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Robusta-1B

Robusta-1B (sigle pour Radiation On Bipolar for University Satellite Test Application) est un nanosatellite au standard CubeSat développé par le Centre spatial universitaire de l'université Montpellier-II, dont l'objectif est de tester la dégradation de composants électroniques en technologie bipolaire lorsqu'ils sont soumis aux radiations en environnement spatial. Il est la version améliorée de Robusta qui a été mis en orbite par le lanceur européen Vega le .

Robusta-1B
Description de l'image Image de robusta 1b.jpg.
Données générales
Organisation Centre spatial universitaire Montpellier-Nîmes
Type de mission Cubesat 1U - Fiabilité des systèmes
Lancement 23 juin 2017[1]
Lanceur PSLV-C38, ISRO
Durée 2 ans
Identifiant COSPAR ROBUSTA1B
Caractéristiques techniques
Masse au lancement 1 kg
Données clés
Orbite Quasi héliosynchrone (450x720 km)

C’est un projet réalisé en partenariat avec le Centre national d'études spatiales (CNES) dans le cadre du programme JANUS[2] visant à soutenir le développement des nanosatellites étudiant en France.

Historique du projet

Robusta-1A

À la suite d'un appel à idées appelé EXPRESSO[3] (Expérimentations et projets étudiants dans le domaine des systèmes orbitaux et ballons stratosphériques), lancé par le CNES en 2006, les étudiants et enseignants de l'université Montpellier 2 ont élaboré un nanosatellite du nom de Robusta embarquant une expérience scientifique.

De 2007 à 2012 plusieurs composantes de l'université Montpellier 2, dont la faculté des sciences, l'Institut universitaire de technologie de Nîmes (ou IUT-30) et l'école d'ingénieurs Polytech, ont travaillé à la conception, à la réalisation, à l'intégration et aux tests de Robusta dont la mise en orbite a été effectuée le par le lanceur européen Vega à partir du port spatial de Kourou en Guyane française.

Le projet incluait aussi la réalisation d'une station sol radio-amateur (call sign KJE, F) dédiée à la communication avec Robusta. Cette station sol, aussi conçue et gérée par les étudiants de l’université Montpellier 2, a été mise à niveau et reste opérationnelle pour Robusta-1B.

Robusta-1B

La version 1B est une évolution de Robusta qui, à la suite d'une anomalie sur le système de recharge de la batterie, a cessé de fonctionner quelques jours après son lancement[4]. Il est le produit d’un important travail d’analyse sur les causes de défaillances de Robusta et bénéficie de toute l'expérience acquise.

Il s'agit Ă  nouveau d'un satellite rĂ©pondant au standard cubesat 1U qui autorise dĂ©sormais les caractĂ©ristiques suivantes :

  • dimensions : 10 cm Ă— 10 cm Ă— 10 cm ;
  • masse max : 1,33 kg ;
  • puissance max : W.

Le projet a démarré en et a été retenu en , ainsi que quatre autres projets européens et un canadien, pour participer au programme Fly Your Satellite (FYS)[5] de l'Agence spatiale européenne (ESA). Pendant six mois, l’équipe a ainsi pu bénéficier d’un suivi technique et d’une formation accélérée aux méthodes de tests fonctionnels et de gestion documentaire.

La carte expérience de Robusta-1B est similaire à celle de la FRP[6] (French Russian Payload), la charge utile française qui sera embarquée sur le satellite franco-russe Baumanets-2 développée par le Centre spatial universitaire dans le cadre du projet FRIENDS (French Russian Initiative for ExperimeNts Dedicated to Students), un partenariat avec le CNES et l'université Bauman de Moscou.

Il s'agit d'une expérience visant à mesurer la dégradation de composants électroniques en technologie bipolaire dans l'espace.

Objectifs pédagogiques

Robusta-1B est un projet entièrement conçu et rĂ©alisĂ© Ă  partir de composants et de matĂ©riaux commerciaux (off the shelf components) par les Ă©tudiants et leurs encadrants de l'universitĂ© Montpellier au travers de quatre de ses composantes : la facultĂ© des sciences, l'IUT de NĂ®mes, l'IUT de Montpellier et l'École d'ingĂ©nieurs Polytech.

Ce projet fait appel à des étudiants des niveaux DUT (Diplôme universitaire de technologie) à Master 2 de l'université dans sa partie conception, réalisation et tests. Il sera fait appel à des doctorants et post-doctorants pour analyser les résultats obtenus en vol.

Il est demandé aux étudiants d'utiliser les compétences techniques particulières à leurs cursus en y intégrant les contraintes environnementales du domaine spatial ainsi qu'une démarche projet et qualité identique à celle suivie par les agences spatiales françaises et européennes.

Les points clĂ©s de la formation dans le cadre de ce projet sont :

  • compĂ©tences techniques appliquĂ©es
  • transversalitĂ© des champs disciplinaires
  • respect de la Loi sur les opĂ©rations spatiales (LOS)
  • dĂ©marche qualitĂ© (conforme aux mĂ©thodes de travail de l'ESA, standard ECSS)
  • gestion de projet
  • gestion documentaire
  • communication en anglais

Les étudiants bénéficient ainsi d'une expérience pratique sur un projet d'envergure soutenu par le CNES et l’ESA[7].

Objectifs scientifiques

Dans l'environnement spatial les composants électroniques sont soumis à d'importantes doses de radiations. Ces irradiations peuvent occasionner des dysfonctionnements, voire des défaillances, et il est important pour la préparation des futures missions spatiales d’évaluer la fiabilité des composants embarqués.

Robusta-1B embarque des amplificateurs opérationnels (AO) et des comparateurs de tension dont les paramètres électriques et fonctionnels seront mesurés ainsi que la dose de radiations reçue et la température à bord.

Les données concernant la dégradation des composants électroniques mesurée dans l'espace seront transmises par le sous-système radiocommunication du satellite vers la station sol du Centre spatial et mises à disposition des chercheurs. Les résultats en vol seront comparés aux résultats obtenus lors de tests réalisés au sol en utilisant la méthode de test accélérée dite « des débits commutés[8] - [9]» développée par le groupe RadiaC de l'Institut d'électronique du Sud (IES) en partenariat avec le CNES. Cette méthode permet de reproduire, en un temps très court, les conditions d’irradiation en vol caractérisées par un très faible débit et une durée très longue (plusieurs années). Ces résultats devraient permettre de démontrer la représentativité d’une telle méthode accélérée et de valider son applicabilité dans le cadre d’une norme de test de type ECSS.

Les acteurs du projet

Le CSU est aujourd'hui installĂ© sur deux sites :

  • le site de Montpellier, campus Triolet et dès 2015 au bâtiment 6 du campus Saint-Priest
  • Le site de NĂ®mes, hĂ©bergĂ© par l'IUT-30, composante de l’universitĂ© de Montpellier.

L'étude et la réalisation de chaque sous-système de Robusta-1B ont été confiées à une composante différente de l'université en fonction des disciplines enseignées à ses étudiants. Les composantes sont constituées de départements thématiques d’enseignement.

Les dĂ©partements impliquĂ©s Ă  ce jour dans le projet ROBUSTA-1B sont :

  • le dĂ©partement gĂ©nie mĂ©canique et productique (GMP) de l'IUT de NĂ®mes, chargĂ© de la conception et de la rĂ©alisation de la structure en aluminium et de toutes les pièces ou outils nĂ©cessaires aux diffĂ©rentes Ă©tapes jusqu’à la rĂ©alisation des tests environnementaux
  • le dĂ©partement GĂ©nie Ă©lectrique informatique et industrielle (GEII) de l'IUT de NĂ®mes, chargĂ© du sous-système Ă©nergie : carte puissance, gestion de l'Ă©nergie de la batterie et des cellules solaires mais aussi de la conception assistĂ©e par ordinateur (CAO) gĂ©nĂ©rale du satellite
  • le dĂ©partement Ă©lectronique robotique et informatique industrielle (ERII) de Polytech'Montpellier a Ă©tĂ© chargĂ© de la rĂ©alisation du sous-système gestion des donnĂ©es
  • au sein de la facultĂ© des sciences, les Ă©tudiants de licence 3 Ă©lectronique, Ă©lectrotechnique et automatique (EEA) et du master eeA parcours SFIS (SĂ»retĂ© de fonctionnement en ingĂ©nierie spatiale)[10] et parcours OH (optoĂ©lectronique, hyperfrĂ©quences) sont responsables de la gestion du projet, de la partie radiocommunication et de la station sol.

La coordination entre les différentes équipes est assurée par un chef de projet étudiant supervisé par un enseignant titulaire dans le cadre de la réalisation d’un stage de Master 2 SFIS. La méthodologie de travail, issue des programmes Janus du CNES et FYS de l'ESA, fournit à chacun un cadre normalisé et prévoit des échéances à respecter. Cette méthodologie impose des réunions d'avancement ainsi que la rédaction et l’actualisation d’une documentation détaillée.

L'implication constante des chefs de projets et le cadre rigoureux des méthodes de travail permettent la gestion précise d'un projet pourtant réparti sur plusieurs sites, plusieurs niveaux de formation et des compétences multiples.

Le projet Robusta-1B

Généralités

Robusta-1B est similaire à Robusta sur de nombreux points mais il n'est pas pour autant son clone. Après une année passée à analyser le retour d'expérience de Robusta pour déterminer les causes de sa défaillance et identifier les éléments à améliorer, plusieurs modifications ont été décidées. La carte radiocommunication en particulier a été entièrement repensée à partir de modules hybrides intégrés en lieu et place du système en composants discrets de Robusta. En outre, les performances des générateurs solaires sont à présent supervisées. Enfin, le logiciel de bord a été réécrit pour optimiser la mémoire disponible et améliorer la sûreté de fonctionnement[11].

L'orbite de Robusta-1B est de type LEO (Low Earth Orbit, orbite basse) afin de respecter la Loi sur les opérations spatiales (LOS). Il survole Montpellier deux fois par jour. Le satellite a été lancé le par une fusée PSLV de l'ISRO[1].

Du retour d’expérience de Robusta-1A à la production de Robusta-1B

Le projet Robusta-1B a débuté lors du retour d’expérience de Robusta-1A. Après avoir analysé les causes probables d’erreurs de Robusta-1A, l’équipe a souhaité réaliser une nouvelle version qui bénéficie des corrections appliquées à Robusta-1A.

De la production de Robusta-1B à l’intégration au programme ESA

Une fois les corrections mises en Ĺ“uvre et testĂ©es, une nouvelle maquette Ă©tait prĂŞte Ă  subir les tests nĂ©cessaires Ă  l’intĂ©gration sur un lanceur. C’est Ă  cette Ă©tape que l’Éducation Office de l’ESA a lancĂ© son programme « Fly Your Satellite » pour accompagner les Ă©quipes disposant d’un satellite montĂ© dans les phases dĂ©licates de tests et d’intĂ©gration sur un lanceur. Les tests Ă  rĂ©aliser sur le satellite entièrement assemblĂ© sont de deux types : les tests fonctionnels qui consistent Ă  vĂ©rifier que l’ensemble des fonctions attendues seront disponibles, et les tests environnementaux qui consistent Ă  vĂ©rifier le bon fonctionnement du satellite dans un environnement particulièrement hostile similaire Ă  celui rencontrĂ© dans l’espace.

Du programme ESA aux tests fonctionnels

Avec le soutien de l’Éducation Office de l’ESA dans le cadre du programme « Fly Your Satellite Â», l’équipe projet a rĂ©alisĂ© une revue qui consiste Ă  vĂ©rifier la validitĂ© de l’ensemble de la documentation technique. Les plans de tests incluant notamment les spĂ©cifications de tests et les procĂ©dures de tests ont Ă©tĂ© finalisĂ©s et validĂ©s par l’ESA. Ă€ l’issue de cette Ă©tape, le satellite a Ă©tĂ© jugĂ© apte Ă  passer en phase de tests.

Des tests fonctionnels aux tests environnementaux

Les tests fonctionnels du système consistent notamment à vérifier le bon fonctionnement des interfaces entre les sous-systèmes et la bonne coordination dans les séquences de la mission. Tour à tour, chaque fonctionnalité du satellite est testée et les résultats de test sont reportés dans un rapport de test qui statue sur la réussite des tests fonctionnels et la poursuite vers les tests environnementaux.

Des tests environnementaux Ă  la campagne de lancement

Lorsque l’ensemble des tests fonctionnels seront réussis, le satellite pourra partir dans un établissement spécialisé pour effectuer les tests de vide thermique, de vibrations, de chocs… Ces tests ont pour objectifs de vérifier le bon fonctionnement du satellite dans les conditions extrêmes qu'il rencontrera lors du lancement puis dans l'espace. Par exemple, les tests aux vibrations simulent les vibrations que le satellite subira lors des accélérations brusques que le lanceur infligera aux satellites embarqués à son bord lors du décollage et de l’allumage successif des différents étages.

Du lancement Ă  la mission

À la fin des tests environnementaux, le satellite est placé dans un déployeur. Ce dernier est un dispositif qui permet l’injection en orbite des satellites de type cubesat. Le déployeur est monté sur le lanceur avec les autres satellites. Il sera ouvert pour libérer les cubesats après les phases d’injection en orbite des satellites principaux. Une fois placé en orbite basse, Robusta-1B passera par une phase d’identification puis d’échange avec la station sol principale, située à Montpellier. Le début de la mission sera ensuite enclenché deux à trois jours après le lancement.

De la fin de la mission à la rentrée atmosphérique

Deux ans après son lancement, le satellite aura fini sa mission. S’il est toujours fonctionnel, il pourra poursuivre sa mission. Sinon, il sera commutĂ© dans un mode silencieux en attendant la phase de rentrĂ©e atmosphĂ©rique. Cette phase intervient quand le satellite est suffisamment bas pour subir le freinage des hautes couches de l’atmosphère terrestre. Le freinage est de plus en plus important au fur et Ă  mesure de la descente du satellite. Le frottement de l’air sur sa surface gĂ©nère un Ă©chauffement qui conduit Ă  la combustion totale du satellite avant d’atteindre l’altitude de 30 km.

Description et déroulement de la mission

Elle consiste Ă  mesurer en vol la dĂ©rive des paramètres Ă©lectriques de composants en technologie bipolaire soumis Ă  l’environnement radiatif spatial. La dose de rayonnement, la tempĂ©rature Ă  bord sont donc mesurĂ©es toutes les douze heures. Ă€ chaque passage au-dessus de la station sol principale, le satellite envoie les donnĂ©es recueillies depuis son dernier passage. Ces rĂ©sultats sont ensuite comparĂ©s Ă  ceux obtenus au sol en utilisant la mĂ©thode de tests dite « des dĂ©bits commutĂ©s Â» dĂ©veloppĂ©e par le groupe RadiaC de l'IES. TraitĂ©es par des spĂ©cialistes, les donnĂ©es seront ensuite transmises Ă  la communautĂ© scientifique pour accroĂ®tre les connaissances sur le comportement des composants Ă©lectroniques Ă  bord des satellites.

La mission durera deux ans. En voici les diffĂ©rentes Ă©tapes :

  • lancement
  • mise en orbite du satellite
  • dĂ©ploiement des antennes
  • tests des diffĂ©rents systèmes
  • passage en mode mission
  • mission
  • dĂ©gradation de l'orbite, rentrĂ©e dans l'atmosphère, destruction totale du satellite.

La structure

Robusta-1B est constitué d'une structure en aluminium monobloc sur laquelle viennent se fixer les différentes cartes électroniques, les faces supportant les cellules solaires et les antennes.

Les différents sous-systèmes

Ils sont au nombre de quatre :

  • le sous-système charge utile (payload) est similaire Ă  la FRP (French Russian Payload) du projet Friends. C'est une version amĂ©liorĂ©e de celle de Robusta-1A . Elle embarque les composants Ă  tester, un instrument de mesure des dĂ©rives des paramètres Ă©lectriques tout au long de la mission et un dosimètre. L’expĂ©rience est rĂ©alisĂ©e sur deux types de composants : un amplificateur de tension et un comparateur de tension. Elles peuvent ĂŞtre gĂ©rĂ©es indĂ©pendamment. Le sous-système est Ă©quipĂ© d’un microcontrĂ´leur qui effectue les mesures rĂ©gulièrement de façon automatique qui les renvoie au sous-système OBDH ;
  • le sous-système Énergie-Puissance (Energy Power Subsystem, EPS) qui gère l'alimentation Ă©lectrique du satellite (gestion et distribution des tensions et courants aux sous-systèmes), la conversion photovoltaĂŻque via les cellules solaires et la charge de la batterie. La batterie Lithium-Ion est fournie gracieusement par la sociĂ©tĂ© Saft. Les cellules solaires sont placĂ©es sur les 6 faces du satellite.
  • le sous-système Gestion des donnĂ©es de bord (OBDH On-Board Data Handling), vĂ©ritable ordinateur de bord du satellite est rĂ©current de Robusta. Il utilise le protocole CAN (Controller Area Network) pour la communication avec les autres sous-systèmes. Il s’agit d’un microcontrĂ´leur de chez Microchip ;
  • le sous-système Radiocommunication (TT&C Telemetry, Tracking and Command) est constituĂ© d’un module pour l'Ă©mission et l'autre pour la rĂ©ception de chez Radiometrix[12] dans les frĂ©quences UHF et VHF. Il a Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ© en lien avec des spĂ©cialistes francophones de l'association AMSAT-France. Robusta-1B Ă©met sur les mĂŞmes frĂ©quences que Robusta-1A (437,325 MHz dans le sens satellite-Terre et 145,95 MHz dans le sens Terre-satellite) en utilisant le format AX25.

Les antennes sont au nombre de deux, une pour l'émission et une pour la réception, repliées sur elles-mêmes pendant le lancement. Ces antennes dipôles ont été déployées 31 minutes après l'injection du satellite sur son orbite.

La station sol (Ground Segment)

Antenne de la station sol

La station sol F4KJE, qui est utilisĂ©e pour Robusta-1B, se situe dans les locaux du CSU sur le campus Saint-Priest de l'universitĂ© de Montpellier, l'antenne Ă©rigĂ©e sur le toit du bâtiment n° 6 est orientable et suit le satellite lors de chacun de ses passages au-dessus de Montpellier. Elle est entièrement constituĂ©e de matĂ©riel radio-amateur. Le dĂ©lai entre chaque contact avec le satellite est d'environ 12 h.

La station sol permet d'envoyer en VHF (Very High Frequency) des télécommandes au satellite ainsi que de recevoir en UHF (Ultra High Frequency) les données en provenance de ce dernier, soit pour indiquer l’état du satellite, soit de la charge utile. Ces données sont ensuite stockées et archivées sur un serveur de bases de données SQL. Ces données sont utilisées pour suivre le bon fonctionnement du satellite et analyser par la suite les données de la charge utile.

Lancement et exploitation

Le , Robusta 1B a Ă©tĂ© lancĂ© sur une fusĂ©e PSLV depuis l'Inde. L'injection sur une orbite circulaire SSO 10 / 22 h Ă  510 km d'altitude s'est dĂ©roulĂ©e parfaitement. Les premières donnĂ©es scientifiques sont arrivĂ©es dans la journĂ©e du . Elles sont enregistrĂ©es lors de quatre passages journaliers, deux passages nord sud le matin et deux passages sud nord le soir. L'exploitation des premières donnĂ©es semblerait montrer que les composants Ă©lectroniques sous test, et donc exposĂ©s Ă  l’environnement spatial, montrent une nette dĂ©gradation Ă  chaque fois que se produit un Ă©vĂ©nement solaire (Ă©ruption solaire, Ă©jection de masse coronale). Les Ă©tudiants du DUT GEII de l'IUT de NĂ®mes et un Ă©tudiant du Master ISS de l’UniversitĂ© de Montpellier vont ĂŞtre chargĂ©s de la mise en forme et de l'analyse des donnĂ©es.

Les partenaires et sponsors

Le CNES

Dans le cadre du programme JANUS visant Ă  soutenir le dĂ©veloppement des nanosatellites Ă©tudiants en France, le CNES apporte un soutien financier et technique au projet grâce, entre autres, Ă  des sessions de formations des Ă©tudiants du Master 2 SFIS : ingĂ©nierie concourante, application de la LOS…

La Fondation Van Allen.

La Fondation finance l'ensemble des gratifications de stages des étudiants en DUT et Master, ils assurent aussi le financement de thèses de recherche. Les membres fondateurs de la Fondation fournissent une expertise technique aux étudiants du CSU.

L’Agence spatiale européenne

Robusta-1B a Ă©tĂ© retenu pour participer Ă  la phase 1 du programme « Fly Your Satellite Â» de l'ESA Éducation Office en . Au travers de ce partenariat, l'ESA a fourni un suivi technique et des stages de formation aux Ă©tudiants du CSU.

Les autres soutiens du projet

La société Saft[13] a gracieusement fourni la batterie au lithium-Ion du satellite.

La société Intespace sera sollicitée pour les tests environnementaux.

Notes et références

  1. Nicolas Bonzom, « Montpellier: Le lancement du deuxième nanosatellite étudiant dans l'espace à suivre ce vendredi matin en direct », 20 minutes,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. programme JANUS [PDF]
  3. « Expresso », sur cnes-jeunes.fr via Wikiwix (consulté le ).
  4. Ancien site web Robusta : https://web.archive.org/web/20130814173904/http://www.ies.univ-montp2.fr/robusta/satellite/
  5. (en) « Call for proposals : Fly Your Satellite! », sur esa.int (consulté le ).
  6. (en) « Baumanets-2 (Microsatellite of Bauman University, Moscow) », sur directory.eoportal.org (consulté le )
  7. MIDI LIBRE, « Les nanosatellites de l’Occitanie au cœur du Salon du Bourget », Midi libre,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. Boch, J.; Gonzalez Velo, Y.; Saigne, F.; Roche, N. J.-H.; Schrimpf, R. D.; Vaille, J.-R.; Dusseau, L.; Chatry, C.; Lorfevre, E.; Ecoffet, R.; Touboul, A. D., The Use of a Dose-Rate Switching Technique to Characterize Bipolar Devices, Nuclear Science, IEEE Transactions on, vol.56, no 6, p. 3347-3353, décembre 2009.
  9. J. Boch, Y. Gonzalez Velo, F. Saigné, N. J-H. Roche, S. Perez, R. D. Schrimpf, J.-R. Vaillé, L. Dusseau, J. Mekki, E. Lorfevre, R. Ecoffet,ELDRS: Optimization Tool for the Switched Dose Rate Technique, IEEE Trans. On Nucl. Sci. 58 (6), p. 2998-3003, décembre 2011
  10. « Présentation du Master EEA - Département EEA (UM2) », sur eea.univ-montp2.fr, (consulté le )
  11. https://janus.cnes.fr/fr/JANUS/Fr/robusta-1b.htm
  12. (en) « Home », sur Radiometrix (consulté le ).
  13. « Saft | Leader mondial des batteries haute technologie », sur www.saftbatteries.com (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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