René Chaloult
René Chaloult (né le à Québec, mort le à Québec à l'âge de 77 ans, un mois avant son 78e anniversaire) est un avocat et un homme politique québécois.
| Naissance | |
|---|---|
| Décès |
(à 77 ans) Québec |
| Nationalité | |
| Formation | |
| Activité |
| Parti politique |
|---|
Il est le père du haut-fonctionnaire Michel Chaloult en poste au service de recherche de la Direction des relations fédérales-provinciales du Ministère des affaires intergouvernementales en 1971.
Biographie
Il étudie chez les sœurs du Bon Pasteur ainsi qu'à l'École normale supérieure de Québec, où il obtient un certificat en littérature française[1]. Il poursuit ses études et obtient une licence en philosophie en 1923 et une licence en droit à l'Université Laval en 1927[2]. Reçu comme avocat en 1927, il rejoint l'Union nationale et est élu député provincial en 1936, dans le district de Kamouraska.
Lors de l'ovation du premier ministre Duplessis lors de la rentrée parlementaire à la suite de l'élection de 1936, Chaloult refuse de se lever, exprimant ainsi sa déception à l'égard de la composition du nouveau conseil des ministres[3].
Il devient ainsi dissident de l'Union nationale et participe, en 1937, avec Philippe Hamel, Oscar Drouin, Joseph-Ernest Grégoire et Adolphe Marcoux à la fondation du Parti national. À partir du , ces députés demanderont d'être identifiés sous le Parti national à l'Assemblée législative[4].
Il est réélu député en 1939, cette fois comme libéral indépendant dans Lotbinière, et mène une lutte contre la conscription. Accusé de s'y être opposé, il subit un procès le et est acquitté le .
En , il fonde un cabinet d'avocats avec son associé Gabriel Mercier[5].
Le , le député Chaloult doit déposer une motion afin que l'Assemblée législative du Québec adopte un drapeau. Ce jour-là , cependant, le premier ministre Maurice Duplessis agit plus rapidement et annonce plutôt à l'Assemblée que le Conseil des ministres avait déjà adopté un drapeau pour la province, le fleurdelisé et qu'il flotte au mât du Parlement. Duplessis, qui ne souhaite pas que l'on porte ombrage à sa paternité sur le nouveau drapeau, ordonne au président général des élections François Drouin d'orchestrer la défaite de Chaloult[6].
À l'élection de 1952, il est candidat, sans succès, dans Québec en tant que nationaliste. Puis, il est défait dans Jonquière-Kénogami à l'élection de 1956 comme indépendant. Il a été président de la Société des études juridiques de Québec et de la Ligue d'action nationale. Il a reçu les honneurs de la ville de Madawaska et du Mouvement national des Québécoises et Québécois.
Le fonds d’archives de René Chaloult est conservé au centre d’archives de Québec de la Bibliothèque et Archives nationales du Québec[7].
Notes et références
- Le Canada français, vol. XII, no 1, septembre 1924, p. 65. Consulté le 21 avril 2023.
- « Licenciés en philosophie », L'Action catholique, 14 mai 1923, p. 8. Consulté le 21 avril 2023.
- Les députés unionistes Philippe Hamel et Joseph-Ernest Grégoire refusent aussi de se lever (« [titre manquant] », L'Événement,‎ , p. 4).
- « Chronologie parlementaire depuis 1791 (1937-1939) », Assemblée nationale, (consulté le ).
- « Nouvelle étude légale à Québec », Le Soleil, 15 décembre 1945, p. 22. Consulté le 21 avril 2023.
- André Laroque, Robert Burns : Le ministre de la démocratie citoyenne, Éditions Trois-Pistoles, (ISBN 978-2-89583-321-5), p. 88.
- Bibliothèque et Archives nationales du Québec, « Bibliothèque et Archives nationales du Québec - Fonds René Chaloult (P659) » (consulté le )
Sources
- « René Chaloult », Assemblée nationale, (consulté le ).
- « Jour du Drapeau », sur Banque de dépannage linguistique, Office québécois de la langue française, (consulté le ).
- Alexandre Dumas, Les Quatre mousquetaires de Québec : La carrière politique de René Chaloult, Oscar Drouin, Ernest Grégoire et Philippe Hamel, Éditions du Septentrion, , 294 p. (ISBN 9782897912871, présentation en ligne).