 6067
DGI 6149
GĂ©olocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Rue Marx-Dormoy
GĂ©olocalisation sur la carte : 18e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 18e arrondissement de Paris)
Rue Marx-Dormoy

Situation et accès

La rue Marx-Dormoy est une voie publique située dans le 18e arrondissement de Paris. Elle débute au 20, place de la Chapelle et rue de Jessaint et se termine aux 1, rue Ordener, rue Riquet et 103, rue Philippe-de-Girard[1].

Origine du nom

Marx Dormoy en 1937.

Cette voie rend hommage à Marx Dormoy (né en 1888), homme politique français, assassiné le [1].

Historique

Originellement, la rue Marx-Dormoy faisait partie de la route de Paris à Saint-Denis, juste avant le village de La Chapelle, appelée l'Estrée. Elle a ensuite fait partie de la route Royale no 1, qui est devenue après la Révolution route nationale 1.

La rue de la Chapelle a porté les noms de « route royale no 1 », « grande rue » ou « rue de la Chapelle-Franciade » pendant la Révolution, puis de « grande rue de la Chapelle ». Sur le plan cadastral de 1814, cette partie est appelée « rue du Faubourg-de-Gloire ». Puis elle a fait partie de la rue de la Chapelle.

Elle a pris son odonyme actuel le [1].

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

Plaque à la mémoire de Louise de Marillac, piédouche et baldaquin en pierre sculptée de l'ancienne enseigne de la brasserie Le Capucin.
  • No 2 (et 20, place de la Chapelle) : immeuble d'angle haussmannien ;
    — emplacement de la maison où Louise de Marillac (1591-1660) a vécu de 1636 à 1641[2]. Fondatrice, avec Vincent de Paul (1581-1660), de la compagnie des Filles de la charité de Saint-Vincent-de-Paul (1633), elle avait accueilli les premières de ces « servantes des pauvres », dont Marguerite Naseau (1594-1633) dans une maison de la rue des Fossés-Saint-Victor[3] avant de les établir ici[1].
    — la brasserie Le Capucin qui occupe actuellement (2021) le rez-de-chaussée se trouve à la place d'un fameux restaurant du même nom qui existait en 1796. En 1910, alors que la voie s'appelait « rue de la Chapelle » une enseigne moderne en pierre y était visible[4]. D'une niche concave peu profonde, située au niveau du premier étage à l'angle de l'immeuble, subsistent un piédouche arrondi et un baldaquin sculptés dans la pierre. Ce pourrait être le support de l'ancienne enseigne, aujourd'hui disparue.
  • No 7 : en 1883 y est crĂ©Ă©e la salle des fĂŞtes PĂ©rot, qui accueille souvent des rĂ©unions publiques. Le bâtiment devient ensuite un cinĂ©ma[1], le « CinĂ©ma du Lion d'Or », entre 1915 et le dĂ©but des annĂ©es 1920. En 1946, dotĂ© d'une salle de 328 places, il rouvre sous le nom « Mon CinĂ© », est renommĂ© « MontrĂ©al » dans la première partie des annĂ©es 1950 puis « MontrĂ©al-Club » dans les annĂ©es 1970, proposant films d'aventures, de sĂ©ries B, voire de sĂ©ries Z. Fin 1981, il change complètement sa programmation, diffusant des productions indiennes et pakistanaises en VO, pour les immigrĂ©s du quartier originaires de ces pays-lĂ . FermĂ© en 1987, il accueille une Ă©picerie puis un supermarchĂ©. Ă€ l'extĂ©rieur, la marquise incurvĂ©e en bĂ©ton a Ă©tĂ© conservĂ©e, de mĂŞme que le plafond intĂ©rieur[5].
  • No 35 : Nusch et Paul Éluard ont habitĂ© l'immeuble.
  • No 51 : c'est sur la façade de cet immeuble, qu'a lieu, le , le sauvetage par Mamoudou Gassama d'un enfant de cinq ans, agrippĂ© au dessus du vide Ă  la rambarde d'un balcon. La vidĂ©o de son escalade fait le tour de Internet et des mĂ©dias. L'origine et le statut de Gassama, un migrant malien clandestin, alimente le dĂ©bat sur le traitement des migrants[6].
Ancienne mairie de La Chapelle, rue de la Chapelle (actuelle rue Marx-Dormoy).
  • No 55-57, Ă  l'angle avec la rue Doudeauville : site de l'ancienne mairie de La Chapelle de 1845 Ă  1860. Elle est inaugurĂ©e par le prĂ©fet de la Seine Rambuteau le 16 fĂ©vrier 1845. Le bâtiment accueille ensuite la justice de paix du 18e arrondissement, puis en 1905 le service mĂ©dical de l'Institut de mĂ©canothĂ©rapie de Paris, avant d'ĂŞtre dĂ©moli en novembre 1906. Ă€ la place est construit un complexe scolaire, qui abrite Ă  l'origine une Ă©cole maternelle et une Ă©cole primaire de filles[7] - [1]. De nos jours, la majeure partie de l'Ă©difice est occupĂ©e par le collège Marx-Dormoy.
  • No 57 : l'historien François Eudes de MĂ©zeray mourut en 1683 Ă  l'ancienne Hostellerie du Coq Hardi.
  • No 77 : emplacement de l'ancienne Auberge du Petit Trou, aujourd'hui occupĂ© par une brasserie.
  • En 1963, l'historien de Paris Jacques Hillairet relève la prĂ©sence de plusieurs maisons anciennes dans la rue, dont le no 28, soulignant ses mansardes (Ă©difice dĂ©moli depuis), les nos 40-42 (dĂ©molis en 2018), le no 52 (qui existe toujours) et le no 70 (idem)[1].

Références

  1. Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Éditions de Minuit, septième édition, 1963, t. 2 (« L-Z »), « Rue Marx-Dormoy », p. 109.
  2. Une plaque apposée sur la façade côté place de la Chapelle le rappelle.
  3. De Witt, La Charité en France à travers les siècles, Hachette, 1892, p. 168 (en ligne).
  4. Marquis de Rochegude, Promenade dans toutes les rues de Paris, 1910.
  5. « Montréal-Club (Paris 18e) », sur sallesdecinemas.blogspot.com, (consulté le ).
  6. « Paris : Google aussi célèbre l’exploit de Mamoudou Gassama », leparisien.fr,‎ 2018-10-23cest19:09:30+02:00 (lire en ligne, consulté le ).
  7. Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Éditions de Minuit, septième édition, 1963, t. 1 (« A-K »), « Rue Doudeauville », p. 439.

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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