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Rue La PĂ©rouse (Paris)

La rue La PĂ©rouse est une voie du 16e arrondissement de Paris, en France.

16e arrt
Rue La PĂ©rouse
Voir la photo.
La rue en direction de la place Charles-de-Gaulle.
Voir la plaque.
Situation
Arrondissement 16e
Quartier Chaillot
DĂ©but 4, rue de Belloy
Fin 65, avenue d'IĂ©na et 5, rue de Presbourg
Morphologie
Longueur 408 m
Largeur 12 m
Historique
Création 1789
DĂ©nomination DĂ©cret du
Ancien nom Boulevard de Passy
GĂ©ocodification
Ville de Paris 5263
DGI 5336
GĂ©olocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Rue La PĂ©rouse
GĂ©olocalisation sur la carte : 16e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 16e arrondissement de Paris)
Rue La PĂ©rouse
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Situation et accès

La rue La PĂ©rouse est une voie publique situĂ©e dans le 16e arrondissement de Paris. Elle commence au 4, rue de Belloy et se termine au 65, avenue d’IĂ©na et au 5, rue de Presbourg. Elle est longue de 408 mètres et large de 12.

Le site est desservi par la ligne (M) (6), aux stations Kléber et Boissière, ainsi que par les lignes de bus RATP 22 30.

Origine du nom

L’explorateur Jean-François de La Pérouse.
Entrée du no 21.

Elle est nommée en l'honneur du navigateur français Jean-François de La Pérouse (1741-1788).

Historique

À l'origine, une ordonnance du Bureau des Finances du crée une percée entre l'actuelle place du Trocadéro et l'actuelle avenue Kléber puis, à partir de l'actuelle rue Belloy, par les rues La Pérouse et Dumont-d'Urville dans le cadre de la construction du mur d'octroi qui fut percé de la barrière de Neuilly, qui était située au carrefour des actuelles rues de Presbourg et de Tilsitt, et de la barrière des Bassins, qui était située au carrefour de l'actuelle rue de Belloy et de l'avenue Kléber.

SituĂ©e Ă  l'extĂ©rieur de l'ancien mur d'octroi, appelĂ©e « boulevard de Passy Â», cette voie de l'ancienne commune de Passy est rattachĂ©e Ă  la voirie parisienne par un dĂ©cret du et prend sa dĂ©nomination actuelle par un dĂ©cret du .

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

  • No 3 : Charles Vaudevire, rĂ©sistant, mort en dĂ©portation, a vĂ©cu dans cet immeuble de 1941 Ă  1944 avec sa famille. IngĂ©nieur, il travailla pour la sociĂ©tĂ© Radio Électrique, dont il devint le directeur. Dès le dĂ©but de l’Occupation, il rejoignit le mouvement « Ceux de la RĂ©sistance », organisation proche des services secrets anglais. Il Ă©tait spĂ©cialement chargĂ© d’hĂ©berger les parachutistes, de transmettre par radio des messages Ă  Londres et de l’instruction para-militaire des jeunes Ă  la sociĂ©tĂ© française Radio Électrique. Il fut arrĂŞtĂ© Ă  son domicile en octobre 1943, emprisonnĂ© Ă  Fresnes, dĂ©portĂ© Ă  Buchenwald en aoĂ»t 1944 et rapidement transfĂ©rĂ© au camp voisin de Dora, oĂą il mourut d’épuisement le 26 fĂ©vrier 1945[1].
  • No 4 (dĂ©moli) : Ă  cette adresse se trouvait un petit hĂ´tel particulier dans lequel la demi-mondaine Laure Hayman (1851-1940) tenait l’un des salons les plus brillants de son temps, frĂ©quentĂ©, entre autres, par Marcel Proust, Paul Bourget et Jacques-Émile Blanche[2].
  • No 27 : l'Ă©crivain espagnol Miguel de Unamuno y a vĂ©cu de 1924 Ă  1925 : une plaque lui rend hommage.
  • No 15 : AcadĂ©mie des sciences d'outre-mer.
  • No 27 : l'homme d'État vĂ©nĂ©zuĂ©lien Antonio Guzmán Blanco y a vĂ©cu jusqu'Ă  sa mort en 1899 : une plaque lui rend hommage.
  • No 29 : un blockhaus (photo[3]) a Ă©tĂ© construit par les Allemands Ă  ce niveau, près du Majestic, cet hĂ´tel donnant sur l'avenue KlĂ©ber Ă©tant le quartier gĂ©nĂ©ral allemand sous l'Occupation[4].
  • Nos 34-36 : siège des Ă©ditions Hugo & Cie.
  • Plaque au no 27.
    Plaque au no 27.
  • Plaque au no 27.
    Plaque au no 27.

Références littéraires

Dans le roman À la recherche du temps perdu de Marcel Proust, Odette de Crécy habite rue La Pérouse[5]. Laure Hayman, qui inspira en partie le personnage, habita au numéro 4 de cette rue. Proust donne la description suivante de cette rue :

« L’isolement et le vide de ces courtes rues (faites presque toutes de petits hôtels contigus, dont tout à coup venait rompre la monotonie quelque sinistre échoppe, témoignage historique et reste sordide du temps où ces quartiers étaient encore mal famés), la neige qui était restée dans le jardin et aux arbres, le négligé de la saison, le voisinage de la nature, donnaient quelque chose de plus mystérieux à la chaleur, aux fleurs qu’il avait trouvées en entrant[6]. »

Notes et références

  1. Fondation des mémoriaux de Buchenwald et de Mittelbau Dora, et service historique de la défense, dossier GR 16 P 587084.
  2. Georges-Paul Collet, Correspondance Jacques-Émile Blanche-Maurice Denis (1901-1939), Genève, Droz, coll. « Textes littéraires français », (ISBN 978-2-600-02643-7, BNF 36638892, lire en ligne), p. 157.
  3. Cette photographie est parue dans La délivrance de Paris (p. 95) avec la légende « … et que ces combattants aient contraint les Allemands à se rendre et à sortir de cet abri qui paraissait inexpugnable ».
  4. « Libération de Paris » (consulté le ).
  5. Julien Bisson et Estelle Lenartowicz, « Flânerie parisienne sur les traces des grands romans Â», lexpress.fr, 26 fĂ©vrier 2017.
  6. Marcel Proust, À la recherche du temps perdu, t. 1, Éditions Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », , 223 p. (ISBN 978-2-07-011126-8 et 2-07-011126-1), p. 216.

Articles connexes

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