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Rivière Trenche

La rivière Trenche ou la Trenche, est un affluent de la rivière Saint-Maurice, coulant en direction sud-ouest, au Québec, au Canada. Le cours de cette rivière traverse les territoires de Lac-Ministuk, dans la MRC Le Fjord-du-Saguenay, de Lac-Ashuapmushuan, dans la MRC Le Domaine-du-Roy dans la région administrative du Saguenay-Lac-Saint-Jean et de La Tuque, en Haute-Mauricie.

Rivière Trenche
Rivière La Trenche
Illustration
Chutes sur la rivière Trenche.
Caractéristiques
Longueur 172 km
Bassin collecteur Rivière Saint-Maurice
Régime Nivo-pluvial
Cours
Source Étang Gémil
· Localisation Lac-Ashuapmushuan
· Altitude 529 m
· Coordonnées 48° 47′ 35″ N, 73° 23′ 43″ O
Confluence Rivière Saint-Maurice
· Localisation La Tuque
· Altitude 240 m
· Coordonnées 47° 49′ 48″ N, 72° 51′ 42″ O
Géographie
Principaux affluents
· Rive gauche (à partir de la confluence) Rivière Chaumonot, décharge du lac du Pas Blasé, ruisseau Grant, décharge du lac Gomain, ruisseau Rough, rivière du Mâle, rivière à la Corne, rivière Raimbault, rivière Trenche Est, décharge du lac Madelon, décharge du lac Croche, décharge du lac des Grandes Gueules, décharge du lac Salix, décharge du lac de l'Écorceuse, décharge du lac Edgar, rivière de la Tête à l'Ours, décharge du lac Françoise, décharge du lac Oulou, ruisseau Tabou, décharge du lac Juin, ruisseau Corvair, décharge du lac Ernest.
· Rive droite (à partir de la confluence) Ruisseau du Cèdre, ruisseau Gagnon, ruisseau Concache, décharge du lac du Berlot, ruisseau Cotillion, ruisseau Morin, ruisseau du Chevreuil, rivière Bonhomme, décharge du lac Marie, décharge du lac Cécile, décharge du lac Indiana, décharge du lac Sorbus, Rivière Trenche Sud, décharge du lac Étroit, décharge des lacs Molard et de la Crampe, décharge du lac Rita, décharge du lac de l'ouest, décharge du lac du Nylon, décharge du lac de l'Amour, décharge des lacs Calzal, Budos et Lubbon.
Pays traversés Drapeau du Canada Canada
Province Drapeau du Québec Québec
Région Saguenay-Lac-Saint-Jean et Mauricie
MRC Le Domaine-du-Roy et La Tuque

La rivière Trenche est l'un des cinq tributaires les plus importants de la rivière Saint-Maurice. La rivière Trenche a servi longtemps au transport des billes de bois par flottaison, jusqu'à la construction de la centrale de la Trenche.

Géographie

Le cours de la rivière Trenche descend entre la rivière Saint-Maurice et la rivière Croche. On compte de nombreuses îles sur son parcours qui traverse les cantons de Décart, de Papin et de Tourouvre.

Sur son parcours entièrement en zones forestières, la rivière Trenche comporte de nombreux rapides et chutes. Cette rivière s'élargit par endroits pour former de nombreux lacs (Pégase, à la Boîte, Lauzon, du Chapeau, Tourouvre). Son embouchure est situé un peu au sud-est de Rapide-Blanc, sur la rive gauche de la rivière Saint-Maurice, au nord de la ville de La Tuque. Son embouchure se jette dans le lac Tourouvre formé par le barrage La Trenche.

Principaux tributaires de la rivière Trenche :

Toponymie

En 1829, Joseph Bouchette donne à cette rivière l'appellation anglaise de Ice Chisel ou le substantif tranche à glace servant à découper la glace. Ce terme provenant du langage anglais du Canada signifie un outil (ressemblant à une pelle de forme carrée) dont l'usage sert à perforer un trou dans la glace. Un tel trou peut servir notamment à la pêche, au trappage des castors ou pour entreprendre la coupe de la glace par tranche pour remplir les glacières (entrepôt de glace pour la conservation des aliments dans la saison chaude). La glace est étendue dans la glacière entre les couches de bran-de-scie (sciure de bois). La coupe de la glace par tranches se fait normalement au plus froid de l'hiver sur les cours d'eau, près des résidences, villages ou villes. Cette pratique peut aussi servir pour remplir les glacières des chantiers forestiers éloignés ou pour l'approvisionnement en eau potable des cuisines des chantiers forestiers ou pour abreuver les chevaux (parfois des vaches) de ces chantiers.

L'outil tranche était en usage par les coureurs de bois, les voyageurs, les chasseurs pour leur usage personnel ou pour pratiquer le troc avec les autochtones. À l'époque de la traite des fourrures au début du régime anglais au Canada, le terme chisel et ice chisel était utilisé par les traiteurs anglophones, pour désigner cet outil. Sous l'influence des coureurs de bois canadiens qui travaillaient pour le compte de sociétés établis à Montréal, les traiteurs de la Compagnie de la Baie d'Hudson adoptèrent plutôt le terme français pour désigner cet outil, plutôt que la forme trench.

Le journal résumant les deux voyages sur le Saint-Maurice, effectués en 1889 par l'abbé Napoléon Caron, confirme la graphie rivière Tranche[1].

Le toponyme rivière Trenche a été inscrit officiellement le au registre des noms de lieux de la Commission de toponymie du Québec[2].

Notes et références

  1. Source : Noms et lieux du Québec, ouvrage de la Commission de toponymie paru en 1994 et 1996 sous la forme d'un dictionnaire illustré imprimé, et sous celle d'un cédérom réalisé par la société Micro-Intel, en 1997, à partir de ce dictionnaire. La Commission de toponymie se réfère à des recherches doctorales de juin 2000 du linguiste Robert Vézina.
  2. « Commission de toponymie du Québec - Banque des noms de lieux - Rivière Trenche »

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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