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Robert Jonquet

Robert Jonquet est un footballeur international puis entraîneur français, né le à Paris et mort le [1] à Reims. Jouant au poste de défenseur, il est considéré comme l'un des meilleurs joueurs à son poste.

Robert Jonquet
Image illustrative de l’article Robert Jonquet
Robert Jonquet en 1949.
Biographie
Nom Robert Henri Jonquet
Nationalité Français
Naissance
Paris 14e (France)
Décès
Reims (France)
Taille 1,76 m (5′ 9″)
Poste DĂ©fenseur central
Parcours junior
Années Club
1937-1941 FC Plessis-Robinson
1941-1942 SSV Châtenay-Malabry
1942-1945 Stade de Reims
Parcours senior1
AnnéesClub 0M.0(B.)
1945-1960 Stade de Reims577 (10)
1960-1962 RC Strasbourg067 0(3)
SĂ©lections en Ă©quipe nationale2
AnnéesÉquipe 0M.0(B.)
1946 France B01 00(0)
1948-1960 France058 0(0)
Parcours entraîneur
AnnéesÉquipe Stats
1961-1964 RC Strasbourg34v 32n 36d
1964-1967 Stade de Reims49v 20n 42d
1967-1974 USM Romilly
1974-1977 RC Épernay
1977-1980 CO Châlons
1980-1981 Stade de Reims11v 4n 13d
1 Compétitions officielles nationales et internationales.
2 Matchs officiels (amicaux validés par la FIFA compris).

Il effectue l'essentiel de sa carrière au Stade de Reims, où il remporte cinq championnats et deux Coupes de France, disputant aussi deux fois la finale de Coupe d'Europe des clubs champions, après s'être distingué en Coupe Latine (trois finales perdues ainsi face au Real Madrid, en 1955, 1956, et 1959).

Avec l'équipe de France, il participe à la Coupe du monde 1954 et termine troisième de la Coupe de monde 1958, puis quatrième du Championnat d'Europe 1960.

Biographie et carrière

Robert Jonquet prend ses premières licences au Plessis-Robinson et à la SS Voltaire Châtenay-Malabry. Remarqué par le Stade de Reims à 17 ans, il y joue en junior jusqu'en 1945 avant d'intégrer l'équipe professionnelle après la guerre. Il reste dans le club champenois pendant dix-huit ans.

Le capitaine du Stade de Reims

Robert Jonquet lors du match TFC-Stade de Reims, en 1950.

Robert Jonquet, défenseur central aux qualités physiques moyennes (1,76 m pour 70 kg[2]) surtout admiré pour son style élégant[3], connaît avec les Rémois, dont il est longtemps le capitaine, la grande époque du « football champagne » des années 1950, sous les ordres d'Albert Batteux, avec cinq titres de champion de France à la clé (1949, 1953, 1955, 1958 et 1960). Reims et Jonquet remportent également deux Coupes de France, en 1950 contre le RC Paris (2-0) et en 1958 contre Nîmes (3-1).

Reims fait alors partie des plus grands clubs européens, et Jonquet participe à la victoire en Coupe Latine en 1953, et à la finale de 1955. Lorsque la Coupe des clubs champions européens est créée en 1956, Reims parvient en finale contre le Real Madrid de Di Stéfano, mais les coéquipiers de Jonquet (Raymond Kopa, Robert Siatka) ne parviennent pas à l'emporter au Parc des Princes (3-4). Reims réédite sa performance en 1959. De nouveau, au Neckarstadion de Stuttgart, le Real Madrid vient à bout du club français dont l'attaque (Vincent-Fontaine-Piantoni) reste muette (0-2). Jonquet est le seul joueur rémois à avoir disputé ces quatre finales continentales (deux en Coupe Latine et deux en C1).

En Ă©quipe nationale

Jonquet débute en équipe de France à vingt-quatre ans, contre l'Italie, à Colombes : la charnière défensive rémoise (Roger Marche-Robert Jonquet) ne peut empêcher la défaite face aux Azzurri (1-3)[4]. Le , il participe à un match amical contre l'Angleterre : par sa défense solide, il contribue à arracher le nul (2-2) et gagne le surnom de « héros de Highbury »[2].

Il participe ensuite à deux phases finales de Coupe du monde. En 1954, il ne joue que l'un des deux matches du premier tour, au terme duquel les Tricolores sont éliminés : contre la Yougoslavie (0-1), Jonquet porte cependant pour la première fois le brassard de capitaine[5].

En revanche, il participe pleinement au parcours de 1958, en Suède, et dispute cinq des six rencontres, toujours comme capitaine. En effet, en demi-finale face au Brésil, alors que le score est de un partout[6], Jonquet subit une double fracture du péroné à la suite d'un tacle de Vavá. Comme le règlement n'autorise pas encore les remplacements, Jonquet reprend sa place sur la pelouse après une infiltration de novocaïne. La blessure handicape toutefois lourdement les Français et joue un grand rôle dans l'élimination par les coéquipiers de Pelé (2-5)[2]. Jonquet ne peut participer au match pour la troisième place, qui voit la France battre la RFA.

Après 58 sélections, dont neuf en tant que capitaine, la carrière internationale de Robert Jonquet s'achève avec l'échec en demi-finale du premier Championnat d'Europe des Nations, en 1960 au Parc des Princes, contre la Yougoslavie. Lors de la petite finale, au stade vélodrome de Marseille, la France est battue par la Tchécoslovaquie et termine quatrième.

Entraîneur

Robert Jonquet en 1980-81.

Il rejoint le Racing Club de Strasbourg en D2 en 1960 pour y terminer sa carrière de joueur. Le Racing est promu lors de cette saison 1960-1961. Le retour de Strasbourg en première division s'annonce bien (avec une victoire en Coupe d'Alsace, compétition amicale locale, dans l'été 1961), mais le début de saison est difficile. L'entraîneur Émile Veinante est remercié, et Jonquet est nommé entraîneur, cumulant la fonction avec son rôle de défenseur[7], et il parvient à éviter la relégation.

Jonquet raccroche les crampons et reste entraîneur de Strasbourg jusqu'en 1964. En 2022, le magazine So Foot le classe dans le top 1000 des meilleurs joueurs du championnat de France, à la 93e place[8].

Il revient en effet à Reims, en difficulté, dans les années 1960. Il remporta le championnat de deuxième division en 1966, mais le Stade de Reims est de nouveau relégué dès la saison suivante.

Robert Jonquet a entraîné ensuite les aubois de l'US romillonne de Romilly-sur-Seine, puis des clubs marnais évoluant en Division 3, le RC Epernay et le CO Châlons-sur-Marne, avant de revenir de septembre 1980 à août 1981, en duo avec Léon Desmenez à la tête du Stade de Reims[9]. Ce sera sa dernière expérience d'entraîneur.

Toujours proche par la suite de son ancien club, et résident à Reims, Jonquet déplore le rôle grandissant de l'argent dans le football et la perte de valeurs et de l'esprit d'équipe chez les joueurs, mais aussi chez les supporters[10].

Après la reconstruction du stade Auguste-Delaune, une tribune est inaugurée et baptisée le en hommage à Robert Jonquet[11], qui meurt le , deux semaines après l'inauguration de l'enceinte (5 décembre).

Palmarès joueur

Robert Jonquet.

Avec le Stade de Reims

En Ă©quipe de France

Autre

Palmarès entraîneur

Notes et références

  1. « Moteur de recherche des décès », sur matchid.io (consulté le ).
  2. DĂ©pĂŞche AFP
  3. NĂ©crologie sur lfp.fr
  4. « Feuille du match France - Italie », sur FFF.fr,
  5. « Feuille du match Yougoslavie - France », sur FFF.fr,
  6. « Robert, le cinquante-huitard » sur le blogfoot des Dernières nouvelles d'Alsace
  7. Fiche de Robert Jonquet sur racingstub
  8. « Top 1000 : les meilleurs joueurs du championnat de France (100-91). #93 : Robert Jonquet », sur sofoot.com, So Foot, (consulté le ).
  9. Grégoire-Boutreau Pascal, Verbicaro Tony, Stade de Reims une histoire sans fin, éditions des Cahiers intempestifs-Stade de Reims, 2001 (cf. page 181)
  10. « La nostalgie de Robert Jonquet », L'Humanité du 20 novembre 1996
  11. article du journal L'Union, du 29 février 2008, sur le site http://ancienstadedereims.free.fr « Copie archivée » (version du 13 avril 2008 sur Internet Archive)
  12. « Fiche de Robert Jonquet », sur FFF.fr

Liens externes

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