René Ravo

Son père, intendant des hospices d'Étampes, dessinateur et aquarelliste amateur de talent, décède en janvier 1914[2]. Orphelin à l'âge de 9 ans, il est tôt contraint d'abandonner des études de dessin pour s'engager dans la mécanique automobile. Au cours de son service militaire, il entre en contact avec des publicitaires et leur propose des maquettes sur des sujets industriels : ses connaissances mécaniques lui permettent de retenir leur attention[3].

Il commence à travailler en 1920 pour l'agence de Puybelle (chargé notamment des publicités dans la revue L'Illustration), puis à partir de 1924, pour l'agence Avenir-Publicité. Il monte ensuite son propre atelier de création dans le IX^e arrondissement de Paris.

À partir de 1924, il conçoit des centaines de publicités pour de grandes marques de l'époque.

Sa carrière s'achève dans les années 1960, lorsque l’affiche dessinée est abandonnée au profit de la photographie.

Il a longtemps résidé à Andrésy (Yvelines)[3].

• Une de ses affiches figure dans l'exposition De Bébé Cadum à Mamie Nova - un Siècle de Personnages Publicitaires, présentée du 14 décembre 1999 au 1^er avril 2000 à la Bibliothèque Forney bibliothèque de la ville de Paris spécialisée dans les arts décoratifs et graphiques[4].

• Du 12 mai au 14 novembre 2004, le MAD (musée des arts décoratifs de Paris) inclut des affiches de René Ravo dans son exposition Les années glorieuses de la pub 1950-1970, qui réunit plus de 150 affiches issues des collections du musée[5].

• De 2015 à 2019, Marc M. Choko, professeur émérite à l'école de design de l'UQAM à Montréal, consacre une partie de sa collection d'affiches à une exposition tournante dans cinq villes de France, intitulée Bêtes d'affiches, qui comprend des œuvres de René Ravo[6] - [7].

• Une exposition lui est dédiée du 2 au 25 juin 2016 aux "Imprimeries réunies" à Moulins (Allier)[8].

Les commanditaires de ses affiches et documents publicitaires appartiennent à des branches d'activités variées :

• Équipements de transport : Delahaye, Hispano-Suiza, Hotchkiss, VéloSoleX.
• Appareils électro-ménagers : Ducretet, Pathé, Radiola, marque avec laquelle il entretiendra une collaboration de plus de 20 ans, et dont il dessinera le perroquet qui fut son emblème[3], Jaz.
• Biens de consommation : Bourjois, Gitanes, Revillon, Spontex, Waterman.
• Divers : Bazar de l'Hôtel de Ville, Gaumont, Loterie nationale, Le Parisien libéré, salon de l'auto de Paris et autres salons et expositions, revue Science et Vie, Trésor public , revue Vendre.

La plupart de ses affiches sont déclinées en petits formats pour être insérées dans des revues telles que L'Illustration[9], certaines sont reproduites sous forme d'objets publicitaires[10].

Il a aussi réalisé des affiches de films[11] :

La Nuit fantastique, 1942

Monsieur Vincent, 1947

Les assassins sont parmi nous, 1948

No, no, Nanette, 1950.

Et il a illustré un livre, Monsieur le représentant, 1951[12].

Il signe ses œuvres "René Ravo", une lettre "R" majuscule servant d'initiale commune au prénom et au nom.

• Le MAD (musée des arts décoratifs de Paris) possède dans ses collections des affiches de René Ravo[5].

• La Bibliothèque Forney à Paris détient une centaine d'œuvres de René Ravo (affiches et autres supports visuels)[13].

• Le musée Carnavalet à Paris possède l'affiche réalisée en 1935 pour la Loterie nationale[14].

• Le musée d'Art et d'Histoire de Cognac a dans sa collection une affiche pour le cognac Hine[15].