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Ru de Bréon

Le ru de Bréon ou Bréon[1] est un ruisseau coulant dans le département français de Seine-et-Marne. C'est un affluent de l'Yerres en rive droite, donc un sous-affluent de la Seine.

Ru de Bréon
Illustration
Le Bréon au niveau de Bréjon.
Carte.
Cours du ru de Bréon.
Caractéristiques
Longueur 22,13 km
Bassin 80 km2
Bassin collecteur Seine
DĂ©bit moyen 0,3 m3/s (au niveau de Chaumes-en-Brie)
Régime pluvial océanique
Cours
Source Ă  l'Ă©tang de la ferme de la Malmaison
· Localisation Mortcerf
· Altitude 123 m
· CoordonnĂ©es 48° 46′ 51″ N, 2° 56′ 04″ E
Confluence Yerres
· Localisation Chaumes-en-Brie
· Altitude 72 m
· CoordonnĂ©es 48° 39′ 55″ N, 2° 49′ 17″ E
GĂ©ographie
Principaux affluents
· Rive gauche Ru de Monnoury, Ru de Frégy
· Rive droite Ru de Gorneaux, Ru de Certeau
Pays traversés Drapeau de la France France
Régions traversées Île-de-France
Principales localités La Houssaye-en-Brie, Marles-en-Brie, Fontenay-Trésigny, Chaumes-en-Brie

Sources : SANDRE, GĂ©oportail, Banque Hydro

GĂ©ographie

Le bassin versant du ru de BrĂ©on couvre environ 80 km2 dans le dĂ©partement de Seine-et-Marne. Il intĂ©resse 8 communes et environ 10 000 habitants. La surface de ce bassin est couverte Ă  58 % de cultures, 34 % de forĂŞts et 8 % de zones artificialisĂ©es. Les zones artificialisĂ©es concernent principalement Fontenay-TrĂ©signy, Marles-en-Brie et la Houssaye-en-Brie pour les habitations, et la ZAC du Val BrĂ©on, la ZAC de FrĂ©gy et la ZA de l'Alouette pour les zones d'activitĂ©. L'urbanisation reste maĂ®trisĂ©e et la quasi-totalitĂ© du cours du ru de BrĂ©on est naturelle, exceptĂ© sur une courte partie au niveau de la gare de Marles-en-Brie.

Le Bréon organise un territoire de la Brie centrale compris entre celui de la Marsange à l'ouest et de l'Yerres à l'est (en amont de la confluence avec l'Yvron). Les communes concernées du bassin versant (excepté Chaumes-en-Brie) se sont d'ailleurs regroupées au sein de la Communauté de communes du Val Bréon.

Le ru de Bréon est un cours d'eau calme, d'une profondeur maximale de quelques décimètres selon les endroits traversés. Le ru du plateau briard au débit insignifiant devient à partir de Fontenay-Trésigny un véritable ruisseau à la vallée fortement individualisée. Son parcours, sinueux, a une orientation générale allant du nord au sud pour rejoindre l'Yerres.

Le ru de Bréon est un des plus importants affluents de l'Yerres, le quatrième en longueur et en bassin versant après la Visandre, la Marsange et l'Yvron[2].

Description du cours

Le ru de BrĂ©on prend sa source sur la commune de Mortcerf, Ă  l'Ă©tang de la ferme de la Malmaison, Ă  une altitude de 123 mètres. Ce n'est d'abord qu'un fossĂ© (FossĂ© 01 du Clos Brilland[3]) traversant du nord au sud le bois de la Malmaison, dans la forĂŞt de CrĂ©cy. Ce n'est ensuite, Ă  l'instar des rus de la Brie (rĂ©gion plate aux sols permĂ©ables), qu'un cours d'eau intermittent au dĂ©bit insignifiant. Le ru, qui prend une orientation sud, sert rapidement de limite communale entre Mortcerf et Lumigny-Nesles-Ormeaux, avant de traverser la RD 231 (route de Lagny Ă  Provins) et de passer sur le territoire de CrèvecĹ“ur-en-Brie). Il va alors servir de limite avec Lumigny-Nesles-Ormeaux et s'orienter Ă  l'ouest au lieu-dit Le Bois BrĂ»lĂ©. Le cours se divise ensuite en deux branches en sortie de forĂŞt au lieu-dit Clos Brilland du fait de la très faible dĂ©clivitĂ©, l'une allant Ă  l'ouest en direction de CrèvecĹ“ur-en-Brie (oĂą elle rejoint un ru alimentant le château du village), l'autre au sud (oĂą elle rejoint un ru provenant du lieu-dit La Bectarderie, puis fait la limite entre CrèvecĹ“ur-en-Brie et Marles-en-Brie). Les deux branches se rejoignent un peu en aval en allant vers l'ouest, le ru de BrĂ©on entre alors sur le territoire de Marles-en Brie et reçoit un ru Ă©manant du bois de Lumigny. Le ru de BrĂ©on fait alors sa jonction avec le ru de Certeau venant du nord, Ă  la limite de la Houssaye-en-Brie. C'est Ă  ce moment que le cours d'eau devient un vĂ©ritable ruisseau pĂ©renne.

Le ru de BrĂ©on passe au niveau de la gare de Marles-en Brie oĂą il est en partie artificialisĂ© en traversant la RD 436 (ancienne route de Meaux Ă  Melun) puis la voie ferrĂ©e de Paris Ă  Coulommiers, avant de recevoir le ru de Gorneaux venant du nord. Le cours d'eau, confortĂ©, sert alors de limite entre Marles-en-Brie et les Chapelles-Bourbon en passant sous la RN 36 et en effectuant un coude Ă  angle doit vers le sud, puis entre Marles-en-Brie et Châtres en passant sous la voie ferrĂ©e et en bordant Ă  l'est la ZAC du Val BrĂ©on. Le ru de BrĂ©on sert ensuite de limite entre Châtres et Fontenay-TrĂ©signy, passe sous la 2 x 2 voies RN 4, reçoit un ru venant le la ZAC du Val BrĂ©on et effectue un coude Ă  angle droit vers l'est en entrant sur le territoire de Fontenay-TrĂ©signy. La dĂ©clivitĂ© s'accroĂ®t, le fond de vallĂ©e se dĂ©marque, et des fontaines sourdent ; l'altitude passe de 105 mètres Ă  95 mètres au niveau du château du duc d'Épernon contournĂ© par le ruisseau qui sert alors de douve. Le ru de BrĂ©on borde l'agglomĂ©ration de Fontenay-TrĂ©signy au sud-ouest et reçoit le ru de Monnoury avant d'effectuer un nouveau coude Ă  angle droit vers le sud.

  • Le BrĂ©on au sud de CrèvecĹ“ur-en-Brie.
    Le Bréon au sud de Crèvecœur-en-Brie.
  • Le BrĂ©on entre la Houssaye-en-Brie et Marles-en-Brie.
    Le Bréon entre la Houssaye-en-Brie et Marles-en-Brie.
  • Le BrĂ©on Ă  Fontenay-TrĂ©signy.
    Le Bréon à Fontenay-Trésigny.
  • Le BrĂ©on Ă  Visy.
    Le Bréon à Visy.

Le ruisseau, dĂ©sormais d'une importance significative, passe au hameau de Visy (90 mètres d'altitude) puis au Vivier en traversant ou alimentant en dĂ©rivation, de nombreux Ă©tangs (dont l'Ă©tang du Vivier qui alimentait Paris en poissons frais) et en passant devant les ruines du château royal du Vivier. Le ru de FrĂ©gy, venant de l'est conflue au niveau de l'Ă©tang du Vivier. Le ru de BrĂ©on sert alors de limite entre Fontenay-TrĂ©signy et Chaumes-en-Brie jusqu'au pont de BrĂ©jon oĂą le ruisseau (alors parfois orthographiĂ© BrĂ©jon) entre entièrement dans le territoire de Chaumes-en-Brie jusqu'Ă  sa confluence avec l'Yerres Ă  72 mètres d'altitude. La partie basse du cours du ru de BrĂ©on est une pittoresque vallĂ©e contrastant avec le plateau briard, au dĂ©nivelĂ© significatif, et oĂą le ruisseau se divise en plusieurs bras. Le guĂ© de Thiou se trouve non loin de la confluence avec l'Yerres. Les cultures du plateau laissent place Ă  l'Ă©levage dans la vallĂ©e.

  • Le BrĂ©on en aval d'Écoublay.
    Le Bréon en aval d'Écoublay.
  • Le BrĂ©on au pont de la rue de Châtres.
    Le Bréon au pont de la rue de Châtres.
  • Le BrĂ©on au guĂ© de Thiou.
    Le Bréon au gué de Thiou.
  • Le BrĂ©on avant la jonction avec l'Yerres.
    Le Bréon avant la jonction avec l'Yerres.

Affluents

De sa source Ă  Mortcerf, Ă  son embouchure Ă  Chaumes-en-Brie, oĂą il se jette dans l'Yerres, son cours fait 22,13 km. Le ru de BrĂ©on reçoit six affluents rĂ©fĂ©rencĂ©s. Par ordre gĂ©ographique, d'amont en aval :

  • le fossĂ© 01 du Clos Brilland, 3,66 km ;
  • le ru de Certeau, 5,77 km, qui prend sa source dans la forĂŞt domaniale de CrĂ©cy avant de recevoir le ru des Roulets, traverser le territoire de la Houssaye-en-Brie puis faire la limite avec celle de CrèvecĹ“ur-en-Brie ;
    • le fossĂ© 01 du Bois de la Galande, 1,33 km ;
  • le fossĂ© 01 des Trois Arches, 1,59 km ;
  • le ru de Gorneaux, 2,14 km, qui prend sa source au nord du château de la Houssaye-en-Brie oĂą il sert de douve, puis fait la limite avec les Chapelles-Bourbon ;
    • le ru de Certon, 3,07 km ;
  • le fossĂ© 05 de la Noue, 2,06 km ;
  • le ru de Monnoury, 8,01 km, qui prend sa source dans le bois de Lumigny, passe près de Chaubuisson avant de traverser la ville (en partie couvert) et rejoindre le BrĂ©on en aval du château du duc d'Épernon ;
    • le fossĂ© 04 du Bois des Dames , 1,76 km.

et

  • le ru de FrĂ©gy[Note 1], 5,02 km[4], qui prend sa source Ă  l'est de la ZAC de FrĂ©gy, sous le nom de ru de la Bottine (parcelles situĂ©es Ă  l'est de FrĂ©gy). Il reçoit les rus du bois de Vilbert et de Malassise avant de passer au Château de la Plumasserie. Il prend Ă©galement le nom de ru de Corbilly en aval sur le territoire de Chaumes-en-Brie, oĂą il reçoit le ru des Vieux PrĂ©s avant de rejoindre le BrĂ©on en aval du Vivier.
    • le fossĂ© 02 des Vieux PrĂ©s, 2,23 km ;
    • le fossĂ© 01 du Poplin Sergent, 1,89 km.

Donc, son rang de Strahler est de trois.

Communes traversées

Mortcerf ~ Lumigny-Nesles-Ormeaux ~ Crèvecœur-en-Brie ~ La Houssaye-en-Brie ~ Marles-en-Brie ~ Les Chapelles-Bourbon ~ Châtres ~ Fontenay-Trésigny ~ Chaumes-en-Brie

Protection de la vallée du Bréon et de ses abords

Un bras du Bréon devant le château royal du Vivier

La vallée du Bréon n'est pas classée mais présente un intérêt écologique et paysager dans la Brie centrale reconnu de longue date qui s'est traduit par l'implantation de plusieurs châteaux.

Randonnée

On peut suivre le territoire du ru de Bréon depuis La Houssaye-en-Brie et la vallée à partir de Fontenay-Trésigny en empruntant le sentier de grande randonnée GR 1. Il est possible de suivre la vallée depuis le plateau de Fontenay-Trésigny à Forest (hameau de Chaumes-en-Brie) par une petite route peu fréquentée. Plusieurs routes et chemins traversent également la vallée en offrant du dénivelé.

Hydrologie

Le ru de Bréon est un ruisseau très irrégulier, à l'instar de l'Yerres.

Le module du ruisseau Ă  Chaumes-en-Brie est estimĂ© Ă  0,3 m3/s. Le ru de BrĂ©on prĂ©sente de très importantes fluctuations saisonnières de dĂ©bit, avec des hautes eaux d'hiver-printemps de dĂ©cembre Ă  dĂ©but avril inclus (avec un maximum en fĂ©vrier), et des basses eaux d'Ă©tĂ© de mai Ă  novembre inclus (avec un minimum en aoĂ»t et en septembre).

En période d'étiages sévères, le ru de Bréon peut tomber quasiment à sec. Tout comme l'Yerres, le ruisseau est très dépendant du niveau de la nappe phréatique, du fait de la nature très perméable du sol. Le débit est soutenu en aval de Fontenay-Trésigny par la station d'épuration de la ville mais une partie substantielle des eaux est perdue en infiltrations peu avant la confluence avec l'Yerres.

Les crues qui surviennent sont bien moins importantes et ont moins de conséquences que celles de l'Yerres, du fait de la superficie limitée du bassin et des très rares constructions directement exposées au ruisseau.

Le ru de BrĂ©on, tout comme l'Yerres est un ruisseau peu abondant, alimentĂ© par des prĂ©cipitations rĂ©duites. La lame d'eau Ă©coulĂ©e dans son bassin versant est de 109 millimètres annuellement, une des plus faibles de France, nettement infĂ©rieure tant Ă  la moyenne de la totalitĂ© du bassin de la Seine (220 millimètres), qu'Ă  la moyenne d'ensemble de la France. Le dĂ©bit spĂ©cifique (ou Qsp) atteint 3,4 litres par seconde et par kilomètre carrĂ© de bassin.

Syndicat Intercommunal d'Aménagement du ru de Bréon

La gestion du ru de Bréon était assurée par le Syndicat Mixte d'Aménagement et d'Entretien du Bréon.

Depuis le 1er janvier 2020, le SyAGE (Syndicat mixte pour l'Assainissement et la Gestion des Eaux du bassin versant de l'Yerres) est responsable du bon état écologique des milieux aquatiques et s'occupe donc du bon entretien des cours d'eau, dont le Bréon. Le SyAGE [Note 2]est un syndicat mixte composé de 40 communes et de 30 groupements de communes répartis sur 3 départements (l'Essonne, la Seine-et-Marne, le Val-de-Marne).

Un SAGE (Schéma d'aménagement et de gestion des eaux), élaboré depuis 2002 sous l'égide de la CLE (commission locale des eaux) du bassin versant de l'Yerres, a été approuvé par arrêté interpréfectoral le 13 octobre 2011. Il établit des préconisations permettant d'atteindre les objectifs de bon état des eaux imposés par la Directive Cadre Européenne sur l’Eau (DCE)[5].

Qualité des eaux

Le ru de Bréon, à l'instar des autres cours d'eau de la Brie centrale, affiche une mauvaise qualité des eaux. Ceci est particulièrement vrai dans la partie amont où le débit très faible se conjugue aux cultures céréalières intensives (pollution aux nitrates et pesticides). La partie aval, au débit plus important avec une vallée laissée à l'élevage et épargnée par l'urbanisation, affiche une qualité moyenne[6].

Histoire

Le ruisseau, appelé Brayon au XVIIIe siècle, faisait la séparation pendant l'Ancien Régime entre le diocèse de Paris et le diocèse de Meaux[7], entre la Houssaye-en-Brie, Les Chapelles-Bourbon et Châtres d'une part, Marles-en-Brie et Fontenay-Trésigny d'autre part.

La grande route de Paris à Rozoy passait le Bréon à l'arche de Boitron[8]. La RN 4 actuelle suit le tracé originel au niveau de Boitron.

Le Conseil général du département en fait mention sous le vocable de "Bréjon" dans une délibération du 19 novembre 1936 statuant sur la réparation du "ponceau" situé sur son petit bras de Fontenay-Trésigny.

Notes et références

Notes

  1. Sandre et SIGES ne le considèrent pas comme affluent du Bréon. Cette situation est contestable, la confluence du ru de Frégy s'effectuant avec le bras du Bréon F4754001.
  2. http://www.syage.org/wp-content/uploads/nos-missions/Statuts_SyAGE_2020.pdf

Références

  1. Sandre, « Fiche cours d'eau - Ru de Bréon (F4750600) »
  2. « L'yerres [F4--0210] - Cours d'eau selon la version Carthage 2017 / Jeux de donnĂ©es de rĂ©fĂ©rence Sandre », sur eaufrance.fr (consultĂ© le ).
  3. Sandre, « Fiche cours d'eau - Fossé 01 du Clos Brilland (F4751000) »
  4. Sandre, « Fiche cours d'eau - Ru de Frégy (F4756000) » (consulté le )
  5. http://www.gesteau.eaufrance.fr/documents/sage/SAGE03019.
  6. « eau.seine-et-marne.fr/qualite »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
  7. Jean Lebeuf, Histoire du diocèse de Paris contenant les paroisses et terres du Doyenné de Lagny, vol. 14, Paris, Pierre Prault, , 455 p. (lire en ligne), Page 176
  8. Jean-Baptiste-Michel Renou de Chevigné, Les Rues et les Environs de Paris, vol. 1, Paris, Valleyre, , 470 p. (lire en ligne), Page 197


Voir aussi

Bibliographie

  • Jean Rousseau, La VallĂ©e de l'Yerres, Presses du Village, 1998

Articles connexes

Liens externes

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