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Rue Barbette

La rue Barbette est une rue située dans le 3e arrondissement de Paris, dans le quartier du Marais. Elle porte le nom d'un prévôt des marchands de Paris Étienne Barbette, qui y avait fait construire un hôtel particulier au début du XIVème siècle.

3e arrt
Rue Barbette
Voir la photo.
La rue Barbette en 2010.
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Situation
Arrondissement 3e
Quartier Archives
Début 7, rue Elzévir
Fin 68, rue Vieille-du-Temple
Morphologie
Longueur 165 m
Largeur 10 m
Historique
Création 1563
DĂ©nomination 1563
Ancien nom Rue Neuve Barbette
GĂ©ocodification
Ville de Paris 0652
DGI 0666
GĂ©olocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Rue Barbette
GĂ©olocalisation sur la carte : 3e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 3e arrondissement de Paris)
Rue Barbette
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Représentative de l'histoire urbanistique du Marais, elle fut aristocratique du XVIe siècle au XVIIIe siècle, puis bourgeoise après la Révolution. Du milieu du XIXe siècle jusqu'aux deux tiers du XXe siècle la rue devint artisanale, industrieuse et populaire avant de redevenir comme tout le quartier, après une gentrification massive, et la hausse des prix de l'immobilier, très bourgeoise.

Situation et accès

D'une longueur de 165 mètres, cette courte voie relie la rue Vieille-du-Temple au niveau du no 87 (ancien hôtel de Rohan, actuel site des Archives nationales) au 10, rue Elzévir, jardin de l'Institut suédois, sis dans l'ancien hôtel de Marle.

Elle est desservie par la ligne (M) (8) à la station de métro Saint-Sébastien - Froissart et par la ligne (M) (1) à la station Saint-Paul.

Historique

La rue a été ouverte en 1563 (ou 1564) dans une propriété qui occupait approximativement un quadrilatère formé par les actuelles rues Vieille-du-Temple, des Francs-Bourgeois, Payenne et du Parc-Royal, et ou se situait l'hôtel Barbette, construit par Étienne Barbette au début du XIVe siècle, sur une grande propriété située en dehors de l’enceinte de Philippe Auguste.

Elle est d'abord appelĂ©e « rue Neuve Barbette Â», pour ne pas ĂŞtre confondue avec la section de la rue Vieille-du-Temple entre le rempart de Philippe Auguste et la Poterne barbette qui s'appelait « rue Barbette[1] », et qui devint rue Vieille-Barbette.

Elle est citée sous le nom de « rue Barbette » dans un manuscrit de 1636.

Bâtiments

sur le cĂ´te pair

  • No 2
  • No 12 : hĂ´tel appartenant en 1774 au docteur Henri-Michel Missa, rĂ©gent de la facultĂ© de mĂ©decine de Paris puis censeur royal et jusqu'Ă  la RĂ©volution.
  • No 14 : hĂ´tel ayant appartenu au lieutenant gĂ©nĂ©ral des armĂ©es navales Bigot de Morogues de 1713 Ă  1754, puis Ă  son fils Bigot de Chorelle de 1754 Ă  1779. Ă€ la fin du XIXe siècle l’hĂ´tel devient le siège de l’orfèvre Charles-Alfred Coignet qui a obtenu son premier poinçon de maĂ®tre le jusqu’à son biffage le . Lui a succĂ©dĂ© son fils Louis, au nom de la sociĂ©tĂ© Coignet et Cie, jusqu'au . L'activitĂ© s'est Ă©tendue au 20 de la rue, avec le poinçon de Louis Coignet insculpĂ© le et biffĂ© le [3]. Un commissariat de police fut aussi prĂ©sent jusqu'en 1908.
  • No 16 : hĂ´tel de la famille de Bragelonne de 1633 Ă  1672. Puis il fut occupĂ© par la famille de Choisy de 1717 Ă  1789.

Sur le côté impair

  • No 3 : maison masquant la façade Nord de l'HĂ´tel Mortier de Sandreville bâti en 1630 qui occupait toute la façade sur la rue des Trois-Pavillons et allait jusqu’à la rue des Francs-Bourgeois au numĂ©ro 26. Ici demeurait en 1930, le peintre, graveur et illustrateur Henry Tattegrain[4].
  • No 5 : hĂ´tel ayant appartenu Ă  la famille de magistrats Thumery de Boissise de 1700 Ă  1748, puis Ă  la famille Souchet de Bisseaux jusqu'Ă  la RĂ©volution.
  • No 7 : emprise de l'HĂ´tel bâti en 1568 pour la famille de Guillaume de Bertrand, fils du cardinal Bertrand qui possĂ©dait depuis 1555 les terrains allant jusqu'Ă  la rue des Francs-Bourgeois. Ă€ la Restauration en 1815, l'État y installe une caserne de gendarmerie. les officiers logeant sur la rue Barbette jusqu'Ă  leur dĂ©part en 1895. De 1887 Ă  1930, le pâtissier Evrard y conçoit, fabrique et commercialise les confiseries Pierrot Gourmand
  • No 9 : HĂ´tel de la famille de Pommereuil (Robert de Pommereuil, maĂ®tre des Eaux et ForĂŞts de Normandie et Picardie, et son fils Guillaume) du milieu du XVIIe siècle Ă  1743. Il fut acquis par Michel-Étienne Turgot, prĂ©vĂ´t des marchands de Paris, père d'Anne Robert Jacques Turgot, le futur ministre. L’escalier inscrit aux monuments historiques est de 1744. Il fut confisquĂ© Ă  la RĂ©volution et vendu.
  • No 11 : un premier hĂ´tel de 1635, oĂą rĂ©sida Ă  partir de 1682 le fils du prĂ©sident Mathieu MolĂ©. Il fut acquis en 1685 par la famille des magistrats Le Mairat qui le fit rebâtir en 1729. L’hĂ´tel fut ensuite acquis en 1755 par le lieutenant gĂ©nĂ©ral d'Ozembray. La porte et le dĂ©part de l'escalier du XVIIIe sont classĂ©s. Il est aujourd’hui l'une des deux annexes du collège Victor-Hugo.
  • No 13
  • No 15 : hĂ´tel construit en 1769 par Jean-Baptiste LemariĂ© d'Aubigny.
  • MĂ©daillons du portail au no 15.
    MĂ©daillons du portail au no 15.
  • Portail du no 16.
    Portail du no 16.
  • La rue Barbette vue depuis la rue ElzĂ©vir.
    La rue Barbette vue depuis la rue Elzévir.
  • Bâtiment d'une des deux annexes du collège Victor-Hugo.
    Bâtiment d'une des deux annexes du collège Victor-Hugo.

Notes

  1. Auguste Longnon, Paris pendant la domination anglaise (1420-1436). Documents extraits des registres de la Chancellerie de France, Paris, 1878, p. 95, sur gallicalabs.bnf.fr.
  2. Maison d'Ă©ducation de la LĂ©gion d'honneur, www.inrp.fr.
  3. Une ménagère de style Art Nouveau par la maison Coignet faisait partie de la donation Rispal au musée d’Orsay en 2006. Exposition, Un Ensemble Art Nouveau – La donation Rispal, Paris, 2006.
  4. Catalogue des exposants au Salon d'Hiver de 1930, BnF.

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes

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