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Robert Caillaud

Robert Caillaud (1921-1995) est un général de division de l'armée française ayant servi durant la Seconde Guerre mondiale et les conflits coloniaux.

Robert Caillaud
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Fonctions
Commandant (d)
École des troupes aĂ©roportĂ©es
-
Chef de corps (d)
2e régiment étranger de parachutistes
-
Biographie
Naissance
DĂ©cĂšs
(Ă  73 ans)
Aubiat
Nom de naissance
Robert Pierre Daniel Paul Caillaud
Nationalité
Formation
Activité

Biographie

Origines

Robert Caillaud est nĂ© en 1921 Ă  Aubiat, en Auvergne, oĂč il passe son enfance[1].

En 1941, il intĂšgre l'École spĂ©ciale militaire, alors dĂ©placĂ©e Ă  Aix-en-Provence en raison de l'occupation allemande, au sein de la promotion Charles de Foucault (1941-1942).

Seconde Guerre mondiale

AprĂšs l'invasion de la zone libre par les Allemands le 11 novembre 1942, Robert Caillaud entre en rĂ©sistance au sein de l’Organisation de RĂ©sistance de l’ArmĂ©e[2]. ParallĂšlement, il est nommĂ© cadre des chantiers de la jeunesse par le rĂ©gime de Vichy, oĂč il s’efforce de dĂ©velopper l’esprit de rĂ©sistance et de patriotisme afin de motiver des jeunes Ă  rejoindre le maquis. MalgrĂ© une arrestation par la Gestapo, il continue le combat et rejoint l’ArmĂ©e SecrĂšte.

À la suite du dĂ©barquement de Provence, le sous-lieutenant Caillaud prend part aux combats du RhĂŽne et de la Loire en rejoignant la premiĂšre armĂ©e française, commandĂ©e par le gĂ©nĂ©ral De Lattre. En septembre 1944, il s’illustre lors de la bataille du Bec d’Allier oĂč ses deux sections dĂ©fendent victorieusement le pont de Decize face aux 13 000 hommes du gĂ©nĂ©ral Elster. En 1945, il participe Ă  la campagne d’Allemagne au sein du 152e rĂ©giment d'infanterie.

Il termine la guerre avec 3 citations sur sa Croix de guerre et reçoit la LĂ©gion d’honneur en 1948 Ă  seulement 27 ans[1].

Indochine

Opération aéroportée sur Dien Bien Phu en 1954

Robert Caillaud rejoint ensuite la Légion étrangÚre avec laquelle il part en Indochine. Il participe notamment aux combats de la RC4 et de Dien Bien Phu. Lieutenant au 2e REI, il se distingue par son inventivité en formant un peloton de légionnaires à cheval. Il est ensuite envoyé au 2e BEP en Algérie pour y former la 1re compagnie avant son déploiement. En décembre 1949, sa compagnie saute de nuit sur la garnison de Tra Vinh, alors encerclée par trois régiments Vietminh, et repousse l'attaque ennemie.

Il se porte volontaire pour sauter dans la cuvette de Dien Bien Phu et rejoindre selon ses mots « les copains qui sont là-bas et qui ne comprendraient pas que je les abandonne »[1]. Il y atterrit le 6 avril 1954 et rejoint le combat auprÚs du commandant Marcel Bigeard jusqu'à la reddition de Dien Bien Phu le 7 mai 1954. Il est alors capturé et son emprisonnement se déroule au camp vietminh de rééducation no 1 (camp prévu pour les officiers) .

ClassĂ© « Ă©lite » par ses chefs, il est Ă  la fin de la guerre d'Indochine officier de la LĂ©gion d’Honneur et multiplement citĂ©[3].

CarriĂšre dans les troupes parachutistes

AprĂšs sa libĂ©ration, il rejoint le 2e REP lors de la guerre d'AlgĂ©rie. Il est ensuite affectĂ© Ă  l’état-major des Troupes AĂ©roportĂ©es Ă  Paris puis devient officier de liaison en Allemagne auprĂšs de la Bundeswehr. Le 29 mai 1963, promu lieutenant-colonel, il prend le commandement du 2e REP qu'il rĂ©organise en spĂ©cialisant chaque section afin de permettre aux compagnies de remplir les missions les plus diverses.

En 1972, le colonel Caillaud est nommĂ© commandant de l’École des Troupes AĂ©roportĂ©es[1]. Il Ɠuvre alors pour la mise en place de ses projets mĂ»ris en État-Major dont la crĂ©ation du brevet des chuteurs opĂ©rationnels[4] (il en sera laurĂ©at Ă  l’ñge de 52 ans). Promu gĂ©nĂ©ral trois ans plus tard, il prend le commandement de la 1re Brigade parachutiste, avant de terminer sa carriĂšre militaire Ă  l’état-major de la 11e Division parachutiste, en 1978.

AprĂšs ses adieux aux armes, il poursuit son Ɠuvre en crĂ©ant l’Amicale des Anciens LĂ©gionnaires Parachutistes, et livre ses derniers souvenirs aux jeunes engagĂ©s. Il prĂ©side, par ailleurs, l’Entraide Parachutiste de 1984 Ă  1992[1].

Le général Robert Caillaud décÚde en 1995.

DĂ©corations

  • Grand-Officier de la LĂ©gion d’honneur
  • Croix de Guerre 1939-1945 avec trois citations
  • Croix de Guerre des T.O.E. avec huit citations dont trois Ă  l’ordre de l’armĂ©e
  • Croix de la Valeur militaire avec trois citations dont deux Ă  l’ordre de l’armĂ©e

Hommages et postérité

Le 24 juillet 2021, la 207e promotion (2020-2023) de l'École spĂ©ciale militaire de Saint-Cyr a Ă©tĂ© baptisĂ©e "Promotion GĂ©nĂ©ral Caillaud"[5] - [6] - [3].

Une rue de son village natal (Aubiat) porte son nom.

Notes et références

  1. Simon 2013.
  2. Secrétariat Général pour l'Administration, « Titres, homologations et services pour faits de résistance », sur Mémoire des hommes
  3. Académie militaire de Saint-Cyr Coëtquidan, « La promotion général Caillaud (2020 - 2023) », sur www.st-cyr.terre.defense.gouv.fr (consulté le )
  4. Le brevet de chuteur opĂ©rationnel permet aux parachutistes qualifiĂ©s de faire des sauts Ă  des altitudes comprises entre 1 200 et 6 500 m
  5. MinistÚre des armées, « Cérémonie du Triomphe 2021 - Académie militaire de Saint-Cyr Coëtquidan », sur www.st-cyr.terre.defense.gouv.fr (consulté le )
  6. « "Soldat de l'insolite", le général Robert Caillaud a donné son nom à la 207e promotion de l'ESM Saint-Cyr », sur Zone Militaire, (consulté le )

Bibliographie

  • Jean-Pierre Simon, Le gĂ©nĂ©ral Robert Caillaud. Soldat de l'insolite, Paris, Bernard Giovanangeli, (ISBN 978-2-7587-0110-1).

Liens externes

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