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Robert Laurent (militaire)

Robert Laurent, né le à Vauvillers et mort le à Saint-Cyr-sur-Mer, est un militaire et résistant français, Compagnon de la Libération. Sous-marinier déjà expérimenté au moment où commence la Seconde Guerre mondiale, il décide de se rallier à la France libre et participe aux combats dans les rangs des forces navales françaises libres. Après la guerre, il poursuit sa carrière militaire en occupant divers postes au sein des états-majors de la Marine.

Biographie

Jeunesse et engagement

Robert Laurent naît le 24 décembre 1097 à Vauvillers, en Haute-Saône[1]. En 1927, il s'engage dans la Marine et est affecté sur le sous-marin Regnault où il est promu second maître-timonier en janvier 1930[2]. Pendant sept ans, il est affecté à plusieurs bâtiment de la Marine et est promu maître-timonier en juillet 1937[1]. En octobre de la même année, il est muté sur le sous-marin Rubis ancré à Cherbourg puis à Bizerte en Tunisie[3].

Seconde Guerre mondiale

Toujours basé en Tunisie au moment où débute la Seconde Guerre mondiale, Robert Laurent est promu premier maître-timonier en avril 1940[1]. Dans le même temps, le gouvernement français mets le Rubis à disposition de l'amirauté britannique qui le fait déplacer vers la base navale de Dundee, en Écosse[2]. Le sous-marin est en mission de mouillage de mines au large de Trondheim lorsque la France signe l'armistice du 22 juin 1940[3]. L'équipage apprend la nouvelle lors de son retour à la base le 30 juin suivant et, sous l'impulsion de son commandant Georges Cabanier, décide de se rallier à la France libre[3].

Avec ses camarades du Rubis, Robert Laurent effectue une dizaine de missions en mer de Norvège, en mer du Nord et dans la Manche, coulant sept navires ennemis[3]. Promu officier des équipages de 2e classe le 1er juillet 1941, il est affecté à terre sur la base de sous-marins de Dundee puis, un an plus tard, est muté à la 2e flottille de vedettes MTB[3]. Commandant de vedette, il effectue près de cinquante patrouilles maritimes au cours desquelles il entre en contact cinq fois avec des convois ennemis dont il coule un bâtiment[1]. Promu officier des équipages de 1re classe le 2 juillet 1944, il termine la guerre au sein des groupes de réserve Jeanne et Geneviève où il est affecté d'août 1944 à juin 1947[3].

Après-Guerre

Poursuivant sa carrière militaire après la guerre, Robert Laurent est affecté à la direction du port militaire de Toulon de 1947 à 1952 puis part pour l'Algérie où il travaille à la direction du port d'Oran jusqu'en 1954[1]. Il revient à Toulon en 1955 pour être en poste à la 3e région maritime et quitte l'armée après avoir été promu officier principal des équipages le 1er juin 1957[3]. Robert Laurent meurt le 17 décembre 1958 à Saint-Cyr-sur-Mer où il est inhumé[1].

Décorations


Références

  1. « Biographie - Ordre National de la Libération »
  2. Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Éditions Perrin, (ISBN 2-262-01606-2)
  3. Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, (ISBN 2-356-39033-2)

Voir aussi

Bibliographie

  • Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2).
  • Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, , 1230 p. (ISBN 2-356-39033-2).
  • François Marcot, Dictionnaire historique de la résistance, Robert Laffont, (ISBN 2-221-09997-4).
  • François Broche, L'épopée de la France libre : 1940-1946, Paris, Pygmalion, (ISBN 2-85704-633-2).
  • Olivier Wieviorka, Histoire de la Résistance : 1940-1945, Paris, Éditions Perrin, , 575 p. (ISBN 978-2-262-02799-5 et 2-262-02799-4, OCLC 827450568).
  • Jean-Louis Maurette, L'épopée des sous-marins Narval et Rubis : Une histoire héroïque de la France Libre, Éditions du Grand Blockhaus, (ISBN 978-2-918505-04-4).
  • Georges Cabanier, Croisières périlleuses, Éditions Presses de la Cité, .

Articles connexes

Liens externes

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