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Rue Arnaud-Bernard

La rue Arnaud-Bernard (en occitan : carrièra Naut Bernat) est une voie de Toulouse, chef-lieu de la région Occitanie, dans le Midi de la France.

Rue Arnaud-Bernard
Situation
Coordonnées 43° 36′ 36″ nord, 1° 26′ 21″ est
Pays Drapeau de la France France
Région Occitanie
Département Haute-Garonne
Métropole Toulouse Métropole
Ville Toulouse
Secteur(s) 1 - Centre
Quartier(s) Arnaud-Bernard
Début no 35 place des Tiercerettes et no 30 rue de la Chaîne
Fin no 1 place Arnaud-Bernard
Morphologie
Type Rue
Longueur 104 m
Largeur entre 6 et 9 m
Transports
Métro de Toulouse Métro Ligne B du métro de Toulouse (à proximité)
Odonymie
Anciens noms Rue de la Sérène (fin du XVe – XVIe siècle)
Rue Beaurepaire (1794)
Nom actuel début du XIIIe siècle
Nom occitan Carrièra Naut Bernat
Histoire et patrimoine
Protection Site patrimonial remarquable (1986)
Notice
Archives 315550284850
Géolocalisation sur la carte : Toulouse
(Voir situation sur carte : Toulouse)
Rue Arnaud-Bernard
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Rue Arnaud-Bernard

Situation et accès

Description

La rue Arnaud-Bernard est une voie publique de Toulouse. Elle traverse le quartier Arnaud-Bernard, dans le secteur 1 - Centre.

Voies rencontrées

La rue Arnaud-Bernard rencontre les voies suivantes, dans l'ordre des numéros croissants (« g » indique que la rue se situe à gauche, « d » à droite) :

  1. Place des Tiercerettes (g)
  2. Rue de la Chaîne (d)
  3. Rue Gramat (d)
  4. Rue des Quêteurs (g)
  5. Place Arnaud-Bernard

Odonymie

L'identité d'Arnaud Bernard, qui a donné son nom à la rue, à la place et en fin de compte au quartier Arnaud-Bernard, n'est pas assurée. Il s'agit sans aucun doute d'un notable toulousain de la première moitié du XIIe siècle. Il doit peut-être être identifié – si l'on suit l'historien américain John Hine Mundy (en), spécialiste de l'histoire médiévale de Toulouse – à un certain Arnaud-Bernard « du haut du Bourg » (Arnaldus Bernardus de Capite Burgi en latin médiéval), ce qui indiquerait qu'il vivait au nord du bourg qui s'est développé au cours du XIIe siècle autour de l'abbaye Saint-Sernin. Il serait alors fils de Bernard-Arnaud, qui joue un rôle avec l'abbé de Saint-Sernin dans la fondation de la sauveté de Matepezoul, au nord de Toulouse, et frère d'un autre Arnaud-Bernard, aumônier de l'hôpital Saint-Raymond entre 1118 et 1125. C'est de la même époque que datent d'ailleurs les premières mentions de la porte Arnaud-Bernard (emplacement de l'actuel no 13) : le nom d'Arnaud-Bernard est d'abord celui de la porte (porta Arnaldi Bernardi en latin, 1125), avant d'être appliqué à la rue[1].

Le nom de la rue Arnaud-Bernard n'en changea d'ailleurs presque jamais, quoiqu'on lui connaisse aussi, aux XVe et XVIe siècles, celui de rue de la Sérène, car on y trouvait une hôtellerie à l'enseigne de la Sirène (serena en occitan). En 1794, pendant la Révolution française, on lui attribua quelque temps celui de rue Beaurepaire, en hommage à Nicolas Beaurepaire, lieutenant-colonel du 1er bataillon des volontaires de Mayenne-et-Loire, héros de la bataille de Verdun menée en 1792 contre les Prussiens lors des guerres de la Révolution française[1].

Patrimoine et lieux d'intérêt

  • no 9 : maison.
    La maison, construite dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle, ne possède qu'un étage. La porte a conservé une imposte en fer forgé aux motifs géométriques[3].
  • no 14 : immeuble.
    L'immeuble, construit en corondage, date probablement du XVIIe siècle. Il s'élève à l'angle de la rue Gramat. Le pan de bois est masqué par l'enduit[4].
  • no 18 : immeuble.
    L'immeuble, avec son ornementation de céramique, est caractéristique de l'architecture néo-classique toulousaine du deuxième quart du XIXe siècle. La façade sur la rue, haute de trois étages, se développe sur trois travées. Au 1er étage, les fenêtres sont encadrées de hauts pilastres cannelés à chapiteaux corinthiens soutenant un entablement chargé d'une frise de palmettes. Au 2e étage, les fenêtres sont surmontées d'une frise où alternent les motifs végétaux et les animaux fantastiques, et d'une corniche[5].
  • no 21 : immeuble.
    L'immeuble, construit au XVIIIe siècle, est de style classique. L'arc de la porte est surmonté d'une agrafe sculptée d'un blason[6].
  • no 22 : immeuble.
    L'immeuble, de style Art nouveau, est construit dans la première décennie du XXe siècle. Aux étages, les travées – une plus large au centre, deux plus étroites sur les côtés – sont percées de fenêtres aux décors différents. Au 1er étage, les fenêtres sont surmontées de fines corniches moulurées. Le balcon continu, soutenu par des consoles feuillagées, possède un garde-corps en fonte aux motifs géométriques et végétaux. Au 2e étage, les fenêtres sont surmontées de corniches qui se terminent en tiges végétales. La travée centrale est mise en valeur par un balcon plus large, soutenu par de lourdes consoles, et doté d'un garde-corps en fonte dont les motifs reproduisent celui de l'étage inférieur, tandis que, dans les travées latérales, les fenêtres ont des balconnets dotés de garde-corps aux motifs plus simples. Au 3e étage, les fenêtres ont des arcs en anse de panier outrepassés. Elles ont de plus des balconnets ornés de garde-corps en fonte et sont surmontées par un décor de guirlandes. L'élévation est couronnée par une corniche à modillons[7].

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

  • Pierre Salies, Dictionnaire des rues de Toulouse, Toulouse, éd. Milan, (ISBN 978-2-8672-6354-5).
  • Quitterie Cazes, « Toulouse au Moyen Âge : les pouvoirs dans la ville », Marquer la ville. Signes, traces, empreintes du pouvoir (XIIIe – XVIe siècles), Éditions de la Sorbonne, Paris-Rome, 2013, pp. 341-366 (lire en ligne).

Article connexe

Liens externes

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