Roger Vétillard

Lycée Albertini à Sétif (Algérie).

Roger Vétillard a commencé ses études au lycée Eugène-Albertini de Sétif en 1955. Il rejoint en 1961 le lycée Pierre-de-Fermat à Toulouse. Il a poursuivi ensuite des études à la faculté de médecine de Toulouse où il soutient sa thèse de doctorat en 1970 (Contribution à l'étude étiologique des insuffisances respiratoires aiguës au cours des bronchopneumopathies chroniques – directeur de Thèse Jean Miguérès).

Il a reçu des certifications en Biologie appliquée à l'activité physique et sportive (Toulouse, 1971), en pneumophtisiologie (Toulouse 1973), en immuno-allergologie (Toulouse 1981) et en oncologie thoracique (Paris 1995).

Il a été assistant à la faculté de médecine de Toulouse de 1970 à 1976, assistant au CHU de Toulouse entre 1970 et 1979 et attaché des hôpitaux de 1979 à 1997. Il a effectué des séjours en tant que médecin pneumologue à l'hôpital de Percy de Clamart de 1970 à 1972 et à l'hôpital Lariboisière de 1972 à janvier 1973 . Il a été chargé de cours à l'UEREPS de l'université Paul Sabatier de 1973 à 1976 et à la faculté de Médecine de Toulouse en 1981 puis chargé de l’enseignement de la pneumologie dans les écoles des professions paramédicales au CHR de Toulouse (1973/1987).

Il fut aussi Coordinateur de l'Enseignement Post-Universitaire et de la formation médicale continue en oncologie thoracique à Toulouse (1992-2005).

Il a été membre de nombreuses sociétés scientifiques françaises et européennes et en leurs seins auteurs de multiples communications et contributions scientifiques : Société de médecine de Toulouse, Société de pneumologie du Sud-Ouest, Société de Pneumologie de Langue Française, Groupe d'Oncologie de Langue Française, Intergroupe Francophone de Cancérologie Thoracique, Organisation Européenne pour la Recherche et le Traitement des Cancers.

Roger Vétillard est marié avec trois enfants. Depuis plusieurs années, il consacre son activité intellectuelle à des investigations historiennes sur l'Algérie.

Nicole Guiraud (10 ans) et Danielle Michel-Chich (4 ans), amputées à la suite de l'attentat du Milk-Bar perpétré par le réseau bombes de Yacef Saâdi en 1956.

Son premier livre en 2008 recense tous les faits liés aux massacres de mai 1945 à Sétif, sa ville natale, et propose déjà des éléments nouveaux[2].

Plus récemment, il a été invité sur France Inter[3] le 25 août 2015 (émission rediffusée le 22 août 2017) dans l'émission La Marche de l'histoire qui a valu des critiques sur l'asymétrie de la guerre d'Algérie[4] qui démontrent que la mémoire n’est toujours pas apaisée, et qu’il est difficile d’avoir une seule et unique lecture, fût-elle plus de 50 ans après, de ces événements tragiques.

Comme l'a signalé Gilbert Meynier, historien français spécialiste de l'Algérie, l'analyse de Roger Vétillard va en effet à rebours des représentations habituelles de la guerre d'Algérie[5] mais n'est en pas moins valable. Le cinéaste Jean-Pierre Lledo insiste lui aussi sur l'originalité de la démonstration en 45 preuves[6] que la guerre d'Algérie avait bien une dimension religieuse. Dans la revue La Nef, Annie Laurent estime que Roger Vétillard pose un regard « lucide et objectif »[7].

De l'autre côté de la Méditerranée, dans son pays natal, l'Algérie, son œuvre a aussi été remarquée, entre autres par La Dépêche de Kabylie qui estime que « l’amour de l’Algérie se voit encore sur le visage de l’auteur »[8] et par le journal national algérien La Cité qui juge ainsi[9] son œuvre riche, prudente et profonde.

Depuis 2014, il est membre du Conseil Scientifique de la Fondation pour la fondation pour la mémoire de la guerre d'Algérie, des combats du Maroc et de Tunisie[10].

En 2022, il publie une étude détaillée concernant la compagnie genevoise de Sétif, importante colonie suisse qui pendant un siècle, de 1853 à 1956, a exploité 15 000 hectares sur les hauts plateaux sétifiens, sujet peu traité par les historiens français.