René-Jean
René-Jean, nom de plume de René Hippolyte Jean, né à Paris le [1] et mort à Paris le , est un bibliothécaire, critique d'art et conservateur français.
Naissance | |
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Décès |
(Ă 72 ans) Paris |
Nom de naissance |
René Hippolyte Jean |
Nationalité | |
Activités | |
Enfant |
Sabine René-Jean (d) |
A travaillé pour |
La Contemporaine ( - Le Monde |
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Distinction |
Biographie
René-Jean est d’origine picarde par son père et franc-comtoise par sa mère ; il a un lien parenté avec le peintre Edmond Aman-Jean et avec Jules Maciet mécène et fondateur de la bibliothèque du Musée des Arts décoratifs. Aman-Jean et Jules Maciet sont cousins issus de germains et René-Jean, plus jeune, est leur petit-cousin.
Après avoir passé son enfance en Haute-Saône où sa mère s’était réfugiée après la mort de son mari qui l’avait laissée sans ressources, il arrive à Paris vers 1895. D’abord employé dans une banque, il commence à faire de la critique d’art dans La Revue dorée vers 1901.
Il entre à la Bibliothèque des Arts décoratifs en 1904. Il y fait la connaissance de Paul Perdrizet, archéologue nancéien, avec qui il tente de retrouver les tableaux de la collection Campana, dispersés de 1863 à 1876. En 1908 il est engagé par Jacques Doucet pour l’aider à constituer la bibliothèque d’Art et d’Archéologie (maintenant bibliothèque de l’Institut national d'histoire de l'art). Il écrit dans différentes revues (« La peinture aux Salons de 1910 » dans Art & Décoration, « Les salons de 1911 » dans La Gazette des Beaux Arts).
La Première Guerre mondiale entraine la fermeture de la bibliothèque d'Art et d'Archéologie, puis, sa donation à l'Université de Paris le . René-Jean est mobilisé comme garde-voie puis envoyé à Berne pour diriger la propagande française en Suisse. Récupéré par l'armée en 1917, il est rendu à la vie civile en 1919.
Grâce à Raoul Dufy il est nommé conservateur du musée de la Guerre à Vincennes (aujourd'hui le musée d'histoire contemporaine département de La Contemporaine à Nanterre). À partir de 1920, tout en continuant à écrire dans les revues, René-Jean fait partie de l'équipe de grands quotidiens : Comœdia de 1920 à 1936, Le Temps de 1936 à 1942 (40 à 50 articles par an), Le Petit Provençal (quotidien marseillais) (20 articles par an). Il suit de près l'activité artistique (Petites expositions), l'évolution des institutions (musée des Écoles étrangères) et de 1920 à 1942 analyse en détail les salons parisiens.
La Seconde Guerre mondiale interrompt ses activités, puis en , il fait partie de l'équipe de départ du Monde dans lequel il publie de 1945 à 1950 une centaine d'articles par an. Il a préfacé de nombreuses expositions et publié livres et plaquettes. Il demeure alors 27 rue de Choiseul (c'est là que sa fille Sabine meurt le [2]).
La correspondance reçue par René-Jean au cours des cinquante premières années du XXe siècle est déposée depuis le à la bibliothèque Jacques Doucet de l’Institut national d'histoire de l'art (INHA).
Il Ă©tait officier de la LĂ©gion d'honneur[3].
Publications
- La Galerie Campana et les musées français, Paul Perdrizet et René-Jean, Bordeaux, Feret et fils, 1907
- Les Arts de la Terre, Paris, H Laurens 1911
- L’Art français à Saint Petersbourg, Paris, Goupil 1912
- Puvis de Chavanne, Paris, Felix Alcan, 1914
- Jean Marchand, Paris, NRF, 1920
- Dix aquarelles, sanguines et pastels de Renoir, Genève, Georg, 1921
- André Dunoyer de Segonzac, Paris, NRF, 1921
- Femmes, bois gravés de Gaspard Maillol, préface de René-Jean, Le Mans, R.N. Raimbault, sd.
- Maurice Asselin, Paris, Crès, 1928
- Albert et Philippe Besnard, in l'Art belge, revue franco-belge du mouvement artistique,
- Emile Antoine Bourdelle, CoĂŻmbra, CoĂŻmbra Editora, 1930
- Corot, Paris, Crès, 1931
- Raoul Dufy, Paris, Crès, 1931
- Maillol, Paris, Braun, 1934 (voir Aristide Maillol)
- Raymond Legueult, Paris, Sequana, 1943
- Jacques Villon, Paris, Braun, 1945
- Dix estampes originales de Charles Lacoste, présentation de René-Jean, Paris, Rombaldi, 1946
- Gauguin, Paris, Braun, 1948
- Alexis Gritchenko,René-Jean et Paul Fierens, Paris, Les Quatre Vents, 1948
- Jacques Villon ou l’art glorieux, René-Jean et Paul Éluard, Paris, Louis Carré, 1948
- En Provence avec le peintre Seyssaud, René-Jean et Jean Tourette, Marseille, Blanc-Berto, 1949 (voir René Seyssaud)
Notes et références
- AD 75 en ligne, Ă©tat civil de Paris 17, V4E 4809, vue 4/21, acte no 690.
- Selon acte de décès no 88 dressé à la mairie du 2e arrondissement de Paris.
- « Dossier dans l'ordre de la Légion d'honneur de René Hippolyte Jean », base Léonore, ministère français de la Culture
Bibliographie
- Sylvie Maignan (née René-Jean), Un critique d'art parisien : René-Jean, 1879-1951, Mémoire de recherche approfondie, Paris : École du Louvre, 1979.
- Sylvie Maignan, René-Jean, 1879-1951, critique d’art et bibliothécaire, Paris : INHA, 2006.
- Sylvie Maignan et Jean Bergeron. Alexis Gritchenko: "Lettres à René-Jean", Paris : L'Harmattan, 2014.
Liens externes
- Ressource relative aux beaux-arts :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :