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Royal Military Police

La Royal Military Police, abrégé RMP, est la police militaire de la British Army. Ses membres sont souvent surnommés Redcaps en raison de la couleur rouge écarlate de leur couvre-chef.

Royal Military Police
Image illustrative de l’article Royal Military Police

Création 1926
Pays Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Branche Drapeau de la British Army British Army
RĂ´le Police militaire
Surnom Redcaps
Couleurs Écarlate
Devise Exemplo ducemus
Marche The Watchtower (Hoch Heidecksburg)

Historique

Institutions précédentes

Ă€ l’époque moderne, le respect de l’ordre au sein d’un rĂ©giment est assurĂ© par le « prĂ©vĂ´t marĂ©chal » et ses hommes[1]. Le système montre ses limites pendant la guerre PĂ©ninsulaire, l’armĂ©e de Wellington se livrant Ă  tant de pillages que celui-ci dira plus tard « nous sommes pires qu’un ennemi lorsque nous traversons un pays »[2]. Pour essayer de rĂ©soudre ce problème, il demande que soit mis en place un corps spĂ©cialisĂ© similaire Ă  la gendarmerie nationale française. Le Cavalry Staff Corps est ainsi fondĂ© en 1813 est compte 180 hommes et onze officiers, qui sont identifiables par un foulard rouge nouĂ© autour de l’épaule droite[3]. MalgrĂ© un recours massif Ă  la pendaison, l’effet reste limitĂ© et Ă  plusieurs reprises, notamment Ă  la bataille de Vitoria, l’armĂ©e française peut s’échapper sans ĂŞtre poursuivie, les soldats anglais Ă©tant trop occupĂ©s par le pillage[4]. Dissout après la capitulation française en , le Cavalry Staff Corps est reformĂ© après la bataille de Waterloo en prĂ©vision de l’entrĂ©e en France. Le corps est toutefois une nouvelle dissout peu après[5].

Alors qu’une tentative de monter une unité de police militaire, le Mounted Staff Corps (MMC), dans le corps expéditionnaire britannique en Crimée échoue rapidement, un essai similaire a lieu en même temps au camp d’Aldershot en . Opérant sous la direction du prévôt maréchal, la Military Mounted Police (MMP) compte vingt-et-un sous-officiers dont le rôle est d’encadrer la Garrison Military Police, composée de soldats mis à disposition par les différentes unités. La MMP croît en effectif dans les décennies qui suivent et un second corps, cette fois à pieds, est fondé en 1882, la Military Foot Police (MFP). La MMP ne devient toutefois une unité permanente qu’en 1877, suivie de la MFP en 1885. Dans le même temps, la justice militaire évolue, les prévôts maréchaux se voyant retirer le droit de punir directement les soldats en infraction, qui doivent désormais être jugés par un tribunal militaire[6].

Au dĂ©but de la Première Guerre mondiale, la MMP et la MFP comptent en tout 761 hommes, y compris les rĂ©servistes[7]. Avec pour chaque division environ vingt-cinq hommes devant assurer la circulation, prendre en charge les prisonniers de guerre, Ă©viter les pillages, contrĂ´ler les civils et les potentiels dĂ©serteurs, le système montre toutefois rapidement ses limites[8]. Cette situation nĂ©cessite d’augmenter les effectifs au plus vite, menant Ă  assigner des missions de police Ă  des soldats non formĂ©s pour celles-ci, avec pour consĂ©quence que certains dĂ©clenchent parfois des mutineries par leur gestion inappropriĂ©e de ces tâches[9].

Fondation de la Royal Military Police

Afin de résoudre les problèmes révélés pendant le conflit, des réformes sont entreprises dans l’entre deux-guerre. La plus notable consiste à fusionner en la MMP et la MFP pour former le Corps of Military Police (CMP), qui est organisé en compagnies prévôtales. Autre élément important de ces réformes, le rôle de la police militaire est défini clairement pour la première fois dans un manuel publié en 1936[10].

Au moment de la mobilisation en 1939, le CMP compte 3 500 hommes. De nouvelles troupes spĂ©cialisĂ©es sont crĂ©Ă©es pendant le conflit : les compagnies Traffic Control (TC) pour rĂ©gler la circulation, les sections Vulnerable Point (VP), qui assurent la sĂ©curitĂ© des installations et la Special Investigation Branch (SIB), chargĂ©e des enquĂŞtes sur la fraude, les vols et le marchĂ© noir. Ă€ la fin de la guerre, le CMP compte environ 50 000 hommes et reçoit en 1946 en rĂ©compense pour ses services l’autorisation d’ajouter le prĂ©fixe royal, devant ainsi le Corps of Royal Military Police (RMP)[11]. Pendant longtemps, la RMP n’a toutefois pas d’officiers en propre : ceux-ci sont mis Ă  disposition par d’autres unitĂ©s et conservent ainsi les insignes de celles-ci. Ce n’est qu’en 1954 que des officiers peuvent ĂŞtre affectĂ©s directement Ă  la police militaire, ce qui entraĂ®ne le transfert de plusieurs centaines d’entre eux pour rĂ©gulariser la situation antĂ©rieure[12].

De nouvelles missions

Les décennies suivant la Seconde Guerre mondiale sont marquées par la décolonisation et le terrorisme et la guérilla qui l’accompagnent, comme en Malaisie ou en Palestine. C’est cependant surtout le conflit nord-irlandais qui entraînent une importante hausse de l’activité de la police militaire. Les besoins sont tels que la RMP se voit doter d’un régiment complet en 1971, augmenté d’un second en [13]. Le renforcement progressif du Royal Ulster Constabulary et la volonté de se désengager réduisent cependant les besoins et les deux régiments sont supprimés respectivement en 1978 et 1985[14].

Dans le cadre de la réforme générale de l’armée britannique après la Guerre du Golfe, la RMP, qui était jusqu’alors une unité indépendante, est intégré au sein de l’Adjutant General's Corps (en). En dehors des aspects administratifs, ce changement a toutefois un impact limité, la RMP conservant ses insignes distinctifs et ses missions restant les mêmes[15].

Bibliographie

  • (en) Mike Chapell, Redcaps : Britain’s Military Police, vol. 65, Londres, Osprey Publishing, coll. « Elite », (ISBN 978-1-8553-2670-5).

Notes et références

  1. Chapell 1997, p. 7.
  2. Chapell 1997, p. 8.
  3. Chapell 1997, p. 9.
  4. Chapell 1997, p. 10.
  5. Chapell 1997, p. 11.
  6. Chapell 1997, p. 15.
  7. Chapell 1997, p. 19.
  8. Chapell 1997, p. 19-20.
  9. Chapell 1997, p. 23.
  10. Chapell 1997, p. 25.
  11. Chapell 1997, p. 26-27, 32.
  12. Chapell 1997, p. 55.
  13. Chapell 1997, p. 57.
  14. Chapell 1997, p. 58.
  15. Chapell 1997, p. 60.
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