Rodolfo MartĂn Villa
Rodolfo AndrĂ©s MartĂn Villa[1] (nĂ© le Ă Santa MarĂa del Páramo, dans la province de LeĂłn) est un homme politique et entrepreneur espagnol.
Rodolfo MartĂn Villa | |
Fonctions | |
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Premier vice-président du gouvernement espagnol | |
– | |
Président du gouvernement | Leopoldo Calvo Sotelo |
Gouvernement | Calvo-Sotelo |
Prédécesseur | Aucun |
Successeur | Juan Antonio GarcĂa DĂez |
Ministres de l'Administration territoriale | |
– | |
Président du gouvernement | Adolfo Suárez Leopoldo Calvo Sotelo |
Gouvernement | Suárez III Calvo-Sotelo |
Prédécesseur | José Pedro Pérez-Llorca |
Successeur | Rafael Arias-Salgado |
Ministre de l'Intérieur | |
– | |
Président du gouvernement | Adolfo Suárez |
Gouvernement | Suárez I et II |
Prédécesseur | Manuel Fraga |
Successeur | Antonio Ibáñez Freire |
Ministre des Relations syndicales | |
– | |
Président du gouvernement | Carlos Arias Navarro |
Gouvernement | Arias Navarro III |
Prédécesseur | Alejandro Fernández Sordo |
Successeur | Enrique de la Mata (en) |
Biographie | |
Nom de naissance | Rodolfo AndrĂ©s MartĂn Villa |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Santa MarĂa del Páramo (Espagne) |
Nationalité | espagnole |
Parti politique | UCD (1977-1983) PDP (1983-1989) PP (depuis 1989) |
Profession | Entrepreneur |
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Premiers vice-présidents du gouvernement d'Espagne Ministres de la Politique territoriale d'Espagne Ministres de l'Intérieur d'Espagne |
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Biographie
Formation
Il a étudié le génie industriel à l'université complutense de Madrid et appartient au Corps des inspecteurs des finances de l'État. Il entre alors dans le Syndicat vertical, au sein duquel il occupera diverses fonctions.
Sous le régime franquiste
Nommé chef national du Sindicato Español Universitario en 1962, il conserve ce poste deux ans puis devient président du Syndicat du papier, de la presse et des arts graphiques entre 1964 et 1965. Cette même année, il est désigné délégué provincial des syndicats dans la province de Barcelone, puis directeur général des Industries textiles du ministère de l'Industrie en 1966. En , il devient secrétaire général de l'Organisation syndicale (qui a succédé aux Syndicats verticaux) et conserve cette fonction pendant cinq ans.
Devenu gouverneur civil et chef provincial du Mouvement national de Barcelone en 1974, il est nommé, en , ministre des Relations syndicales par Carlos Arias Navarro, sous le premier gouvernement de la monarchie.
Ministre de l'Intérieur
De 1976 à 1979, il est ministre de l'Intérieur dans les gouvernements d'Adolfo Suárez, devenant ce de fait l'un des personnages-clés de la Transition démocratique espagnole. Dans le même temps, il adhère à l'Union du centre démocratique, le parti centriste désormais au pouvoir. Il est alors inscrit sur le quota des indépendants, un terme utilisé pour désigner les anciens cadres du régime de Franco.
Nommé au Sénat par Juan Carlos Ier en 1977, il est élu représentant de la province de León au Congrès des députés à l'occasion des législatives de 1979. Il quitte le ministère de l'Intérieur et prend la présidence de la commission parlementaire de l'Industrie et de l'Énergie.
Vice-président du gouvernement
Cependant, il est rappelé par Suárez au poste de ministre de l'Administration territoriale dans son troisième gouvernement à l'occasion du remaniement ministériel du 9 septembre 1980. Confirmé dans ses fonctions le au sein du nouveau gouvernement conduit par Leopoldo Calvo-Sotelo, il les abandonne dès le pour devenir premier vice-président du gouvernement.
Il quitte l'exécutif en , soit peu de temps avant le triomphe des socialistes aux élections législatives anticipées du 28 octobre 1982. À cette occasion, il est réélu député de León et fait partie des onze parlementaires que conserve l'UCD.
De l'UCD au PP
Après la dissolution de l'UCD en 1983, il décide de rejoindre le Parti démocrate populaire (PDP). Il n'est pas réélu au Congrès en 1986. Trois ans plus tard, le PDP rejoint le Parti populaire (PP). Il retrouve peu après un siège de député dans la circonscription de Madrid. À la suite de la victoire du PP en 1996, il devient président de la commission de la Justice et de l'Intérieur.
Il démissionne cependant du Congrès en et met fin à sa carrière politique.
Après la politique
Il est mandatĂ© par le second gouvernement de JosĂ© MarĂa Aznar pour enquĂŞter sur la marĂ©e noire causĂ©e par le naufrage du pĂ©trolier Prestige. Il a Ă©galement Ă©tĂ© prĂ©sident de diverses entreprises, parmi lesquelles Endesa entre 1997 et 2000 (il est en depuis le PrĂ©sident d'honneur). Il est actuellement prĂ©sident de la sociĂ©tĂ© Sogecable.
Controverses
Les avocats argentins des droits de l'homme ont annoncé à Madrid le 23 avril 2013 que trois anciens ministres espagnols du régime franquiste, dont Villa, devaient être arrêtés et jugés en raison de leur participation présumée au meurtre de citoyens argentins. Villa est spécifiquement accusé d'avoir ordonné l'exécution de cinq ouvriers lors d'une grève à Vitoria en mars 1976[2] - [3]. Il fait l'objet d'une enquête en Argentine pour homicide aggravé et crimes contre l'humanité commis lors de la répression de Vitoria en 1976 qui a fait 5 morts[2].
En 1976, il a reçu la mĂ©daille d'or de Barcelone, considĂ©rĂ©e comme la plus haute dĂ©coration civile de la ville. Des annĂ©es plus tard, en 2017, la mairie de Barcelone lui a retirĂ© le prix. Le retrait de cette mĂ©daille d'or reposait sur l'article 6 du règlement municipal de 2012, qui introduisait la possibilitĂ© de rĂ©voquer les mĂ©dailles pour des actes dĂ©mĂ©ritoires. Cependant, cette mesure a Ă©tĂ© rĂ©voquĂ©e le 27 janvier 2022 par le tribunal supĂ©rieur de justice de Catalogne. Le jugement considère que cette dĂ©cision est contraire au règlement municipal de 2012 et Ă la dĂ©cision de maintenir les distinctions accordĂ©es Ă toutes les personnes physiques et morales par le prĂ©cĂ©dent règlement municipal de 1950[4]. Le tribunal a pris la dĂ©cision avec deux voix contre[4] et a fondĂ© la dĂ©cision sur l'absence de faits nouveaux[5]. Cependant, le lendemain, MartĂn Villa a annoncĂ© qu'il renonçait Ă la mĂ©daille [6].
Références
- (es) Ministère de l'Éducation, de la Culture et des Sports, « Orden ECD/327/2015, de 9 de febrero, por la que se inscribe en el Registro de Fundaciones la Fundación España Constitucional. », sur www.boe.es, (consulté le ).
- « Une juge argentine à la poursuite d'anciens ministres franquistes », 20minutes,‎ (lire en ligne)
- (en) « Argentinean lawyers want former Franco ministers to face human rights charges », El Pais,‎ (lire en ligne, consulté le )
- (ca) « El TSJC retorna la Medalla d'Or de Barcelona a l'exdirigent franquista MartĂn Villa », NaciĂłDigital.cat, (consultĂ© le )
- (ca) « El TSJC impedeix que Barcelona retiri la Medalla d'Or a Rodolfo MartĂn Villa », Vilaweb, (consultĂ© le )
- (ca) « MartĂn Villa es desfĂ de la Medalla d’Or de Barcelona desprĂ©s d’haver-la portada al TSJC », Vilaweb, (consultĂ© le )